Combien de voiture brûlées pour célébrer le nouvel an ?
Difficile de connaître exactement le nombre de voitures brûlées car le ministère de l’intérieur ne communique plus de chiffres depuis 2018 . Selon des estimations partielles et non officielles, 1 031 en 2018, 945 en 2017, 804 en 2016, 940 en 2015 et plus de 1 000 en 2014, en 2013 et en 2012. En 2019 on dépasserait les 1000 voitures ( avec sans doute un record de 200 voitures détruites à Strasbourg). On signale de nombreux incidents non seulement dans les métropoles, dans les grandes villes mais même dans les petites agglomérations. Un phénomène qui se généralise en toute impunité d’ailleurs car les auteurs sont la plupart du temps des sauvageons de banlieue et que le dossier banlieue a été enterré par Macron.
Faire brûler des voitures et devenu une telle tradition qu’on se demande pourquoi cela ne figure pas au calendrier. En effet lors du nouvel an et du 14 juillet quand les Chinois se contentent d’allumer des pétards, certains Français, eux, font brûler des voitures. Le chiffre peut atteindre un millier de véhicules à chaque fois. Le phénomène est devenu tellement important que les pouvoirs publics ont décidé de ne plus compter les véhicules détruits de cette manière.
En 2019, comme les années précédentes, le déploiement de policiers et de gendarmes est complété par une série d’arrêtés préfectoraux pris dans tous les départements. Ils visent à interdire la vente à emporter de carburant et autres combustibles (par jerricans, bidons ou autres flacons…), mais aussi de feux d’artifice et autres pétards présentant un danger moyen ou élevé. L’utilisation de ces engins est par ailleurs interdite dans l’espace public. La vente à emporter d’alcool peut également être interdite, comme la consommation de boissons alcoolisées sur la voie publique. Le port et le transport, sans motif légitime, d’armes de chasse, de munitions ou d’objets pouvant constituer une arme sont enfin interdits. Un arsenal impressionnant qui n’arrêtera probablement pas ceux pour qui la fête rime avec violence et destruction.
Pas loin de 1000 voitures sont brulées chaque année à l’occasion nouvel an et du 14 juillet. Un chiffre en plus qui progresse nettement en 2019. Du coup en 2019, Le ministère de l’Intérieur a indiqué qu’il ne communiquerait pas le nombre de voitures brûlées en France lors des soirées du 13 et du 14 juillet, contrairement aux deux dernières années. « On ne donne pas et on assume. C’est toujours la même chose et ça n’apporte rien », a expliqué l’entourage du ministre Christophe Castaner. On peut imaginer qu’il n’ira pas non plus de chiffre pour les véhicules brûlés lors du nouvel an. Le problème c’est que les voitures ne sont pas seulement détruites lors des ces deux événements mais régulièrement tout au long de l’année en particulier dans les banlieues sensibles.
Selon les chiffres officiels, le nombre de sinistres automobiles, toutes causes confondues, est estimé à environ 50 000 véhicules en France, ce qui nous fait une moyenne de 137 voitures qui brûlent tous les jours. Soit entre 2 et cinq voitures par jour dans les grandes villes françaises. Les autorités publiques, les maires et la presse locale ont décidé depuis longtemps d’étouffer ces événements. Il n’en parlent plus car cela révèle à l’évidence que certains quartiers sont devenus des zones de non-droit. Or la problématique des banlieues et autres quartiers sensibles ne fait pas partie des priorités du gouvernement. Macron a d’ailleurs enterré avec une grande brutalité le rapport très apprécié de Borloo sur la question non seulement en raison de la complexité de la problématique mais aussi parce qu’il voyait dans l’intéressé un concurrent potentiel 2022. Un voile pudique sera donc mis sur les nouveaux débordements du premier de l’an. À la place dans les médias, on se contentera de faire l’exégèse du discours sans doute toujours aussi ésotérique du président de la république.
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