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Archive mensuelle de décembre 2019

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Sondages grève 5 décembre: une manipulation des chiffres ?

Sondages  grève  5 décembre: une manipulation des chiffres ?

 

La guerre des sondages pour influencer l’opinion se confirme surtout de la part des financiers propriétaires des médias soutenant  de Macron. Curieux cette  soudaine baisse du soutien des Français au moment du 5 décembre annoncé par BFM ( chaîne champion du sensationnalisme qui approuve clairement le gouvernement). D’après BFM , 53% des Français interrogés approuvent la mobilisation contre la réforme des retraites. Un chiffre qui, bien que majoritaire, serait  en baisse de 11 points en comparaison avec une étude de datant début novembre. Le JDD ( journal inconditionnel de Macron)  fait mieux , il titre que les Français sont divisés sur la grève seulement approuvée par 46% !  le sondage le plus diffusé affiche un soutien de 66% à la grève.

 

Selon un sondage ViaVoice pour Libération, 62 % des Français soutiennent les grèves annoncées pour le 5 décembre prochain. D’après ce dernier sondage , les popularités du chef de l’État et du Premier ministre Édouard Philippe reculent en novembre : 57 % des Français ont une « mauvaise opinion » d’Emmanuel Macron (+3 points), contre 31 % une « bonne » (-1 point), et 54 % ont une « mauvaise opinion » d’Édouard Philippe (+3 points), contre 32 % une « bonne » (-2 points). Les personnes interrogées sont mécontentes de la politique économique et sociale de l’exécutif, qui doit en « changer » selon une large majorité de Français (75 %, dont 35 % « changer totalement » et 40 % « en grande partie »). 18 % sont d’un avis contraire.

Ils sont aussi 64 % à juger qu’Emmanuel Macron « comprend mal » les « difficultés sociales » (31 % « comprend bien »), et 59 % à ne pas lui faire confiance pour y répondre (29 % lui font confiance). Idem pour Édouard Philippe (56 % « pas confiance », 30 % « confiance »).

Les personnes interrogées pensent en effet à une écrasante majorité (89 %) que la France traverse « actuellement une crise sociale », mettant au premier rang des « principales difficultés » rencontrées au quotidien « le coût de la vie » (69 %), devant « les inégalités sociales » et « le manque de moyens et de personnels dans certains services publics » (51 % chacun), mais aussi « le financement des retraites (futures ou actuelles) » (49 %).

 

Une vraie incompatibilité entre croissance et écologie ?

Une vraie incompatibilité entre croissance et écologie ?

 

Certains défenseurs de l’environnement défendent l’idée que la croissance verte pourrait tuer le mode de développement actuel. Ce développement est le plus souvent mesuré avec l’indicateur qui agglomère toutes les valeurs ajoutées . Un indicateur critiqué -le PIB- parce qu’il n’indique pas les conséquences néfastes du développement sur l’environnement et qu’il  ne prend pas en compte non plus le concept de bien-être. Les partisans du productivisme au contraire estiment que la croissance verte ne pourra jamais se substituer au mode de développement actuel. En clair, que l’écologie et la croissance sont incompatibles. Il est évident que nos sociétés ont profondément évolué depuis un siècle, que des ruptures sont intervenues après la seconde guerre mondiale et que des évolutions structurelles s’accélèrent depuis 10 à 20 ans. Nos anciennes sociétés étaient essentiellement agricoles et artisanales. Progressivement elles ont laissé la place au développement industriel. L’agriculture, principale moteur des économies, est devenue marginale, elle ne représente que 2 %. Depuis son apogée, le secteur industriel ne cesse lui aussi de régresser particulièrement en France remplacé par les services. On dit que l’économie s’est dématérialisée du fait que le poids réel de l’industrie ( autour de 17% du PIB) n’a cessé de diminuer. Normalement ce glissement de la société industrielle vers une société de services aurait dû se traduire par une réduction des atteintes  environnementales. Observons que les  services recouvrent des choses assez disparates dont certaines étaient précédemment rattachées aux activités de la production industrielle. L’industrie a en effet externalisé le maximum de tâches qui ne constituent pas son cœur de métier. Par ailleurs et surtout,  les services ont progressé dans les pays développés au fur et à mesure que les productions physiques se délocalisaient. restaient  dans les pays développés les fonctions d’ingénierie, d’organisation, de logistique et de commercialisation. De ce point de vue, le taux de tertiarisation est à relativiser. En même temps que la délocalisation des productions physiques on a aussi de localisé les externalités négatives. Si on prend un champ géographique et statistique plus large ,la croissance (mesurant de la valeur ajoutée)  risque d’être assez incompatible avec la durabilité. A moins de vraiment réduire les gaspillages et de  respecter les équilibres environnementaux. Il  est incontournable de réduire en même temps la masse de matière première mais aussi  l’énergie et le transport. En clair, pourrait  sans doute être remis en cause une grande partie de la matérialité de l’économie. La question est de savoir si la croissance verte pourrait compenser cette réduction de l’économie matérielle. Certains avancent l’idée que les nouvelles technologies notamment de l’in formation constituent une grande partie de la solution. Il faut toutefois remarquer que ces  nouvelles technologies sont également gourmandes en matières premières et en énergie. Il y a cependant de nombreux gaspillages qui pourraient être évités aussi bien dans la conception que dans la distribution ou l’utilisation. Le développement pourrait à l’avenir reposer sur des services de bien-être, de confort, d’éducation moins gourmands en matières premières et en énergie. La croissance au sens traditionnel du terme telle  qu’elle est mesurée pourrait alors être mise en cause sans qu’il  soit porté  atteinte à l’aspiration au bien-être social, physique et psychologique. Un question du contenu de la croissance, de sa maîtrise autant que de sa répartition.

Croissance verte: une définition attrape tout de l’OCDE

Croissance verte: une définition attrape tout de l’OCDE

Un texte intéressant, un peu attrape tout  mais qui montre bien tout l’ambiguïté d’une organisation qui ne veut pas renoncer au concept  même de croissance classique  même si elle en reconnaît les limites . A noter surtout l’ambigüité entre les concepts de durabilité et de croissance.  

 

« La croissance verte signifie promouvoir la croissance économique et le développement tout en veillant à ce que les actifs naturels continuent de fournir les ressources et services environnementaux dont dépend notre bien-être.

Pour cela, elle doit catalyser l’investissement et l’innovation qui serviront d’assise à une croissance durable et susciteront de nouvelles possibilités économiques.

La croissance verte n’est pas un substitut au développement durable. Il s’agit plutôt d’une approche pratique et flexible pour réaliser des progrès concrets et mesurables sur l’ensemble de ses piliers économique et environnemental, tout en tenant pleinement compte des conséquences sociales du verdissement de la dynamique de croissance des économies. L’axe des stratégies de croissance verte est de faire en sorte que les actifs naturels puissent fournir de façon durable tout leur potentiel économique. Il s’agit notamment de fournir les services essentiels au maintien de la vie –– pureté de l’air et de l’eau, et résilience de la biodiversité nécessaire à la production d’aliments et à la santé humaine. Les actifs naturels ne sont pas indéfiniment substituables et les politiques de croissance verte tiennent compte de ce constat.

Les politiques de croissance verte font partie intégrante des réformes structurelles nécessaires pour promouvoir une croissance robuste, plus durable et inclusive. Elles peuvent également libérer de nouveaux moteurs de croissance à travers :

  • L’amélioration de la productivité par la création d’incitations à une plus grande efficience dans l’utilisation des ressources naturelles, la réduction des déchets et de la consommation d’énergie, la libération des possibilités d’innovation et de création de valeur et l’allocation des ressources aux usages présentant la plus forte valeur ;
  • Le renforcement de la confiance des investisseurs par une plus grande prévisibilité dans la façon dont les pouvoirs publics abordent les grandes questions environnementales ;
  • L’ouverture de nouveaux marchés par une stimulation de la demande de produits, de services et de technologies écologiques ;
  • Une contribution à l’assainissement des comptes publics par une mobilisation de recettes basée sur une fiscalité verte et l’élimination des aides préjudiciables à l’environnement. Ces mesures peuvent également aider à générer ou libérer des ressources pour les programmes de lutte contre la pauvreté dans des domaines comme l’approvisionnement en eau et l’assainissement, ou d’autres investissements en faveur des populations déshéritées ;
  • La réduction des risques de chocs négatifs pour la croissance, imputables à des goulets d’étranglement au niveau des ressources, ainsi que d’impacts environnementaux préjudiciables et potentiellement irréversibles.

Les stratégies en faveur de la croissance verte doivent être adaptées aux spécificités des pays. Elles devront prendre soigneusement en considération la façon de gérer tout arbitrage potentiel et d’exploiter au mieux les synergies entre la croissance verte et la réduction de la pauvreté. Dans ce dernier domaine, il s’agit par exemple de mettre à la disposition de la population des infrastructures plus efficientes (par exemple, en matière d’énergie, d’approvisionnement en eau et de transport), de s’attaquer aux problèmes de santé associés à la dégradation de l’environnement et d’introduire des technologies efficientes de nature à réduire les coûts et accroître la productivité, tout en réduisant les pressions sur l’environnement. Vu le rôle central que jouent les actifs naturels dans les pays à faible revenu, les politiques de croissance verte peuvent atténuer la vulnérabilité face aux risques environnementaux et renforcer la sécurité des moyens d’existence des plus démunis.

Les stratégies de croissance verte reconnaissent également que le fait de privilégier le PIB comme principale mesure du progrès économique ignore de façon générale la contribution des actifs naturels à la richesse, à la santé et au bien-être. Elles doivent donc s’appuyer sur un plus large éventail de mesures du progrès, qui prennent en compte la qualité et la composition de la croissance, ainsi que la façon dont cela affecte la richesse et le bien-être des populations. »

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