Le doute s’installe à propos de la monnaie Libra de Facebook
Le doute commence à s’installer à propos de LIBRA , la crypto monnaie de Facebook. La première raison c’est que l’empire numérique est de plus en plus contesté y compris aux États-Unis où certains demandent son démantèlement. Cela concerne aussi d’autres géants comme Google et autres. Une autre question vise la fiscalité actuellement en discussion à l’OCDE. L’idée serait d’autoriser les Etats à appliquer une fiscalité sur ces entreprises du numérique qui effectuent d’importants chiffres d’affaires dans des pays où ils n’ont pas officiellement de présence physique officielle. Le troisième problème concerne la perspective de rémunération des grands médias au nom du droit voisin. En effet compte tenu de leur puissance, les grands du numérique détournent à leur profit la publicité qui allait précédemment aux médias classiques. De manière un peu provocatrice Facebook a annoncé il y a quelques jours qu’il entendait contourner cette question en créant lui-même son propre média en reprenant des informations dont certaines seraient rémunérées et d’autres pas du tout. Enfin le monde politique qui s’inquiète déjà de l’hégémonie numérique de certains grandes entreprises notamment américaines apprécie encore plus mal le projet ambitieux de Facebook de créer une nouvelle monnaie numérique appelée Libra. Il est clair qu’avec une monnaie, Facebook priverait de fait de souveraineté les Etats qui jusqu’alors étaient seuls décideurs en matière d’émission monétaire et de support. Certes plusieurs cryptomonnaies ont vu le jour, elles restent cependant marginales. Avec Facebook, cela prendrait une autre dimension. Devant cette vague de problèmes, certains géants du paiement comme MasterCard et Visa ont décidé de prendre du champ par rapport au projet de Facebook. Les deux groupes ont annoncé leur intention de quitter l’association portant le projet, emboîtant le pas d’EBay et du groupe de paiement sud-américain Mercado Pago.
PayPal Holdings, a lui quitté le groupement il y a une semaine, alors que les régulateurs à travers le monde ont fait part de leurs inquiétudes sur cette cryptomonnaie. L’association Libra se trouve désormais dépourvue de spécialistes de premier plan du paiement parmi ses membres, ce qui veut dire qu’elle ne pourra plus compter sur un acteur mondial pour aider les consommateurs à convertir leurs devises en Libra et pour faciliter les transactions.
Les autres membres de l’association, parmi lesquels Lyft et Vodafone, sont constitués pour l’essentiel de sociétés de capital investissement, de groupes de télécommunication et de technologies, de spécialistes de la blockchain ou d’associations à but non lucratif. “Visa a décidé de ne pas rejoindre l’association Libra à ce stade”, déclare la société dans un communiqué. “Nous allons continuer notre évaluation et notre décision finale sera déterminée par un certain nombre de facteurs, dont la capacité de l’association à satisfaire pleinement aux attentes des régulateurs”.
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