Après brexit: discussions très dures pourquoi ?
Les discussions après réussite destinées à déterminer les futures relations commerciales entre l’union économique et la Grande-Bretagne risquent d’être très agitées pour plusieurs raisons. La première c’est que l’enjeu politique domine la problématique en Grande-Bretagne. La décision de rupture de la Grande-Bretagne à été arrachée de peu grâce au soutien des populistes et sur de nombreuses fausses informations. Boris Johnson doit cependant donner des gages sur son honnêteté dont beaucoup doutent. Il veut donc se faire le champion des intérêts nationalistes à la manière de Trump pour rassurer les couches populaires qui ont cru que la rupture avec l’union européenne leur apporterait la prospérité perdue . À la manière de Trump, Boris Johnson a donc commencé à ajouter de l’outrance à l’outrance en annonçant l’hypothèse d’un contrôle généralisé sur toutes les importations aussi l’augmentation des droits douaniers sur les voitures allemandes et le fromage français. Des mesures d’affichage assez simplistes que tout le monde peut comprendre. La philosophie de Boris Johnson repose sur l’idée que la GB pourrait servir de porte d’entrée de l’union européenne au commerce international mais cela en s’affranchissant des normes européennes fiscales, sociales ou environnementales. Bref une sorte de Singapour sur Tamise. La ficelle est évidemment un peu grosse car si l’union européenne devait lâcher sur ce point alors il y aurait des velléités revendicatives du même type dans d’autres pays. Précisément, l’union européenne doit se montrer relativement dure dans ses négociations pour décourager tout nouveau départ de l’union européenne. Il faudra donc faire payer très cher à la Grande-Bretagne sa rupture . Les premières déclarations de Boris Johnson sont évidemment inacceptables quand il déclare en particulier:
“Il n’est pas nécessaire qu’un accord de libre-échange implique d’accepter les règles de l’UE en matière de concurrence, de subventions, de protection sociale, d’environnement ou quoi que ce soit de similaire, pas plus que l’UE ne devrait être obligée d’accepter les règles du Royaume-Uni”, a-t-il déclaré. Une telle conception ramène à leurs au principe des échanges dans l’OMC sans autre accord particulier entre la Grande-Bretagne et l’union européenne.
L’alternative est la suivante à ses yeux : soit le Royaume-Uni obtient un accord sur le modèle de celui conclu entre l’UE et le Canada, soit il cherchera un arrangement plus souple, du type de celui qui régit les relations UE-Australie.
Les négociateurs britanniques sont furieux car ils pensent que l’UE, principal partenaire commercial de Londres, est en train de revenir sur l’accord de retrait en laissant entendre que Londres devra adhérer aux règles européennes pour conclure un accord de libre-échange, a-t-on appris de source britannique.
Dimanche, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a déclaré que la France s’opposerait à la naissance d’un “Singapour-sur-Tamise” à sa porte.
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