Société-Macron et les intellectuels : une caricature de débat
Une soixantaine d’intellectuels avaient bien voulu répondre à l’invitation de Macron pour débattre des différentes dimensions de la crise dans le cadre du grand débat. On avait ainsi autour de la table des psychologues, des climatologues, des sociologues, des philosophes et quelques représentants de sciences dures. Certes, le niveau était sans doute un peu plus élevé que lors des réunions organisées dans le cadre du grand débat ou sur les chaines d’info continue qui nous convient régulièrement à des discussions de bistrot. Pourtant, on a surtout relevé que ces intellectuels s’écartaient très peu du champ de leurs spécialités et avaient bien du mal à procéder à une analyse globale et cohérente des facteurs explicatifs de la crise et encore davantage des perspectives d’avenir. Sans doute la conséquence du choix de ces intellectuels dont beaucoup sont assez conformistes et légitimistes. Notons que certains experts ont refusé de participer à l’exercice qui n’était pas un véritable débat d’intellectuels mais plutôt une sorte de questionnements et de réponses sur la politique actuelle du pouvoir. Un exercice dans lequel Macron excelle puisqu’il peut en rester à des généralités voire des banalités sur fond de dialectique sorte de cocktail pseudo littéraire et de latin de messe d’énarque. Il ne pouvait en être autrement car Macron à une approche très réductrice du concept de démocratie et en particulier de l’idée de débat. Pour lui, le débat s’inscrit dans une pédagogie de maître d’école primaire. De toute manière, on ne débat pas avec 60 personnes, en juxtapose au mieux des questionnements de manière forcément sommaire. On ne se soumet pas à la synthèse et à la conclusion d’un seul homme fut-il président de la république. Disons le clairement, ces intellectuels qui ont bien du mal à être reconnus comme tels ont été instrumentalisés par Macron. La plupart de ces experts se sont endormis avant la fin d’une réunion interminable ou sont d’ailleurs partis, assommés , soulés par la diarrhée verbale et les propos sophistes de Macron.
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