Black Friday: l’élargissement du concept d’obsolescence programmée
Le concept d’obsolescence programmée couvre plusieurs dimensions. Une dimension technologique, une dimension environnementale, une dimension liée à la mode enfin une dimension économique. Le Black Friday ,comme d’autres occasions d’encourager le consumérisme, permet d’amalgamer les différents aspects et de leur trouver une légitimité. On ne peut nier que certaines technologies rendent caducs certains produits anciens voire même en créent de nouveaux par exemple en matière d’information et de communication. Par contre, certains intègrent des technologies complètement superfétatoires et non d’autre but que de renchérir les prix. Le cas par exemple de l’automobile où auprès de 50 % de certaines technologies pourrait être éliminées. La dimension la plus récente concerne les aspects environnementaux. On doit en effet veiller de plus en plus à l’impact négatif des productions du point de vue énergétique par exemple ou encore concernant l’impact carbone. Nombre de produits sont effectivement plus écologiques que les précédents mais pour faire une véritable comparaison faudrait intégrer les conditions de production y compris la durée de vie. La troisième dimension et non la moindre tient à l’effet de mode. Il s’agit d’obéir à des critères passagers de références esthétiques . Certains produits dits nouveaux ne sont en fait que d’anciens produits habilement rhabillés. Enfin le derniers critère est économique. Il est lié au consumérisme qui nourrit le productivisme. Il faut faire tourner la machine productive ; pour cela, inciter toujours plus les consommateurs à acheter, consommer et souvent à jeter avant même l’usure du produit.
Le phénomène d’obsolescence programmée est alimentée par les producteurs mais est aussi entretenue par les consommateurs eux-mêmes qui souvent ont peur d’être esthétiquement déclassés sur le plan social et sociétal s’ils il ne possèdent pas le dernier produit à la mode. Bref comme d’habitude les facteurs explicatifs de l’obsolescence programmée sont nombreux et pour y mettre fin en tout cas en atténuer le rythme la responsabilité incombe aussi bien aux producteurs, qu’aux consommateurs ou encore aux pouvoirs publics qui doivent assurer une régulation dans un intérêt général qui prend en compte la dimension environnementale.
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