Le coronavirus chinois : risque d’épidémie mondiale
Officiellement Pékin déclare que 200 personnes seraient contaminées par le coronavirus de type jusque-là inconnu qui a été décelé dans la ville de Wuhan avant de se propager à d’autres régions, y compris au-delà des frontières chinoises, contraignant les autorités sanitaires à renforcer leur vigilance pour juguler le risque d’épidémie. En fait, rien que dans la ville de Wuhan, il y en aurait 10 fois plus. Et l’épidémie aurait tendance à se développer en Chine et ailleurs. On comprend la sous-estimation des autorités chinoises sans doute pour ne pas affoler sa propre population mais aussi pour ne pas limiter la mobilité aussi si bien des Chinois que des étrangers qui pourrait affecter un peu plus le net tassement économique enregistré. Cette maladie est grave car le virus peut entraîner la mort et se développer par transmission humaine.
Lundi, le nombre de cas confirmés par les autorités sanitaires du pays s’élevait à 222, dont une grande majorité à Wuhan, dans le centre du pays, selon la télévision d’Etat. L’épidémie s’est étendue à d’autres grandes villes, notamment Pékin, où cinq patients ont été répertoriés, et Shanghai (un patient), et dans les provinces du Xinjiang et du Guangdong.
Le nombre de cas a triplé par rapport à dimanche.
Un cas de contamination a été confirmé en Corée du Sud, a rapporté lundi l’agence de presse Yonhap. Il s’agit d’une ressortissante chinoise âgée de 35 ans qui est arrivée à Incheon en provenance de Wuhan.
Trois cas avaient jusqu’à présent été signalés hors du territoire chinois: deux en Thaïlande et un au Japon. Les patients ont pour point commun de s’être rendus à Wuhan.
Le nombre de cas pourrait être bien supérieur, à en croire le Centre d’analyse des maladies infectieuses de l’Imperial College de Londres, qui évalue à 1.723 le nombre de patients atteints de symptômes pouvant être ceux du nouveau virus dans la seule ville de Wuhan à la date du 12 janvier.
“Cette épidémie est extrêmement inquiétante”, juge le chercheur britannique Jeremy Farrar, spécialiste des maladies infectieuses et directeur du Wellcome Trust, une fondation caritative promouvant la recherche dans le secteur de la santé. “De nombreuses incertitudes demeurent mais il est désormais clair qu’il existe une transmission entre humains.”
L’épidémie est probablement d’origine animale mais une “transmission limitée d’humain à humain” est possible à la suite d’un contact rapproché, selon un message publié lundi sur la page Twitter de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Des centaines de millions de Chinois s’apprêtent à voyager en Chine et à l’étranger à l’occasion du Nouvel An lunaire.
De nombreux pays d’Asie et les Etats-Unis ont pris des mesures de précaution à l’égard des voyageurs en provenance de Wuhan.
Si certains experts estiment que le nouveau virus ne semble pas aussi fatal que le Sras, qui avait fait près de 800 morts, les informations disponibles demeurent parcellaires.
L’agent infectieux provoque de la fièvre et des difficultés respiratoires, des symptômes communs à d’autres maladies, ce qui complique la surveillance des autorités sanitaires.
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