Macron: l’imposture démocratique
Avec Macron mais aussi certains qui l’ont précédé, la France vit une tragique méprise démocratique. Une sorte d’imposture même car ceux qui juridiquement sont indiscutablement élus ne le sont que par rejet du Front National. Néanmoins, il se croient investis d’un mandat pour appliquer des orientations qui n’ont nullement été approuvées lors du vote. c’est en particulier le cas de Macron élu avec les voix du centre et de la gauche dont il faisait parti par ailleurs. Et de développer une politique ultra libérale ou plus exactement d’une sorte de cocktail assez contradictoire et imbuvable d’ultralibéralisme, de théocratie et d’étatisme.
Les petits députés recrutés sur Internet et sortis d’on ne sait où ont forcément été élu puisqu’ une chèvre l’aurait été. Eux aussi affichent, comme Macron, cette espèce de morgue pour les réformes gouvernementales alors qu’ils n’ont ni la compétence, ni l’expérience politique et que pour la plupart ils seront renvoyés à leurs chères études dès le prochains scrutins. D’ailleurs la plupart dissimulent maintenant leur appartenance à la république en marche quand il se présentent aux municipales !
a déception vis-à-vis de Macron est d’autant plus importante ( le dernier sondage IFP-JDD montre qu’une large majorité des Français ne croit plus au réformisme du pouvoir) que certains espéraient un véritable changement chez celui qui incarnait de fait le dégagisme et la rupture avec l’ancienne classe politique. Macron a été élu, comme souvent, par effraction, davantage par rejet de François Hollande et de Le Pen que par adhésion au projet macroniste. On objectera que cette ambiguïté a déjà existé lors d’autres consultations présidentielles. Les élus à la magistrature suprême se croient investis pour mettre en œuvre un programme alors qu’ils ne sont réellement soutenus que par 20 à 25 % des électeurs. Macron, lui, a obtenu 24 % dont 17% des voix de gauche.
Des voix qu’il a vite oubliées en menant une politique pour les riches. Aujourd’hui, c’est le retour à ce score puisqu’autour de 80 % des Français rejettent sa politique. L’atout premier de Macron, c’était sa jeunesse, son culot et surtout le sentiment d’être sorti de nulle part. De s’être affranchi des partis et autres groupes de pressions. Macron donnait l’impression de n’être ni à gauche ni à droite, bref ailleurs. On sait maintenant que cette élection n’a été permise que par le soutien des milieux financiers avec la médiation de Juillet, ancien secrétaire général de l’Élysée, d’Alain Minc conseiller des plus grands groupes ou encore de Jacques Attali, lui aussi conseiller des princes. Macron a rapidement oublié qu’il avait été ministre d’un gouvernement socialiste pour mettre en place une politique de droite, se hâtant de distribuer les cadeaux fiscaux aux plus nantis et maintenant à la recherche de ressources pour boucher les trous.
Malheureusement la fiscalité a tué le pouvoir d’achat et la croissance. Contrairement aux idées reçues, Macron n’a pas de compétences (ni de formation) en matière économique et il est évident qu’il manifeste une certaine distance voire une condescendance avec le champ social. Bref, Macron est un incompétent dangereux doublé d’un personnage arrogant et prétentieux que l’opinion publique ne supporte plus. Le macronisme est une escroquerie intellectuelle, ce n’est que le retour de la vielle droite avec sa horde de courtisans incapables d’autre chose que de ânonner obséquieusement la parole jupitérienne de Macron. « J’assume,…. on ne lâche rien, ….on maintient les réformes, ….on applique le programme. » Autant de formules creuses qui cachent mal le vide idéologique et l’absence de connaissances des réalités. Le macronisme est une imposture et constitue sans doute aujourd’hui la plus grande menace pour le pays. Du point de vue économique, social mais aussi sociétal. Tout cela finira très mal.
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