Municipales: la fessée pour LREM ?

Municipales: la fessée pour LREM ?

 

 

La république en marche pourrait bien recevoir une petite fessée lors des élections municipales. Certes, elle pourra toujours expliquer que le parti n’existait pas il y a cinq ans. N’empêche, on  pourra comparer le résultat d’élections à différents scrutins depuis 2017 aux résultats des municipales. Globalement, il se pourrait bien qu’une partie de la population ait  envie de sanctionner la politique économique et sociale du gouvernement aujourd’hui contesté par 70 % des Français.

 

En fait,  on pourrait bien transformer les municipales en une sorte de référendum contre Macron. Une hypothèse d’autant plus possible que la république en marche ne compte pas vraiment de leader incontesté sur le terrain et que ses candidats sont surtout des porteurs de pancartes de Macron auquel ils doivent tout. Il y a aussi les contradictions internes à la majorité. Des contradictions notamment entre la république en marche et le MoDem de Bayrou qui n’apprécie guère la concurrence excessive de LREM sur ses terres électorales. Il faut ajouter  à cela d’autres contradictions entre l’appareil central et les militants locaux. Des militants locaux animés par la mode du dégagé isthme et qui en bien virer les vieux crocodiles. Enfin la république en marche faute d’ancrage sur le terrain passe parfois de curieuses alliances avec selon les cas avec des maires  bien implantés de gauche ou de droite.

Dans plusieurs villes, à commencer par Bordeaux, la majorité aborde le scrutin de mars divisée. LREM doit aussi gérer ses dissidences internes, «au cas par cas». La direction du parti doit se prononcer cette semaine sur l’exclusion du parti du candidat dissident d’Aix-en-Provence, pour éviter la contagion.

Les dirigeants de LREM, qui disent aborder leur première élection locale avec «modestie et humilité» cherchent à mieux arrimer leurs partenaires et à attirer de nouveaux élus. «Nous devons rassembler toutes les forces progressives de ce pays», a plaidé Stanislas Guerini, le patron du parti. «Notre première responsabilité est d’être un parti ouvert, jamais En Marche ne sera un parti hégémonique», a insisté le numéro deux, Pierre Person. Reste qu’un grand nombre de chantiers à venir pourraient faire réapparaître des clivages au sein de la majorité.

 

Beauvau consulte déjà les députés en vue du débat sur l’immigration, prévu le 30 septembre au Parlement. «On risque de ne pas confirmer l’option du locataire de l’Élysée», prévient un parlementaire de l’aile gauche. D’où la nécessité, aux yeux de certains, d’organiser davantage les sensibilités politiques au sein de LREM. «On avait le choix entre être un mouvement politique ou un mouvement militant.  « ; La réalité c’est que la république en marche n’est pas non plus vraiment un mouvement militant mais plutôt un club de supporters de Macron.

 

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