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Le discours intégral des vœux de Macron en 2019 …. qu’il pourrait relire cette année !

Le discours intégral des vœux de Macron en 2019 …. qu’il pourrait relire cette année !

La relecture des derniers vœux de macro est intéressante dans la mesure où le texte  du président de la république pourrait être pratiquement intégralement rediffusé à quelques virgules  près pour 2020.

 

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31 DÉCEMBRE 2018 -

Françaises, Français,

Mes chers compatriotes de l’Hexagone et des Outre-Mer,

Fidèle à une tradition qui nous est chère, je suis heureux de vous présenter tous mes vœux pour l’année qui s’ouvre.

L’année 2018 ne nous a pas épargnés en émotions intenses de toutes natures. La France a connu de grands moments : des victoires sportives, de grands évènements culturels, la célébration du centenaire de l’Armistice de 1918 et j’ai porté à cette occasion la voix de la France pour la paix.

Le Premier Ministre avec son Gouvernement et le Parlement, en 2018, ont fait beaucoup pour le pays. Je ne vais pas ici tout énumérer mais nombre de transformations qu’on pensait jusqu’alors jugées impossibles comme celle du travail ou des chemins de fer, ont été menées à bien. Ils ont lancé une action forte pour notre école, nos universités, l’apprentissage et l’alternance, l’attractivité de notre pays.

Ils ont posé les bases d’une stratégie ambitieuse pour améliorer l’organisation de nos hôpitaux, nos cliniques et nos médecins, pour lutter contre le réchauffement climatique, éradiquer la grande pauvreté et permettre à nos concitoyens en situation de handicap de trouver leur place dans la société.

Les résultats ne peuvent pas être immédiats et l’impatience – que je partage – ne saurait justifier aucun renoncement.

Le Gouvernement, dans les prochains mois, devra poursuivre ce travail pour ancrer nombre de ces réformes dans notre quotidien mais aussi pour changer en profondeur les règles de l’indemnisation du chômage afin d’inciter davantage à reprendre le travail, l’organisation du secteur public pour le rendre plus efficace et notre système de retraite pour le rendre plus juste. Au fond, pour bâtir les nouvelles sécurités du XXIème siècle.

Mais nous avons aussi vécu de grands déchirements et une colère a éclaté, qui venait de loin ; colère contre les injustices, contre le cours d’une mondialisation parfois incompréhensible ; colère contre un système administratif devenu trop complexe et manquant de bienveillance ; colère aussi contre des changements profonds qui interrogent notre société sur son identité et son sens.

Cette colère a dit une chose à mes yeux, quels que soient ses excès et ses débordements : nous ne sommes pas résignés, notre pays veut bâtir un avenir meilleur reposant sur notre capacité à inventer de nouvelles manières de faire et d’être ensemble.

Telle est à mes yeux la leçon de 2018 : nous voulons changer les choses pour vivre mieux, défendre nos idéaux, nous voulons innover sur le plan démocratique, social, politique, économique et environnemental pour cela.

Il serait dangereux que notre situation nous conduise à ignorer le monde qui nous entoure. Bien au contraire, car tout se tient !

Là aussi, de grandes certitudes sont en train d’être mises à mal. L’ordre international bâti en 1945 est remis en cause par de nouvelles puissances et malmené par certains de nos alliés.

Partout en Europe montent les partis extrémistes tandis que les interventions de puissances étrangères étatiques et privées se multiplient.

Les grandes migrations nous inquiètent et sont instrumentalisées par les démagogues alors même qu’il nous faut bâtir de nouvelles réponses à ce phénomène qui ne cessera pas demain, compte tenu de la démographie mondiale.

Les luttes contre le réchauffement climatique et pour la biodiversité sont plus nécessaires que jamais mais se trouvent entravées. Nous surmonterons ensemble les égoïsmes nationaux, les intérêts particuliers et les obscurantismes.

Le terrorisme islamiste continue aussi de sévir ; il change et sur tous les continents se déploie. Il y a quelques semaines, à Strasbourg, il a encore frappé comme il avait frappé à Trèbes et Paris durant l’année qui s’achève.

Enfin, des changements technologiques profonds, au premier rang desquels l’intelligence artificielle, transforment rapidement notre manière de nous soigner, nous déplacer, nous former, produire… 

Vous le voyez, nous sommes en train de vivre plusieurs bouleversements inédits : le capitalisme ultralibéral et financier trop souvent guidé par le court terme et l’avidité de quelques-uns, va vers sa fin ; notre malaise dans la civilisation occidentale et la crise de notre rêve européen sont là.

Alors faut-il s’en désespérer ? Je ne le crois pas. C’est un défi immense et tout cela est évidemment lié avec le malaise que vit notre pays mais précisément, nous avons une place, un rôle à jouer, une vision à proposer. C’est la ligne que je trace depuis le premier jour de mon mandat et que j’entends poursuivre. C’est remettre l’homme au cœur de ce projet contemporain. Cela suppose beaucoup de constance et de détermination. Mais je suis intimement convaincu que nous avons à inventer une réponse, un projet profondément français et européen à ce que nous sommes en train de vivre chez nous comme au-delà de nos frontières.

Il nous faut, là aussi, prendre comme nous l’avons toujours fait, toute notre part à la renaissance de notre monde et de notre quotidien.  C’est pourquoi mes chers compatriotes, cette année 2019 est à mes yeux décisive et je veux former pour nous trois vœux.

D’abord un vœu de vérité. Oui, nous souhaiter en 2019 de ne pas oublier qu’on ne bâtit rien sur des mensonges ou des ambiguïtés. Or, je dois bien dire que depuis des années, nous nous sommes installés dans un déni parfois fragrant de réalité. On ne peut pas travailler moins, gagner plus, baisser nos impôts et accroître nos dépenses, ne rien changer à nos habitudes et respirer un air plus pur ! Non, il faut tout de même sur ces sujets que nous nous regardions tels que nous sommes et que nous acceptions en face les réalités.

Nous vivons dans l’une des plus grandes économies du monde, nos infrastructures sont parmi les meilleures au monde, on ne paye pas ou presque la scolarité de nos enfants, on se soigne à un coût parmi les plus faibles des pays développés pour avoir accès à des médecins d’excellence, nous dépensons en fonctionnement et en investissement pour notre sphère publique plus de la moitié de ce que nous produisons chaque année. Alors, cessons… cessons de nous déconsidérer ou de faire croire que la France serait un pays où les solidarités n’existent pas et où il faudrait dépenser toujours davantage !

Nous pouvons faire mieux et nous devons faire mieux : nous assurer que nos services publics restent présents partout où nous en avons besoin, que les médecins s’installent où il en manque – dans certaines campagnes ou dans des villes ou des quartiers où il n’y en a plus – qu’on puisse avoir le téléphone portable ou internet partout où on vit et travaille. Et, surtout qu’on puisse vivre en sécurité et tranquillité partout. J’y veillerai personnellement et chaque jour.

Le débat national qui s’ouvre, doit nous permettre de parler vrai et je vous écrirai dans quelques jours pour vous en préciser les attentes. Mais parler vrai, c’est parler de la réalité.

Le vœu de vérité, c’est aussi celui qui doit nous conduire, afin de demeurer une démocratie robuste, à mieux nous protéger des fausses informations, des manipulations et des intoxications.

On peut débattre de tout, mais débattre du faux peut nous égarer surtout lorsque c’est sous l’impulsion d’intérêts particuliers.

A l’heure des réseaux sociaux, du culte de l’immédiateté et de l’image, du commentaire permanent, il est indispensable de rebâtir une confiance démocratique dans la vérité de l’information reposant sur des règles de transparence et d’éthique.

Ce vœu de vérité, c’est au fond un vœu pour tous d’écoute, de dialogue, d’humilité.

Il n’y a pas une vérité et je crois même que chacun d’entre nous commence à se fourvoyer dans l’erreur quand nous affirmons les choses sans dialoguer, sans les confronter au réel ou aux arguments des autres. Alors débattons, car de là peut naître une action utile et qui nous unit.

Mon deuxième vœu pour 2019 est un vœu de dignité.

Je suis profondément convaincu que chaque citoyen est nécessaire pour le projet de la Nation.

Nombre de nos concitoyens ne se sentent pas respectés, considérés. Ils sentent leur vie comme empêchée. Je pense aux mères de famille élevant seules leurs enfants et ne parvenant pas à finir le mois, je pense à nos agriculteurs qui ne veulent que vivre dignement de leur travail ou à nos retraités modestes qui aident encore leurs enfants et ont à charge leurs parents.

Nous avons commencé à leur apporter des réponses et je sais leur impatience légitime, mais il faudra aller plus loin.

Cela implique de permettre à chacun, quel que soit son quartier et quelle que soit sa famille, de pouvoir accéder à une meilleure éducation, grâce à celle-ci, de pouvoir accéder à un travail pour construire sa vie et celle de sa famille. Cela suppose d’assurer à chacun les droits dans la société et attendre de lui les devoirs qui sont les siens.

Cela, nous avons commencé de le rétablir mais c’est notre responsabilité à tous et cela passe par le respect, le sens de l’effort et du travail.

Cela suppose aussi de lutter contre les intérêts profonds qui parfois bloquent notre société et notre Etat, qui ne reconnaissent pas suffisamment le mérite ou qui enferment trop de nos concitoyens dans des cases.

Notre dignité de citoyen exige que chacun se sente pleinement acteur de la vie de la Nation, de ses grandes décisions, à travers ses représentants ou directement. Nous devons, grâce au débat qui a commencé, redonner toute sa vitalité à notre démocratie. J’aurai sur ce sujet des décisions à prendre car d’évidence, nos institutions doivent continuer à évoluer.

Mais la dignité, mes chers compatriotes, c’est aussi le respect de chacun. Et je dois le dire, j’ai vu ces derniers temps des choses impensables et entendu l’inacceptable. Nous ne vivons libres dans notre pays que parce que des générations qui nous ont précédé, se sont battues pour ne subir ni le despotisme, ni aucune tyrannie. Et cette liberté, elle requiert un ordre républicain ; elle exige le respect de chacun et de toutes les opinions ; que certains prennent pour prétexte de parler au nom du peuple – mais lequel, d’où ? Comment ? Et n’étant en fait que les porte-voix d’une foule haineuse, s’en prennent aux élus, aux forces de l’ordre, aux journalistes, aux juifs, aux étrangers, aux homosexuels, c’est tout simplement la négation de la France ! Le peuple est souverain. Il s’exprime lors des élections. Il y choisit des représentants qui font la loi précisément parce que nous sommes un Etat de droit.

L’ordre républicain sera assuré sans complaisance car j’attends de chacun ce respect indispensable à la vie en société.

Je veux avoir un mot pour tous ceux qui, au quotidien, permettent à notre République d’œuvrer à la plus grande dignité de chacun : nos militaires qui ce soir, encore, sont pour nombre d’entre eux, à des milliers de kilomètres de leur famille ;  nos pompiers, nos gendarmes, nos policiers, nos personnels soignants, les élus de la République, les engagés bénévoles des associations, tous ceux qui tissent le lien de la Nation, œuvrent à la fraternité quotidienne et qui ce soir, je le sais, sont aux côtés des plus vulnérables, des plus fragiles auxquels je pense tout particulièrement.

Enfin, je veux former un troisième et dernier vœu. Un vœu d’espoir.

Espoir en nous-mêmes, comme peuple.

Espoir en notre avenir commun.

Espoir en notre Europe.

Je crois que nous avons en nous une énergie salutaire si nous savons retrouver confiance en nous-mêmes et entre nous.

Je crois que la France porte en elle un projet inédit : un projet d’éducation de chacun, une culture forte qui nous unit, un projet de construction d’une écologie industrielle, d’une société aux solidarités nouvelles et au service des personnes.

Et derrière cela, ce que nous voulons profondément, c’est retrouver la maîtrise de notre quotidien et de notre destin. Ne plus subir. C’est cela qui doit guider nos choix pour le pays et les grandes décisions pour l’année à venir. C’est aussi cela qui doit guider le projet européen renouvelé que je vous proposerai dans les prochaines semaines.

Retrouver la maîtrise de notre vie, c’est choisir notre alimentation, c’est assurer la justice fiscale, c’est nous protéger contre nos ennemis, c’est investir pour innover, c’est apporter une réponse commune aux migrations. Je crois très profondément dans cette Europe qui peut mieux protéger les peuples et nous redonner espoir.

Au mois de mai prochain, nous aurons à nous exprimer sur ce choix européen, ô combien important.

Nous voulons en finir avec le sentiment d’impuissance, à tous les niveaux. C’est une tâche d’une ampleur inédite mais elle est à notre portée. Je nous en sais capables. Et c’est là que réside cet espoir pour 2019.

J’ai grandi en province et je connais ces terres qui ont été bousculées durant ces dernières décennies et qui parfois doutent. Et je sais que notre avenir ne se fera pas autrement que par une unité retrouvée et un effort de chacun.

C’est ainsi que chaque citoyen retrouvera un peu de sens et un peu de maîtrise de sa vie en plus. Et je sais que notre avenir dépend de notre capacité précisément à nous aimer et à aimer notre patrie ; de tous les horizons, de toutes les générations, là est l’énergie de la France.

Je suis au travail, fier de notre pays, fier de toutes les Françaises et de tous les Français ; déterminé à mener tous les combats présents et à venir parce que je crois en nous ; je crois dans cet espoir français et européen que nous pouvons porter.

Alors mes chers compatriotes, je vous souhaite une belle année 2019.

Vive la République  et vive la France ! »

 

Construction de logements : nouveau recul

Construction de logements : nouveau recul

 

Entre septembre et novembre, le nombre de permis s’est établi à 118.100, soit un recul de 2,2% par rapport à un an plus tôt, tandis que les mises en chantier ont baissé de 3,4% à 112.500, selon le ministère de la Cohésion des Territoires, dont dépend le logement. Les tendances d’ensemble des mois précédents demeurent: la construction de maisons rebondit nettement, alors que celle d’immeubles s’inscrit en fort recul.

Les promoteurs immobiliers, qui construisent les immeubles, expliquent principalement cette déprime par la perspective des élections municipales, qui poussent les élus locaux à restreindre les permis de construire. Néanmoins, la situation s’est améliorée en novembre sur ce front: entre août et octobre, le nombre de permis de construire des immeubles s’inscrivait en baisse de plus de 12% par rapport à un an plus tôt. Pour la période septembre-novembre, le recul n’est plus que d’environ 9%.

Du côté des maisons, l’évolution est restée semblable à ce qui été mesuré un mois plus tôt: un franc rebond des permis (+9,1% pour les logements individuels dits purs et +1,1% pour les logements groupés, c’est-à-dire intégrés à un programme immobilier plus large).

En ce qui concerne les mises en chantier, qui témoignent du niveau actuel de la construction, les tendances sont les mêmes mais moins marquées : elles marquent une hausse de 2,1% pour le logement individuel pur et un recul de 8% pour les immeubles.

 

Des catastrophes climatiques de plus en plus nombreuses et de plus en plus coûteuses

Des catastrophes climatiques de plus en plus nombreuses et de plus en plus coûteuses

 

Ce qui caractérise les catastrophes climatiques, c’est la croissance de leur nombre et l’ampleur de leurs conséquences. Des conséquences très difficiles à évaluer en effet certains effets peuvent être spectaculaires quand d’autres sont à long terme ;  par exemple à propos des maladies et des exodes. La plupart de ces catastrophes sont liés à l’activité humaine du fait  du réchauffement climatique. « Des phénomènes météo extrêmes, alimentés par le changement climatique, ont frappé tous les continents peuplés en 2019, entraînant dans la mort et déplaçant des millions de personnes et causant des milliards de dollars de dégâts », souligne l’ONG britannique Christian Aid dans une étude parue vendredi.

 

Sept des plus grandes  catastrophes ont même causé des dégâts évalués à plus de 10 milliards de dollars (9 milliards d’euros): les inondations dans le nord de l’Inde et le typhon Lekima en Chine (10 milliards chacun); l’ouragan Dorian en Amérique du Nord (11,4 milliards); les inondations de juin à août en Chine (12 milliards); les inondations dans le Midwest et le sud des Etats-Unis (12,5 milliards); le typhon Hagibis en octobre au Japon (15 milliards) et les feux de forêt en Californie d’octobre-novembre (25 milliards).

« Chacun de ces désastres a un lien avec le changement climatique », relèvent les auteurs.

Ainsi, en Argentine et en Uruguay, où des inondations ont causé pour 2,5 milliards de dégâts en janvier, les zones affectées ont connu des précipitations cinq fois plus importantes que la moyenne, un an après avoir connu une grave sécheresse. Des variations qui s’accentuent avec le changement climatique, et des sols rendus plus secs qui aggravent les conséquences en cas de fortes pluies.

Autre exemple, le cyclone Idai, qui a dévasté la deuxième ville du Mozambique en mars, a été selon des scientifiques renforcé par le réchauffement de la température de l’océan Indien, alors que la montée du niveau des eaux a aggravé les inondations qui l’ont suivi. Mêmes phénomènes à l’oeuvre pour le cyclone Fani en Inde et au Bangladesh en mai, avec des dégâts évalués à plus de huit milliards de dollars.

Christian Aid souligne toutefois qu’ »en aucune façon les chiffres financiers ne donnent une vison globale » de l’étendue de ces catastrophes, notamment en conséquences pour les populations.

Prenant en compte les vies humaines perdues, l’ONG souligne que « l’immense majorité des décès a été causée par deux événements seulement » (les inondations dans le nord de l’Inde, 1.900 morts, et Idai au Mozambique, 1.300 morts), rappelant que les populations les plus pauvres paient le prix le plus élevé des conséquences du changement climatique.

« Par contraste, les coûts financiers sont plus élevés dans les pays riches et le Japon et les Etats-Unis ont connu les trois événements les plus coûteux », selon le rapport.

Mi-décembre, le réassureur suisse Swiss Re avait dans une première estimation annuelle évalué à 140 milliards de dollars les pertes économiques liées aux catastrophes naturelles et aux désastres humains en 2019, contre 176 milliards en 2018.

Personnalité préférée des Français : auberge espagnole ou classement des exilés fiscaux ?

Personnalité préférée des Français : auberge espagnole ou classement des exilés fiscaux ?

 

Catalogue du showbiz, audimat, jeux olympique de la popularité  ? Ou bien classement des quasi retraités et des exilés fiscaux ? C’est un peu tout ça mélangé ce  sondage sur les personnalités préférées des Français. Le pire,  c’est que la personnalité qui serait préférée est un chanteur particulièrement discret et qui ne souhaitait plus figurer dans ce palmarès d’auberge espagnole. Comme quoi la discrétion paye…parfois.  Finalement, une sorte de concours Miss and Mister France. Dommage qu’on n’organise pas le défilé en maillot de bain. Mélenchon à moitié à poil, en slip rouge à coté de Macron en string à fleur de lys, ça ferait de l’audience sur France 2. Plus que l’interview sucre et miel de Delahousse  transformé en Stéphane Bern pour valoriser Napoléon 4.  Notons que prudemment, le JDD grand supporter de Macron a évité le classement des politique. Le JDD indique seulement:

 

« Egalement testés auprès des Français, Emmanuel Macron et Edouard Philippe n’entrent pas dans le Top 50″. C’était aussi mauvais comme score ?

 

Dommage que dans ce palmarès on ait oublié de proposer ce simple héros français qui a arrêté la course folle du terroriste de Nice.

Franck Terrier, qui sur son scooter s’est lancé à la poursuite du camion du terroriste, raconte :

 

« Au bout de 500 m, je freine et je dis à ma femme de descendre. Elle s’accroche à moi, à ma veste. Elle crie. Je lui dis de dégager. Elle descend. Je réaccélère à fond. Je suis focalisé sur la partie arrière du camion. À un moment, il ralentit boulevard Gambetta, je le double par la gauche. Je jette mon scooter sous les roues du camion. Ça ne l’arrête pas. Je cours après. J’arrive à monter sur le marchepied. Je casse la vitre. Je le frappe, encore et encore au visage. Il ne dit rien et braque son pistolet vers moi. Il s’enraye. Je continue à le frapper. Et là, j’entends le coup qui claque. Je ne suis pas touché »

 

Pour la 8e fois, Jean-Jacques Goldman est  donc la personnalité préférée des Français, selon le traditionnel Top 50 réalisé par l’Ifop. Il conserve sa place de numéro 1, qu’il occupait déjà l’an passé. Le chanteur devance Omar Sy (2e) et Dany Boon (qui prend la 3e position à Teddy Riner). Derrière, le numéro 10 des Bleus Kylian Mbappé fait une entrée fulgurante à la 4e place (testé en 2017, il était resté aux portes du Top 50 – lire méthodologie ci-dessous -).

Thomas Pesquet est 5e et Zinedine Zidane 10e. Zizou avait disparu du classement et fait son grand retour, lui qui fut personnalité préférée des Français en 2000. Egalement testés auprès des Français, Emmanuel Macron et Edouard Philippe n’entrent pas dans le Top 50. Les femmes reculent fortement dans le classement puisque, pour la première fois de l’histoire du Top 50, aucune n’est dans le Top 10.

 

 

le bidouillage méthodologique  du Top 50

 

L’enquête a été menée par l’IFOP pour le JDD du 6 au 10 décembre 2018 auprès d’un échantillon de 1.004 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus (méthode des quotas, questionnaire auto-administré en ligne). 68 noms ont été proposés : les 45 premiers du classement 2017 à l’exception de Charles Aznavour, décédé, 5 personnalités choisies par la rédaction du JDD et 19 par les internautes sur une liste de 60 postulants pendant tout le mois de novembre. Voici les deux questions posées ensuite par l’Ifop : 1. Pour chaque personnalité, merci d’indiquer si vous considérez qu’elle compte et/ou si vous l’aimez bien ou si vous ne l’aimez pas (ou si vous ne la connaissez pas). 2. Parmi les personnalités que vous avez retenues comme étant des personnes qui comptent pour vous ou que vous aimez bien, quelles sont les dix qui comptent le plus pour vous ou que vous aimez le mieux?

 

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TOP 5 des femmes : 1. Sophie Marceau ; 2. Marion Cotillard ; 3. Florence Foresti ; 4. Josiane Balasko ; 5. Alexandra Lamy
TOP 5 des hommes : 1. Jean-Jacques Goldman ; 2. Omar Sy ; 3. Dany Boon ; 4. Soprano ; 5. Jean Reno

 

« J’ai voté Macron mais pas pour l’âge pivot » ( Ségolène Royal)

J’ai voté Macron mais pas pour l’âge pivot  ( Ségolène Royal)

 

Deux députés à peu près inconnus ont sans doute voulu percer sur la scène des médias en mettant en accusation Ségolène Royal. Cette dernière est soupçonnée de passer davantage de temps à la critique du gouvernement qu’à sa mission de ministre des pôles. Cette attaque a en fait offert une extraordinaire tribune à Ségolène Royal qui ne s’est pas privée d’attaquer l’incompétence et le mépris du gouvernement vis-à-vis des Français. Elle a notamment indiqué qu’elle avait effectivement voté pour Macon mais certainement pas pour le recul de l’âge de la retraite qui n’a jamais été évoqué par le président de la république pendant sa campagne. Les deux députés souhaitent entendre Ségolène Royal à l’Assemblée nationale doivent sans doute regretter d’avoir donné l’occasion à Ségolène Royal de se remettre en selle comme candidate potentielle  l’élection de 2022 . Attaquée la veille de Noël par des députés qui veulent l’interroger sur l’efficience de sa mission d’ambassadrice chargée des Pôles, Ségolène Royal ne baisse donc  pas la garde. Au contraire. Invitée dimanche sur LCI, l’ancienne ministre a vertement attaqué l’exécutif. Elle a dénoncé «l’obstination du gouvernement à ne pas retirer sa mauvaise réforme» des retraites «qui prend les gens à la gorge, qui crée de la peur et des angoisses». «Combien de semaines de pagaille? On ne pouvait pas éviter ça? Si!», a chargé l’ex-ministre. Alors que le secrétaire d’Etat chargé des Transports, Jean-Baptiste Djebbari, a dénoncé dans le JDD un «syndicalisme de blocage» voire d’intimidation», elle s’étonne: «J’entends que la CGT est insultée. Dans un pays moderne, un ministre ne s’en prend pas à un leader syndical».

Ségolène Royal juge que les Français «n’ont pas été respectés» et qu’ils sont «fatigués de ces désordres», provoqués par «un rapport de force», «un concours de muscles». Et de viser directement le président de la République qui «se grandirait» à retirer la réforme, car «le rapport de force jusqu’au bout, ce n’est pas une façon moderne de diriger un pays».

«A quel moment dans la campagne d’Emmanuel Macron a été promis le recul de l’âge de départ à la retraite (via l’instauration d’un âge pivot, NDLR)? Jamais. Aujourd’hui les gens se sentent floués, même ceux qui ont voté pour lui», a poursuivi Ségolène Royal. Et de préciser: «J’ai voté pour Emmanuel Macron mais je n’ai pas voté pour avoir l’effondrement du système social, l’abandon de l’hôpital public, la misère des agriculteurs, les services publics sans arrêt menacés, l’appel à la privatisation des retraites».

L’ex-candidate à l’élection présidentielle de 2007 estime que «sans justice il n’y a pas d’ordre. Je le disais déjà avec “l’ordre juste”», un des slogans de sa campagne.

Alors qu’elle évoquait récemment une nouvelle candidature en 2022, serait-elle devenue une opposante? «Sur la question des retraites et des reculs environnementaux, oui», a rétorqué celle qui fustige «l’orientation très à droite du gouvernement» d’Edouard Philippe.

Forcément, au sein de la majorité on s’interroge sur la compatibilité d’une telle charge avec son rôle d’ambassadrice chargée des pôles, qu’elle occupe depuis 2017. «Quand on m’a confié cette mission, on ne m’a pas dit que la condition est de me taire ou d’adhérer à la République en marche», a-t-elle balayé d’un revers de la main. Ajoutant: «Je dis des choses qui ne font pas plaisir au pouvoir en place, parce qu’il n’est pas habitué à avoir cette opposition». Ce qui lui fait dire que sa convocation à l’Assemblée nationale pour répondre aux critiques sur la manière dont elle mène sa mission d’ambassadrice a simplement pour but de «(l)’intimider».

 

Internet : un traité international pour museler l’info en Russie, en Chine et autres démocratures

Internet : un traité international pour museler l’info en Russie, en Chine et autres démocratures

Curieusement c’est sur initiative de la Russie qu’un texte a été adopté par l’ONU pour tenter de réguler un peu Internet. Une initiative d’autant plus suspecte qu’elle est aussi soutenue par la Chine et d’autres qui ne sont pas des modèles de démocratie. Sans doute s’agi- il là de la part de certains pays à régime théocratique de limiter la pénétration d’Internet dans leur zone géographique. Les russes comme les Chinois n’ont droit  en effet qu’à un Internet très limité qui évite notamment d’informer sur les conflits internes au pays. Par exemple en Chine, Internet ignore l’internement de plus de 2 millions  de ouïgours.  En tout cas, une  résolution de l’ONU  prévoit la création en 2020 d’un comité intergouvernemental chargé de la rédaction d’un futur traité, a été adoptée par 79 pays. Soixante Etats ont voté contre, 33 pays se sont abstenus. Outre la Chine, le Belarus, le Cambodge, la Corée du Nord, la Birmanie, le Nicaragua et le Venezuela étaient co-parrains de cette résolution. Aucune échéance n’a encore été fixée pour approuver le futur traité.

« Avec l’idée d’une convention mondiale, les Russes veulent au passage imposer des restrictions sur internet », déplore un diplomate occidental s’exprimant sous couvert d’anonymat.

 

Un traité restrictif pourrait faciliter l’arrêt des accès à internet et renforcer le contrôle de ses utilisateurs dans certains pays, craignent des experts. Moscou s’est défendu de toute arrière-pensée, Pékin a évoqué un « vide juridique » à combler.

« C’est une mauvaise idée si l’objectif est de développer une convention qui permette à des pays de légalement fermer internet et de pratiquer la censure tout en criminalisant la libre expression », résume Louis Charbonneau, de l’Ong Human Rights Watch. « Nous espérons que les Etats s’opposeront aux tentatives d’Etats répressifs de museler plus facilement les critiques », précise-t-il à l’AFP, en relevant que les co-sponsors du texte constituent « une galerie de pays les plus répressifs sur Terre ».

A ce jour, un seul instrument international contraignant existe en matière de cybercriminalité. Il s’agit de la Convention sur la cybercriminalité, également appelée Convention de Budapest, entrée en vigueur en 2004.

A la différence du texte mondial envisagé par la Russie, cette convention n’a qu’une portée régionale. Elle sert de référence pour les pays européens qui se dotent d’une législation sur la cybercriminalité et de cadre pour la coopération internationale parmi les Etats signataires. Si un nouveau texte est approuvé, il pourrait à terme rendre caduque la Convention de Budapest, s’inquiètent aussi les détracteurs de l’initiative russe.

 

Marchés: Au plus haut …. avant la correction

Marchés: Au plus haut …. avant la correction

 Les arbres continuent de monter au ciel mais le ciel pourrait bien s’effondrer avec une belle correction dans les jours et semaines à venir. Le CAC 40 a gagné près de 28 % cette année. Les Bourses européennes ont terminé en légère hausse vendredi, un bon indicateur chinois et la perspective de voir les Etats-Unis et la Chine signer prochainement un accord partiel sur le commerce soutenant l’appétit pour les actifs à risques. À Paris, le CAC 40 a terminé en hausse de 0,13% à 6.037,39 points, un plus haut en clôture depuis juillet 2007. Le Footsie britannique a pris 0,17% et le Dax allemand a gagné 0,27%. L’indice EuroStoxx 50 s’est octroyé 0,21% et le FTSEurofirst 300 0,16%. Le Stoxx 600 (+0,21%) a fini à un pic historique dans des volumes d’échanges, à quelques jours du Nouvel An, représentant seulement la moitié de leur moyenne quotidienne des trois derniers mois. Sur la semaine, le Stoxx a pris 0,32% et le CAC 40 0,26%. Le Nasdaq a franchi jeudi pour la première fois de son histoire les 9.000 points et le S&P-500, en hausse de 29,5% sur l’année écoulée, est en voie de réaliser sa plus forte progression annuelle en pourcentage depuis 2013.

De  lavis de la plupart des experts, ces progressions sont surréaliste et découle essentiellement d’un simple spéculation.   la déconnexion totale des marché par rapport à une économie réelle qui s’enfonce et va tutoyer la récession se traduira inévitablement par un nouvelle crise du type de celle de 2007. La question n’est pas de savoir si  cette crise se produira mais quand . A la différence de la pièce de Beckett, le Godot de la finances pourrait bien apparaitre.  L’ampleur des prise de bénéfices de fin de l’année 2019 pourrait déjà constituer un bon indicateur. L’économiste américain Nouriel Roubini annonce depuis un an cette crise financière pour 2020. Il y a trois semaines, il est revenu à la charge, s’alarmant de la « déconnection entre les marchés financiers et l’économie réelle [devenant] plus prononcée. Les investisseurs se réjouissent de l’atténuation des risques à court terme et du retour des banques centrales à une politique accommodante. Mais les risques fondamentaux pesant sur l’économie mondiale demeurent » met-il en garde dans un point de vue intitulé « pourquoi la nouvelle exubérance des marchés financiers est irrationnelle ».

La crise économique et financière apparaît en plus inévitable aux experts même de la finance interrogés par Natixis IM. D’après une enquête auprès des plus grands investisseurs mondiaux ( 15 000 milliards  de dollars d’actifs en gestion), l’écrasante  majorité d’entre eux s’attend à une crise financière mondiale dans les années à venir. Une crise qui pourrait se produire d’ici cinq ans. Plusieurs facteurs explicatifs sont à prendre en compte mais pour simplifier le système va forcément exploser avec le décalage entre la masse monétaire ( grâce à la planche à billets des banques centrales), la richesse réelle produite et la valeur très spéculative des actifs boursiers. Une crise financière qui s’imbrique évidemment dans une crise économique.

Depuis maintenant presque un an, certains observateurs qui ne se limitent pas à reprendre bêtement les projections des institutionnels ne cessent d’attirer l’attention sur la phase baissière de la croissance . Cette tendance vaut toutes les économies dans le monde. Plusieurs phénomènes, d’abord la fin d’un cycle classique de croissance qui n’a pu être prolongée que grâce à une politique monétaire très accommodante. Aujourd’hui l’endettement global public et privé atteint des limites qui nécessairement vont peser sur les équilibres. La politique des taux bas voire négatifs accroissent encore le risque d’éclatement des bulles. S’ajoutent à cela des évolutions géo stratégiques qui menacent la paix en tout cas les rapports entre grandes zones. La mode générale est au repli nationaliste, ce qui perturbe de manière sensible le commerce international ; témoin le tassement économique en particulier en Chine. Se pose enfin un problème fondamental à savoir les conditions de répartition de la richesse dans le monde. Aujourd’hui on arrive aux limites raisonnables de la concentration des richesses alors qu’inversement se développe souvent dans les mêmes pays une misère sociale. Les 1 % les plus riches possèdent désormais un peu plus de la moitié (50,1 %) de la fortune mondiale des ménages. 6,4 % La richesse mondiale totale s’est accrue de 6,4 % pour atteindre 28 000 milliards de dollars américains au cours des douze derniers mois. Finalement la crise économique n’éclatera peut être pas en 2020 mais nombre de pays vont tutoyer la récession en se contentant d’une croissance du PIB voisine de 0.5%.

Conséquences les experts de la fiances sont 48% à penser que ce sont les marchés d’actions qui connaîtront la plus forte correction  correction l’an prochain, ils  46% à anticiper une chute de la valeur des crypto-actifs.

Le Bitcoin, le plus connu des crypto-actifs et la plus forte capitalisation de ce jeune marché (135 milliards de dollars), a presque doublé cette année, passant de moins de 4.000 à 7.500 dollars, dépassant même les 10.000 dollars cet été.

 Les institutionnels interrogés par Natixis IM « voient des risques importants  car  54% pensent que le marché ignore les fondamentaux et 57% craignent que le phénomène ait concentré le contrôle entre les mains d’un trop petit nombre d’actionnaires« .

Un peu partout dans le monde, les indices boursiers viennent d’inscrire de nouveaux plus hauts historiques, à l’image de l’Eurostoxx 50 et du DAX à Francfort, qui affichent un gain de plus de 25% depuis le début de l’année. A la Bourse de Paris, le CAC 40 a franchi le 16 décembre le cap symbolique des 6.000 points, qu’il n’avait pas atteint depuis juillet 2007, et gagne plus de 26%. Idem à Wall Street, où le Dow Jones, le S&P 500 et le Nasdaq ont encore pulvérisé leurs records courant décembre et accentué leur progression (+25% à 30%), sur fond de détente commerciale sino-américaine et d’apaisement des craintes d’un Brexit désordonné.

« Les marchés financiers dansent sur un volcan » considère Jean-Jacques Ohana, responsable de la gestion d’actifs chez Ycap AM. « Les marchés d’actions demeurent sur leurs plus hauts alors même que les bénéfices estimés sur 12 mois glissants n’affichent plus de croissance, voire chutent dans certaines régions (Asie, Europe) » met-il en garde dans une note du 2 décembre, s’interrogeant sur ce qui provoquera « le dégonflement de la bulle d’optimisme qui anime les opérateurs de marché. »

La fin du Franc CFA : le risque d’un écroulement de la monnaie

La fin du Franc CFA : le risque  d’un écroulement de la monnaie

 

 

L e  Franc CFA va sans doute devenir l’Eco. La différence pourrait apparaître minime : simplement un changement de nom pour satisfaire les anticolonialistes. Le problème, c’est que les réserves de change ne seraient plus déposées (pour moitié) à la Banque de France mais dans la nouvelle banque africaine. L’Eco serait toujours amarré à l’euro avec une parité fixe ( au départ!)  . Première observation il n’y a pas vraiment d’indépendance économique et financière avec une parité fixe. Seconde observation de taille celle-là : quelle sera la parité à terme. En effet, le risque est grand que l’ancien Franc CFA appelé désormais éco  soit dévalué rapidement d’au moins 50 % si ce n’est davantage eu égard aux fondamentaux économiques de la région africaine concernée. Un drame évidemment pour les consommateurs dont le pouvoir d’achat serait brutalement affecté. À l’inverse, certains considèrent qu’une monnaie nettement plus faible favoriserait la compétitivité des économies locales. Le problème c’est que les balances commerciales sont très déséquilibrées en partie en raison de la valeur franc CFA mais aussi du manque de production exportée et de la faiblesse de leur valeur ajoutée. Le choc économique et surtout social pourrait être très dur pour les ménages africains déjà affrontés à de dures difficultés sociales. Cette modification est demandée par certains économistes africains. Mais il en est de certains  économistes africains comme de certains économistes français, des sortes de médecins de Molière qui ignorent  un peu tout des réalités sociales les plus défavorisées ( eux connaissent le prix du sac de riz!)et proposent  des saignées en guise de remède pour mieux tuer les malades. Cette affaire de changement de monnaie est à gérer avec la plus grande prudence dans la mesure où on peut faire la comparaison entre le pouvoir d’achat de la zone du CFA et celui des monnaies africaines autonomes. En outre, le changement de monnaie avec inévitablement sa dévaluation va créer un énorme phénomène d’inflation qui va déstabiliser non seulement les ménages mais aussi les entreprises et les investisseurs. L’inflation en zone CFA est de 1% , à comparer à d’autres zones comme le Nigéria entre 10 et  20% . Sans parler du manque de convergences des autres fondamentaux économiques et financiers.  Il y avait sans doute besoin de revoir et d’autonomiser le français CFA. Mais il convient de le faire très progressivement et avec la plus grande prudence. En effet, on sait que certains  partisans de cette réforme espèrent  en réalité obtenir les postes de gouvernance monétaire particulièrement bien rémunérés sans parler aussi des risques de mauvaise gestion voire de détournement de fonds. La culture de corruption n’affecte malheureusement pas seulement certains dirigeants africains mais aussi nombre de responsables des superstructures économiques et financières. Et c’est cette culture de corruption qui constitue sans doute le cancer économique et social d’une grande partie du continent.

 

«Les chaînes d’info en continu : la caricature de l’information» (Gérald Bronner, sociologue)

«Les chaînes d’info en continu :  la caricature de l’information» (Gérald Bronner, sociologue)

 

Le sociologue Gérald Bronner dénonce dans l’OPINION  la médiocrité des chaines d’information continue qui notamment  transforme en expert n’importe quel intervenant et se caractérise par une recherche du sensationnalisme et des informations approximatives.

 

Lorsque LCI et franceinfo sont passées sur la TNT gratuite, certains y voyaient un point positif pour le pluralisme de l’information. Au vu des derniers mois, doit-on toujours partager ce sentiment ?

Il n’est pas déraisonnable de dire que la concurrence sur le marché de l’information est une sorte de garantie minimum pour la véracité de celle-ci. Songez à une situation où il y aurait un monopole de sa diffusion, souvenez-vous de la Pravda, qui veut dire « la vérité » mais qui portait bien mal son nom. Dans tout système totalitaire, où il n’existe pas de concurrence de traitement de l’information, sa fiabilité peut être questionnée. A l’époque, il pouvait donc y avoir un espoir raisonnable, mais pas tant parce que les médias sont plus vertueux lorsqu’ils sont en situation de concurrence mais plutôt parce que chacun est contrôlé par les autres. Si vous faites une erreur, vous serez dénoncé par vos concurrents, cela induit du sérieux. Cependant, cette concurrence est un élément favorable jusqu’à un certain niveau de pression concurrentielle. Sur le marché de l’information, lorsque celle-ci devient trop forte, elle réduit, par exemple, le temps de vérification. Prendre le risque qu’un de vos concurrents parle de quelque chose sans que vous en parliez vous-même, c’est prendre le risque de perdre des parts de marché, c’est-à-dire des parts d’attention et donc du capital économique. La tentation devient ainsi très forte de réduire le temps de qualification de l’information d’autant plus que les télévisions sont désormais en concurrence directe avec les réseaux sociaux.

Observez-vous une « twitterisation » des chaînes d’information en continu ?

Je ne sais pas si Twitter est le bon modèle car il a des caractéristiques qu’on ne retrouve pas dans les chaînes d’information continue mais celles-ci ont deux caractéristiques. La première, c’est l’immédiateté, c’est là que se situe leur plus-value, dans leur capacité à informer en temps réel. La seconde, c’est la vacuité. Elles se répètent beaucoup et font du moindre évènement un objet d’actualité. Elles filment une piste en attendant l’arrivée d’un avion, puis son atterrissage, puis la porte qui s’ouvre, etc. Nous avons tous assisté à ces scènes et nous savons tous que ces chaînes d’information en continu ne doivent pas être regardées en continu. Le problème, ce n’est pas seulement la rapidité de diffusion de l’information mais également comment celle-ci est éditorialisée car, comme les réseaux sociaux, elles vont mettre en avant des éléments d’actualité qui frappent l’imagination et retiennent l’attention pour des raisons concurrentielles. Tous les objets cognitifs qui retiendront notre attention facilement auront une place éditoriale très largement supérieure à leur représentativité. C’est le cas par exemple concernant les violences dans les manifestations. Oui, bien sûr, ces faits doivent être traités mais faut-il en faire un exposé qui prend 50 % du temps d’antenne ? Une poubelle en feu, c’est dommage, mais cela mérite-t-il qu’on y revienne toutes les deux minutes pendant des heures ? Cela change le barycentre du traitement de l’information et donc la représentation que nous en avons. Or nous comptons sur les médias pour avoir une organisation raisonnable du monde.

 

Pensez-vous qu’un traitement « raisonnable » de l’information soit possible sur ces chaînes ?

C’est extrêmement difficile parce que comment savoir sur le moment ce qui va vraiment être important ​? Cela me rappelle les réflexions de Raymond Aron sur la question de l’histoire du temps présent alors que souvent, c’est lorsque l’histoire se déploiera que se fera l’élément historique. Le putsch de la brasserie de Munich est devenu un événement historique parce qu’Hitler a pris le pouvoir en Allemagne sinon, cela n’aurait été qu’un fait que l’histoire n’aurait pas retenu. Il est donc très difficile au temps présent de savoir ce qui est digne d’être traité mais le problème c’est que les journalistes n’ont pas tellement le choix. Les chaînes d’information en continu ne sont d’ailleurs pas les seules responsables. Nous avons vu surgir dans plusieurs journaux le traitement des faits divers alors qu’ils ont longtemps été réservés à la presse régionale. Or un fait divers n’a pas grande signification pour comprendre le monde, qu’un individu en assassine sauvagement d’autres ne nous éclaire en rien sur les questions géopolitiques. Pourtant c’est ce genre d’histoire que nous avons envie d’entendre, moi aussi elles m’intriguent et je suis tenté de lire ce genre d’articles. La presse et les médias en général, de plus en plus menacés économiquement, vont avoir tendance à faire une offre d’information fondée sur la demande potentielle. En fait les chaînes d’information continue ne sont rien d’autre que la caricature de ce qui est en train d’arriver sur le marché de l’information en général, c’est-à-dire la mise à l’indexation de l’offre d’information sur la demande d’information. Et donc sur le fonctionnement ordinaire de notre cerveau. Or il me semble que c’est une mission des médias d’informer mais également d’essayer d’édifier les esprits, pas seulement de flatter les pentes les moins honorables.

Est-ce que les chaînes d’info, par leur modèle même de fonctionnement, accentuent la défiance de la population vis-à-vis des médias ​?

Si elles y participent, il ne faut pas les prendre comme des boucs émissaires. Elles sont un miroir grossissant de ce qui se produirait de toute façon mais parce qu’elles sont des chaînes d’information en continu, elles vont avoir tendance quantitativement à diffuser plus de fausses informations que d’autres médias. Néanmoins, elles mériteraient, je crois, d’être chapeautées éditorialement de façon beaucoup plus ferme qu’elles ne le sont, d’avoir davantage de cohérence dans la diffusion de l’information. Tout un chacun est présenté comme un expert au prétexte qu’il faut remplir les cases, c’est peut-être ça le plus grave, n’importe qui se fait passer pour un spécialiste.

 

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2020- 2021- Vers une stagnation de la croissance (Laurence Boone , OCDE)

2020- 2021- Vers une stagnation de la croissance  (Laurence Boone , OCDE)

La dette, l’atonie de la demande ou les tensions commerciales vont faire stagner la croissance d’après la chef économiste de l’OCDE. En outre des facteurs géopolitiques pourraient venir faire émerger le risque de récession . ( Interview la Tribune)

 

Existe-t-il un risque de récession ?

Nous projetons une stagnation de la croissance en 2020 et 2021, puisque celle-ci serait de 2,9 % l’an prochain comme cette année et 3 % l’année suivante. Ce sont les taux les plus faibles depuis la crise financière, et les risques sont nombreux. Par exemple, il y a un large volume de dettes d’entreprises sur les marchés qui pourraient souffrir de ce ralentissement prolongé de la croissance, et dont un défaut pourrait entraîner des ventes massives. Il y a également une résurgence de produits structurés, dont le montage rappelle ceux de l’avant-crise, aux États-Unis notamment. Un ralentissement accru ou plus brutal de la Chine pèserait sur la croissance mondiale. Des tensions géopolitiques pourraient s’aggraver. Enfin, même en année électorale américaine, on ne peut exclure une résurgence des tensions commerciales.

Comment les prévisions macroéconomiques de l’OCDE ont-elles évolué pour les années 2020 et 2021 ?

Nous pensons maintenant que le ralentissement est aussi bien structurel – avec des facteurs touchant aux fondamentaux économiques de long terme – que cyclique. Au-delà du ralentissement et du rééquilibrage de la croissance en Chine, qui sont là pour longtemps, il y a les défis posés par la transformation numérique, l’urgence accrue du changement climatique et l’anxiété suscitée par les mutations du marché du travail, qui est parfois à l’origine de ce repli sur l’économie domestique. Ces facteurs sont structurels et ne peuvent être résolus avec des taux d’intérêt plus bas ou un stimulus budgétaire (du moins, pas seulement). Ils affectent les conditions de développement des entreprises, la nature et le nombre des emplois. Ils vont demander une réponse forte et active des politiques économiques. C’est ainsi que, pour la première fois dans nos prévisions, nous avons mis l’accent sur le changement climatique et les réponses à y apporter.

Quels seront les grands défis pour l’économie internationale en 2020 ?

Il s’agit, d’une part, de recréer de la confiance, un environnement plus prévisible pour les entreprises, et, d’autre part, de lancer et de bâtir les conditions d’un rebond de l’investissement, public comme privé. Pour retrouver la confiance, l’OCDE agit sur deux fronts : elle accroît la transparence en matière commerciale et elle œuvre à un nouveau système de taxation internationale, pour que chaque entreprise paie sa part juste d’impôts sur le territoire où elle réalise des profits.

Pour l’investissement, nous recommandons de créer des fonds d’investissement publics destinés aux transitions numérique et énergétique. Ces fonds doivent servir notamment à financer les infrastructures comme les autoroutes de l’information, les réseaux de distribution d’électricité indispensables au déploiement du renouvelable, et à soutenir des projets innovants dans ces deux secteurs. La gouvernance doit être rigoureuse, car il s’agit d’argent public. Il faut que cela soit contrôlé par le parlement lors du processus budgétaire tout en préservant des conditions de concurrence saine entre les entreprises, car c’est de là que vient l’innovation. On peut s’inspirer de l’agence Darpa du département de la Défense aux États-Unis, ou des PIA (programmes d’investissement d’avenir) à la française.

Quels seraient les principaux leviers à activer pour répondre à l’urgence climatique ?

Il y a plusieurs types d’instruments, dont on doit prendre en compte l’impact redistributif, c’est-à-dire notamment les effets sur les emplois, et le coût pour les ménages et les PME les plus exposées. Prenons le prix du carbone : des régions comme la Colombie-Britannique (Canada) ont réussi à l’augmenter progressivement, mais en redistribuant les recettes aux personnes et aux entreprises les plus affectées. Ainsi, on modifie leur comportement, sans les pénaliser financièrement ou dans leur quotidien. On peut également inciter les investisseurs à diriger leurs fonds vers des financements verts avec la régulation ou des tests qui mettent en évidence à quel point leurs revenus seraient menacés par des chutes de prix d’actifs, comme les actions dans des entreprises d’énergie fossile. Enfin, des investissements publics demeurent nécessaires, comme vient de le souligner la Commission européenne avec la publication de son « Green Deal ».

Les banques centrales (FED, BCE) ont-elles encore des marges de manœuvre pour répondre au ralentissement ? Les taux bas représentent-ils une menace ou une opportunité ?

Les banques centrales ont toujours des marges de manœuvre, la question à se poser est de savoir si les défis que l’on vient d’évoquer relèvent bien du domaine des banques centrales. La réponse est : « Pas vraiment. » En revanche, elles ont lancé le signal qu’elles maintiendraient des taux bas longtemps, ce qui permet d’avoir de la visibilité pour financer les investissements et effectuer des réformes qui, parfois, peuvent avoir un effet transitoire négatif. Profitons-en. Quant à la question d’une « menace », laissez-moi soulever deux points. D’une part, les politiques macroprudentielles et la supervision doivent contrôler et corriger les risques financiers plus que la politique monétaire. D’autre part, la majorité des récessions ont été déclenchées par des hausses de taux. Mais l’économie mondiale n’est pas suffisamment solide pour que les taux remontent tant que la politique budgétaire ne reprendra pas le relais de façon structurée et significative.

Les États disposent-ils encore de marges de manœuvre budgétaires ?

Les positions varient d’un pays à l’autre. Il y a des moyens d’agir pour ceux qui ont une dette élevée : s’attaquer à la composition des dépenses et vérifier que l’argent est utilisé au mieux pour la croissance et le bien être. Trop souvent, les dépenses ont été empilées sans véritable évaluation au cours du temps et ne touchent plus ni les populations qui en ont le plus besoin, ni les investissements qui sont les plus nécessaires

 

Quel coût de la grève sur la croissance ?

Quel coût de la grève sur la croissance ?

 

 

La grève pourrait coûter jusqu’à  1 % de croissance si elle s’éternise comme le mouvement des gilets jaunes; 1%,  c’est-à-dire ce qui est prévu comme augmentation du PIB en 2020 . Le PIB tourne autour de 2500 milliards par an , la perte causée par le mouvement social serait de 1 milliards par jour soit 2,5 milliards à peu près sur un mois . Le montant de la facture dépendra évidemment de la durée du mouvement. En l’état de l’hystérisation de la question, on voit mal les syndicats radicaux capituler avant des semaines d’autant que le gouvernement ne manifeste pas de vrais signes d’ouverture sur la logique de la réforme même s’il négocie discrètement avec différentes catégories susceptibles de contribuer à une plus grande mobilisation  sociale ( police, armée, pompiers, routiers, pilotes, aiguilleurs du ciel, voire les salariés  SNCF et RATP. ) Certes certaines activités annulées en décembre pourront être reportées début de l’année prochaine.

 

Cela d’autant plus facilement que déjà l’économie tourne au ralenti pendant la période des confiseurs. Mais d’autres sont durement impactées notamment dans le commerce ou le tourisme. Si le conflit devait s’étaler encore sur janvier voir au-delà, cela pourrait tout simplement annuler toute perspective de croissance en 2020. Or ses perspectives sont déjà particulièrement modestes puisque on ne prévoit pas une augmentation de l’activité de plus de 1 % en 2020. Le pire sans doute, c’est que ce mouvement social risque d’installer sur les acteurs économiques un climat d’incertitude supplémentaire.

 

Témoin d’ailleurs la baisse du moral des chefs d’entreprise. Il est vrai que certaines avancées accordées aux  gilets jaunes ont plutôt permis de soutenir la dynamique de la demande. Un effet direct de la quinzaine de milliards qui est venu abonder le pouvoir d’achat. Un phénomène qu’on ne peut exclure si le pouvoir à l’occasion de la grève actuelle  satisfaits certain nombre de revendications sociales et pas seulement sur les retraites.

 

Et les effets d’un mouvement peuvent donc être contradictoires. Certains pourront considérer que la perte de 0,1 % de croissance par mois en moyenne n’est pas catastrophique sauf que le ralentissement économique mondial est général et qu’il ne faut pas espérer trouver des ressorts d’activité en dehors de nos frontières. Nombre de pays vont d’ailleurs tutoyer la récession à commencer par l’Allemagne, notre principal partenaire commercial. Encore une fois le pire ce n’est sans doute pas la perte de d’activité immédiatement identifiable mais le climat détestable qui risque de refroidir à la fois les investisseurs et les ménages.

 

« Nous sommes entrés dans une démocratie autoritaire » (Pierre Lemaitre)

« Nous sommes entrés dans une démocratie autoritaire » (Pierre Lemaitre)

 

Le romancier Pierre Lemaitre, prix Goncourt 2013, dénonce le caractère de plus en plus autoritaire du régime dans une interview au JDD.

Appartenez-vous toujours à la gauche revendicative?
Les gens de gauche finissent souvent en conservateurs. Renaud et Souchon nous expliquent combien Emmanuel Macron est bien. Ils ne sont pas opportunistes, ils sont sincères. Ils se sont embourgeoisés. Ils ont envie de calme. Leurs anciennes valeurs ne les font plus vibrer. Alors moi, comme le vieil Anatole France, je me radicalise. Je suis davantage en colère. Je n’essentialise pas les riches : ma lutte est l’écart entre les riches et les pauvres. Le jour où j’apprends que de plus en plus de femmes accouchent dans la rue, Bernard ­Arnault devient l’homme le plus riche du monde. Que fait ­Emmanuel Macron? ISF, assurance chômage, retraites. Pendant ce temps-là, l’auteur de Foule ­sentimentale dit du bien ­d’Emmanuel Macron : il est jeune, il est sympathique…

 

Que ferez-vous si, lors de la prochaine présidentielle, vous devez choisir entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen?
On ne m’y reprendra plus. Pour la dernière élection, je n’ai pas voté pour Emmanuel Macron mais contre Marine Le Pen. Les attaques policières sont scandaleuses. La violence policière est indiscutable. Nous sommes entrés dans une démocratie autoritaire. Est-ce que Marine Le Pen aurait fait pire? Il y a eu Jacques Chirac en 2002 et Emmanuel Macron en 2017. Il n’y aura pas de troisième fois. Je suis dans la rue contre Emmanuel Macron, je serai dans la rue contre Marine Le Pen. C’est simple. Je descendrai davantage dans la rue et je me ferai davantage matraquer.

 

Pensez-vous, comme le jeune faux prêtre de Miroir de nos peines, que les moments de crise font ressortir le meilleur et le pire de nous-mêmes?
Tout converge vers cette page 377 sur les réfugiés. Les épreuves nous disent qui nous sommes. La peur des étrangers vient de la perte des repères. La République s’est fragilisée dans ses fondements, liberté, égalité, fraternité. Le partage et le partage juste. Nous n’avons plus le soubassement intellectuel et moral pour analyser la situation actuelle. Il suffit qu’arrive un événement un peu déboussolant pour constater que nous ne possédons plus les outils pour le comprendre. Nous marchons sur du sable. Il ne s’agit pas d’idéologie, mais de morale républicaine. Nous n’analysons plus le monde avec nos valeurs, mais avec nos terreurs.

 

 

 

Retour à 90 km/h : un retour adapté aux caractéristiques accidentogènes ( D. Busserreau)

Retour à  90 km/h : un retour adapté aux caractéristiques accidentogènes ( D. Busserreau)

 

Dominique Bussereau,  président de l’Assemblée des Départements de France, a raison de ne pas se précipiter tête baissée vers un retour généralisé 90 km/h désormais permis par la loi. Il ne veut pas commettre la même erreur que le gouvernement qui a pris une mesure très globale ne tenant pas compte du caractère accidentogène des différentes portions de route. Dominique Bussereau propose donc un retour prudent et surtout adapté aux caractéristiques plus ou moins dangereux des routes. Ce qu’il a déclaré dans une interview à sur Europe 1  

La loi mobilité, promulguée la semaine dernière, permet désormais aux départements de choisir s’ils veulent ou non revenir à une limitation de vitesse de 90 km/h sur certaines routes du réseau secondaire, après la tentative avortée du gouvernement de généraliser les 80 km/h. Mais même après cela, l’éventuel retour aux 90 km/h s’annonce périlleux. « La loi a été promulguée, on n’attend pas de décret d’application. Mais c’est assez compliqué », a prévenu Dominique Bussereau, président du conseil départemental de Charente-Maritime et président de l’Assemblée des Départements de France, samedi soir sur Europe 1.

Chaque département va pouvoir choisir une solution qui lui convient, et Dominique Bussereau anticipe d’ores et déjà trois cas de figure. D’abord, « ceux qui vont rester aux 80 km/h, parce qu’ils estiment que c’est compliqué, qu’il faut remettre les panneaux, que ça va coûter de l’argent, ou parfois par conviction personnelle de leurs exécutifs ». Ensuite, « ceux qui vont essayer de repasser au maximum à 90 km/h », notamment les territoires ruraux comme le Cantal ou la Corrèze. Et enfin, « une autre catégorie, à laquelle appartient mon département, la Charente-Maritime, où on va faire du coup par coup. »

Et Dominique Bussereau de détailler cette fameuse méthode : « On va consulter les pompiers, les gendarmes, la police, les maires, la préfecture et on va remettre du 90 km/h là où on aura de bonnes statistiques d’accidentologie, on va laisser beaucoup à 80 km/h et on pourra mettre de courts tronçons à 70 km/h. » Selon lui, c’est d’ailleurs ce que l’exécutif aurait dû faire depuis le début, en réunissant tous les acteurs autour de la table. « Cela aurait évité la colère, la démagogie et peut-être certaines exactions comme ce qui se passe actuellement [avec] de nouveaux radars incendiés régulièrement sur toutes les routes de France », analyse le président de l’ADF.

Quant à savoir si toutes ces limitations de vitesse différentes vont perturber les automobilistes, Dominique Bussereau n’y voit pas vraiment de difficulté. « Tout cela est compliqué mais dans une ville, vous avez du 50, du 30, du 20… l’automobiliste français est habitué tous les jours à des vitesses différentes. »

La réforme des APL reportée ….. après les élections

La réforme des APL reportée ….. après les élections

 

Il est clair que le gouvernement redoute par-dessus tout de créer un nouveau sujet de mécontentement qui pourrait mobiliser nombre d’intéressés par le système d’ APL en particulier les étudiants. La décision courageuse a donc été prise de reporter une nouvelle fois la mise en application de la réforme. Une réforme au demeurant aussi mal préparée que la réforme des retraites quant à ses effets notamment anti redistributif. De toute manière, comme pour les retraites l’objectif central est de raboter les dépenses. On espère ainsi une économie globale d’un milliard d’euros. La philosophie de cette réforme repose sur une modification de la temporalité. On prendra en compte les revenus très récents pour calculer l’APL et non des revenus anciens. On espère que les revenus plus récents étant plus élevés l’APL verra son coût global diminuer.  niveau de sécurité et de fiabilité pour les allocataires », a indiqué le ministre chargé de la Ville et du Logement, Julien Denormandie, dans un communiqué.

« Cette réforme n’est pas remise en cause et permettra de déterminer de façon plus juste le montant d’APL à verser en fonction de la situation des allocataires et de la réalité de leurs ressources », a-t-il assuré. « Il est de ma responsabilité d’assurer à tous les allocataires le juste versement de leurs aides au logement, c’est pourquoi j’ai acté ce décalage d’un trimestre », a souligné le ministre.

La Caisse nationale des Allocations familiales (CNAF) avait informé Julien Denormandie du besoin de « décaler la date d’entrée en vigueur de la réforme d’un trimestre afin de s’assurer de la meilleure qualité et fiabilité possibles dans la mise en œuvre de cette réforme pour ses six millions d’allocataires », a-t-elle indiqué dans un communiqué distinct.

Selon elle, les « travaux techniques relatifs » à l’évolution du mode de calcul des allocations logement « montrent encore des zones d’incertitude »« D’ultimes travaux de fiabilisation sont donc indispensables, nécessitant un décalage du calendrier prévu pour assurer la bonne mise en œuvre de la réforme », a expliqué la CNAF.

Cette réforme vise à mettre en œuvre la « contemporanéité » des APL, c’est-à-dire leur calcul à partir des revenus actuels du bénéficiaire et non plus ceux remontant à deux ans, comme c’est le cas actuellement.

Au mois de juillet, Matignon avait estimé à « un peu au-dessus d’un milliard d’euros » les économies réalisées grâce à cette réforme. Ces économies s’expliquent par l’idée que les revenus actualisés seront globalement plus élevés que ceux observés deux ans auparavant, grâce à la croissance, et que cela réduira mécaniquement le montant des aides leur étant conditionnées.

Le sujet des APL a régulièrement provoqué des critiques de la part d’associations et de l’opposition : dans les premiers temps du quinquennat d’Emmanuel Macron, l’exécutif avait notamment provoqué une polémique en décidant d’une baisse généralisée de cinq euros par mois.

 

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