Croissance Allemagne : risque de stagnation prolongée

Croissance Allemagne : risque de stagnation prolongée

 

La situation est tellement dégradée en Allemagne que les autorités se félicitent que les indicateurs des affaires soient demeurés stables en octobre augurant d’une toute petite croissance au quatrième trimestre. Mais pour l’année en cours l’activité pourrait frôler la stagnation. En cause évidemment, la structure de l’économie allemande dont la croissance est surtout portée par les exportations. Comme il semble que l’activité mondiale s’installe de manière durable dans la croissance molle, la question se pose de savoir si  l’Allemagne ne devra pas s’accommoder d’une stagnation prolongée pour les années à venir. Pour l’année 2019 l’Allemagne pourrait entrer techniquement en récession après un recul de l’activité sur deux trimestres consécutifs. Il n’y a pas lieu cependant de se réjouir de la situation allemande dans la mesure où l’Allemagne est le principal partenaire commercial de la France et que le poids de l’économie d’outre-Rhin sur la totalité de la zone euro qui, elle, aussi pourrait s’inscrire de manière durable dans une croissance très molle.

 

Pour l’ensemble de la période 1970-2018, en Allemagne on enregistre une moyenne annuelle de 28,35 % de part des exportations dans le PIB.  Le changement enregistré entre la première et la dernière année est de 210 %. C’est en 2017 qu’on enregistre la valeur la plus élevée (47,05) et c’est en 1972 qu’on enregistre la valeur la plus basse (14,59). Sur la tendance de logue période, sans changement de l’environnement international, les exports aurait atteint de l’ordre de 50 % du PIB.  Pour la France par les exports ne représentent que 16 à 17% du PIB. mais la consommation 55%.

Le climat des affaires en Allemagne est resté stable en octobre et la première économie

 

d’Europe pourrait enregistrer une croissance modérée au quatrième trimestre, a déclaré vendredi l’institut d’études économiques Ifo.

Son indice du climat des affaires est inchangé en octobre à 94,6 alors que les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne un chiffre en baisse à 94,5, leurs estimations s’échelonnant entre 93,6 et 95,3.

“L’économie allemande est en train de se stabiliser”, a déclaré le président de l’Ifo, Clemens Fuest, cité dans un communiqué. Le produit intérieur brut (PIB) allemand a reculé au deuxième trimestre et de nombreux observateurs s’attendent à une nouvelle baisse au troisième, ce qui ferait entrer la première économie européenne en récession technique, définie par deux trimestre consécutifs de contraction.

Mais Klaus Wohlrabe, économiste de l’Ifo, a déclaré à Reuters que “pour le quatrième trimestre, nous prévoyons une légère expansion”.

La dégradation de l’activité dans le secteur industriel, le plus exposé aux tensions commerciales mondiales, s’est pour l’instant interrompue, a-t-il expliqué tout en notant que “l’incertitude liée au Brexit reste élevée”.

L’indice Ifo mesurant le jugement des chefs d’entreprise interrogés sur la situation actuelle est revenu à 97,8 après 98,6 en septembre mais celui des anticipations est remonté à 91,5 après 90,9.“Le soulagement, malheureusement, n’est pas la même chose qu’un rebond”, commente Carsten Brzeski, économiste d’ING, à propos de ces chiffres.

“Le risque d’un flirt prolongé avec la stagnation reste élevé et avec lui celui d’une japonification de l’économie allemande.”Il fait référence aux propos du vice-président de la Banque centrale européenne Luis de Guindos, qui a jugé récemment que la BCE devait combattre le risque d’une situation comparable à celle que connaît le Japon depuis plus de 20 ans conjuguant une croissance faible ou nulle et des anticipations de stagnation voire de baisse des prix.

Cette situation nourrit les appels adressés au gouvernement allemand en faveur d’un soutien budgétaire à l’économie, en complément des mesures d’assouplissement de la politique monétaire adoptées par la BCE.

Mais la chancelière Angela Merkel et l’alliance conservatrice CDU-CSU réaffirment régulièrement leur volonté de s’en tenir à la politique du “Schwarze Null”, c’est-à-dire de l’équilibre budgétaire.

 

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