- Immigration : l’enfumage des quotas
- Le premier aspect de cet enfumage, c’est que son objectif est trouble. S’agit-il de limiter l’immigration et en même temps de satisfaire les besoins économiques. C’est le fameux en même temps de Macron. Ce dernier lors de sa campagne électorale à démoli le concept même des quotas professionnels pour aujourd’hui se rapprocher de thèses plus droitières. Mais des quotas économiques qui ne représentent pas grand-chose par rapport à l’ensemble de l’immigration. En effet l’immigration totale représente entre 250 000 et 300 000 personnes tandis que l’immigration économique elle ne concerne que 30 000 migrants . Alors qu’on sait que nombre de visas touristiques par exemple viennent alimenter l’immigration clandestine, de même que les pseudos rapprochements familiaux. Au total, il y a autour de 400 000 immigrés illégaux avec un flux annuel de 40 à 50 000. En laissant le doute sur l’objectif même de la mesure : augmenter ou diminuer l’immigration, le gouvernement tente de faire taire les voix humanistes tout en donnant l’impression de satisfaire les plus droitiers. Bref, un enfumage qui au passage permet de mettre un voile pudique sur d’autres questions sociales ou sociétales comme par exemple la crise des banlieues ou les questions sociales.
- L’idée des quotas est défendue de longue date par la droite et divise la majorité, qui s’inquiète d’un durcissement de la législation française, pour le droit d’asile notamment, alors qu’Emmanuel Macron dessine la perspective d’un nouveau duel avec la présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, pour la présidentielle de 2022. “Nous sommes face à une grande hypocrisie : les secteurs de la restauration et du BTP ne fonctionnent pas sans l’immigration. Prétendre l’inverse est faux”, déclare le président dans une récente interview à Valeurs actuelles. “Je préfère avoir de la migration légale, enregistrée, sous quotas, pendant x années plutôt que du travail détaché dissimulé.”
- La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a confirmé mardi sur BFM TV que le gouvernement travaillait à l’établissement d’”objectifs chiffrés” sur la base d’une liste de métiers dits “en tension” que la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) et Pôle emploi sont chargés de réactualiser.
- La pire des contradictions c’est que certains immigrés sont indispensables à l’économie dans la mesure où des Français ne veulent plus assumer certaines tâches par exemple dans le BTP, dans la restauration ou dans l’agriculture. Cela pour des raisons sociales relatives aux rémunérations et aux conditions de travail mais aussi pour des questions culturelles qui font dédaigner le travail manuel en France.
0 Réponses à “Régulation de l’immigration : l’enfumage des quotas”