Whirlpool : les mensonges de Macron
Macron a beau jeu de dire aujourd’hui qu’il n’avait rien promis lors de sa première visite à Whirlpool . Reste que tout le monde avait compris que l’intervention d’un futur chef d’État dans un conflit social local situé un engagement pour tenter le sauvetage de l’entreprise. Il faut d’ailleurs rappeler que cette visite de Macron à celle de Marine peine. Une intervention donc de manière de nature très politique et même politicienne. Si effectivement dans la forme macro n’a pas promis formellement de sauver Whirlpool , il n’empêche qu’il a largement instrumentalisé ce conflit pour servir sa campagne électorale. Il n’était pas obligé de se déplacer à Amiens en pleine campagne électorale s’il était déjà persuadé qu’on ne pouvait rien faire. Sa seconde visite à Amiens une véritable provocation est une preuve supplémentaire de l’incompétence et de l’immobilisme d’un président expert en diarrhée verbale mais concrètement incompétent. Deux ans plus tard, après le fiasco de la reprise de l’usine par l’entreprise en liquidation WN, «vous m’aurez à côté de vous», a garanti le chef de l’État, entouré d’ex-salariés, au second jour de sa visite dans sa ville natale. Face à lui, il a trouvé en retour de l’inquiétude et de la colère. «Monsieur, nous c’est notre situation, c’est normal que ça nous obsède», lui a lancé une ancienne salariée. «Vous vous grandiriez et vous grandiriez l’État à admettre que vous avez merdé, pas vous personnellement, mais que ça merdé», a insisté de son côté le député Insoumis de la Somme, François Ruffin, en prenant longuement à partie le chef de l’État – allant parfois jusqu’à hurler.
Souvent interrompu, le président a établi en réponse un «constat d’échec», trois mois après la liquidation du repreneur, qui avait pourtant reçu des subventions publiques contre la reprise d’environ la moitié des 290 salariés de Whirlpool. «Est-ce qu’il faut mettre la responsabilité sur le dos de l’État? Trop facile», a jugé Emmanuel Macron. Le chef de l’État a formulé plusieurs pistes pour «retrouver des perspectives et des emplois». Du côté des ex-salariés, il a promis un «suivi», «au niveau local et national», ainsi que des «formations avec des emplois à la clé».
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