Urgences : « »Un plan trop limité »

Urgences : « »Un  plan trop limité »

 

 

Le plan de la ministre de la santé est considéré comme trop limité dans sa nature et dans le temps par trois infirmiers et un psychiatre du collectif Inter-Urgences qui s’exprime dans une tribune du monde. Extrait

Tribune. 

 

« Agnès Buzyn a dévoilé son plan pour sauver les urgences du péril actuel, avec la réaffectation de crédits de 750 millions d’euros sur trois ans. Pas de nouveaux crédits, aucun investissement dans la santé des Français alors qu’il s’agit d’une préoccupation phare des citoyens.

Avec le gouvernement Macron, l’habitude est prise de sortir de la crise en renforçant le pouvoir en place, l’austérité et l’aggravation des problèmes de fond sous prétexte de « refondation », de « solutions » et « d’innovation ». Les termes changent mais l’hôpital reste la variable d’ajustement dans cette course effrénée de réduction des dépenses publiques, au détriment de ce qui fait sens. Les soignants travaillent toujours plus pour toujours moins, dans des locaux à l’image de cette dégradation ambiante.

C’est une crise environnementale : des ressources sont détruites, des citoyens voient leur état de santé s’aggraver, et parfois, meurent d’un manque d’accès à ces biens communs

Là encore, ce plan du ministère de la santé suit cette règle : pas de moyens humains nouveaux mais de nouvelles organisations pour mieux adapter les individus à cette pénurie systémique. Comme l’écrit la philosophe Barbara Stiegler, « il faut s’adapter » est devenu le « nouvel impératif politique » du moment. Et c’est précisément cette logique d’adaptation – « les solutions » de Mme Buzyn et de ses conseillers – qui est problématique car le cadre général de cette politique ne peut être remis en cause. A défaut, ce plan propose des mesures symptomatiques de court terme (financement sur trois ans), limitées et inadéquates.

Les urgences sont le point de cristallisation de la situation des hôpitaux et des dispositifs accessibles tant en amont qu’en aval de l’hôpital public, mais la crise est généralisée. Il s’agit de penser tout ensemble. C’est une crise environnementale : des ressources sont détruites (personnels soignants, structures de soin), des citoyens voient leur état de santé s’aggraver, et parfois, meurent d’un manque d’accès à ces biens communs. »

 

 

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