Trou de la sécu : la faute à la croissance et à l’absence de financements des nouvelles mesures

Trou de la sécu : la faute à la croissance et à l’absence de  financements des nouvelles mesures

 

 

En 2018, on a décrété la fin du trou de la sécu. En fait, un équilibre précaire essentiellement dû à une bonne tenue de la croissance économique, donc des bonnes recettes du régime. Or en cette fin 2019, le trou de la sécu ressurgit.  Les comptes de la Sécurité Sociale replongent dans le rouge: le déficit devrait atteindre 5,4 milliards d’euros en 2019 (contre 700 millions d’excédents prévus il y a un an), puis encore 5,1 milliards attendus en 2020, d’après le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) présenté lundi matin. Le retour à l’équilibre des comptes sociaux, que le premier ministre Édouard Philippe avait promis pour 2020 après dix-huit ans de déficit, est désormais reporté à 2023.

 

Le gouvernement paraît surpris, pourtant c’est la conséquence de sa politique et  la commission des comptes de la Sécu avait alerté  sur  une augmentation des dépenses liées en particulier aux retraites et en même temps une diminution des ressources du fait des exonérations consenties par Macron.  On se souvient évidemment que Marisol Touraine avait bien imprudemment déclaré lorsqu’elle était ministre de la santé que la sécurité sociale était désormais en équilibre. Certes les comptes se sont améliorés en 2018 avec un déficit limité à un peu plus de 1 milliard. Mais pour 2019 la tendance devrait s’inverser; Selon la Commission des comptes, cette rechute « résulte pour l’essentiel d’un tassement de la masse salariale.  Au lieu des 3,5% espérés à l’automne, Bercy ne table plus que sur une progression de 3,1%, selon le programme de stabilité transmis à Bruxelles en avril. Mais à cause de la « prime Macron » votée en décembre (exonération totale de cotisations et d’impôts jusqu’à 1.000 euros), la Sécu devra se contenter de 2,9%. Soit, au bout du compte, des « recettes plus faibles qu’attendu » de l’ordre de 1,7 milliard d’euros, l’équivalent du montant du déficit prévu, dans le meilleur des cas. L’exonération de cotisations sur les heures supplémentaires dès le 1er janvier, et la baisse du taux CSG pour une partie des retraités, coûteront « respectivement 1,2 et 1,5 milliard d’euros », estime la Commission des comptes. De quoi aggraver le « creusement » du déficit « qui atteindrait alors 4,4 milliards », poursuit-elle, ajoutant que « la trajectoire de retour à l’équilibre de la sécurité sociale pourrait être remise en cause ». Du coup l’équilibre hypothétique de la Sécu est renvoyé à 2023. Personne ne peut savoir si cet objectif sera tenu car tout dépendra de la croissance à ce moment-là et on est déjà bien incapable de tracer des perspectives crédibles pour 2020.

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