Brexit: Boris Johnson , le manipulateur piégé
D’une certaine manière, Boris Johnson, le champion de la manipulation, est piégé par ses propres contradictions. Il n’a cessé d’affirmer que le Royaume-Uni quitterait l’union européenne le 31 octobre 2019. Un pari qu’il ne pourra pas tenir car la chambre des communes l’a contraint à demander un report à l’union européenne. Un report que l’union européenne a d’ailleurs accepté bien volontiers pour ridiculiser Boris Johnson, en plus sans fixer de date afin d’ ajouter de la confusion à la confusion. Ensuite Johnson avait déclaré que l’hypothèse la plus vraisemblable était un Brexit sans accord et qu’il défendrait cette position. Là aussi, la chambre des communes l’a contraint d’obtenir un accord de transition. Ce qu’il a fait de mauvaise grâce. Cependant r en reprenant à peu près la totalité de l’accord conclu entre l’union européenne et Teresa May sauf sur la question douanière en Irlande du Nord. Finalement, cet accord sulfureux a quand même été voté par la chambre des communes mais avec encore une condition très restrictive à savoir la nécessité avant de mettre au point une législation britannique interne de transition, ce qui devrait demander plusieurs mois. Pas complètement ignorant des manœuvres de la chambre des communes, Boris Johnson a alors souhaité des élections pour mi décembre. Le problème est que là aussi il n’est pas certain d’obtenir une majorité aux communes. De toute manière de nouvelles élections provoqueront inévitablement un délai supplémentaire pour le Brexit sans parler d’une éventuelle remise en cause de ce Brexit ou de ses modalités par la nouvelle majorité. Bref, Boris Johnson s’embourbe un peu plus chaque jour dans ses contradictions et il n’est guère aidé par une chambre des communes, elle aussi pleine de contradictions, et qui en profite pour régler des comptes avec celui qui voulait mettre en congé définitif le Parlement. Parmi les opposants à de nouvelles élections, il faut compter sur le DUP (Democratic Unionist Party) d’Irlande du Nord qui sans doute ne soutiendra pas l’appel du Premier ministre britannique Boris Johnson à des élections législatives anticipées le 12 décembre, rapporte samedi le Financial Times. Le journal britannique ajoute toutefois que la décision finale du DUP ne sera pas prise avant lundi, jour prévu du vote du Parlement sur la tenue du scrutin réclamé par Boris Johsnon afin de sortir de la « paralysie ». Les travaillistes seraient prêts à aider Boris Johnson pour de nouvelles élections mais les sondages ne leur étant pas très favorables, des défections pourraient intervenir à propos de ce vote de renouvellement de la chambre des communes
Les vingt-sept pays de l’Union européenne se sont entendus vendredi sur un report du Brexit au-delà du 31 octobre mais n’ont pas encore fixé de nouvelle date, préférant attendre, sous l’impulsion de la France, le résultat du vote des parlementaires britanniques sur les élections anticipées.
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