Chine : les droits de l’homme de plus en plus bafoués (Human Rights Watch )
En Chine, le parti communiste a bâti «un État policier orwellien high-tech et un système sophistiqué de censure de l’internet pour surveiller et supprimer les critiques publiques», écrit Kenneth Roth dans ce document Human Rights Watch de 650 pages, qui dénonce notamment «le système cauchemardesque» de répression instauré contre les musulmans du Xinjiang. À l’étranger, le gouvernement chinois «utilise son influence économique croissante pour museler les critiques», selon l’organisation.
En apparence, Xi Jinping, le nouveau maître de la Chine, donne l’impression d’une grande sérénité voir même d’une certaine sagesse. La vérité est toute autre, c’est le nouveau dictateur de la Chine puisqu’il a même réussi à obtenir des instances démocratiques (le parti communiste) un caractère illimité pour la durée de son mandat. Bref , c’est un nouveau Mao qui certes est préoccupé de développement économique et a connu des réussites indiscutables ces dernières années ; même si en ce moment, la Chine connaît de sérieux problèmes de croissance. Des problèmes qui ne sont pas tous liés aux difficultés commerciales avec les États-Unis mais qui sont aussi structurels (la question de l’endettement général en particulier). On a pu voir quelles étaient les réelles intentions de ce nouveau Mao vis-à-vis de Hong Kong dont le rattachement à la Chine garantissait l’’indépendance judiciaire pour la zone considérée. L’accord a volé en éclats et la Chine a exigé le rapatriement des résidents. En Chine, le lavage de cerveau fait office de culture historique. Ainsi a-t-on gommé dans les mémoires et dans tous les documents officiels le massacre de la place Tiananmen. Ainsi développe-t-on la culture de l’enlèvement de personnalités trop gênantes (au motif souvent qu’elles sont corrompues comme si l’appareil communiste ne l’était pas tout entier !). Surtout la Chine ne se prive pas de prendre des intérêts financiers à l’extérieur (pays développés ou pays pauvres) sans qu’aucune contrepartie ne soit possible en Chine où tout est contrôlé par l’Etat. Le pire, c’est sans doute la chape de plomb culturelle et démocratique qui permet au parti communiste de maintenir le pays en état de dictature. Il serait peut-être temps que les pays développés s’intéressent un peu à autre chose qu’à leur commerce avec la chine. Exemple de la fermeture culturelle, maintenant on veut siniser le nom des rues, des quartiers et des cinémas. Bref, une révolution culturelle nouvelle qui ne dit pas son nom, chape de plomb supplémentaire pour écraser toute culture étrangère et les Chinois avec.
«Si d’autres gouvernements commettent des entorses graves aux droits de l’Homme, aucun autre gouvernement ne montre les muscles avec autant de vigueur et de détermination pour saper les normes internationales des droits humains et les institutions qui pourraient les soutenir», dit-elle. Kenneth Roth avait espéré présenter ce rapport cinglant depuis Hong Kong. Mais il a été refoulé dimanche en arrivant dans ce territoire semi-autonome, secoué depuis sept mois par des manifestations pro-démocratie qui dénoncent une ingérence croissante de Pékin dans les affaires de l’ex-colonie britannique.
Human Rights Watch dénonce l’inaction, voire la complicité d’autres pays face à cette «menace existentielle» que fait peser Pékin sur les droits humains, selon elle. «Plusieurs gouvernements sur lesquels on pouvait compter pour que leur politique étrangère défende les droits humains au moins une partie du temps ont largement abandonné cette cause», affirme l’organisation.
«Certains dirigeants comme le président américain Donald Trump, le Premier ministre indien Narendra Modi et le président brésilien Jair Bolsonaro brident le même ensemble de lois protégeant les droits humains que la Chine, galvanisant leur public en combattant les “mondialistes” qui osent suggérer que tous les gouvernements devraient respecter les mêmes normes.» L’Union européenne, «occupée par le Brexit, handicapée par des États membres nationalistes et divisée sur les migrants» en prend aussi pour son grade, ne défendant plus les droits humains comme avant.
HRW reproche notamment au président français Emmanuel Macron de «ne pas avoir mentionné publiquement les droits humains» lors de sa visite en Chine en novembre.
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