• Accueil
  • > Archives pour décembre 2019

Archive mensuelle de décembre 2019

Page 4 sur 25

Retraites : le gouvernement irresponsable choisit le pourrissement

Retraites : le gouvernement irresponsable choisit le pourrissement

Un gouvernement complètement irresponsable qui ne gère plus rien du tout depuis le 18 décembre concernant la crise sociale et promet simplement un nouveau rendez-vous pour le 7 janvier. En gros le gouvernement aura été en vacances pendant plus de 20 jours. Pas étonnant que certains membres de l’exécutif passent leur temps en vacances par exemple à Marrakech comme la principal ministre concerné, celle des transports.

Finalement il semble bien que le gouvernement n’ait pas retenu grand chose du conflit des gilets jaunes qui s’est complètement enlisé pendant des semaines et des mois. Pendant longtemps, le pouvoir s’est refusé d’abord à considérer ce mouvement puis à tenir compte des revendications avant de céder sur nombre d’entre elles. On a ainsi perdu des semaines et des mois avec des conséquences économiques sans parler de la détérioration de l’image du pays. Finalement, le même scénario recommence mais à la place des gilets jaunes on a désormais le mouvement des gilets rouges qui risquent de déborder bien au-delà du 1er janvier et sans doute de  s’étaler pendant des semaines voire des mois. Certes le pouvoir a fait quelques concessions mais il reste à les préciser, approfondir et concrétiser. En outre, elle n’en sont pas à la hauteur des enjeux. Et sur la question centrale du report de l’âge à 64 ans, le pouvoir est en train de perdre la bataille médiatique. D’une manière ou d’une autre, il devra lâcher mais il donne des raisons aux plus radicaux de prolonger l’agitation sociale voir même de susciter un mécontentement plus global concernant d’autres sujets par exemple sur les salaires.

Progressivement le gouvernement va lâcher y compris sur les régimes spéciaux, ce qui videra la réforme de son contenu. Mais pour l’instant les syndicats ont seulement obtenu la tenue de discussions début janvier sur quatre chantiers : pénibilité, transitions vers le futur système unique de retraites par points, minimum contributif et fins de carrière. Sur l’instauration progressive à partir de 2022 d’un âge pivot à 64 ans à l’échéance 2027, le chef du gouvernement a dit avoir pris acte de l’hostilité des syndicats, la CFDT au premier chef, mais maintient le principe de cette option “juste” selon lui pour rééquilibrer financièrement le système.

“Dès les premiers jours de janvier, nous consulterons les partenaires sociaux et je proposerai mi-janvier une méthode qui nous permettra soit d’atteindre un accord qui pourrait se substituer à la solution proposée, soit d’améliorer celle-ci en tenant compte des propositions des syndicats”, a-t-il précisé lors d’une déclaration à l’issue des discussions. “Ça ne veut pas dire qu’il n’y aurait que l’âge d’équilibre. Il y a des marges de manœuvre, elles ne sont pas immenses mais elles existent”, a-t-il ajouté, en se disant confiant en un accord avec, sans les nommer, les centrales réformistes de la CFDT et de l’Unsa, favorables au système par points.

“L’âge d’équilibre, ce n’est pas simplement demander à certains de partir un peu plus tard, c’est aussi pour beaucoup de permettre de partir beaucoup plus tôt”, a-t-il notamment plaidé alors que la CFDT reste fermement opposée à un scénario paramétrique “inacceptable”. Edouard Philippe a fait état d’”avancées” à l’issue de la discussion de jeudi, mais plusieurs d’entre elles figurent déjà dans le document de travail diffusé par ses services après son discours du 11 décembre, notamment sur la pénibilité, le forfait jours ou la retraite progressive. Il a en outre identifié des pistes d’amélioration pour le minimum contributif prévu par la réforme, parmi lesquelles une hausse “au-delà de 85% du smic” pour les carrières complètes. Tout en maintenant l’objectif d’une suppression des régimes spéciaux, il a indiqué que les discussions au sein de la SNCF et de la RATP avaient ouvert des voies d’aménagement. “En ce qui concerne les agents de SNCF au statut, le gouvernement confirme son accord pour la mise en place de mesures favorisant la progressivité de la mise en œuvre de la réforme et le respect des droits acquis”, a-t-il dit. Pour les agents de la RATP, “les derniers échanges ont permis d’aboutir à des avancées importantes sur la question des transitions, ces avancées sont sur la table, chacun les jugera.”

Le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez, pour qui “rien n’a changé”, a appelé dès sa sortie de la réunion à une nouvelle journée d’actions interprofessionnelle le 9 janvier. Pour Yves Veyrier (FO), “le Premier ministre essaye de nous prendre dans une forme de piège”. “On nous propose des discussions très vite, mais avec une contrainte (…), le projet de loi est écrit”, a-t-il indiqué. “C’est au gouvernement d’appuyer sur le bouton pause”. “Il y a un désaccord sur la temporalité qui consiste à dire qu’il y aura besoin urgemment de mesures punitives pour les travailleurs et un désaccord sur la méthode elle-même”, a jugé Laurent Berger, tout en saluant “une volonté de dialogue” à l’issue de la réunion. “Si début janvier cet âge d’équilibre était toujours dans l’horizon, nous aurions des initiatives”, a ajouté le secrétaire général de la CFDT qui ne se joint pas à l’appel du 9 janvier.

 

La folie d’Orange qui veut démonter son réseau de cuivre d’ici 10 ans

La folie d’Orange  qui veut  démonter son réseau de cuivre d’ici 10 ans

 

On peut légitimement s’interroger sur l’état mental du PDG d’Orange qui annonce la fin du réseau cuivre pour 2030 et son démontage. Comme si la totalité de la population habitait dans les métropoles et les grandes villes particulièrement bien desservies par les télécoms. Notons que c’est un état mental  qui méritait  déjà interrogation quand le même PDG d’Orange alors  directeur de cabinet au ministère des finances avait accordé 400 millions à Tapie. (1). Or il est vraisemblable que d’ici 10 ans nombre de zones notamment rurales risquent de ne plus être desservis du tout. En tout cas pas par le câble qui ne pourra atteindre que certains centres agglomérés, pas par la 5 G alors que déjà on doit se contenter d’un fonctionnement alternatif de la 3 et 4G. Heureusement il y a encore la technologie du câble de cuivre même s’il est dans un état lamentable . Suite aux différentes tempêtes qui ont affecté le pays le réseau téléphonique a été encore un peu plus endommagé. Il faut dire que depuis des années déjà pratiquement plus personne n’entretient ce réseau et que nombre de poteaux téléphoniques sont en fait soutenus  par les fils ou des branches d’arbres quand les fils ne sont pas comment et simplement à terre et ou coupés. Le problème,  c’est que ce réseau téléphonique par fils suspendus concerne essentiellement les zones rurales. Des zones par ailleurs défavorisé concernant les liaisons par portable avec des zones blanches en tout cas souvent grises. Ainsi on peut recevoir un SMS le lendemain de son envoi. Normalement, c’est l’opérateur Orange qui a reçu la délégation pour entretenir le réseau. Mais depuis des mois et des années pratiquement aucun entretien n’est réalisé car Orange considère que ce réseau profite aussi à ses concurrents qu’il a donc pas intérêt à leur  faciliter  la tâche. Par ailleurs, il est vrai que ce réseau desserre surtout des territoires à faible densité démographique qui n’intéressent pas les opérateurs. Orange envisage même de créer une curieuse filiale qui s’occuperait de cette question d’entretien de l’infrastructure. Sans doute pour la facturer aux autres concurrents. Face au délabrement total du réseau téléphonique classique par fils, les pouvoirs publics sont complètement muets. Il y a pourtant une différence de taille entre l’entretien du réseau électrique dans un état relativement satisfaisant ( même si des améliorations sont aussi nécessaires)  et le réseau téléphonique complètement délabré. On compte peut-être sur les nouvelles technologies pour substituer  un jour la 5G ( puis la 6G) au réseau par fils. Une possibilité technique avec une réserve de taille à savoir que la 5G  n’est pas prête d’être installée dans les territoires ruraux pas plus d’ailleurs que le câble Pourtant le PDG d’Orange déclare :

« Déposer les câbles aériens et enterrés, c’est notre responsabilité. C’est aussi une opportunité économique. Le tonnage de la boucle locale est énorme », explique Marc Blanchet, le directeur technique d’Orange. Ces cinq dernières années, le groupe a commencé à démanteler les parties centrales du réseau - là où les câbles sont les plus gros et regroupent parfois des milliers de paires de cuivre. Il a ainsi récupéré 80.000 tonnes de cuivre, une matière première très bien valorisée. Une suggestion pourquoi ne pas revendre le cuivre à tapie ? .

 

(1)Stéphane Richard, directeur de cabinet de Christine Lagarde au moment des faits, a bénéficié d’une relaxe alors que l’ancienne ministre des Finances avait été condamnée en 2016 (mais dispensée de peine par la Cour de justice de la République) “pour des griefs assez voisins”,. Celle-ci avait été sanctionnée pour “négligence” après avoir autorisé la procédure arbitrale pour solder le litige de l’affaire. En fait la justice  » indépendante » a considéré qu’il n’y avait aucun responsable de l’Etat responsable de cette escroquerie.

Vers une stagnation de la croissance : (Laurence Boone , OCDE)

Vers une stagnation de la croissance :  (Laurence Boone , OCDE)

La dette, l’atonie de la demande ou les tensions commerciales vont faire stagner la croissance d’après la chef économiste de l’OCDE. En outre des facteurs géopolitiques pourraient venir faire émerger le risque de récession . ( Interview la Tribune)

 

Existe-t-il un risque de récession ?

Nous projetons une stagnation de la croissance en 2020 et 2021, puisque celle-ci serait de 2,9 % l’an prochain comme cette année et 3 % l’année suivante. Ce sont les taux les plus faibles depuis la crise financière, et les risques sont nombreux. Par exemple, il y a un large volume de dettes d’entreprises sur les marchés qui pourraient souffrir de ce ralentissement prolongé de la croissance, et dont un défaut pourrait entraîner des ventes massives. Il y a également une résurgence de produits structurés, dont le montage rappelle ceux de l’avant-crise, aux États-Unis notamment. Un ralentissement accru ou plus brutal de la Chine pèserait sur la croissance mondiale. Des tensions géopolitiques pourraient s’aggraver. Enfin, même en année électorale américaine, on ne peut exclure une résurgence des tensions commerciales.

Comment les prévisions macroéconomiques de l’OCDE ont-elles évolué pour les années 2020 et 2021 ?

Nous pensons maintenant que le ralentissement est aussi bien structurel – avec des facteurs touchant aux fondamentaux économiques de long terme – que cyclique. Au-delà du ralentissement et du rééquilibrage de la croissance en Chine, qui sont là pour longtemps, il y a les défis posés par la transformation numérique, l’urgence accrue du changement climatique et l’anxiété suscitée par les mutations du marché du travail, qui est parfois à l’origine de ce repli sur l’économie domestique. Ces facteurs sont structurels et ne peuvent être résolus avec des taux d’intérêt plus bas ou un stimulus budgétaire (du moins, pas seulement). Ils affectent les conditions de développement des entreprises, la nature et le nombre des emplois. Ils vont demander une réponse forte et active des politiques économiques. C’est ainsi que, pour la première fois dans nos prévisions, nous avons mis l’accent sur le changement climatique et les réponses à y apporter.

Quels seront les grands défis pour l’économie internationale en 2020 ?

Il s’agit, d’une part, de recréer de la confiance, un environnement plus prévisible pour les entreprises, et, d’autre part, de lancer et de bâtir les conditions d’un rebond de l’investissement, public comme privé. Pour retrouver la confiance, l’OCDE agit sur deux fronts : elle accroît la transparence en matière commerciale et elle œuvre à un nouveau système de taxation internationale, pour que chaque entreprise paie sa part juste d’impôts sur le territoire où elle réalise des profits.

Pour l’investissement, nous recommandons de créer des fonds d’investissement publics destinés aux transitions numérique et énergétique. Ces fonds doivent servir notamment à financer les infrastructures comme les autoroutes de l’information, les réseaux de distribution d’électricité indispensables au déploiement du renouvelable, et à soutenir des projets innovants dans ces deux secteurs. La gouvernance doit être rigoureuse, car il s’agit d’argent public. Il faut que cela soit contrôlé par le parlement lors du processus budgétaire tout en préservant des conditions de concurrence saine entre les entreprises, car c’est de là que vient l’innovation. On peut s’inspirer de l’agence Darpa du département de la Défense aux États-Unis, ou des PIA (programmes d’investissement d’avenir) à la française.

Quels seraient les principaux leviers à activer pour répondre à l’urgence climatique ?

Il y a plusieurs types d’instruments, dont on doit prendre en compte l’impact redistributif, c’est-à-dire notamment les effets sur les emplois, et le coût pour les ménages et les PME les plus exposées. Prenons le prix du carbone : des régions comme la Colombie-Britannique (Canada) ont réussi à l’augmenter progressivement, mais en redistribuant les recettes aux personnes et aux entreprises les plus affectées. Ainsi, on modifie leur comportement, sans les pénaliser financièrement ou dans leur quotidien. On peut également inciter les investisseurs à diriger leurs fonds vers des financements verts avec la régulation ou des tests qui mettent en évidence à quel point leurs revenus seraient menacés par des chutes de prix d’actifs, comme les actions dans des entreprises d’énergie fossile. Enfin, des investissements publics demeurent nécessaires, comme vient de le souligner la Commission européenne avec la publication de son « Green Deal ».

Les banques centrales (FED, BCE) ont-elles encore des marges de manœuvre pour répondre au ralentissement ? Les taux bas représentent-ils une menace ou une opportunité ?

Les banques centrales ont toujours des marges de manœuvre, la question à se poser est de savoir si les défis que l’on vient d’évoquer relèvent bien du domaine des banques centrales. La réponse est : « Pas vraiment. » En revanche, elles ont lancé le signal qu’elles maintiendraient des taux bas longtemps, ce qui permet d’avoir de la visibilité pour financer les investissements et effectuer des réformes qui, parfois, peuvent avoir un effet transitoire négatif. Profitons-en. Quant à la question d’une « menace », laissez-moi soulever deux points. D’une part, les politiques macroprudentielles et la supervision doivent contrôler et corriger les risques financiers plus que la politique monétaire. D’autre part, la majorité des récessions ont été déclenchées par des hausses de taux. Mais l’économie mondiale n’est pas suffisamment solide pour que les taux remontent tant que la politique budgétaire ne reprendra pas le relais de façon structurée et significative.

Les États disposent-ils encore de marges de manœuvre budgétaires ?

Les positions varient d’un pays à l’autre. Il y a des moyens d’agir pour ceux qui ont une dette élevée : s’attaquer à la composition des dépenses et vérifier que l’argent est utilisé au mieux pour la croissance et le bien être. Trop souvent, les dépenses ont été empilées sans véritable évaluation au cours du temps et ne touchent plus ni les populations qui en ont le plus besoin, ni les investissements qui sont les plus nécessaires

 

La grève pourrait coûter 1 % de croissance ?

La grève pourrait coûter 1 % de croissance ?

 

 

La grève pourrait couter jusqu’à  1 % de croissance si elle s’éternise comme le mouvement des gilets jaunes; 1%,  c’est-à-dire ce qui est prévu comme augmentation du PIB en 2020 . Le PIB tourne autour de 2500 milliards par an , la perte serait de 1 milliards par jour soit 2,5 milliards à peu près sur un mois . Le montant de la facture dépendra évidemment de la durée du mouvement. En l’état de l’hystérisation de la question, on voit mal les syndicats radicaux capituler avant des semaines d’autant que le gouvernement ne manifeste pas de vrais signes d’ouverture sur la logique de la réforme même s’il négocie discrètement avec différentes catégories susceptibles de contribuer à une plus grande mobilisation  sociale ( police, armée, pompiers, routiers, pilotes, aiguilleurs du ciel, voire les salariés  SNCF et RATP. ) Certes certaines activités annulées en décembre pourront être reportées début de l’année prochaine.

 

Cela d’autant plus facilement que déjà l’économie tourne au ralenti pendant la période des confiseurs. Mais d’autres sont durement impactées notamment dans le commerce ou le tourisme. Si le conflit devait s’étaler encore sur janvier voir au-delà, cela pourrait tout simplement annuler toute perspective de croissance en 2020. Or ses perspectives sont déjà particulièrement modestes puisque on ne prévoit pas une augmentation de l’activité de plus de 1 % en 2020. Le pire sans doute, c’est que ce mouvement social risque d’installer sur les acteurs économiques un climat d’incertitude supplémentaire.

 

Témoin d’ailleurs la baisse du moral des chefs d’entreprise. Il est vrai que certaines avancées accordées aux  gilets jaunes ont plutôt permis de soutenir la dynamique de la demande. Un effet direct de la quinzaine de milliards qui est venu abonder le pouvoir d’achat. Un phénomène qu’on ne peut exclure si le pouvoir à l’occasion de la grève actuelle  satisfaits certain nombre de revendications sociales et pas seulement sur les retraites.

 

Et les effets d’un mouvement peuvent donc être contradictoires. Certains pourront considérer que la perte de 0,1 % de croissance par mois en moyenne n’est pas catastrophique sauf que le ralentissement économique mondial est général et qu’il ne faut pas espérer trouver des ressorts d’activité en dehors de nos frontières. Nombre de pays vont d’ailleurs tutoyer la récession à commencer par l’Allemagne, notre principal partenaire commercial. Encore une fois le pire ce n’est sans doute pas la perte de d’activité immédiatement identifiable mais le climat détestable qui risque de refroidir à la fois les investisseurs et les ménages.

 

Faut-il décentraliser le gouvernement à Marrakech ou à Brégançon ?

 

Faut-il décentraliser le gouvernement à Marrakech ou à Brégançon ?

 

 

 

Pendant environ dix huit jours, le gouvernement aura donc été introuvable. Pour preuve on ne trouve plus que quelques secrétaires d’État et quelques députés de troisième niveau pour venir défendre les réformes devant l’opinion publique. Les ministres importants, sont absents. La ministre la plus en pointe dans le conflit ,celle qui gère les transports est à Marrakech. Le président de la république, lui, s’enferme dans le mutisme au fort de Brégançon. Pourtant la colère sociale n’a pas disparu même si tous les Français sont loin d’être en grève. D’ailleurs pas loin de la moitié sont en congé pendant la trêve des confiseurs.

 

Dès lors se pose la question de la localisation du pouvoir. Pourquoi en effet ne pas envisager un transfert du gouvernement à Marrakech où plus près à Brégançon ? Ce serait une sorte d’innovation dans le management gouvernemental. Une sorte aussi de manière de prendre un peu de champ avec une situation assez irréaliste. En effet, ce qui justifie la colère sociale à savoir la réforme des retraites va se terminer en eau de boudin. En effet sur le principe la réforme sera maintenue. De toute façon, elle n’entrera vraiment en vigueur qu’à partir de 2025 2035 et n’aura de plein effet que vers 2040. D’ici là nombre de gouvernements auront amendé la réforme des retraites comme ils le font d’ailleurs régulièrement depuis cinq ans. En outre, la réforme dite universelle est en train d’être vidée de son contenu par rapport au principe d’universalité puisqu’on multiplie les exceptions pour l’armée, pour la police, les pompiers, les routiers, les hôtesses de l’air, les pilotes, les aiguilleurs du ciel voir les cheminots et les salariés de la RATP. Le Parisien a révélé qu’ Élisabeth borne qui multiplie les mises en garde par rapport à la situation sociale était en  fait en vacances à Marrakech. Une erreur de communication disent ceux  qui veulent l’excuser. sans doute plutôt une grave erreur politique car cela témoigne à l’évidence que certains membres du gouvernement entretiennent des relations assez ésotériques avec les réalités sociales et économiques.. En effet, Élisabeth Borne n’est pas la seule à avoir déserté son bureau ministériel. Comme si on voulait afficher officiellement la stratégie du gouvernement qui a choisi le pourrissement pour  gérer le conflit en cours. Une stratégie à risque car sur les actions  en cours pourraient se greffer d’autres motifs de mécontentement et d’autres actions de protestation.

 

On notera également le grand silence d’Édouard Philippe pendant la trêve des fêtes, la gestion gouvernementale était en grève. Une curieuse conception de la gestion de l’intérêt général. Finement pourtant Matignon avait souhaité que les ministres les plus concernés par la crise actuelle ne s’éloignent pas. Le mieux serait donc de les rassembler à Marrakech au fort de Brégançon. Avant Noël, Matignon avait donné pour consigne aux ministres de rester « joignables » et de « pourvoir se rendre disponible rapidement selon leur portefeuille » : « De fait, les ministres les plus concernés par les retraites et la grève sont sur le pont pour des questions évidentes de suivi et de gestion », expliquait-on du côté du Premier ministre. Le cabinet d’Élisabeth Borne assure que la ministre respecte « ce cadre », « le reste relève de la vie privée ». Élisabeth Borne a ainsi « décalé son départ et raccourci son séjour pour être à Paris ce week-end et suivre le week-end de grands départs et les intempéries », précise son cabinet à BFMTV. « Elle était dimanche d’ailleurs en salle de crise chez Enedis ».

 

« Il n’y a pas de règle kilométrique ou d’interdiction de sortie du territoire pour les ministres », poursuit le cabinet d’Élisabeth Borne, qui insiste sur le fait que la ministre est « totalement joignable et mobilisable » et « peut être de retour à Paris en quelques heures ». Alors que les Français peinent à rejoindre leurs familles pour les fêtes de fin d’année, faute de trains disponibles, les vacances de la ministre au Maroc passent mal. « C’est un peu choquant », a notamment réagi Claude Goasguen, député Les Républicains de la 14e circonscription de Paris le 25 décembre sur France Info.  »J’avais cru comprendre qu’il (Emmanuel Macron, NDLR) avait demandé à ses ministres de rester tout près, c’est vrai que Marrakech n’est pas si loin en avion mais franchement c’est un peu choquant de voir un ministre important du gouvernement qui va prendre des petites vacances dorées à Marrakech » a ajouté Claude Goasguen sur France Info.

 

Le secrétaire fédéral du syndicat Sud Rail, Eric Meyer, a de son côté dénoncé sur France Info une « stratégie du pourrissement » des négociations. »Si aujourd’hui on était face à un gouvernement qui voulait sortir du conflit, tous les jours on serait en négociations, on serait face au secrétaire d’État des transports, face à la ministre de l’Écologie, mais on voit bien qu’aujourd’hui, consigne a été donnée de couper court à toute discussion, de renvoyer ça mi-janvier », a ainsi déclaré le secrétaire de Sud Rail.

a grève pourrait coûter 1 % de croissance ?

 

La grève pourrait coûter jusqu’à  1 % de croissance si elle s’éternise comme le mouvement des gilets jaunes; 1%,  c’est-à-dire ce qui est prévu comme augmentation du PIB en 2020 . Le PIB tourne autour de 2500 milliards par an , la perte serait de 1 milliards par jour soit 2,5 milliards à peu près sur un mois . Le montant de la facture dépendra évidemment de la durée du mouvement. En l’état de l’hystérisation de la question, on voit mal les syndicats radicaux capituler avant des semaines d’autant que le gouvernement ne manifeste pas de vrais signes d’ouverture sur la logique de la réforme même s’il négocie discrètement avec différentes catégories susceptibles de contribuer à une plus grande mobilisation  sociale ( police, armée, pompiers, routiers, pilotes, aiguilleurs du ciel, voire les salariés  SNCF et RATP. ) Certes certaines activités annulées en décembre pourront être reportées début de l’année prochaine.

 

Cela d’autant plus facilement que déjà l’économie tourne au ralenti pendant la période des confiseurs. Mais d’autres sont durement impactées notamment dans le commerce ou le tourisme. Si le conflit devait s’étaler encore sur janvier voir au-delà, cela pourrait tout simplement annuler toute perspective de croissance en 2020. Or ses perspectives sont déjà particulièrement modestes puisque on ne prévoit pas une augmentation de l’activité de plus de 1 % en 2020. Le pire sans doute, c’est que ce mouvement social risque d’installer sur les acteurs économiques un climat d’incertitude supplémentaire.

 

Témoin d’ailleurs la baisse du moral des chefs d’entreprise. Il est vrai que certaines avancées accordées aux  gilets jaunes ont plutôt permis de soutenir la dynamique de la demande. Un effet direct de la quinzaine de milliards qui est venu abonder le pouvoir d’achat. Un phénomène qu’on ne peut exclure si le pouvoir à l’occasion de la grève actuelle  satisfaits certain nombre de revendications sociales et pas seulement sur les retraites.

 

Et les effets d’un mouvement peuvent donc être contradictoires. Certains pourront considérer que la perte de 0,1 % de croissance par mois en moyenne n’est pas catastrophique sauf que le ralentissement économique mondial est général et qu’il ne faut pas espérer trouver des ressorts d’activité en dehors de nos frontières. Nombre de pays vont d’ailleurs tutoyer la récession à commencer par l’Allemagne, notre principal partenaire commercial. Encore une fois le pire ce n’est sans doute pas la perte de d’activité immédiatement identifiable mais le climat détestable qui risque de refroidir à la fois les investisseurs et les ménages.

 

 

Actu économie, social, société: les plus lus

Actu économie, social, société: les plus lus

 

 

 

Voir aussi théâtre

Macron dit Jean Edouard 1er

Comédie

Une satyre à peine théâtralisée de la gouvernance macronienne

 

 

 

 

 

 

 

Nouvelles technologies (5G, internet, console etc.): le risque d’un contrôle social généralisé

Neutralité carbone 2050 : il manque 20 milliards chaque année

Trou de la sécu : la faute à la croissance et à l’absence de financements des nouvelles mesures

Taxes Trump contre l’Europe : l’OMC se couche devant Washington

L’intelligence artificielle : comment prendre en compte l’intelligence humaine

Vote pour les partis radicaux : 75% des français tentés

Croissance France : maintien à un bas niveau

Croissance mondiale en panne

Enjeu du climat : Macron-Thunberg, le camelot et la prophétesse

Immigration: les quotas, réponse trop partielle

Économie circulaire: encore très insuffisante

Sondage attentat Préfecture de Paris: Castaner disqualifié

Incendies en Amazonie : une catastrophe écologique mondiale

Islamisme : Macron sous –estime la situation (Xavier Bertrand) »

Alstom- Le conseiller de Macron soupçonné de prise illégale d’intérêt

Etats-Unis – Chine : accord ou seulement fin de la guerre ?

Etats-Unis – Chine : accord ou seulement fin de la guerre ?

Rejet de Sylvie Goulard: « l’échec de l’arrogance de Macron » (Raphaël Glucksmann )

Croissance en berne

Terrorisme France, Allemagne, Grande Bretagne : le retour des fous de Dieu

Convention citoyenne pour le climat : une belle manipulation

Commission européenne: Macron ridiculisé

Encore un député LREM ,Thierry Solère, mis en examen pour fraude fiscale

Usine Michelin : nouvelle fermeture à La Roche-sur-Yon

La collapsologie: le nouveau concept pour discréditer les écologistes

Brexit: l’enfumage de Johnson se précise

Crise de la santé publique : très grosse manif le 14 novembre

CICE : profitable surtout aux grandes entreprises mais pas forcément à l’emploi

Choisir entre les Immigrés et les Kurdes : l’odieux chantage d’Erdogan

La loi mobilité : une loi vide

La loi mobilité : une loi vide

 

La loi  micro loi mobilité promulguée le 24 décembre n ‘a pas fait l’objet du moindre article dans les médias rien d’étonnant puisqu’elle se caractérise par  un manque de volonté et surtout de moyens.

Les principales orientations le démontrent. et se vérifient en cette période de grève des transports

Routes

 

  • Compétence donnée aux présidents de département et le cas échéant aux maires pour relever à 90 km/h la vitesse maximale autorisée sur certaines routes aujourd’hui limitées à 80 km/h.
  • Possibilité pour toutes les communes de créer des « zones à faible émission » (ZFE) interdisant la circulation de certains véhicules polluants à certaines heures. Ces zones deviendront obligatoires dans les territoires où les normes de qualité de l’air ne sont pas respectées.
  • Sur les réseaux routiers hors agglomération et autoroutiers, possibilité de réserver des voies de façon temporaire ou permanente à certains types de véhicules (transports en commun, véhicules « propres », covoiturage, taxis…). Les VTC sont exclus du dispositif.
  • Nouveaux droits sociaux pour les chauffeurs VTC et coursiers.
  • Systématisation des restrictions de circulation en cas de dépassement ou risque de dépassement du seuil d’alerte à la pollution.
  • Objectif d’une fin de la vente des véhicules à carburants fossiles – essence, diesel et gaz naturel – d’ici 2040.
  • Expérimentation de l’inscription en ligne à l’épreuve pratique du permis de conduire.

Transport en commun

 

  • Possibilité d’ouvrir des services de transport scolaire à d’autres usagers.
  • Généralisation de l’arrêt à la demande dans les bus de nuit.
  • Fixation du cadre social de l’ouverture à la concurrence des lignes de bus de la région parisienne.

Vélo

 

  • Pour lutter contre les vols, le marquage deviendra obligatoire, sauf pour les vélos enfant.
  • SNCF et RATP devront réaliser des stationnements vélos sécurisés avant le 1er janvier 2024.
  • Ajout pour les cars neufs d’un système permettant de transporter au minimum cinq vélos.
  • Généralisation d’un enseignement de l’usage du vélo progressivement à partir de 2020.
  • Obligation pour les poids lourds, dès juillet 2020, de signaler leurs angles morts, par exemple par des autocollants, pour renforcer la sécurité des cyclistes.

Aide des employeurs

 

  • Possibilité pour les employeurs de rembourser à leurs salariés un montant maximum de 400 euros par an, exonéré de charges sociales et fiscales, afin d’encourager les déplacements domicile-travail à vélo ou en covoiturage. Ce forfait pourra être versé via « un titre mobilité », à l’instar des titres restaurants.
  • Ce forfait sera cumulable avec le remboursement des frais de transports en commun, et a été étendu aux frais d’alimentation des véhicules électriques et aux services de mobilité partagés.

Véhicules électriques

 

  • Obligation de doter d’ici 2025 tous les parkings de plus de 10 places des bâtiments neufs ou rénovés de pré-équipements (conduits pour câbles, dispositifs d’alimentation…) pour l’installation de bornes de recharge. Tous les parkings de plus de 20 places des bâtiments non résidentiels devront, eux, disposer d’un point de recharge par tranche de vingt places.
  • Renforcement du « verdissement » des flottes d’entreprises, VTC, taxis et loueurs automobiles.

Nouvelles mobilités

 

  • Tout le territoire sera couvert par des « autorités organisatrices de la mobilité », communautés de communes ou régions, qui auront pour mission de coordonner les modes de déplacements.
  • Les collectivités pourront réguler les nouveaux modes de déplacement en libre-service ou « free floating » (trottinettes, vélos, gyropodes…).
  • Un décret fixera à la rentrée les conditions de circulation des trottinettes électriques, notamment l’âge minimal d’utilisation à 12 ans.

Une enveloppe d’un peu plus de 2 milliards par an est prévu -( mais il faudra l’affecter en grande partie à l’entretien d’un réseau de transport aux infrastructures très délabrées).

Parmi les mesures phares du texte en matière de « verdissement », figure notamment l’objectif d’une fin de la vente d’ici 2040 des véhicules « à carburants fossiles », c’est-à-dire essence ou diesel, d’ici 2040. Est prévue aussi la mise en place d’un forfait mobilités, qui doit permettre aux employeurs de verser jusqu’à 400 euros par an à leurs salariés se rendant au travail en covoiturage ou en vélo. Ce forfait pourra être versé via « un titre mobilité », à l’instar des titres restaurants.

 

Une crise financière inévitable

Une  crise financière inévitable

 

La crise économique et financière apparaît en plus inévitable aux experts même de la finance interrogés par Natixis IM. D’après une enquête auprès des plus grands investisseurs mondiaux ( 15 000 milliards  de dollars d’actifs en gestion), l’écrasante  majorité d’entre eux s’attend à une crise financière mondiale dans les années à venir. Une crise qui pourrait se produire d’ici cinq ans. Plusieurs facteurs explicatifs sont à prendre en compte mais pour simplifier le système va forcément exploser avec le décalage entre la masse monétaire ( grâce à la planche à billets des banques centrales), la richesse réelle produite et la valeur très spéculatif des actifs boursiers. Une crise financière qui s’imbrique évidemment dans une crise économique.

Depuis maintenant presque un an, certains observateurs qui ne se limitent pas à reprendre bêtement les projections des institutionnels ne cessent d’attirer l’attention sur la phase baissière de la croissance . Cette tendance vaut toutes les économies dans le monde. Plusieurs phénomènes, d’abord la fin d’un cycle classique de croissance qui n’a pu être prolongée que grâce à une politique monétaire très accommodante. Aujourd’hui l’endettement global public et privé atteint des limites qui nécessairement vont peser sur les équilibres. La politique des taux bas voire négatifs accroissent encore le risque d’éclatement des bulles. S’ajoutent à cela des évolutions géo stratégiques qui menacent la paix en tout cas les rapports entre grandes zones. La mode générale est au repli nationaliste, ce qui perturbe de manière sensible le commerce international ; témoin le tassement économique en particulier en Chine. Se pose enfin un problème fondamental à savoir les conditions de répartition de la richesse dans le monde. Aujourd’hui on arrive aux limites raisonnables de la concentration des richesses alors qu’inversement se développe souvent dans les mêmes pays une misère sociale. Les 1 % les plus riches possèdent désormais un peu plus de la moitié (50,1 %) de la fortune mondiale des ménages. 6,4 % La richesse mondiale totale s’est accrue de 6,4 % pour atteindre 28 000 milliards de dollars américains au cours des douze derniers mois. Finalement la crise économique n’éclatera peut être pas en 2020 mais nombre de pays vont tutoyer la récession en se contentant d’une croissance du PIB voisine de 0.5%.

Conséquences les experts de la fiances sont 48% à penser que ce sont les marchés d’actions qui connaîtront la plus forte correction  correction l’an prochain, ils  46% à anticiper une chute de la valeur des crypto-actifs.

Le Bitcoin, le plus connu des crypto-actifs et la plus forte capitalisation de ce jeune marché (135 milliards de dollars), a presque doublé cette année, passant de moins de 4.000 à 7.500 dollars, dépassant même les 10.000 dollars cet été.

 

Les institutionnels interrogés par Natixis IM « voient des risques importants  car  54% pensent que le marché ignore les fondamentaux et 57% craignent que le phénomène ait concentré le contrôle entre les mains d’un trop petit nombre d’actionnaires« .

 

Algérie: 60 ans d’indépendance pour rien ?

Algérie:  60 ans  d’indépendance  pour rien ?

Officiellement un nouveau président de la république été élu en Algérie. Officiellement toujours, la participation aurait été de 40 % et l’intéressé aurait obtenu 58 % des voix  . En fait d’après le politologue Roland Cayrol, chercheur à Sciences-po la participation se serait limitée à 18 % et statistiquement il aurait  été impossible pour le candidat d’obtenir un tel score de 58 %. Notons par ailleurs que le nouveau président a fait partie de l’entourage de Bouteflika et que c’est un cheval de retour.

Presque 60 ans  après la très douloureuse guerre d’Algérie qui promettait indépendance et progrès, presque rien n’a changé. Certes, on a forcément enregistré quelques évolutions dans différents domaines mais loin derrière de toutes les transformations opérées dans le monde sur le plan économique et politique. Comme souvent,  après les révolutions, les appareils et l’armée se sont appropriés les richesses du pays. La principale ressource à savoir le pétrole et le gaz ont été pillées par les élites. Quant à la démocratie ce n’est qu’une caricature puisque ne peuvent que présenter aux élections au plus haut niveau que des apparatchiks bénéficiant du soutien de l’armée et des financiers. Un véritablement détournement des objectifs et des valeurs de libération nationale transformée en mafia détournant la richesse et écrasant la démocratie. Les affairistes et les militaires ont colonisé le pays à leur profit.

Un pays pourtant riche de ses ressources, de sa jeunesse, de son envie d’accéder enfin à la maturité économique et démocratique. Tout est à faire : autorise une véritable expression de la citoyenneté, opérer une redistribution des richesses et permettre aux jeunes génération de se substituer aux anciens et proches du FLN devenu un lobby d’affairistes protégés par les militaires. Des militaires qui ont maintenu en vie politique Bouteflika  transformé en marionnette de l’armée et des marchands. Les manifestations pacifiques de la jeunesse et des progressistes ont témoigné de la maturité politique du peuple algérien qui veut se débarrasser de la clique qui pille  le pays  depuis des dizaines d’années. Le problème c’est qu’on voit mal comment un futur chef d’État ,en fait désigné  par l’armée et les affairistes pourraient ce débarrasser du soutien de ces deux forces politiques pour réconcilier le peuple avec la démocratie et favoriser le juste développement du pays. Dommage car l’Algérie pourrait devenir la force majeure d’équilibre du proche et moyen orient , au Maghreb et même dans  toute l’Afrique. eu égard à sa puissance potentielle tant humaine qu’économique.

Multinationales : une évasion de 14 milliards en France par an

Multinationales : une évasion de  14 milliards en France par an

 

Selon les sources, le montant total de l’évasion fiscale se situerait entre 60 et 80 milliards dont une quinzaine de milliards imputables aux multinationales. Des chiffres cependant assez approximatifs dans la mesure où ils excluent des détournements légalement autorisés comme par exemple la surfacturation de prestations de la part de filiales implantées dans les pays à faible fiscalité  et inversement la sous facturation de prestations de la part de filiales françaises. Il s’agit en fait d’externaliser le maximum de profits et au contraire d’internaliser les pertes en s’appuyant sur les différentiels fiscaux. Le phénomène concerne évidemment les champions du numérique comme les GAFA à mais aussi d’autres entreprises comme le Bon coin.

Des GAFA  dont l’activité pourrait représenter entre 15 et 20 milliards d’euros de d’affaires en France et qui devraient être soumis à un prélèvement sur le chiffre d’affaires pouvant rapporter jusqu’à 500 millions par an. Le problème c’est que cette évasion ne concerne pas seulement les champions du numérique mais la plupart des entreprises impliquées dans des échanges internationaux. Les stratégies d’optimisation fiscale utilisées par les entreprises multinationales font perdre chaque année près de 14 milliards d’euros au fisc français, selon une étude du Centre d’études prospectives et d’informations internationales (Cepii) publiée.

L’étude du Cepii appelle à « moderniser le système d’imposition des groupes internationaux ».  »L’évitement fiscal est par nature une activité cachée, dont il est difficile d’avoir des preuves directes », souligne dans son étude cet organisme de recherche rattaché à Matignon. « Pourtant, si le phénomène est assez massif, il transparaît forcément dans les indicateurs économiques mesurant l’activité des entreprises », ajoute le Cepii. Il rappelle que « les exemples de multinationales utilisant des dispositifs fiscaux complexes pour soustraire leurs bénéfices à l’impôt sont légion ».

Les difficultés proviennent en particulier de la complexification à l’échelle internationale des processus de production qui rendent  difficile l’identification de produits et de prestations réellement nationaux. Comme l’indique le centre d’études prospectives et d’informations internationales, il conviendrait a minima d’harmoniser au moins les systèmes fiscaux à l’intérieur de l’Europe. Or plusieurs pays ont fait de la fiscalité d’attractivité économique. Bref pour le champ fiscal comme pour le champ social l’harmonisation n’est pas pour demain.

 

Duel Berger (CFDT)- Macron: l’affrontement du paritarisme contre la théocratie

Duel  Berger  (CFDT)-Macron: l’affrontement du paritarisme contre  la théocratie

 

Officiellement il y a confrontation entre le premier ministre et Laurent Berger de la CFDT sur les questions centrales de la réforme des retraites, en particulier concernant sa justice et son efficacité. Il y a aussi une opposition totale sur les conditions de la gouvernance du risque retraite. Une gouvernance parfaitement assumée par les partenaires sociaux pour l’Agirc-Arrco (  caisses complémentaires).Mais il s’agit  là d’un affrontement plus fondamental entre deux conceptions du progressisme. Macron se revendique de cette idéologie mais ne conçoit sa mise en œuvre que de manière théocratique. Pour parler simple, tout doit être centralisé, voire étatisé et lui seul doit décider des orientations. À l’inverse, la CFDT a toujours milité en faveur d’un progressisme qui privilégie le paritarisme. Or toute la droite française, le Medef et  la technocratie méprisent en fait le paritarisme et réduisent le rôle des syndicats à la gestion de quelques activités sociales comme l’arbre de Noël ou les colonies de vacances. En France, l’ancien régime a évidemment disparu mais on a gardé le contenu monarchique des processus de décision. C’est évidemment un véritable  drame pour le pays qui se caractérise par le plus fort taux de conflictualité au monde. Régulièrement, la France est agitée par des mouvements sociaux ingérables parce qu’il n’y a pas la volonté d’aboutir de la part du pouvoir et que souvent il n’y a pas non plus l’envie,  la capacité et les compétences de parvenir à un compromis du côté de certains syndicats radicaux.

De sorte que nombre de syndicats se complaisent  dans des postures uniquement de protestation avec des revendications irréalisables justement pour n’avoir pas à s’inscrire dans la construction d’un compromis. Bref des centrales  plus proches d’organisation politique que d’une organisation syndicale . Progressivement, les choses évoluent et la CFDT est devenue le premier syndicat de France justement du fait de ce qui le caractérise à savoir: le progressisme via le  paritarisme. Les syndicats réformistes sont aujourd’hui majoritaires en France avec la CFDT bien sûr mais aussi l’UNSA, la CFTC et la CGC. Reste que dans la rue,  les syndicats radicaux tiennent sans discussion le pavé mais dans les entreprises ce sont les syndicats réformistes qui dominent.

Le problème des syndicats réformistes, c’est que Macron ne leur facilite pas la tâche en adoptant une posture d’indifférence totale vis-à-vis des corps intermédiaires y compris les syndicats quand ce n’est pas une attitude méprisante. La CFDT a ainsi été humiliée à plusieurs reprises. Ainsi lors du mouvement des gilets jaunes Laurent Berger avait proposé rapidement une table ronde sociale pour que le pouvoir trouve des interlocuteurs susceptibles de mettre fin  à ce mouvement très contradictoire de nature gauchiste, corporatiste et anarchiste. Macron n’a jamais répondu à cette proposition de médiation. Il en a payé le prix fort en acceptant de satisfaire des revendications d’un cout de près de 15 milliards. Le second sujet de conflit entre Macron et Berger est venu des ASSEDIC;  là le gouvernement à posé de telles conditions qu’il était impossible d’aboutir dans les délais à une réforme partagée par les partenaires sociaux. Du coup, le gouvernement a tranché à la hache contre notamment l’avis  de la CFDT. C’est donc avec les retraites, le troisième sujet d’affrontement avec Macron. Macron qui n’a déjà pas beaucoup de respect pour  les corps intermédiaires, y compris le Parlement voire même ses collaborateurs entretient évidemment des relations assez ésotériques avec les syndicats. Si le chef de l’État ne parvient pas à surmonter son opposition aux revendications de la CFDT et plus généralement des syndicats réformistes, il en paiera le prix politique car les voix qu’il grappille régulièrement à droite ne compenseront pas les voies de gauche qui ont permis son élection. Le plus grave dans l’affaire, c’est que le chef de l’État favorise la chienlit sociale dont  les conséquences ne seront pas sans effets sur une activité économique déjà chancelante puisqu’on prévoit pour  l’année 2020 une toute petite croissance de 1 %, et encore sans éclatement de bulle financière.

Crise : La bulle de l’ endettement mondial à 240% du PIB va-t-elle éclater ?

Crise : La bulle de l’ endettement mondial à 240% du PIB va-t-elle éclater  ?

 

 

La question est de savoir si la progression de la dette mondiale comporte ou non des risques d’éclatement. À défaut si en attendant, l’économie mondiale n’est pas condamnée pour longtemps à la croissance molle.  Selon plusieurs experts , la situation actuelle est bien pire que celle de 2000 ou 2007, et avec des taux d’intérêt très bas, les banques centrales ont déjà épuisé leurs munitions. De plus, l’endettement total, en particulier celui des gouvernements, est bien plus élevé qu’il ne l’a jamais été. Lorsque la confiance dans la Réserve fédérale, la Banque centrale européenne et les institutions similaires ailleurs commencera à disparaître, il y aura un exode massif hors des marchés d’actions et d’obligations. . Pour atténuer au maximum les effets de la crise financière de 2008, les Banques centrales des plus grandes puissances du monde (la Réserve fédérale américaine, la Banque centrale européenne, la Banque d’Angleterre et la Banque du Japon), ont fait chuter leur taux directeurs, pour relancer la machine du crédit et soutenir la croissance mondiale. Si bien qu’aujourd’hui, les taux sont très faibles. Le moteur de cette hausse, quasi continue depuis 1950, est le secteur privé dont la dette a triplé depuis cette date. Il représentait en 2017 près des deux tiers de l’endettement mondial, le reste étant de la dette publique. Cette dernière, qui affichait une baisse constante jusqu’au milieu des années 1970, repart de plus belle depuis, tirée vers le haut par les économies avancées et, plus récemment, par les pays émergents et ceux en développement, constate le FMI. «Que la dette privée augmente fortement ne constitue pas un danger en soi car cette dette apporte un soutien à l’économie et elle est adossée à des collatéraux, ce qui la rend gérable ».Tout dépendra cependant du niveau de croissance qui permet de se désendetter ou au contraire d’accroitre l’endettement.    Or avec le ralentissement de 2020, voire au-delà, les risques d’éclatement de la bulle financière  augmentent.

L’ensemble de la dette mondiale devrait dépasser les 230.000 milliards d’euros cette année. Ce sont les estimations de l’Institute of International Finance (IFF), publiées ce vendredi 15 novembre et reprises par Reuters. Sur les six premiers mois de l’année, la dette mondiale a ainsi augmenté de 6,8 milliards d’euros. Une tendance à la hausse qui n’a montré aucun signe de ralentissement ces derniers mois. Désormais, chacun des 7,7 milliards d’êtres humains vivant sur la planète est endetté à hauteur de 29.400 euros.

 

Cette hausse impressionnante est principalement due aux États-Unis et à la Chine, responsables à eux seuls d’environ 60% de l’augmentation de la dette. Washington devrait ainsi voir sa dette dépasser les 70.000 milliards de dollars (environ 63.000 milliards d’euros) cette année, selon l’IFF. Une autre étude, réalisée par Bank of America Merrill Lynch, estime de son côté que depuis 2008, et la faillite de Lehman Brothers, l’ensemble des États ont emprunté 27.000 milliards d’euros.

Une situation qui vaut également pour les autres acteurs de l’économie mondiale. Depuis la chute de la banque d’affaires, les entreprises ont ainsi emprunté plus de 22.000 milliards d’euros, les ménages plus de 8 milliards et les banques 1,8 milliard. Des montants records qui représentent un véritable risque pour l’économie. Selon l’IFF, la dette mondiale croît ainsi plus vite que l’économie globale. La Libre.be rappelle également que dans les pays industrialisés ce sont les gouvernements qui sont les principaux responsables de l’augmentation de la dette alors qu’il s’agit plutôt des entreprises dans le tiers-monde.

 

L’étude s’appuie entre autres sur les données de la Banque des règlements internationaux et du Fonds monétaire international (FMI). Elle précise que la dette mondiale, hors secteur financier, à 172.000 milliards d’euros, représente désormais plus de 240% du PIB mondial. Par ailleurs, l’IFF souligne que certains pays sont particulièrement vulnérables face à l’inflation constante de la dette. C’est notamment le cas pour la Turquie, le Mexique ou le Chili, qui ont accumulé beaucoup de dettes en devises.

Climat – Les étés seront de plus en plus chauds (Robert Vautard, climatologue)

Climat – Les étés seront de plus en plus chauds (Robert Vautard, climatologue)

 

C’est lavis de  Robert Vautard, climatologue au CNRS et directeur de recherche au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE) interrogé par franceinfo,

 

Par ailleurs, des scientifiques de Météo France ont présenté les scénarios de changement climatique en France jusqu’en 2100 dans un rapport intitulé Le climat de la France au 21e siècle. Pour la première fois, ces projections sont aussi effectuées pour les Outre-mer, comme le souligne Météo France.  En métropole dans un horizon proche entre 2021 et 2050, les chercheurs projettent une hausse des températures moyennes entre 0,6 et 1,3 °C, une augmentation du nombre de jours de vagues de chaleur en été (surtout dans le quart Sud-Est) ainsi qu’une diminution du nombre de jours anormalement froids en hiver sur l’ensemble de la France.

Puis, d’ici la fin du siècle entre 2071 et 2100, les tendances s’accentueraient encore. Les scientifiques observent une forte hausse des températures moyennes pouvant atteindre de 2,6 °C à 5,3°C en été, des vagues de chaleur pouvant dépasser 20 jours dans le Sud-Est mais aussi la poursuite de la diminution des extrêmes froids Les scénarios sont en effet alarmants : des épisodes de sécheresse plus nombreux sont à prévoir ainsi qu’un renforcement des précipitations extrêmes sur une large partie du territoire.

 

interview de Robert Vautard, climatologue au CNRS

 

Franceinfo : Peut-on imputer les vagues de chaleur actuelles au changement climatique ?

 

Robert Vautard : D’une manière générale, oui. Il n’y a plus de doutes là-dessus. On est capable de démontrer scientifiquement que les vagues de chaleur sont une conséquence directe du réchauffement climatique, contrairement aux cyclones ou aux fortes pluies, pour lesquels il est encore difficile d’établir un lien de causalité.

On sait notamment que les gaz à effet de serre et les activités humaines augmentent directement la fréquence des vagues de chaleur.

Pourquoi ?

On ne pourra pas revenir à un climat normal, même en diminuant nos émissions de CO2. On pourra les contenir et en limiter la progression mais les températures dépendent des gaz à effet de serre qui se trouvent déjà dans l’atmosphère et faire redescendre les niveaux de CO2, c’est extrêmement difficile. Contrairement à la pollution atmosphérique, dont les particules retombent assez vite, ces émissions de gaz à effet de serre ne retombent pas, ou extrêmement lentement. On a tendance à l’oublier.

Que peut-on faire en priorité pour lutter contre ce réchauffement climatique ?

À notre niveau, il faut d’abord que l’on ait une prise de conscience. Le changement climatique ne sera pas un problème dans vingt ou trente ans. C’est maintenant. On en subit même déjà les conséquences aujourd’hui puisque l’on doit déjà s’adapter, particulièrement en été avec ces vagues de chaleur. Cette prise de conscience peut paraître évidente mais force est de constater que, pour le gouvernement américain par exemple, ce n’est pas du tout une priorité. Malgré les bonnes intentions affichées des politiques, le climat reste quand même au second plan par rapport à des sujets qu’ils jugent plus immédiats.

La deuxième étape, c’est l’action. Il faut agir un peu à tous les niveaux. Cela commence par recourir au maximum à une énergie zéro carbone, qui n’émet pas de CO2 : ce n’est pas difficile et c’est déjà en cours. On est sur la bonne voie. Même si, aujourd’hui, le problème n’est pas tellement en France ou en Europe mais dans les pays émergents. Il ne faut pas les blâmer mais il faut plutôt réfléchir à les aider pour qu’ils se développent d’une façon différente de la nôtre. Ce n’est pas un défi uniquement pour eux : il nous concerne tous.

Dans les villes, la situation s’annonce particulièrement difficile…

Les villes ont un climat vraiment particulier, surtout en été. Le peu de présence de végétation notamment fait que l’énergie est piégée la journée dans la ville et a du mal à s’évacuer la nuit. Cela crée un îlot de chaleur urbain qui fait que les températures redescendent beaucoup moins vite la nuit, contrairement aux campagnes environnantes.

On est capable d’absorber des températures assez fortes la journée, à condition de se reposer après.

Jean Jouzel, climatologue et vice-président du Giec, affirmait que l’on pourrait même atteindre les 50 degrés dans l’est de la France, dans la deuxième partie du XXIe siècle. Vous confirmez ?

Bien sûr. Si le réchauffement climatique augmente de 3 ou 4 degrés, on a des scénarios dans lesquels les écarts à la normale d’aujourd’hui seront beaucoup plus importants. L’été 2003 en région parisienne était 3 degrés plus chaud que la normale.

 

Dans certaines de nos simulations climatiques, d’ici la fin du siècle, on aura des étés qui iront jusqu’à 10 degrés au-dessus de la normale. Est-on prêt à supporter ça ? Robert Vautard, climatologue sur franceinfo

 

Crise des médias: une crise aussi démocratique

Crise des médias: une crise aussi démocratique

Si l’on se fie au  aux sondage notamment à  Kantar Public, seulement un Français sur deux fait confiance aux médias classiques (56 % cependant pour la radio). Il n’y aurait que de l’ordre de 31 % qui feraient confiance aux médias en ligne. À noter que 60 % environ s’intéressent à l’actualité. En cause, l’excès de peopolisation de  l’information aussi le mauvais traitement de l’information économique et politique. Les raisons sont connues les médias publics sous contrôle du pouvoir politique sont très influençables. Les médias privés  pour la plupart sont désormais dans les mains des financiers et les grands patrons. L’audience de ces grands médias ne cesse de diminuer au profit d’ailleurs des infos sur Internet. D’où la mise en accusation permanente des réseaux sociaux par les journalistes patentés des médias classiques.  on reproche aux réseaux sociaux et à Internet en général de manquer de professionnalisme, d’objectivité voire de diffuser des fake news.

L’inquiétude n’est pas seulement déontologique elle est aussi de nature corporatiste car les médias classiques connaissent une très grave crise économique qui se traduit régulièrement par des plans de réduction des journalistes et autres personnels. Du coup, ces médias  classique présentent  la caractéristique de se ressembler tous du Parisien à Libé. Et pour cause, les lignes éditoriales sur toutes alimentées par la reprise des mêmes informations fournies par les agences de presse, le gouvernement ou les institutions. Des informations souvent livrées brut de brut sans beaucoup d’analyse. Sans parler d’une orientation ultra libérale pour la plupart. La presse d’opinion a disparu depuis que les financiers ont mis la main sur les médias et la presse d’analyse est réduite à la portion congrue, le Monde y compris. Tous les médias ont sacrifié à la mode des gros titres et des photos. Pas étonnant dans ces conditions que les Français se tournent vers Internet qui, il est vrai, constitue cependant une véritable auberge espagnole où le pire côtoie le meilleur surtout sur les réseaux dits sociaux.

Avec un peu de persévérance on peut quand même trouver des les éléments d’analyse sur les innombrables sites qui sont les véritables concurrents des médias classiques. Cela avec des dés informations autrement plus fouillées et donc plus pertinentes. Certes 90 % des informations sur le net sont du niveau du caniveau mais les 10 % restants représentent une force informative 1000 ou 10 000 fois supérieures aux médias classiques. Les journalistes patentés font un mauvais procès au  nom du professionnalisme aux émetteurs d’informations du net car eux-mêmes le plus souvent ne sont capables de traiter les événements qu’en surface faute de temps, de compétences et en raison des influences qu’ils subissent et où qu’ils s’infligent. Le même phénomène est constaté aux Etats Unis et pour des raisons comparables .

En effet, c’est une véritable hécatombe des emplois dans la presse écrite américaine puisque les effectifs ont diminué d’environ 50 % en une dizaine d’années. En cause évidemment, l’émergence de nouveaux médias sur Internet où les effectifs officiels eux ont doublé. Mais il faut aussi compter les milliers de sites non professionnels qui chaque jour décortiquent l’information et contribuent à une meilleure analyse des événements politiques, économiques, sociaux et sociétaux la tendance est donc à la réduction globale tout médias confondus des journalistes professionnels du fait de la prolifération de sites généralistes ou spécialisés qui donnent un autre éclairage que celui trop convenu des agences de presse, des gouvernements ou des grandes entreprises.

Selon une étude de l’institut indépendant Pew Research Center. Les effectifs des journalistes de la presse écrite sont passés de 71.000 de 39.000 fin en moins de dix ans, la télévision, a vu ses effectifs quasiment inchangés (28.000 personnes), selon la même étude. Le nombre de journalistes officiant pour des sites d’information en ligne (non associés à un titre papier) a, lui, quasiment doublé, de 7.000 à 13.000, mais sa progression n’a pas suffi, loin s’en faut, à compenser la purge qu’ont connu les journaux dans le même temps. Au total, le nombre de journalistes travaillant dans une rédaction aux Etats-Unis a ainsi reculé de 23% en une dizaine d’année.

 

 

Macron snobe le discours présidentiel de Noël

Macron snobe le discours présidentiel de Noël

 

 

La plupart des chefs de l’État ont adressé à Noël un message de fraternité et de bonheur à leurs concitoyens comme c’est la tradition. Macron, qui décidément se veut disruptif à fait une entorse au rituel. Il faut dire que le chef de l’État n’est pas particulièrement satisfait de la façon dans le pays accueil ses différentes réformes. En outre, il n’a guère apprécié que le Premier ministre vienne perturber sa réforme des retraites avec la bombe du report de l’âge à 64 ans. Bref , aux dires mêmes de son entourage, le chef de l’État est très morose. D’une certaine manière, il considère que le pays ne mérite pas tel président. Aux échecs intérieurs il faut aussi ajouter les couacs à l’international qui l’ont conduit à se fâcher avec nombre de grands dirigeants y compris l’Allemagne. Il en est réduit aujourd’hui à se rabibocher avec Poutine pour donner l’impression de jouer encore un rôle. les chiffres de popularité ne sont guère flatteurs. Macron est encore soutenu par 30 % de l’opinion tandis que 70 % rejettent sa politique économique et sociale. Sa dernière réforme sur les retraites est aussi rejetée par 60 à 70 % des Français. Pire, un majorité des Français soutiennent encore la grève des transports.

 

Si Macron, n’a pas daigné parler pour souhaiter un bon Noël aux Français c’est sans doute qui n’a pas grand-chose à dire en ce moment. En effet visiblement son gouvernement a choisi la stratégie du pourrissement de l’action. Malheureusement , la mobilisation devrait reprendre dés le début de l’année. Il n’y aura  pas eu de trêve en raison notamment de la rigidité du premier ministre, une rigidité de nature  psychique mais aussi politique. En fait,  la concurrence est déjà partie entre Macron et Édouard Philippe. C’est à celui qui montrera la plus grande rigueur. Édouard Philippe joue surtout en prévision de 2027 mais sans éliminer la perspective de 2022 pour le cas où les sondages ce qui est probable serait catastrophique pour Macron. Précisément pour 2022 macros est écartelé entre cette nécessité de plaire aux sélecteurs de droite qui constitue désormais sa vraie base électorale mais sans dédaigner pour autant quelques voix de gauche qui lui sont indispensables pour se qualifier au premier tour des élections présidentielles. Concrètement, cela signifie qu’il ne peut abandonner sa réforme des retraites mais qu’il doit faire des concessions à la gauche quitte à vider cette réforme de son contenu. Un choix cornélien ! Macron qui d’ordinaire parle tous les jours et sur tout cette fois se mure dans le silence. Une sorte de réaction un peu enfantine qui traduit son agacement et sa colère contre des Français qui ne comprennent rien  du caractère historique du réformisme macronien.

 

123456...25



L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol