Brexit: nouvelle entourloupe de Boris Johnson
Boris Johnson en plaidant pour l’organisation d’élections législatives le 12 décembre prépare un nouvel enfumage. En fait, il s’agit d’une sorte de chantage si la chambre des représentants accepte d’organiser de nouvelles élections, Boris Johnson promet en retour d’accorder plus de temps aux députés pour ratifier l’accord sur la sortie de l’Union européenne qu’il a négocié avec Bruxelles. Dans la réalité, tout devrait être bouclé très rapidement dans un calendrier “accéléré” de ratification du Withdrawal Agreement Bill (WAB), ( législation britannique interne). d’adaptation au Brexit . Un tel délai ne permet pas d’examiner de manière approfondie et sérieuse cette législation.
Si le délai est aussi court c’est que Boris Johnson craint que la chambre des représentants ne détricoter dans cette législation britannique nombre de dispositions contenues dans l’accord passé avec l’union européenne. D’une certaine manière, c’est un nouvel enfumage de la part de Boris Johnson bien contraint de passer par le Parlement pour organiser des élections dont il espère qu’elles lui donneront une majorité qui n’a pas actuellement. “Nous accorderons tout le temps possible d’ici au 6 novembre pour que le WAB soit débattu et voté. (…) Cela signifie que nous pourrions faire en sorte que le Brexit ait lieu avant les élections du 12 décembre”, écrit Boris Johnson dans sa lettre à Jeremy Corbyn, qu’il a diffusée sur Twitter.
“Si le Parlement refuse de saisir cette occasion et ne ratifie pas (l’accord) avant le 6 novembre, ce que je crains fort, la question devra être réglée par un nouveau Parlement”, ajoute-t-il.
Valerie Vaz, élue du Labour chargée des affaires parlementaires, qui s’est exprimée à la Chambre après la diffusion de cette lettre, n’a pas précisé si son parti allait voter pour ou contre les élections anticipées, mais a reproché au Premier ministre son refus de négocier un nouveau calendrier avec l’opposition.
Le Scottish National Party (SNP) s’est quant à lui indigné qu’il cherche à imposer un scrutin anticipé, ce qui sème le doute sur sa capacité à réunir les suffrage nécessaires à sa tenue. À cette confusion interne britannique s’ajoute aussi des contradictions au sein même de l’union européenne avec un camp dirigé par les Allemands prêts accordés un nouveau délai de. À l’inverse un autre camp cependant minoritaire » par les Français veulent pousser les Britanniques dehors le plus rapidement possible donc son nouveau délai
Paris estime qu’un report de courte durée contraindrait les élus britanniques à “prendre leurs responsabilités”, tandis qu’un délai plus long prolongerait la période d’incertitude et ouvrirait la porte à toute une série de possibilités, dont celle d’un nouveau référendum. Les ambassadeurs des pays membres de l’UE doivent se réunir vendredi à Bruxelles pour tenter de trouver une solution.
L’Irlande, le pays de l’UE le plus concerné par le Brexit en dehors du Royaume-Uni, plaide pour un report flexible (“flexextension”) qui permettrait au Brexit de se réaliser avant la nouvelle date butoir si le Parlement ratifie d’ici là l’accord négocié par Boris Johnson. L’Italie soutient aussi cette solution. Bref le feuilleton est encore loin d’être terminé.
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