Accords franco Chinois de Macron : anecdotiques et loin des enjeux
Il est clair que la France en négociant seule face à la Chine ne pouvait obtenir de résultats miraculeux. Ce sont donc des bricoles qui ont été obtenues par Emmanuel Macron- On annonce des contrats pour un montant d’un peu plus de 13 milliards d’euros. En fait, des accords dans les domaines de l’aéronautique, des énergies “propres”, de l’agroalimentaire, de la finance et de l’électricité, mais dont l’application va s’étaler dans le temps sur cinq ans minimum en moyenne. Du coup, annuellement cela représente un montant inférieur à 3 milliards d’euros. Or comme on le sait la balance commerciale française accuse régulièrement un déficit de leurs de 50 à 60 milliards dont la moitié imputable au commerce avec la Chine. Les accords passés par Macron avec le président chinois apparaissent donc dérisoires. Il suffit d’ailleurs de les citer :
- la reconnaissance de 26 IG françaises( alors qu’il en existe des centaines et des centaines) : Beaujolais, Bordeaux, Champagne, Graves (Graves de Vayres), Médoc, Saint-Emilion, Haut-Médoc, Alsace, Côtes du Rhône, Côtes de Provence, Margaux, Pays d’Oc, Pauillac, Pessac-Léognan, Pomerol, Languedoc (Coteaux du Languedoc), Côtes du Roussillon, Châteauneuf-du-Pape, Calvados, Cognac, Armagnac, Pruneaux d’Agen-Pruneaux d’Agen mi-cuits, Comté, Roquefort et Genièvre – dont l’IG est détenue à la fois par les Pays-Bas, la France et l’Allemagne.
-le projet de construction d’une usine de traitement de combustibles usés
-l’agrément à l’exportation en Chine de vingt entreprises agroalimentaires françaises (volaille, bovine et porcine, charcuterie)
- Un accord d’une valeur d’un milliard d’euros été signé entre GTT, filiale d’Engie, et Beijing Gas Group pour le développement d’un terminal et d’un stockage GNL à Tianjin, et d’une canalisation de 230 km pour acheminer le gaz à Pékin.
-Un accord de vente d’uranium du groupe nucléaire français Orano (ex-Areva) auprès de China national nuclear corporation (CNNC) a été signé.
-Un accord sur la construction aéronautique et qui sans doute permettra avant 10 ans à la Chine de commercialiser l’équivalent chinois de l’A320.
Rien finalement en matière de régulation réciproque des capitaux qui s’investissent dans chacune des zones économiques. Ainsi les capitaux chinois vont continuer de prendre des participations dans des activités économiques françaises y compris des participations majoritaires tandis que la France, elle, sera toujours contrainte de s’associer avec une entreprise chinoise pour avoir le droit de produire et de commercer.
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