Une conjoncture économique mondiale de plus en plus déprimée selon l’OCDE
L’OCDE se montre assez pessimiste pour l’avenir de l’économie mondiale gravement affectée par l’explosion des règles d’échanges internationaux et d’autres facteurs négatifs. Le tassement de la croissance est général, il est au plus bas depuis la crise de 2007. Toutes les zones sont concernées, la Chine bien sûr mais aussi les États-Unis et l’union européenne qui devrait se contenter d’une hausse du paisible de 1 % cette année et -peut-être car rien n’est sûr- 1 % en 2020 -L’économie mondiale risque de rentrer dans une nouvelle phase prolongée de croissance faible si les gouvernements continuent d’hésiter sur la manière d’y répondre, ajoute l’OCDE. .
L’Organisation de coopération et de développement économiques ne prévoit plus qu’une croissance de 2,9% cette année et de 3,0% l’année prochaine, contre 3,6% l’année dernière au plan mondial.
Il s’agit d’une révision spectaculaire par rapport au mois de mai, quand l’OCDE tablait encore sur une progression du PIB mondial de 3,2% cette année et de 3,4% l’année prochaine.
“Ce qui ressemblait alors à des tensions commerciales temporaires se transforme en un nouvel état durable des relations commerciales”, a déclaré à Reuters la cheffe économiste de l’OCDE, Laurence Boone.
“L’ordre mondial qui régulait le commerce n’est plus là et nous sommes dans une nouvelle ère de relations commerciales moins sûres, plus bilatérales et parfois musclées”, ajoute-t-elle.
Le développement des échanges commerciaux avait été le moteur de la reprise de l’économie après la crise financière d’il y a dix ans. Mais depuis 2017, le commerce mondial a chuté de 5% et régresse désormais d’année en année.
Dans le même temps, les tensions commerciales ont pesé sur la confiance des entreprises, faisant plonger la croissance des investissements de 4% il y a deux ans à 1% aujourd’hui.
Des éléments montrent que le conflit commercial commence à toucher l’économie américaine, frappant certains produits manufacturiers et menant à des faillites dans le secteur de l’agriculture.
Dans ses nouvelles prévisions, l’OCDE ne prévoit plus pour les Etats-Unis que 2,4% de croissance cette année et 2,0% l’année prochaine, contre 2,8% et 2,3% dans ses projections du mois de mai.
La Chine est elle aussi frappée avec des prévisions ramenées à 6,1% en 2019 et 5,7% en 2020 (contre 6,2% et 6,0% au printemps).
L’OCDE s’inquiète des effets significatifs sur l’économie mondiale du recul de la consommation intérieur en Chine, en baisse d’environ 2% sur un an.
S’il s’accompagne d’une dégradation des conditions financières et d’un accroissement de l’incertitude, un tel scénario priverait de 0,7 point de pourcentage la croissance de l’économie mondiale dans les deux premières années d’un tel choc, souligne l’OCDE.
L’incertitude des pouvoirs publics est également un facteur du recul de la croissance.
C’est notamment le cas du Royaume-Uni: l’OCDE note qu’un Brexit sans accord porterait un coup à une économie britannique déjà fragile et aurait des effets perturbateurs dans toute l’Europe
Si le Royaume-Uni sort de l’Union européenne avec un accord, son PIB devrait croître de 1% en 2019 et de 0,9% en 2020.
Sans accord, le PIB britannique, vers 2020-2021, serait inférieur de 2% à ce qu’il aurait été dans l’éventualité d’un divorce ordonné.
Pour les pays de la zone euro, pénalisés par la faiblesse de l’économie allemande, l’OCDE table sur une croissance de 1,0% pour cette année comme pour l’année prochaine – contre 1,2% pour 2019 et 1,4% en 2020 dans ses prévisions de mai.
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