Richard Ferrand, 20 000 euros par mois, mis en examen, contre les inégalités !
Selon le président de l’assemblée Richard Ferrand (rémunéré 20 000 euros par mois), la grève qui s’annonce sera donc « une mobilisation pour conserver des inégalités ». Il ajoute que la réforme est indispensable à « la préservation de notre modèle social » et qu’il faudra « travailler plus ». En tout cas Ferrand, lui a déjà travaillé pour enrichir son entourage ( il est mis en examen mais la justice ne semble pas pressée de gérer ce dossier)
Rappel de l’affaire: Richard Ferrand a largement utilisé son double statut de dirigeant des Mutuelles de Bretagne et d’élu pour directement et indirectement se remplir les poches. L’affaire la plus scandaleuse concerne un contrat de location d’un local par les Mutuelles de Bretagne à la compagne de Ferrand alors que cette dernière ne possédait pas encore ce local. Grâce à de généreuses conditions de location de ce local, la compagne de Ferrand a pu réaliser un petit profit de l’ordre de 800 000 €. Le détail de ces opérations est rappelé ci-après à partir d’une information tirée de Wikipédia. Toute la famille Ferrand a bénéficié des largesses mutuelles de Bretagne : son ancienne femme, ensuite sa compagne et lui-même. La justice de Brest avait enterré l’affaire considérant qu’il s’agissait d’une affaire privée et que les délais d’instruction étaient dépassés. Comme le dossier a été dépaysé à Lille, les nouveaux juges ont porté un autre regard sur ses affaires en mettant en examen Richard Ferrand. Ces nouveaux juges connaissent évidemment le contexte politique particulièrement délicat qui entoure cette affaire et s’ils ont mis en examen Richard Ferrand c’est qu’il dispose d’éléments nouveaux. Tout cela révèle que les bonnes vieilles pratiques provinciales de la IVe République ne sont pas mortes avec des relations plus ou moins sulfureuses entre les élus politiques, le monde économique et la justice. Bref, le nouveau monde promis par Macron et bien mort-né surtout si on n’y ajoute les autres affaires concernant par exemple le MoDem et Bayrou, Benalla, de Rugy, le secrétaire de l’Élysée, Macron lui-même avec les conditions de financement de sa campagne. On pourrait ajouter les lenteurs de la justice concernant aussi bien les affaires de Sarkozy que celle de Tapie vis-à-vis desquelles le pouvoir semble manifester une grande bienveillance. Bref, il n’y a pas de Nouveau Monde dans la république en marche mais plutôt la résurgence de pratiques caractérisées par la confusion des intérêts entre le monde politique, le monde économique et l’État.
Le résumé de l’affaire dans Wikipédia :
En mai 2017, Le Canard enchaîné, Le Monde et Mediapart révèlent que les Mutuelles de Bretagne (MDB) ont été subventionnées à hauteur de 55 000 euros par de l’argent public99 lorsque Richard Ferrand les dirigeait dans les années 2010. Selon eux, son ex-femme Françoise Coustal, artiste plasticienne, a facturé aux Mutuelles de Bretagne des travaux d’aménagement d’un Ehpad, situé à Guilers, qui a bénéficié d’une subvention de 1,66 million d’euros100 du Conseil départemental du Finistère, dont Richard Ferrand était alors vice-président. Les Mutuelles de Bretagne ont ensuite fait effectuer d’autres travaux, pour 184 000 euros, dans un local appartenant à l’avocate Sandrine Doucen, sa compagne et mère de sa fille101, qui a par ailleurs facturé régulièrement aux Mutuelles de Bretagne des services de conseil juridique. Plus anecdotiquement, selon ces mêmes médias, Richard Ferrand a, une fois élu député en juin 2012, conservé un poste de chargé de mission des Mutuelles de Bretagne, rémunéré 1 250 euros102 par mois ou 1 547 euros par mois, selon les sources, et embauché comme assistant parlementaire Hervé Clabon, compagnon de son ex-adjointe puis son fils101. Ces révélations ont déclenché une polémique nationale, le Front national demandant sa démission du gouvernement, LR la saisie du Parquet national financier, et le 1er secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis à l’exécutif de s’exprimer103. Le 1er juin 2017, Éric Mathais, procureur de la République de Brest, ouvre une enquête préliminaire, confiée à la police judiciaire de Rennes104.
Richard Ferrand affirmera qu’il n’était « jamais intervenu pour qu’elle obtienne un quelconque contrat » et que « la première fois que les Mutuelles ont fait appel à ses prestations, c’était en 2002, donc 8 ans après notre divorce »105.
Appel d’offres attribué par les Mutuelles de Bretagne à sa compagne[modifier | modifier le code]
Le 23 décembre 2010106, Richard Ferrand signe un compromis de vente avec une clause suspensive en cas de non-location ultérieure par les Mutuelles de Bretagne107, pour un local de 379 m2108, 2 rue George-Sand à Brest109.
Le 25 janvier 2011, le conseil d’administration des Mutuelles de Bretagne choisit à l’unanimité la proposition de la Saca, une SCI qui « n’a pas encore d’existence légale » et « n’est même pas encore propriétaire des surfaces qu’elle propose » comme le rappelle Le Canard enchaîné110. Sur le procès-verbal de la réunion du conseil d’administration à aucun moment n’est mentionné le nom de Sandrine Doucen110.
Sandrine Doucen crée le 28 mars 2011 la Saca, une SCI, dont elle détient 99 % des parts111.
Le 1er juillet 2011110, la SCI la Saca achète 402 000 € frais de notaire inclus108, grâce à un crédit remboursable sur quinze ans du Crédit agricole qui finance intégralement l’achat, sans aucun apport, ayant selon Le Canard enchaîné un « traitement réservé aux acquéreurs qui disposent d’un locataire dont les revenus sont garantis ». Revenus garantis par les 42 000 € de loyers annuels versés par les Mutuelles de Bretagne, dont Richard Ferrand est le directeur général.
Les Mutuelles de Bretagne effectuent peu après, sans contrepartie, pour 184 000 euros de travaux dans le local acheté par Sandrine Doucen. Quelques années plus tard, la SCI de Sandrine Doucen est valorisée, lors d’une transaction, à 3 000 fois le montant du capital initial de 100 € soit 300 000 €112. Selon Le Canard enchaîné, l’avocate Sandrine Doucen a par ailleurs facturé des conseils juridiques aux Mutuelles de Bretagne en matière de gestion des ressources humaines.
Selon la défense de Richard Ferrand, l’opération n’a « rien d’illégal »113,114 : la démarche « respectait la procédure »[réf. nécessaire] et l’entreprise de sa compagne offrait « le meilleur prix » parmi les réponses à l’appel d’offres.
Comment combattre les dictatures
Comment combattre les dictatures , leurs régimes mafieux et leur colonisation rampante ( Yaël Ossowski, Fred Roeder et Luca Bertoletti) (*).
(Opinion la Tribune )
« Pendant des décennies, la stabilité politique, la croissance économique et la paix ont été indispensables pour faire de l’Europe un continent prospère et libre.
Les institutions de l’Union européenne ainsi que les différents États membres ont été à la tête de ces efforts, en libéralisant le commerce et en ouvrant les marchés pour que les consommateurs et les citoyens soient beaucoup mieux lotis. Une coopération et des échanges accrus ont grandement amélioré la vie de millions de personnes.
Malgré l’ampleur de ces efforts, il reste des questions clés qui devraient tous nous préoccuper en tant que citoyens de pays démocratiques. Le spectre des régimes autoritaires est encore bien réel en Europe, comme en témoignent les mouvements militaires effrontés. Un autre exemple est les influences numériques et technologiques sophistiquées dans nos infrastructures, ainsi que nos établissements politiques.
Au Hong Kong, l’État autoritaire croissant de la Chine recourt à la violence et à l’intimidation pour réprimer des manifestations découlant d’un projet de loi sur l’extradition. L’existence de camps de rééducation chinois pour un million d’Ouïghours, la minorité musulmane, a longtemps été niée, mais elle est maintenant reconnue et couverte dans la presse grand public, comme le New York Times, après des années de campagnes menées par des groupes de défense des droits de la personne.
Les vastes capacités de surveillance de l’État chinois, bien connues de sa population nationale, commencent à avoir un impact sur les citoyens européens. Ceci est une tendance inquiétante.
Compte tenu de l’influence économique croissante de la Chine en Europe, ces faits doivent être revus à mesure que nous mettons en œuvre de nouvelles technologies. Le débat sur l’infrastructure 5G et Huawei n’en est que la salve d’ouverture. La protection de la vie privée des consommateurs et la sécurité des données doivent être garanties: les efforts visant à les protéger en tenant compte des préoccupations de sécurité nationale lors de l’approvisionnement en technologies clés, comme l’ont fait le Royaume-Uni, la France et l’UE avec le 5G, semblent être la meilleure approche.
Mais des politiques numériques intelligentes ne seront pas efficaces si elles ne protègent pas nos démocraties des menaces réelles.
Aux frontières de l’Union européenne, l’Ukraine se reconstruit après cinq années d’invasion, de conflit et d’affaiblissement stratégique par son puissant voisin russe. Des milliers d’Ukrainiens ont perdu la vie en défendant leur territoire, et la situation reste périlleuse alors que des millions d’anciens citoyens ukrainiens vivent maintenant derrière les frontières russes. C’est souvent oublié. Et il faut tenir compte de l’influence russe dans de nombreux grands partis politiques européens, sans parler des « socialbots » lors des élections.
L’attention renouvelée accordée aux ressources énergétiques et à la position géopolitique de l’Ukraine lors des auditions de destitution du président Donald Trump ne fait qu’accentuer cette tendance, et l’on peut espérer que les pays européens resteront fermes dans leur volonté d’aider le pays qui a déjà aspiré à adhérer à l’UE. L’appui non seulement diplomatique, mais aussi commercial est essentiel à cet égard. Plus de 40 % des échanges commerciaux de l’Ukraine sont directement liés à l’UE, mais ils seront bientôt éclipsés par la Chine.
Des milliers d’entreprises européennes et américaines détiennent des intérêts stratégiques en Ukraine et encore plus d’entreprises ukrainiennes dépendent entièrement de clients européens. Ces relations doivent également persévérer, malgré les menaces de la Russie et de la Chine.
La technologie électrique ukrainienne utilisée dans les conducteurs et les allumages représente près de 285 millions d’euros de commerce avec l’Allemagne, tandis que les exportations allemandes de machines et de voitures sont essentielles pour les consommateurs ukrainiens.
Une autre de ces technologies est le catapultage des aéronefs à bord d’un porte-avions à l’aide d’un moteur à induction électromagnétique. Le président Trump a bizarrement fait sauter cette innovation en déclarant qu’il préférerait les lanceurs à vapeur, qui ont été utilisés pendant des décennies. Cependant, il semble que de nombreux pays européens, dont la France, soient enthousiastes à l’idée d’adopter la nouvelle technologie.
La Chine s’est déjà engagée à utiliser des lanceurs électromagnétiques pour ses futurs porte-avions et s’associe à la Russie pour construire la prochaine génération de navires nucléaires. Cela intervient alors que la Chine est devenue le premier partenaire commercial de l’Ukraine et qu’elle augmente ses investissements sur l’ensemble du continent.
L’Europe va-t-elle se permettre d’être concurrencée ? Quel sera l’impact d’une alliance militaire plus solide entre la Chine et la Russie sur les Européens? Seul l’avenir nous le dira, et nous espérons que nos principes démocratiques nous guideront vers la prospérité et la sécurité en même temps. Ce qui reste clair, c’est que les nations européennes doivent mener des politiques intelligentes pour combattre cette montée des régimes autocratiques. Des évaluations minutieuses des importations des technologies, dont la technologie de 5G et autres, seront essentielles, de même qu’un soutien diplomatique.
Les principes démocratiques tels que l’État de droit sont extrêmement importants. Les démocraties libérales telles que l’UE et les États-Unis doivent trouver une approche commune pour protéger les citoyens de l’influence croissante d’acteurs autoritaires comme le régime communiste chinois.
C’est ainsi que nous pouvons continuer à soutenir la démocratie et la prospérité dans le monde entier. »
(*) Yaël Ossowski, Fred Roeder et Luca Bertoletti sont directeurs de 21Democracy, un projet de l’agence pour le Choix du Consommateur.