Sécurité routière : une baisse de 0,3 %
Il faut évidemment se féliciter de cette très légère baisse. Pour autant, on est incapable de décrire les facteurs explicatifs.
Le ministre de l’intérieur l’impute à la baisse de la vitesse de 90 à 80 mais il n’en sait strictement rien pas davantage d’ailleurs que la délégation interministérielle à la sécurité routière qui est une coquille vide et ne dispose pas d’ experts et de méthodologies pour analyser les variations de l’insécurité et leurs facteurs explicatifs. Il faudrait notamment corréler cette évolution à celle de la nature et du volume de mobilité, ce qui n’a jamais été fait. Il se pourrait en effet- mais c’est à vérifier que les mouvements sociaux depuis un an aient influencé cette mobilité dans un sens comme dans un autre.
Le ministre de l’intérieur, comme ses prédécesseurs d’ailleurs, donne une interprétation très politique de cette évolution qui ne se fonde sur aucun élément sérieux d’autant que la marge est relativement faible. Le ministre a défendu le passage aux 80km/h sur les routes secondaires instauré par le gouvernement depuis mi-2018, assurant que « 336 vies » ont pu être sauvées par cette mesure. Les départements sont « libres de décider » grâce à la dérogation prévue par la loi, a-t-il ajouté tout en les invitant « à évaluer aussi dans la durée les conséquences » locales du retour aux 90 km/h.
« L’emballement politique et un peu politicien que nous avions connu au moment de la mise en place des 80km/h n’existe plus, sauf dans quelques départements », a-t-il estimé.
Selon un recensement effectué par l’AFP en décembre, 25 départements avaient fait savoir leur intention de repasser aux 90 km/h. Dans le détail, 2019 confirme la nette rupture constatée en 2018, année où la sécurité routière avait réalisé ses meilleurs chiffres en métropole après quatre années marquées par une hausse de la mortalité.
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