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Archive mensuelle de décembre 2019

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Retraites : Castaner annonce soudainement le maintien du régime des policiers

Retraites : Castaner annonce soudainement le maintien du régime des policiers

 

 

 

Le fait que le ministre de l’intérieur décide très soudainement d’exempter les policiers de la future réforme témoigne évidemment de l’affolement du pouvoir. C’est une première entorse significative qui sera sans doute suivie d’autres pour des motifs qu’on peut comprendre égard aux spécificités de certains métiers. Mais cette annonce faite dans un courrier de mercredi est évidemment suspecte. Il est par ailleurs assez inadmissible qu’un ministre décide de l’avenir des retraites d’un secteur alors que les orientations générales doivent être annoncées par le Premier ministre d’ici fin décembre. On notera cependant que de manière aussi précipitée, le ministre de l’éducation nationale a aussi promis, mais de façon particulièrement vague, que la retraite des enseignants ne sera pas amputée. Pour cela il leur promet en particulier une augmentation programmée sur 15 ans de leur rémunération. Il faut dire que cette catégorie comme notamment les avocats, les infirmiers, les femmes à carrière courte et les cadres seront les grands perdants de la réforme.

La lettre adressée aux syndicats policiers,  explique que « des spécificités seront conservées pour les fonctionnaires qui exercent des missions régaliennes de sécurité et d’ordre public », tout en assurant que « les droits à un départ anticipé resteront ouverts comme aujourd’hui » pour ces derniers.

Christophe Castaner ajoute que la réforme portée par le gouvernement permettrait de « maintenir des niveaux de retraite comparables aux pensions actuelles » des policiers, et que « ces garanties (seraient) inscrites dans le futur projet de loi portant création du système universel ».

« Le champ des emplois concernés, comme la durée de la période minimale dans ces fonctions, font actuellement l’objet de concertations avec vous », précise encore le ministre de l’Intérieur dans sa lettre.

Mécontentement social « plus fort » qu’en 1995, (Michel Pigenet)

Mécontentement social « plus fort » qu’en 1995, (Michel Pigenet)

 

Michel Pigenet, professeur émérite d’histoire contemporaine (Paris I), dans un entretien à l’AFP, estime que le mouvement du 5 décembre n’est pas comparable à la situation de 1995, cependant que le mécontentement social est encore plus important. À cela s’ajoute aussi une crise politique caractérisée par une mise en question du système de représentation et des institutions qui paraissent un peu usés.

Les syndicats, notamment la CGT, font un parallèle entre cette mobilisation et celle de 1995, est-ce justifié?

 

MICHEL PIGENET - Ni politiquement, ni socialement et ni syndicalement.

Politiquement, en 1995, Jacques Chirac vient d’être élu après une campagne menée sur le thème de la « fracture sociale ». Il prend à contre-pied l’opinion en lançant une réforme qui ne figurait pas dans son programme. Aujourd’hui, le projet, inscrit dans le programme d’Emmanuel Macron, arrive à la moitié du quinquennat.

 

En 1995, les forces politiques au pouvoir ont un long passé. Le personnel politique en place aujourd’hui, à commencer par l’exécutif, manque sérieusement d’enracinement, sinon d’épaisseur, et, plus grave, de cette expérience qui permet de sentir, de manœuvrer, de négocier.

Socialement, cette tentative de réforme vient après plusieurs autres généralement menées à bien, mais non sans protestations d’envergure et contre l’avis d’une large partie de la population. Que ce soit en 2003, 2008, 2010, 2016 et 2017. En 1995, Chirac et Juppé ont mis le feu aux poudres par « oubli » de précédents historiques. La dernière tentative de réforme des régimes spéciaux remonte à 1953. Le gouvernement se retrouva avec un mouvement de grève spectaculaire – jusqu’à 4 millions de grévistes – paralysant le pays pendant trois semaines et fut contraint de reculer. En 1995, on se persuade que les temps ont changé. La suite devait rappeler qu’on ne touche pas impunément à des régimes spéciaux. Les gouvernements veilleront à fractionner les réformes (entre 2003 et 2010). Or, cette fois, la « réforme Macron » vise l’ensemble des retraites. Après la crise des gilets jaunes, lancer ce défi est pour le moins audacieux.

Syndicalement, la situation est beaucoup plus complexe: plus nombreux qu’en 1995, les syndicats n’ont connu aucune progression de leurs effectifs et sont absents de pans entiers du salariat; l’exécutif ne les écoute guère, y compris les mieux disposés à son égard, telle la CFDT.

 

La dimension politique de la crise est sans doute plus forte et fondamentale qu’en 1995: par-delà la personne de Macron et sa majorité, ce sont les institutions de la Ve République qui paraissent à bout de souffle et le système représentatif est remis en question.

Quels sont les ressorts de la « grève par procuration », née en 1995, et qu’en est-il de la mobilisation de jeudi?

Ce sont des grèves sur des questions d’importance nationale soutenues ou comprises par l’opinion, sans aller cependant jusqu’à faire basculer le gros des salariés dans la grève, notamment ceux du secteur privé. On exprime ce soutien dans les sondages, en participant à des manifestations. C’est le fait marquant depuis 1995. Les mouvements de 2016 et 2017 ont montré les limites de ce type de mobilisation: le recours à la grève revient dans les débats et les violences – avec le phénomène des black blocs, les nouvelles stratégies et tactiques de maintien de l’ordre, plus brutales et plus répressives – interrogent la pratique manifestante et son efficacité.

Taxe Gafa: Les Etats- Unis veulent une suspension….longue ?

Taxe Gafa: Les Etats- Unis veulent une suspension….longue ?

 

 A priori la demande des États-Unis n’est pas incohérente concernant la suspension provisoire des taxes gafa à envisagées par plusieurs pays dont la France tant que l’OCDE n’aura pas proposé une  orientation commune. Le problème, c’est que cette  suspension provisoires pourrait être longue voire même définitive. En effet ,les calendriers des États-Unis et de l’OCDE ne coïncident guère. Les États-Unis militent en effet que cette taxe n’intervienne pas avant des années tandis que l’OCDE a mis en place un calendrier. Au-delà de la taxe gafa mise en place par plusieurs pays européens se pose la problématique d’une future guerre commerciale entre les États-Unis et l’Europe. Il se pourrait bien en effet que comme annoncé les États-Unis appliquent relativement rapidement des taxes sur des produits européens. Le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, a prié mercredi les différents partenaires commerciaux des Etats-Unis de renoncer à leurs projets de taxation des services numériques de manière à permettre à l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) d’avancer sur un accord international.

Dans un courrier daté de mardi et adressé à l’OCDE, Steven Mnuchin fait part des préoccupations des Etats-Unis devant les projets de taxation portés par certains pays, notamment par celui par la France et qui a provoqué des menaces de représailles américaines.

Angel Gurria, le directeur de l’OCDE, lui a répondu en disant craindre que les propositions américaines de réforme des régimes de taxation internationale mettent en péril le calendrier sur lequel un accord a déjà été conclu et l’a invité à venir à Paris pour y discuter du sujet avec le ministre français de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire.

Paris assure que sa taxe sur les Gafa (Google, Apple, Facebook, Amazon, entre autres), entrée en vigueur cette année, n’est en rien dirigée contre les seules multinationales américaines et promet de la remiser une fois qu’une solution plus large aura été trouvée dans le cadre de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques).

Washington a menacé de surtaxer 2,4 milliards de dollars de produits français tels que le champagne, le fromage et les sacs à main. Un projet toujours à l’étude en attendant une décision définitive.

Le courrier de Steven Mnuchin, que Reuters a pu consulter, évoque aussi les projets de taxation conduits par l’Autriche, l’Italie et la Turquie, mais pas ceux du Canada et de la Grande-Bretagne.

Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a pourtant déclaré mercredi qu’il comptait bien instaurer une nouvelle taxe sur les géants du numérique malgré les menaces américaines.

 

Macron veut casser la retraite par répartition (François Hommeril ,CFE-CGC)

Macron veut  casser la retraite par répartition  (François Hommeril ,CFE-CGC)

 

Le président de la CGC explique dans la Tribune  pourquoi la réforme des retraites envisagées va faire exploser le principe de la répartition. Il considère par ailleurs que cette orientation du gouvernement constitue un véritable hold-up sur les régimes actuellement équilibrés. De fait parmi les principales victimes du nouveau système figureront les enseignants mais aussi les cadres, en particulier ceux qui ont débuté avec des salaires modestes. .

 

Pourquoi la CFE-CGC a-t-elle décidé de rejoindre le mouvement du 5 décembre après être restée en retrait ?

 

FRANÇOIS HOMMERIL - Nous avons eu un comité directeur composé de 16 présidents de fédérations à la fin du mois d’octobre. J’ai proposé à ce moment-là que l’on refasse une analyse très critique du projet de réforme des retraites. Depuis le 22 octobre, la journée du 5 décembre a pris de l’ampleur. La base de notre syndicat est devenue très sensible à ce fait de société. C’est le terrain qui a mis sous pression les fédérations. Celles-ci sont venues s’exprimer à l’occasion d’un comité confédéral.

La confédération a noté dans sa délibération que le syndicat se joindrait au mouvement. Nous n’avons pas lancé un appel à la manifestation comme d’autres l’ont fait mais nous avons laissé aux fédérations le choix d’appeler à se mobiliser le 5 décembre. Plusieurs fédérations comme le transport, l’aérien, les énergies, la culture et communication ont décidé de mobiliser leurs militants. D’autres non. La CFE-CGC est une organisation démocratique qui suit les décisions prises dans les instances qui constituent et régulent notre organisation.

Que reprochez-vous précisément au projet de réforme du gouvernement ?

Au départ, le gouvernement a utilisé le slogan « 1 euro cotisé vaut 1 euro de retraite ». En réalité, l’objectif de l’exécutif est la captation des réserves accumulées par les salariés pour pouvoir financer principalement l’évolution du régime des fonctionnaires mais peut être aussi l’évolution du régime général dans lequel l’État a des responsabilités importantes en termes de gestion. L’État ne tient pas ses engagements en matière de retraites. Il veut faire payer les partenaires sociaux et les salariés des régimes qui ont accumulé des réserves pour faire face aux déséquilibres démographiques.

Il veut également faire payer la convergence des systèmes pour transformer les retraites en une annexe du budget et le traiter comme le budget de la Sécurité sociale qui est géré de manière catastrophique. Il veut en faire un auxiliaire de gestion des deniers publics. Il veut s’approprier cet argent alors que ces sommes sont des cotisations prélevées sur les salaires, les revenus, l’activité. Il veut simplement mettre la main sur de l’argent qui n’est pas le sien. Il veut faire peser un risque énorme sur le niveau des pensions. Le projet est de casser définitivement cette partie du modèle social français qui est la retraite par répartition.

Pourquoi n’avez-vous pas profité du début des concertations il y a deux ans pour manifester plus clairement votre désaccord ?

Au début, nous sommes entrés dans la concertation en avançant nos arguments. Même si nous n’étions pas opposés au principe de la retraite par points, ce système entraînait un certain nombre de désagréments et de déséquilibres. Dans le dispositif à venir, il y aura forcément des gagnants et des perdants. La première phase de concertation a permis de poser les arguments et de discuter, mais la deuxième phase correspond à une concertation sans négociation. Le gouvernement avance l’idée que rien n’est décidé. Je préfère que l’on vienne vers moi en m’expliquant ce qui est décidé et les éléments sur lesquels on peut négocier mais les choses ne sont pas claires.

À quel moment le gouvernement a-t-il changé de position selon vous ?

Le masque est tombé au moment où le gouvernement a affiché son obstination afin d’obtenir un régime équilibré en 2025. Cet objectif n’a aucun sens dans un régime par répartition. Ce régime est forcément en déséquilibre en raison des évolutions démographiques. Dans un régime par répartition, on doit anticiper sur vingt ans. Une population reste en moyenne vingt ans à la retraite. Sur ce point, les dernières projections du Conseil d’orientation des retraites n’ont pas bougé. Les dernières remarques de Richard Ferrand sont scandaleuses. Dire qu’il faut absolument partir sur de bonnes bases et avoir un régime équilibré en 2025 est complètement faux. Ces paroles contribuent à jeter un discrédit définitif contre ce type de classe politique. Les problèmes générés par la crise de 2008 ont été réglés par la réforme de Marisol Touraine. L’État ne prend pas ses responsabilités. Il décide de l’exonération de cotisations et ne les compense pas. Il met en péril le régime général et il ne remplit pas ses obligations relatives au régime des fonctionnaires.

Vous avez appelé le gouvernement à la négociation ces derniers jours. Pensez-vous qu’il a durci sa position sur le sujet des retraites ?

Non, l’exécutif avance masqué. Par ailleurs, il n’est pas dans la nature d’une organisation syndicale de négocier avec le gouvernement. Le gouvernement est là pour respecter les syndicats et les corps intermédiaires en mettant en place un cadre dans lequel les partenaires sociaux vont négocier entre eux. Le gouvernement triche en permanence en ramenant à lui des prérogatives qui ne sont pas de son ressort. L’intelligence n’est pas seulement dans le camp gouvernemental. Elle est dans le milieu universitaire, les corps intermédiaires. C’est une question de démocratie et aujourd’hui elle n’est pas respectée.

Avez-vous le sentiment d’être écouté ?

Non, le pouvoir exécutif est dans une stratégie de propagande. Ce qui se passe actuellement sur les réseaux sociaux est révoltant. Le gouvernement dénonce les injustices mais les chiffres qui sont avancés sur les réseaux sociaux par l’exécutif concernant les chauffeurs de la RATP par exemple sont faux.

En quoi la réforme des retraites serait-elle défavorable aux cadres ?

La population des cadres est très hétérogène. Il peut s’agir du jeune cadre débutant récemment diplômé de Supaero, l’Institut supérieur de l’aéronautique et de l’espace, ou le cadre de chez Renault qui a commencé comme ouvrier. Il peut y avoir plusieurs types de conséquences avec des cadres qui sont au-dessus du plafond de la Sécurité sociale. Comme Jean-Paul Delevoye l’a lui-même avoué, il faut dans cette réforme mobiliser plus de solidarité. Au moment où cette phrase est prononcée, on sait qu’il y a des gens qui devront contribuer plus pour recevoir moins. On peut s’imaginer que ce sont les cadres qui pourraient être mis à contribution.

Êtes-vous pour ou contre un système par points ?

Notre organisation n’est pas contre un système par points. Nous avons été à l’origine en 1946 du régime par points de l’Agirc qui a permis par extension de faire l’Arrco et les retraites complémentaires. Dans le régime par points, il y a une contribution à la solidarité. Cette contribution est maîtrisée par les partenaires sociaux qui définissent eux-mêmes les paramètres. Dès l’instant qu’il y a des droits familiaux, il y a de la solidarité pour financer ces droits.

Le gouvernement nous promet une dégradation des pensions exactement comme il a géré la dégradation des fonds de la santé et le financement de l’hôpital en isolant les budgets. Il y a un paradoxe absolu. La France qui était considérée comme précurseur en termes de prise en charge des soins il y a trente ans, est aujourd’hui le pays où la charge rapportée au PIB est l’une des plus faibles de l’OCDE. Elle est même inférieure à celle des États-Unis. Il y a eu une volonté de détruire l’excellence du système de soins français. Si la retraite est gérée de la même manière, on va à la catastrophe.

Quel regard portez-vous sur le dernier rapport du conseil d’orientation des retraites présenté en novembre ?

Les prévisions n’ont pas vraiment changé par rapport à celui du mois de juin. En revanche, je trouve que rassembler dans une même instance, des profils qui sont politiques et des scientifiques est très délicat.

Quelle serait une réforme acceptable selon vous ?

Il n’y a pas de réforme acceptable par principe. Le système doit évoluer et il évolue. Il y a eu cinq réformes sur les retraites depuis 1993. La plus structurante est celle de 1993. Elle n’a pas été motivée par l’allongement de la durée de l’espérance de vie. Il faut rappeler que l’espérance de vie a principalement augmenté durant les années 1970 à 1990 par la baisse de la mortalité infantile et moins par sa hausse à partir de 60 ans même si ça y contribue. Aujourd’hui, on assiste à un retour en arrière. La société actuelle a bien compris que l’on a désormais dans sa vie d’adulte deux périodes. Je ne vois pas pourquoi on régresserait. Dire aux personnes qu’il faudra travailler jusqu’à 65 ans parce que l’espérance de vie a augmenté n’a aucun sens. L’espérance de vie lorsque les gens ont 65 ans est extrêmement variable. Ce système pourrait générer des injustices énormes. En plus, il est injustifié sur le plan économique.

Sur l’assurance-chômage, pourquoi les négociations entre partenaires sociaux en février dernier ont-elles échoué ?

Le gouvernement a mis en place un cadre impossible à respecter. Du côté des partenaires sociaux, je ne suis pas complètement satisfait de ce que l’on a produit. Notre capacité à générer du consensus est restée intacte. En revanche, on aurait pu produire un schéma politique plus incisif et plus visible à l’égard de la population.

Que pensez-vous de cette profonde transformation de l’assurance-chômage ?

En prétendant lutter contre le chômage, le gouvernement lutte contre les chômeurs. En prenant en compte les contributions, les cotisations et les allocations versées, le régime de l’assurance-chômage est excédentaire depuis vingt ans. L’État a creusé la dette de ce système assurantiel en imposant le financement de Pôle emploi, les 500 millions d’euros des frontaliers. Tout ce qui a été dit sur le sujet est mensonger. Le vrai problème du chômage en France est que demandeurs d’emploi souhaitant travailler ne sont pas pris en charge dans les dispositifs qui permettraient leur réinsertion. Il y a un marché de dupes sur la question des emplois non pourvus et sous certains aspects c’est une bonne chose. Ce n’est pas normal que les gens travaillent et ne gagnent pas suffisamment pour vivre. On connaît tous des gens qui ont accepté un emploi parce qu’il faut travailler et se sont retrouvés à perdre de l’argent à la fin du mois. J’estime que dans un pays comme la France, ces emplois ne sont pas dignes. Je n’ai pas envie que demain Ken Loach fasse un film sur la France…

Les entreprises d’au moins 11 salariés doivent mettre en place le nouveau Comité social et économique avant le 31 décembre et beaucoup ne l’ont pas encore mis en place. Que pensez-vous de cette nouvelle instance représentative ? Comment expliquez-vous un tel retard dans sa mise en place ?

C’est un fiasco total et attendu. La CFE-CGC s’y était opposée dès le début. Rien ne fonctionne. Le gouvernement a voulu casser ce qui fonctionnait. Les différentes instances sont nées à un moment précis de l’histoire sociale du pays. Chacune avait sa fonction et sa raison d’être. Je viens de l’industrie et dans les CHSCT, il y avait des personnes dans tous les syndicats qui avaient le cœur à représenter leurs collègues dans des instances dédiées spécifiques. Les directions comptaient beaucoup sur ces instances pour faire progresser certains sujets. Dans mon expérience d’ingénieur dans l’industrie chimique, la direction ne m’aurait pas pardonné d’avoir raté une réunion du CHSCT. Le gouvernement par méconnaissance absolue du monde du travail a appliqué une réforme totalement idéologique pour diminuer les droits de représentation des salariés.

Aujourd’hui, les meilleurs avocats pour un retour aux anciens dispositifs sont les directeurs des ressources humaines. Ils n’arrivent pas à faire fonctionner les nouvelles instances. Par ailleurs, la fusion était déjà disponible par la négociation d’entreprise. Beaucoup d’entreprises de taille moyenne auraient été capables en bonne intelligence de trouver les moyens de s’adapter pour mettre en place une bonne représentation et faire face à une pénurie de candidats. Les acteurs sur le terrain auraient pu trouver les moyens de générer une fusion partielle ou totale adaptée à leur entreprise.

Certains observateurs parlent d’une « dérive idéologique » de la CFE-CGC avec l’abandon d’une position réformiste. Que leur répondez-vous ?

Ces personnes sont les représentants du néolibéralisme depuis des années. Au moment où j’ai été élu à la tête de l’organisation en juin 2016, j’ai fait l’effort d’emmener mon organisation en dehors de la case réformiste. Je pense que c’est une case politique. Les syndicats identifiés comme réformistes aux yeux des politiques sont des organisations considérées comme accompagnatrices des réformes. Je suis le président d’un syndicat indépendant et libre. Il reste attaché à l’esprit de réforme et l’a toujours été historiquement. La CFE-CGC fait toujours des propositions et nous sommes toujours autour de la table en évitant la contestation stérile. Après trente ans de dérive néolibérale, il faut réexaminer ce terme de réformiste. Aujourd’hui, cette notion a pris un sens très différent par rapport aux années 1980 et 1990.

Quel est l’avenir du paritarisme en France ?

Si je m’arrête à la volonté du gouvernement de tout casser, le paritarisme n’a pas d’avenir. En revanche, s’il existe à nouveau une forme démocratique de consultation et de réforme, le paritarisme aura un avenir.

La crise des « gilets jaunes » est-elle terminée ?

La société française est actuellement sous pression. Dans les rangs des « gilets jaunes » au départ, il y avait beaucoup de petits chefs d’entreprise, des artisans, des infirmières libérales et peu de salariés. Le gouvernement n’a cessé de répéter que les syndicats ont été disqualifiés. Or les organisations syndicales des salariés ne sont pas sur le même terrain que les « gilets jaunes ». Il y avait peu de salariés du secteur industriel sur les ronds-points. Ce sont des domaines où l’activité syndicale produit de la norme et de l’équilibre social.

Êtes-vous pour un système de cogestion dans les entreprises sur le modèle suédois ?

Je ne pense pas qu’un tel système puisse fonctionner en France sauf dans un cadre où la cogestion est définie de manière claire. La cogestion ou le réformisme a un sens nébuleux actuellement. À la CFE-CGC, nous sommes favorables à une meilleure représentation des salariés dans les conseils d’administration mais ce n’est pas de la cogestion. La cogestion à l’allemande correspond à la présence des syndicats dans les instances de gouvernance et de direction. Je préfère que les relations soient contractualisées à l’intérieur de l’entreprise.

Quelle est la feuille de route pour les prochaines semaines ? Pour tenter de répondre à l’anxiété grandissante, le gouvernement a décidé d’accélérer le calendrier en cette fin d’année alors que la réforme a déjà pris du retard à la suite du mouvement des « gilets jaunes ». Les grandes lignes du projet de loi encadrant les mécanismes de transition des 42 régimes existants vers un système unique seront dévoilées à la mi-décembre par Édouard Philippe, après que le haut-commissaire aux retraites, Jean-Paul Delevoye, aura dévoilé les conclusions de ses consultations, « aux alentours des 9 ou 10 décembre ». Le texte sera ensuite soumis au Parlement début 2020. Emmanuel Macron comme Édouard Philippe ont d’ores et déjà prévenu que la réforme, présentée comme « emblématique du quinquennat », irait à son terme. « Nous ne transigerons pas sur l’objectif », a martelé le Premier ministre.

Concernant la mise en œuvre de la réforme, le rapport Delevoye suggère que le futur régime s’applique à partir de 2025 et que la transition se fasse sur une quinzaine d’années avec des modalités à préciser. Le système universel ne doit concerner que les personnes nées à partir de 1963 et celles qui seront à plus de cinq ans de leur départ en retraite au moment du vote de la loi selon le rapport. Les droits acquis avant 2025 seront garantis à 100 %. Dans un souci d’apaisement, Édouard Philippe s’est dit ouvert à quelques compromis. « S’il faut que la réforme s’applique à des personnes un peu plus éloignées de la retraite que ce qui était envisagé jusqu’ici, afin de prendre en compte les choix individuels faits par nos concitoyens, je suis prêt à en discuter avec les organisations syndicales.» Sans pour autant envisager la « clause du grand-père » qui consisterait à n’appliquer la réforme qu’aux futurs entrants sur le marché du travail. « Entre deux extrêmes, on doit pouvoir trouver le bon curseur », a-t-il insisté.

Beaucoup de flou demeure notamment sur la période de transition d’ici à 2025. Le gouvernement souhaite que le système actuel des retraites soit à l’équilibre à cette échéance or le dernier rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR) indique le régime actuel devrait connaître un déficit entre 7,9 et 17,2 milliards d’euros. L’exécutif n’a pas encore décidé s’il allait reculer l’âge de départ pour tenter de combler ce déficit.

Sondage Grève du 5 décembre: le gouvernement sera responsable

  • Sondage Grève du 5 décembre: le gouvernement sera responsable

 Près de 70% des Français soutiennent le mouvement selon un sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour Le Figaro et Franceinfo. Mais ce n’est pas le chiffre le plus inquiétant pour  le gouvernement. En effet, les français condamnent par avance  le pouvoir en cas de blocage prolongé du pays. Ils estiment à hauteur de 60 % que la responsabilité en incomberait au gouvernement bien davantage qu’aux syndicats.

Le soutien est équivalent à celui qu’avaient reçu les «gilets jaunes» à leurs débuts. Selon le sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour Le Figaro et Franceinfo, 68 % des sondés considèrent que la grève de ce jeudi contre la réforme des retraites est «justifiée». Il s’agit d’un véritable retournement de l’opinion constaté en à peine un mois: dans notre dernière étude, publiée le 31 octobre, 57 % des Français considéraient que la grève n’était «pas justifiée».Dans le détail, les sympathisants LREM sont les seuls à considérer majoritairement (68 %) que le mouvement de grève n’est pas justifié. À droite, plus d’un électeur LR sur deux (51 %) déclare au contraire comprendre les raisons de cette manifestation. Un chiffre nettement plus important pour tout le reste de l’échiquier politique, quel que soit le camp concerné: qu’il s’agisse du RN (77 %), des partis de gauche comme EELV (71 %) ou le PS (82 %). Le record est détenu par LFI, dont 95 % des sympathisants soutiennent la grève.

Croissance États-Unis : nette baisse des création d’emplois

Croissance États-Unis : nette baisse des création d’emplois

 

67.000 emplois crées en novembre, moitié moins que ce qui était attendu et ce qui témoigne d’une tassement de la croissance.( En 2019 la croissance ne devrait pas dépasser 2,3 % et 2 %  au plus en 2020). Ce  chiffre est nettement inférieur aux attentes des économistes qui  prévoyaient en moyenne 140.000 créations de postes, leur estimations s’échelonnant entre 120.000 et 188.000.

Le chiffre des créations d’emplois d’octobre a été révisé en légère baisse, à 121.000 contre 125.000 en première estimation.

L’enquête ADP est publiée deux jours avant le rapport mensuel du département du Travail. Pour novembre, le consensus Reuters table sur 180.000 créations de postes non-agricoles et sur 175.000 pour le seul secteur privé.

Le dollar accentuait son repli face à un panier de devises de référence après la publication de l’enquête ADP tandis que la remontée du rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans s’atténuait et que les contrats à terme sur les indices de Wall Street réduisaient leurs gains.

5 décembre: des violences pour discréditer le mouvement ?

 5 décembre: des  violences pour discréditer le mouvement ?

Il est pour le moins curieux que les Pouvoirs publics annoncent par avance que plusieurs milliers de casseurs sont susceptibles de se joindre à la manifestation du 5 décembre à Paris et ailleurs. Certes l’hypothèse est vraisemblable et il est normal que les Pouvoirs publics organisent le maintien de l’ordre en conséquence. Pour autant ,cette déclaration sonne aussi comme une sorte de bizarre invitation. “Nous savons que des ‘black blocs’ et des gilets jaunes radicaux ont décidé de se joindre aux manifestations”, a-t-il poursuivi. “Ce sont quelques centaines de personnes supplémentaires à Paris et peut-être quelques milliers sur l’ensemble du territoire national”. En effet l’avenir du mouvement qui commence le 5 décembre se jouera surtout dans l’opinion publique. De ce point de vue, le gouvernement ne peut guère espérer un basculement de cette opinion qui risque de demeurer favorable aux grévistes. Par contre, des incident et surtout des violences pourraient faire changer l’avis des Français comme on a pu le constater par ailleurs avec les gilets jaunes. A la préfecture de police de Paris, on souligne un “contexte social et revendicatif des plus tendus” qui laisse présager “que les violences et les dégradations que subit la capitale depuis le mouvement dit des ‘Gilets jaunes’ sont susceptibles de se reproduire”. Les craintes ne sont évidemment pas injustifiées mais il est sans doute inutile de les susciter  par des déclarations un peu irresponsable en forme d’invitation.

Retraites: ce n’est pas la vraie réforme ( Jean-Christophe Lagarde)

Retraites: ce n’est pas la vraie réforme ( Jean-Christophe Lagarde)

 

A juste titre sans doute Jean Christophe Lagarde ( UDI) met les pieds dans le plat de la fausse réforme des retraites. Pour lui ce n’est pas l’âge de la retraite qu’il faut reculer mais le temps de travail qu’il faut augmenter. Notons que la France la durée de travail annuelle la plus faible de l’Europe.  1646 heures travaillées, soit 434 heures de moins que la Roumanie !

 

: «La solution, c’est de travailler plus longtemps tout au long de sa vie pour partir plus tôt, à 62 ans. Au lieu de travailler 35 heures, il faut travailler 37 heures et ça équilibrera les retraites !» déclare Jean-Christophe Lagarde.

 

Concernant la grève du 5 décembre, il  prévient : «On va droit dans le mur ! Des tas de secteurs sont en ébullition, comme les étudiants. Le problème de fond, c’est que depuis 20 ans la rémunération du capital augmente de manière fantastique et celle du travail diminue !»

Pour des questions démographiques et de justice, une réforme des retraites est indiscutablement nécessaire. Mais l’urgence n’est sans doute pas de retarder de manière uniforme l’âge de la retraite mais de travailler davantage tout au long de sa vie en tenant compte des spécificités du métier.  Le problème, c’est que la France a pris l’habitude d’enfiler les réformettes tous les cinq ans en moyenne sans s’attaquer aux questions de fond. Il y a forcément l’équilibre financier à trouver entre les actifs et les retraités. De ce point de vue, la France souffre d’un taux d’inactivité trop important comparé aux autres pays . Ce sont en effet  les cotisations d’actifs qui permettent d’assurer le financement des pensions. Jusqu’alors,  on a surtout résonné en termes de catégories professionnelles, d’entreprises et de secteurs. De sorte qu’on a fait l’amalgame entre les conditions de vie d’un employé dont le travail ne comporte pas de sujétion particulière avec celui d’un autre  salarié soumis à des conditions de travail difficiles ( charge physique, charge mentale, cadence, horaires, travail des dimanches et jours de fête etc.).

Si une véritable réforme égalitaire devait intervenir, elle devrait prendre en compte les conditions individuelles de chaque salarié et non son appartenance à un secteur à une entreprise. À l’hôpital, tous les salariés sont loin d’être soumis aux contraintes d’un service d’urgence; à la SNCF nombre de postes ne justifient nullement une retraite anticipée par rapport à la norme;  chez les fonctionnaire en général s’ajoutent des conditions de travail généreuses à des sureffectifs. Certes certains métiers, dans certaines fonctions et dans certaines circonstances subissent des contraintes qui justifient un départ en retraite anticipé. Cette réalité ne doit toutefois pas servir d’alibi pour justifier la généralisation de cet avantage a la masse des autres salariés concernés. On objectera qu’un salarié peut au  cours de sa carrière changer de poste, certains plus difficiles que d’autres. Ce sont précisément ces sujétions particulières qui doivent être évaluées, prises en compte pour justifier un niveau de retraite particulier.

C’est l’approche globale qui rend la réforme actuelle complètement confuse en même temps qu’injuste. Pour preuve , il y a une différence d’espérance de vie de 10 ans environ  entre certains ouvriers et des cadres. C’est la philosophie même du régime des retraites qui doit être mise en cause. L’approche méthodologique par secteur, statut, grande entreprise est complètement obsolète et nourrit l’inefficacité et la justice. Enfin pour éviter d’avoir à engager une réforme tous les cinq ans, il convient de prendre le temps d’organiser les inévitables transitions car on ne passe pas d’un système aujourd’hui particulièrement incohérent et inégalitaire à un système universel. Bref comme sur beaucoup d’autres sujets, l’approche du gouvernement se caractérise par une grande incompétence technique et sociale. Enfin et peut-être surtout comme l’indique Jean-Christophe Lagarde l’ urgence n’est sans doute pas le report uniforme de l’âge de la retraite mais l’augmentation du temps de travail tout au long de la vie. Ce qui permettrait de maintenir un âge de départ réel autour de 62 ans.

 

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Pas vraiment un boycott de l’union économique vis-à-vis du chinois Huawei mais pour l’instant une recommandation:   »prendre en considération le régime politique dans lequel évoluent les fournisseurs originaires de pays tiers » afin d’atténuer les risques sur la sécurité liés au développement de la 5G en Europe.

Réunis à Bruxelles, les ministres européens des Télécommunications, ou leurs représentants, ne désignent aucun pays dans leur déclaration commune, mais la Chine et son géant des télécoms Huawei, pionnier dans la technologie 5G, étaient présents dans tous les esprits. Le problème c’est que l’Allemagne est assez écartelée sur ce dossier. Elle ne veut pas déplaire aux chinois pour ne pas handicaper les exportations allemandes mais elle doit être attentive à ne pas froisser Trump  et pénaliser ses ventes de voitures vers les États-Unis.

Alors que les États-Unis ont exclu Huawei du déploiement de la 5G sur leur sol, invoquant des risques d’espionnage pour le compte de Pékin et tentent de convaincre leurs alliés d’en faire autant, les Européens ont fait jusqu’à présent la sourde oreille aux demandes américaines, tandis que Huawei rejettent les accusations le concernant.

Au sein de l’UE, Huawei est en concurrence avec deux équipementiers européens: le suédois Ericsson et le finlandais Nokia, qui a racheté le franco-américain Alcatel-Lucent. Le nouveau commissaire européen au Marché intérieur et au Numérique, le Français Thierry Breton, a d’ailleurs mis en exergue le savoir-faire européen lors d’une conférence de presse.

 

« L’Europe n’est pas en retard en matière de 5G, contrairement à ce que l’on peut dire ici ou là, l’Europe dispose de grands acteurs industriels et, à travers eux, du plus large portefeuille en termes de brevets: plus de 55% de brevets de la 5G sont d’origine européenne », a-t-il plaidé.

Thierry Breton a également insisté sur la garantie d’une concurrence « juste et loyale » sur le territoire européen de la part de fournisseurs de pays tiers. « Nous avons des règles Il faut regarder évidemment les problèmes de réciprocité, de subsides », a observé le nouveau commissaire européen. Là encore, il s’agit d’une allusion à peine voilée à Huawei et au marché chinois, critiqué pour son manque criant d’ouverture aux compagnies étrangères.

Jack Lang : un cadeau de 500.000 euros de costumes

Jack Lang : un cadeau de  500.000 euros de costumes

A ce prix-là on peut se demander si Jack Lang est un homme politique ou  un mannequin. Il est vrai que l’intéressé prend un soin particulier à son expression corporelle comme à son expression verbale;  une sorte de préciosité qui ne coûte rien quand il s’agit du domaine du verbe mais qui coûte une fortune en matière vestimentaire. Mais Jack Lang lui-même revendique lui-même son rôle de mannequin de la hauteur couture. De quoi rendre jaloux Fillon qui faute de prestance sans doute        plutôt été victime des costards politiques offerts par de grandes marques autant que par ses amis républicains. Des perquisitions ont donc eu lieu en novembre dans les locaux de la marque italienne Smalto dans l’enquête sur les costumes qui auraient été reçus en cadeau par l’ex-ministre Jack Lang entre 2003 et 2018, a-t-on appris mardi de sources judiciaire et proche du dossier. Selon le Canard enchaîné et l’Obs, qui ont révélé l’information, la valeur totale de ces cadeaux pourrait dépasser les 500.000 euros.

Une source proche du dossier a précisé à l’AFP que les éléments saisis permettaient de supposer que ces présents avaient été offerts entre 2003 et 2018, alors que la période visée à l’origine s’étalait de 2013 à 2018. Le parquet de Paris a ouvert le 12 mars une enquête préliminaire pour «abus de biens sociaux» et confié les investigations à la brigade financière.

Contacté par l’AFP, Me Laurent Merlet, avocat de Jack Lang, a expliqué que son client, actuel président de l’Institut du monde arabe (IMA), était «fier et honoré d’avoir été choisi par de grands stylistes comme Yves Saint-Laurent, Thierry Mugler ou Francesco Smalto pour porter leurs vêtements dans ses activités de représentation».

«Qu’on trouve bien ou mal que Jack Lang soit l’ambassadeur de telles maisons, cela n’a rien à voir avec une question d’abus de bien social qui n’existe pas», a-t-il ajouté.

Croissance Japon: dans le rouge

Croissance Japon: dans le rouge mais petit rebond  des services en novembre

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Globalement l’économie japonaise est toujours dans le rouge . L’indice PMI composite, qui intègre secteur manufacturier et services, s’est contracté en novembre pour un deuxième mois consécutif, à 49,8, après 49,1 en lecture définitive en octobre . Cependant , le secteur des services japonais a rebondi en novembre après s’être contractée le mois précédent pour la première fois en trois ans, montrent les résultats publiés mercredi de l’enquête réalisée par IHS Markit auprès des directeurs d’achats.

L’indice PMI des services calculé par Markit/Jibun Bank a grimpé le mois dernier à 50,3 en données corrigées des variations saisonnières, après 49,7 en octobre, grâce à un léger regain des nouvelles affaires.

Il revient ainsi au-dessus du seuil de 50 qui sépare contraction et expansion de l’activité.

Cependant les données dans leur ensemble sont “très décourageantes” pour l’économie japonaise, l’activité ayant rebondi de manière marginale seulement, a déclaré Joe Hayes, économiste chez IHS Markit, le cabinet d’études qui réalise l’enquête.

“Le secteur des services du Japon a été solide en 2019 jusqu’à présent, permettant de compenser le ralentissement important du secteur manufacturier”, a-t-il poursuivi. “Mais en se basant sur les études réalisées jusqu’à présent au quatrième trimestre, une contraction de l’activité économique semble hautement probable”.

US: taxation des automobiles européennes ?

US: taxation des automobiles européennes ?

 

Face à la France considérée par les États-Unis comme le trublion politique, le président américain pourrait sortir la grosse artillerie et envisager de taxer les automobiles européennes et en particulier allemandes. Trump  sait  qu’il vise là le point sensible de l’Europe l’Allemagne ne pourra tenir longtemps face à  d’éventuelles représailles européennes trop dures. Bref Trump a pour objectif de casser l’unité européenne “Nous avons des négociations individuelles avec les entreprises. Nous en avons tiré de très bons bénéfices”, a dit Wilbur Ross, représentant du gouvernement américain. “Il pourrait s’avérer ou ne pas s’avérer qu’il y ait le moindre besoin de ces droits de douane.”

Donald Trump a menacé d’imposer des droits de douane allant jusqu’à 25% sur les automobiles importées aux Etats-Unis. Le président américain n’a cependant rien annoncé depuis l’expiration mi-novembre d’un délai de réflexion de six mois à la suite d’une enquête du département du Commerce destinée à déterminer si ces importations constituaient ou non une menace pour la sécurité nationale des Etats-Unis.

Interrogé sur un nouveau délai, Wilbur Ross a renvoyé vers un communiqué publié le mois dernier par la Maison blanche ne faisant état d’aucune nouvelle date butoir.

Les spécialistes du secteur automobile pensent que l’administration Trump va devoir trouver d’autres arguments si elle veut davantage taxer les importations de voitures européennes et allemandes, conformément à la promesse du président américain de rééquilibrer les relations commerciales des Etats-Unis avec leurs partenaires.

COP25: la présence souhaitée de Greta Thunberg

COP25: la présence souhaitée de Greta Thunberg

 

La ministre chilienne de l’Environnement, qui préside la conférence des Nations unies sur le Climat (COP25), souhaite la présence de la jeune militante écologiste Greta Thunberg . “Nous avons besoin d’une force extraordinaire pour améliorer l’action en faveur du climat. Nous avons besoin de Greta avec toute cette force”, a déclaré Carolina Schmidt à Madrid, où se déroule la COP25.

“Les gens sous-estiment la force des enfants en colère (…) Ils sont en colère et déçus”, a-t-elle déclaré à son arrivée au Portugal, invitant les chefs d’Etat et de gouvernement à suivre les recommandations des scientifiques.

“Vous avez volé mes rêves et mon enfance avec vos promesses sans lendemains”, leur avait-elle lancé en septembre à New York lors du sommet de l’Onu sur le climat. Selon un nouveau rapport d’experts alarmant pour la planète publié mardi par l’Organisation météorologique mondiale (OMM), la décennie écoulée est très probablement la plus chaude jamais enregistrée à ce jour.

Partie de New York il y a trois semaines, Greta Thunberg, qui refuse de prendre l’avion, a traversé l’Atlantique à bord du catamaran La Vagabonde. Cent cinquante personnes sont venues l’accueillir à Lisbonne. Le président portugais Marcelo Rebelo de Sousa s’est dit ravi de sa présence mais n’a pas souhaité la saluer personnellement. La COP25 qui s’est ouverte lundi pour deux semaines doit permettre de prendre les dernières mesures nécessaires au respect des engagements pris à Paris en 2015. L’accord, censé maintenir l’augmentation moyenne de la température mondiale aussi près que possible de 1,5 °C, entrera dans une phase décisive l’année prochaine.

Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), l’humanité doit atteindre la neutralité en carbone d’ici 2050 et réduire les émissions de gaz à effet de serre de 45% par rapport aux niveaux de 2010 d’ici 2030.

Taxe « Gafa »: menace de guerre commerciale Macron- Trump

Taxe « Gafa »: menace de guerre commerciale Macron- Trump

 

Tout aussi provocateur l’un que l’autre, Macron et Trump risquent  de s’engager dans une guerre commerciale qui serait nuisible évidemment aux intérêts américains mais bien davantage aux  intérêts français compte t tenu du rapport de force. De manière fort peu diplomatique, les deux présidents n’ont cessé  de s’adresser des insultes qui ne font qu’amplifier les divergences tant sur le plan économique que sur le plan de la défense. Il faut reconnaître aussi que Macron a sans doute tiré le premier en voulant occuper une place de premier politique du monde qui ne peut évidemment revenir à la France compte tenu de son poids économique et politique. Macron a voulu donner des leçons à la terre entière et en particulier au président américain  américains lequel considère Macron un peu comme un président de la république français pourrait considérer un président de conseil départemental. Face à la décision de la France d’appliquer une taxe Gafa, les États-Unis menacent les importations françaises et même européennes. Les Etats-Unis ont  menacé de surtaxer l’équivalent de 2,4 milliards de dollars de produits français, dont le champagne et le fromage, en représailles à la taxe que Paris a imposée aux entreprises du numérique en vertu d’une loi votée en juillet.

“Ces sanctions seraient inacceptables”, a jugé le ministre français de l’Economie et des Finances, contestant le bien-fondé juridique de telles représailles.

“La taxe française n’est pas discriminatoire (…) Elle comprend des entreprises américaines mais aussi des entreprises françaises, des entreprises européennes et des entreprises chinoises”, a poursuivi Bruno Le Maire devant la presse, à Paris.

“En deuxième lieu, nous contestons le principe même de sanctions car ce n’est pas entre alliés la bonne politique, la bonne voie à suivre. Mais les Etats-Unis doivent savoir que s’ils s’engageaient dans un nouveau train de sanctions contre la France, l’Union européenne serait prête à réagir fortement”, a-t-il poursuivi, prônant la mise en oeuvre du projet proposé par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

“Si l’administration américaine dit oui au projet de taxation des activités numériques tel qu’il a été négocié à l’OCDE et qui est sur la table, il n’y a plus aucune difficulté. La France retirera sa taxe internationale comme elle s’y est engagée”, a ajouté Bruno Le Maire, qui doit rencontrer mercredi à Bruxelles le commissaire européen au Commerce Phil Hogan.

A Bruxelles, la Commission européenne a assuré que les Etats membres de l’Union seraient solidaires de la France. “Dans ce cas comme dans tous les questions relatives aux commerce, l’Union européenne agira et réagira d’un bloc et restera unie”, a promis un porte-parole. Le problème c’est que les États-Unis pourraient bien taxer également l’automobile, ce que craint particulièrement l’Allemagne qui réfléchira à deux fois avant d’autoriser un durcissement de la mission européenne vis-à-vis des États-Unis

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