Archive mensuelle de août 2019

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Emmanuel Macron encore à la télé lundi !

Macron  avait déjà occupé le petit écran sous le prétexte d’expliquer les enjeux du G7, cette fois il s’invitera lundi pour en donner les résultats. Bref à ce rythme Macron présentera bientôt la météo tous les jours et en même temps le journal télévisé. Mercredi au conseil des ministres, Macron avait pourtant affirmé davantage de modestie et de simplicité. La promesse aura duré quelques jours et la monarchie aura repris le dessus. Il va falloir s’habituer à voir Macron tous les jours dans les médias. En effet après son  relatif succès médiatique concernant le débat national, il a promis de reprendre son bâton de pèlerin pour s’expliquer sur le dossier des retraites. En fait un nouveau prétexte pour se mettre en scène. D’ailleurs il a pris un nouveau responsable de communication qui avait  organisé le grand mémorial lequel lui avait permis à Macron aussi d’apparaître tous les deux ou trois jours dans le petit écran. Il se confirme donc que le pouvoir ne compte réellement qu’un homme à savoir le président monarque Macron. Les autres ne sont que des figurants ou presque. On les voit rarement non seulement parce qu’ils manquent d’étoffe pour la plupart sauf sans doute mais aussi parce que c’est la conséquence du système Macron qui établit son lien de souverain directement avec les citoyens en shuntant le premier ministre, le gouvernement, le Parlement et son parti virtuel la république en marche. Le risque finalement c’est que Macron parvienne malgré lui à saouler complètement son auditoire car le président est davantage un homme de parole qu’un homme d’action. Macron joue davantage à l’acteur d’un théâtre politique que comme un stratège capable  gérer les intérêts du pays. Témoin par exemple l’énorme décalage entre ses discours sur l’environnement et ses actes concrets. Sans parler évidemment de sa conception de la démocratie. Il ne cesse de dire qu’il veut donner la parole aux Français mais la seule parole qu’on entende ou presque, c’est surtout la sienne.

Emmanuel Macron sera lundi soir l’invité du JT de France 2, notamment pour dresser le bilan du sommet du G7 qui s’achève lundi.

Lundi soir, lors du JT de France 2, le président de la République « viendra restituer les résultats du G7 aux Français, comme il s’y est engagé dans son allocution samedi », a précisé ce samedi l’Elysée. Il est déjà intervenu samedi à la télévision pour promettre aux Français « un G7 utile », tout en avertissant que « nous ne réussirons sans doute pas sur tout ». « Ne m’en voulez pas si parfois nous n’y arrivons pas », a-t-il plaidé. 

Un danger de crise financière mondiale (Roland Pérez, Professeur des universités)

Un danger de  crise financière mondiale (Roland Pérez Professeur des universités)

Pour Roland Pérez Professeur des universités (e.r.), Montpellier une nouvelle crise financière mondiale est possible ((la Tribune)

« Chaque année, la traditionnelle coupure estivale s’accompagne de commentaires plus ou moins pertinents des observateurs économiques d’astreinte sur la situation prévisible à la rentrée de septembre et sur la conjoncture prévue pour le dernier trimestre de l’année. Pour cet exercice, qui relève parfois du marronnier, les analystes scrutent les signaux faibles qui pourraient constituer autant d’indices pour étayer leurs pronostics. Cette année 2019, ils n’auront pas besoin de procéder à une telle collecte de détails signifiants, tant les événements, faits et informations observables ces dernières semaines sont nombreux et suffisamment concordants pour permettre une analyse documentée.

Les plus nombreux sont liés au flux ininterrompu de tweets du président des États-Unis Donald Trump qui, de semaine en semaine, s’en prend à tout ce qui lui parait entraver son slogan « America first » ; après l’Iran, le Mexique, le Venezuela, l’Union européenne et tant d’autres pays, il s’en prend maintenant à nouveau à la Chine, pays vis-à-vis duquel il souhaite réduire le déficit commercial structurel, via le moyen classique des taxes à l’importation. Mais la Chine n’est pas le Venezuela et elle a commencé à riposter, d’une part en réduisant une partie de ses importations en provenance des États-Unis, d’autre part en laissant filer sa monnaie sur les marchés des changes.

Ces deux événements ont de quoi inquiéter, car ils expriment les prémisses d’une guerre commerciale, via les instruments classiques que constituent la tarification douanière et le taux de change. Si on sait comment un tel conflit commence, personne ne peut préjuger ni de son ampleur, ni de son issue. S’agissant d’une confrontation entre les deux géants de l’économie mondiale, on ne peut exclure un résultat perdant-perdant pour les deux parties, avec d’importants dommages collatéraux pour le reste du monde.

Climat préélectoral aux États-Unis

Dans ce même contexte, on doit situer les événements propres aux politiques monétaires à travers les comportements des banques centrales. Depuis une douzaine d’années – pour l’essentiel pour faire face à la crise financière mondiale de 2008 – ces banques centrales (Japon, puis États-Unis et UE) ont mis en œuvre des politiques financières dites « accommodantes », se traduisant par une baisse durable des taux directeurs – allant vers des taux proches de zéro, voire négatifs – et un rachat quasi sans limites des créances bancaires (« quantitative easing »).

La bonne santé de l’économie américaine ces dernières années avait permis aux responsables de la Réserve fédérale (Fed) de commencer à revenir à une situation plus classique, se traduisant par une remontée progressive des taux directeurs. C’était sans compter avec le comportement du président Trump réclamant une nouvelle baisse de ces taux.

Cette confrontation interne s’est traduite, à ce jour, par une mini baisse (un quart de point) du principal taux, concession de l’actuel responsable de la Fed accompagnée, par ailleurs, d’une mise en garde solennelle des quatre anciens responsables exprimant leur inquiétude sur l’indépendance de cette banque centrale par rapport au pouvoir politique. Nul ne peut, à ce jour, prédire comment les positions des uns et des autres vont se traduire concrètement dans les prochains mois, surtout dans le climat préélectoral dans lequel est entré le pays concerné.

Les marchés financiers, qui exècrent ce type d’incertitudes, ont commencé à s’affoler. Les principaux indices ont perdu en quelques séances d’août une partie substantielle des gains obtenus depuis le début de la présente année. Celle-ci se situant elle-même dans une série haussière quasi ininterrompue depuis la crise financière de 2008, la véritable question que se posent les analystes est de savoir si ces récents soubresauts expriment le début d’un retournement durable d’un cycle haussier des marchés financiers ou un accident lié aux incertitudes actuelles relatives aux politiques publiques.

Trésoreries pléthoriques

Pour tenter d’y répondre sans a priori, il convient d’examiner la situation actuelle des sociétés cotées sur ces marchés. Plusieurs observations s’imposent :

  • Tout d’abord, la plupart de ces grandes firmes cotées ont largement bénéficié des politiques monétaires accommodantes leur assurant des financements (crédits bancaires ou obligations) quasiment sans restriction et à un coût très faible, diminuant leur coût moyen du capital et modifiant leurs structures de financement.
  • Pour autant, les investissements productifs effectués ces dernières années par les grandes firmes concernées n’ont pas été exceptionnels, se situant dans la fourchette moyenne des années précédentes. De ce fait, maints entreprises et groupes disposent d’une trésorerie pléthorique en attente d’investissements.
  • En revanche, on observe une montée significative des rachats d’actions de sociétés cotées par elles-mêmes, surtout aux États-Unis où ce type d’opération est moins contrôlé qu’autrefois ; ce qui se traduit par un soutien des cours boursiers et une accentuation de l’effet de levier, voire à un double effet de levier lorsque ces rachats d’actions ont été financés par le recours à un endettement supplémentaire.
  • Les facilités de financement, s’ajoutant aux largesses fiscales dispensées notamment par l’actuelle administration américaine, ont permis d’excellents résultats nets, boostant d’autant les cours en bourse.
  • Ces différents éléments se conjuguent et peuvent aboutir à un profil de grande société cotée, avec de bonnes performances comptables et boursières, et un bilan comprenant à la fois une trésorerie surabondante à l’actif et un endettement considérable au passif.

Cette situation, dont maintes firmes dans le monde se contenteraient, nous paraît préoccupante quant à la signification de ce type de situation, sa qualité intrinsèque et sa pérennité. Les performances comptables et a fortiori boursières ne sont pas directement liées au modèle économique suivi, mais aux opérations financières effectuées (recours à la dette, rachats d’actions, etc.) ; rien n’assure que ces effets favorables se retrouveront à l’avenir sauf à en prévoir le maintien, via les politiques monétaires (pour le coût de la dette) ou les manipulations du titre (pour les rachats d’actions).

Signes avant-coureurs d’une récession

Cette analyse sommaire, qu’il conviendrait évidemment d’affiner par types d’entreprises et secteurs d’activités, nous amène – s’il faut donner notre propre diagnostic – à considérer que l’économie américaine et ses marchés financiers sont bien à la fin d’un cycle haussier qui a commencé avec les mesures de sauvetage mises en œuvre après la crise de 2007-2008 pour permettre de faire face à cette crise majeure.

Des signaux à interpréter comme prémisses du retournement de la conjoncture économique mondiale et de sa traduction sur les marchés sont apparus d’une manière concordante :

  • Sur le plan de la conjoncture, si les indicateurs de l’activité économique américaine restent au vert, des inquiétudes se font jour, liées aux conséquences de la guerre commerciale entamée avec la Chine. Inquiétudes qui ont amené le président Trump, dans une volte-face dont il est coutumier, à différer de plusieurs mois les nouvelles mesures de taxation douanière qu’il avait annoncées, notamment pour protéger le consommateur inquiet d’une hausse des prix au moment de Noël… Dans le reste du monde, la situation économique est plus préoccupante, les indicateurs étant déjà dégradés (Allemagne) ou en voie de l’être (Royaume-Uni).
  • Au niveau des taux, on a assisté à « l’inversion des taux » entre les bons du trésor américain à court et long terme, signal que les analystes interprètent comme avant-coureur d’une récession.
  • Au niveau des marchés boursiers, à plusieurs reprises, sur les grandes places financières américaines, ce sont les entreprises elles-mêmes par leurs rachats d’actions qui ont constitué la contrepartie aux autres catégories d’agents (personnes, fonds d’investissement) qui étaient « net vendeurs ».

Les fonds d’investissement semblent conscients de cette situation préoccupante et, pour nombre d’entre eux, jouent l’attentisme, à l’image de l’emblématique fonds de Warren Buffett qui dispose de plus de 120 milliards de dollars de liquidités en attente d’investissement.

Ces différents effets se conjuguent, certains d’entre eux – comme cet attentisme des fonds d’investissement – étant à la fois une conséquence des autres éléments repérés et un facteur d’aggravation.

Les responsables des institutions en charge des politiques économiques et financières sont conscients de ce risque de retournement, mais ont peu de marges de manœuvre. Les banques centrales sont engluées dans leurs politiques d’assouplissement quantitatif et tarifaire qui, selon l’expression du consultant Jacques Ninet dans son essai de 2017, est un peu le « trou noir du capitalisme financier ». Le président Trump en est également conscient, mais fera tout pour qu’une nouvelle crise financière ne se déclenche pas avant les prochaines échéances politiques ou, si une telle crise survenait, pour en faire porter la responsabilité aux autres (La Fed, la Chine, etc.) et s’en exonérer.

La prochaine réunion du G7, prévue du 24 au 26 août à Biarritz, ne pourra éluder un échange, probablement « musclé » entre ces responsables. Le président de la République Emmanuel Macron qui accueillera ce sommet au nom de la France tentera certainement d’esquisser une solution qui permette aux partenaires concernés une solution acceptable a minima.

Il devrait pouvoir compter sur quelques membres du G7 et sur les nouvelles responsables nommées, avec son appui, à la tête de la Banque centrale européenne (BCE), et du Fonds monétaire international (FMI). Ce n’est pas gagné, car dans le domaine financier plus que tout autre, une confiance partagée entre les acteurs en responsabilité pour mener un programme d’actions est essentielle à la réussite de ces actions.

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.

G7 : les dossiers de la discorde

G7 : les dossiers de la discorde

 

 

Le climat, l’Iran,  le commerce international, la  biodiversité, les GAFA par exemple  autant de terrains sur lesquels les participants au G7 seront en désaccord en particulier les ’États-Unis. Même le retour de la Russie fait l’objet d’appréciations différentes. Ainsi le président  américain souhaite le retour de Poutine en formation G8, Macron soumet cette  réintégration à une discussion et à des résultats concernant le conflit de l’Est de l’Ukraine quant à Trudeau le président canadien il refuse totalement de voir la Russie au motif de l’invasion de la Crimée notamment. Bien d’autres sujets diplomatiques feront émerger les oppositions. Il y a la question de l’Iran vis-à-vis de laquelle les États-Unis ont pris unilatéralement des mesures de sanction pour non-respect de l’accord sur le nucléaire. De leur côté, les pays européens contestent ces sanctions. Des sanctions qui visent l’Iran mais en même temps surtout les pays d’Europe qui entretiennent  des relations commerciales avec l’Iran. Trump  peut être très durs vis-à-vis de l’Iran dans la mesure où cela un peu d’impact sur l’activité économique des États-Unis, ce qui n’est pas le cas de l’union économique. Évidemment il y a l’affaire du climat caractérisé par le retrait des États-Unis de l’accord de la COP 21. Trump ne reviendra pas ce sujet car il conteste que le bien-fondé de l’analyse de la détérioration climatique. En cause,  évidemment le fait que les États-Unis sont un des gros producteurs de produits pétroliers. Dans la même ligne de pensée, on voit mal Trump signer  une nouvelle charte sur la bio diversité dont la philosophie s’inspire de celle de l’accord sur le climat. Il y a la grande question des accords commerciaux notamment avec la Chine. D’une manière générale, le président américain refuse la médiation d’une organisation commune comme l’OMC ou d’autres. Il veut gérer seul et directement ses relations avec chaque zone géographique. Il a engagé une guerre tarifaire avec la Chine qui pourrait être mortifère pour la Chine mais aussi pour les États-Unis et les autres pays. Cette guerre douanière en même temps que monétaire pourrait d’ailleurs accélérer le processus qui conduit le monde vers la récession. Le président américain aura du mal à tenir compte des positions de ses alliés dans la mesure où,  pour lui,  seul compte l’échéance électorale de novembre 2020 que pour l’instant il n’est pas certain de remporter. Autre grand sujet,  le conflit les principes de la fiscalité internationale concernant les GAFA et autres. Trump refuse catégoriquement que les Etats établissent une fiscalité sur les grands du numérique, il a même traité Macron d’idiot à propos de ce sujet. Trump n’est pas opposé à une fiscalité mais décidée et encaissée par les seuls États-Unis. Devrait aussi figurer à l’agenda le problème des incendies en Amazonie. Il serait étonnant que le président américain soutienne une condamnation de Bolsonaro président du Brésil. Pour autant le G7 sans accord voire sans communiqué sera-t-il inutile ? Pas complètement dans la mesure où il permet des échanges et des confrontations. Reste que compte tenu du contexte électoral pour Trump, Boris Johnson voire d’autres comme Macron (déjà en campagne) des coups d’éclat médiatiques de certains ne sont pas impossibles et pourraient en quelques secondes ternir des discussions de plusieurs jours. La liste des dossiers :

 

1. Les inégalités

Emmanuel Macron compte  afficher des résultats concrets sur certains sujets comme la « lutte contre les inégalités », thème officiel du sommet, en élargissant les discussions aux dirigeants de « puissances de bonne volonté » comme l’Inde, l’Australie, l’Afrique du sud et le Chili.

2. La taxation des GAFA

La taxation des Gafa (Google, Amazon, Facebook, Apple, entre autres) est l’un des principaux sujets de discorde entre les Etats-Unis et la France, qui a instauré cette année son propre impôt sur les géants du numérique en espérant convaincre les autres grandes puissances de mettre sur pied une taxe commune.

3. Le Brexit

Le successeur de Theresa May retrouvera simultanément l’allemande Angela Merkel et le français Emmanuel Macron, qu’il aura rencontrés à tour de rôle mercredi et jeudi, mais aussi les plus hauts représentants de l’Union européenne (UE). Les discussions s’annoncent serrées entre les Européens et le Britannique, qui veut pousser les Vingt-Sept à renégocier les modalités de la sortie du Royaume-Uni. Emmanuel Macron a d’ores et déjà fait savoir mercredi qu’il attendait des « clarifications » du Premier ministre britannique, auquel il demande de « l’esprit de sérieux ». Au cours du week-end, les Européens observeront de près la naissance du tandem Boris Johnson-Donald Trump, l’une des attractions du sommet. Cette rencontre, la première depuis l’arrivée au pouvoir de Boris Johnson, est loin d’être anodine puisque l’avenir du Royaume-Uni hors UE dépend en partie de l’accord de libre-échange que les deux hommes se font fort de conclure.

4. Les tension commerciales entre la Chine et les États-Unis

C’est l’un des principaux sujets de préoccupation du moment : la guerre commerciale que se livrent les Etats-Unis et la Chine, les deux premières économies de la planète, au risque de donner un coup de frein brutal à la croissance mondiale. Ce conflit dépasse le seul terrain des droits de douane, que l’administration Trump prévoit d’alourdir encore sur de nombreux produit chinois, et s’étend désormais à la propriété intellectuelle, à la monnaie et aux hautes technologies, des sujets qui seront au centre des discussions à Biarritz.

5. L’Iran

France, Allemagne et Royaume-Uni tiennent à l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien, qui devait permettre à la République islamique de normaliser ses relations avec le reste du monde, tandis que Donald Trump ne cesse de dénoncer ce compromis, auquel son pays a tourné le dos en mai 2018. La tension a franchi à la mi-mai un nouveau palier dans le détroit d’Ormuz avec l’attaque de plusieurs pétroliers, qui fait planer une ombre supplémentaire sur le commerce mondial. Dénonçant une série de « provocations » et d’ »actes hostiles », Washington a imputé ces attaques à Téhéran, qui nie pour sa part toute implication.

6. La Syrie

La France souhaite ouvrir le chapitre des conflits meurtriers dans lesquels sont empêtrés la Libye, le Yémen et la Syrie, en mettant l’accent notamment sur la situation dans la ville d’Idlib tenue par les opposants à Bachar al Assad. « Ce qui se passe à Idlib ne peut pas être tu autour de la table du G7, il faut je pense que nous ayons aussi un message très clair sur le respect du droit humanitaire », a déclaré Emmanuel Macron mercredi.

7. La Russie

. Donald Trump, qui accueillera le G7 en 2020, a plaidé à plusieurs reprises et à nouveau mardi pour la réintégration de la Russie et la reformation du G8, sans convaincre pour l’heure ses partenaires. Emmanuel Macron, notamment, s’est dit mercredi plutôt favorable au retour de la Russie, mais seulement à condition qu’elle donne des gages de bonne volonté dans le dossier ukrainien.

8. Le climat et l’Amazonie

Faute d’accord avec les États-Unis, qui ont retiré leur signature à l’accord de Paris sur le climat à l’initiative de Donald Trump, la France ne prévoit pas de grandes déclarations sur le climat. Les pays présents devraient par ailleurs signer formellement la charte en faveur de la biodiversité – qui ne contient pas d’engagements contraignants – dévoilée lors du G7 des ministres de l’Environnement, début mai, à Metz.

Enfin, le président français a appelé le G7 à « parler de l’urgence » du problème des feux de forêt en Amazonie – ce qui lui a valu une réplique cinglante du président brésilien Jair Bolsonaro, estimant que de discuter de ce problème en l’absence du Brésil faisait montre d’une « mentalité colonialiste ».

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Comprendre la crise économique et sociétale (G. Bessay, expert en prospective)

Comprendre la  crise économique et sociétale  (G. Bessay, expert en prospective)

Rien de fondamental ne pourra être résolu sans adhésion  à la complexité de la crise qui est à la fois .une crise, économique, sociétale, environnementale et culturelle. Les aspects socio-économiques sont les plus visibles (processus de production, marché du travail, technologie etc.) mais la crise est tout autant sociétale dans la mesure où elle affecte le rapport des citoyens à la démocratie et plus généralement aux valeurs notamment collectives.  Cette crise est systémique car  les transformations internes interagissent les unes sur les autres. Un des problèmes réside dans le fait qu’il n’existe pas de formation scientifique de type généraliste pour tenter de comprendre et d’expliquer les évolutions du système global dans lequel nous évoluons. D’une certaine façon au contraire,  nous assistons à un éclatement des connaissances qui certes s’approfondissent de façon spectaculaire mais de manière de plus en plus éclatée ; même si certaines découvertes d’un champ peuvent indiscutablement profiter à un autre. Ce qui est en cause, c’est  la nature des changements et aussi leur rythme. Jamais sans doute dans l’histoire humaine les transformations n’ont été aussi importantes et aussi rapides. Les changements ont été plus importants en quelques dizaines d’années que pendant des siècles et des millénaires, ils ont été encore plus rapides au cours de la dernière dizaine d’années. Les changements les plus médiatisées et les mieux connus du grand public concernent les domaines économiques et technologiques  avec leurs conséquences sociales. Les processus de production sont aujourd’hui complètement éclatés dans plusieurs pays qui se spécialisent sur un des éléments de la chaîne. Les grandes marques  se contentent  surtout du montage final voire  seulement du pilotage numérique de l’ensemble du système de production. C’est  valable d’abord évidemment pour l’industrie, mais cela affecte progressivement l’agriculture et surtout les services. Finalement,  le concept de nationalité d’un produit n’a plus beaucoup de sens. Le made in France par exemple est une fiction puisqu’il peut se limiter à l’apposition d’une étiquette ou d’un couverte pour que le produit importé devienne français. Il en est de même par exemple pour l’industrie automobile française  dans la plus grande partie vient de l’étranger. Cet éclatement est surtout le fruit de distorsions de concurrence relatives aux coûts sociaux, à la fiscalité et aux normes environnementales et sanitaires. La recomposition du produit final et sa distribution génèrent évidemment des gaspillages incalculables qui affectent l’environnement. Un simple yaourt peut nécessiter par exemple 1000 km de transport. On ne peut nier cependant certains aspects indiscutables du progrès matériel qui a permis à de plus en plus de populations de mieux se nourrir, se vêtir, s’instruire ,  se loger et vivre plus dignement. Par contre si le niveau moyen de satisfaction matérielle a augmenté, on ne peut contester l’augmentation des inégalités. Avec d’un côté des géants industriels, financiers ou des géants du numérique qui non seulement brassent  des milliards de profits   mais surtout imposent  une domination économique et culturelle. Dans l’agriculture,  l’industrialisation a permis de multiplier par 5 ou par 10 les rendements grâce à la mécanisation mais aussi à l’utilisation de cocktails chimiques dont  on ne pourra mesurer les effets sur la santé que dans des dizaines d’années par exemple concernant le développement des affections neurovégétatives ou des cancers. Concernant les inégalités,  il faut citer l’accès au logement de plus en plus difficile dans les grandes métropoles qui rejette dans les banlieues lointaines ou les zones rurales les catégories les moins favorisés. En France par exemple,  les couches moyennes sont progressivement chassées de Paris où il faut en moyenne 1 million d’euros pour un appartement à peu près décent. C’est un peu le même phénomène dans le monde entier ou dans des métropoles françaises de province. Les inégalités se développent aussi en matière de formation même si globalement les effectifs scolarisés augmentent et vont de plus en plus loin dans les études. Des études très approfondies pour certains ( notamment les écoles d’ingénieurs et certaines disciplines universitaires)  mais des études qui débouchent sur des diplômes fictifs pour d’autres condamnés à des emplois de faible qualification ou au chômage, un phénomène particulièrement français qui culturellement pointe l’apprentissage comme une sorte de tare sociale. D’un point de vue social, il n’est pas admissible que des pays développés comptent autant d’inégalités voire de pauvreté sans parler des gens dans la rue. Le domaine culturel est aussi affecté  avec d’un côté des productions de grande qualité mais de l’autre des productions de masse de type industriel faites  pour abêtir, endoctriner ou endormir. Pour s’en persuader, il suffit  d’analyser le contenu des 200 ou 300 chaînes de télévision disponibles en France. La complexité qui mériterait d’être bien davantage appropriée   crée une sorte de refuge vers  l’individualisme. Faute de réassurance identitaire, nombre de personnes se réfugient  dans le mirage d’un passé illusoire avec le fol espoir qu’il  prendra la place du  futur. Ce qui explique aussi les nouvelles résistances face aux flux migratoires considérés comme des facteurs anxiogènes économiques mais aussi culturels. Cela d’autant plus que les capacités d’intégration se sont considérablement affaiblies pour ne pas dire parfois écroulées dans certaines zones   D’où le développement de formes  de populisme  voire de néopoujadisme  et de nationalisme. Une sorte de reflexe  face à la peur des changements. Ce repli réactionnaire et individualiste remet en cause le ciment et le dynamisme qui fonde uen nation ; une  nation dont l’unité est mise en cause également  par le refuge dans des groupes identitaires religieux autant que civils. Un refuge qui peut se même se réduire à la cellule familiale voire encore moins. En bref,  la dimension collective fout le camp sauf dans quelques cercles très restreints. Ceci étant, tout cela se nourrit aussi de l’injustice,  des dysfonctionnements de l’anarchie des marchés et des flux  qui souffrent d’un manque évident de régulation et d’équité ;   Non seulement à  l’échelle européenne mais mondiale. Les facteurs explicatifs de cette crise sont nombreux et complexes, on ne saurait les résumer dans un court papier. Mais la première démarche pour mieux comprendre consisterait d’abord à admettre cette complexité. Cela pour éviter le piège du simplisme qui ne peut conduite qu’à la caricature. Les responsables chacun à leur échelle, tentent  bien de résoudre certains des effets de la crise mais ce sont le plus souvent des actes trop partiels et de court terme là ou il faudrait des orientations plus globales qui s’inscrivent dans le temps. De ce point de vue,  la démocratie en est sans doute encore au stade néandertalien concernant le mode d’élection et les conditions d’exercice du mandat. D’où l’insatisfaction générale et souvent partout dans le monde trop de contradictions entre les intentions affichées et les réalités pouvoir : De quoi nourrir un peu plus le populisme et l’incompréhension de la crise.

L’urine humaine comme engrais bio ?

L’urine humaine comme engrais bio ? 

Pour l’instant l’urine n’est pas autorisée dans la culture bio mais nombre de jardiniers s’en servent  déjà (notons qu’elle a été utilisée pendant des siècles !).  Les scientifiques s’intéressent au rôle de l’urine dans la fertilisation.  D’après un jardin bio

  • l’urine est notre déchet quotidien le plus important en poids et en volume : 2 litres/personne/jour
  • Ce déchet pollue 10 à 20 fois ce volume en eau potable
  • La totalité des minéraux contenus dans l’urine sont assimilables très rapidement par les plantes
  • Le sol amendé en compost permet de traiter efficacement l’urine, de compléter ses apports et de dégrader les résidus médicamenteux (alors que les stations de traitement de l’eau ne traitent pas ces mêmes résidus qui finalement peuvent être absorbés par les poissons)
  • En Suisse l’urine (stabilisée naturellement) est commercialisée : http://vuna.ch/aurin/index_fr.html
  • l’urine d’une personne peut fertiliser 400 m² et assurer une autonomie alimentaire à base de végétaux
  • C’est un geste écologique simple, à comprendre et mettre en œuvre.
  •  Dans un litre d’urine classique on trouve en effet, 6 g d’azote, élément essentiel à la croissance du feuillage, 1g de phosphore et 2 g de potassium, éléments qui favorisent les fleurs et la fructification. Partant de ce constat, l’urine peut effectivement constituer un excellent engrais naturel au jardin.
  • En se penchant sur le côté écologique de la chose, on constate que grâce à ce procédé, les économies d’eau potable partant avec chaque chasse d’eau sont conséquentes et qu’au passage, on évite son retraitement.
  • Unepersonne produit en moyenne 1,5 l. d’urine par jour ce qui correspond à une surface de jardin fertilisé de 2,5m².
  • En association dans le sols avec des amendements organiques (compostfumier décomposé…) qui vont favoriser sa minéralisation, l’urine constitue un excellent engrais, tout aussi efficace que la corne broyée ou le sang séché.
  • Pour détériore l’odeur, un peu de vinaigre suffit.

 

 

L’urine serait une alternative aux produits chimiques et les rendements équivalents : « entre une parcelle fertilisée à l’engrais chimique et une parcelle fertilisée à l’urine humaine, il n’y a aucune différence », explique Tristan Martin, ingénieur à l’Ecole des Ponts Paris Tech. « 

Les intérêts de cette technique sont multiples. L’utilisation d’urine permet de réduire les importations de pétrole pour fabriquer les engrais de synthèse, de réduire l’exploitation de mines de phosphate très polluantes. Egalement, alors que l’on connait des périodes de sécheresse de plus en plus longues : récupérer les urines permet de réduire la consommation d’eau potable. Bon à noter lorsque l’on sait que 30% de notre consommation d’eau potable part dans les toilettes.

Et pourquoi miser sur de l’urine humaine ? D’abord parce que la matière première est gratuite et rapidement disponible. Un être humain produit plus de 500 litres d’urine par an ! Les scientifiques expliquent également qu’elle est bien moins chargée en antibiotiques (100 à 10 000 fois moins) que l’urine des animaux d’élevage utilisée couramment dans les engrais organiques.

Mais ce n’est pas tout. Après analyse, les ingénieurs ont trouvé dans l’urine de l’azote (N), du phosphore (P), et du potassium (K) : NPK ! C’est la recette connue de tous les agriculteurs pour fertiliser leurs cultures. Avec en bonus d’autres composants nécessaires à la bonne croissance des plantes.

« Si on envoie l’urine dans les toilettes à chasse d’eau, puis dans les égouts et en station d’épuration, on envoie les nutriments dans les rivières ! C’est de la nourriture pour les plantes. Dans les rivières, ça va faire pousser les algues, et entraîner une pollution. Alors que sur les champs, ça fait pousser les cultures », expose Fabien Esculier. C’est d’ailleurs en travaillant sur la pollution de l’eau que les ingénieurs suisses se sont penchés sur l’urine.

En France, Renaud de Looze, pépiniériste en Isère utilise le produit suisse. Depuis des années, ce professionnel expérimente l’urine au jardin. « Les plantes adorent ça », affirme-t-il. Mais il a aussi sa recette maison :  »Pour un terreau gratuit, je verse l’urine dans un récipient puis 20 fois la dose de composte dessus et je laisse le produit imbiber le composte sans mélanger pendant 15 jours. » Et pour enlever l’odeur, il suffit de verser l’équivalent d’un bouchon de vinaigre dans l’urine. Ensuite, attention au dosage. « Si on prend le produit maison, on prend un verre de 25 cl et on met deux verres dans un arrosoir de 10 litres. Avec ça, on arrose les plantes tous les 15 jours. Ça suffit car tout engrais, quel qu’il soit, brûle quand il est trop concentré et trop fréquemment appliqué ! »

Pour cet ingénieur de formation, l’urine est une alternative crédible aux engrais chimiques de synthèse. Elle est d’ailleurs expérimentée à grande échelle en Suède et en Allemagne.

Interdiction des pesticides à moins de 150 m des habitations (Daniel Cueff, maire de Langouët)

Interdiction des pesticides à moins de 150 m des habitations (Daniel Cueff, maire de Langouët)

 

 

 

Daniel Cueff, maire de Langouët) qui a interdit par arrêté municipal l’usage de pesticides à moins de 150 m des habitations se justifie dans une interview à France Info avant d’être convoqué par la justice à Rennes. Il  invite tous ses collègues de France à prendre la même disposition « (interview)

 

Comment interprétez-vous la réaction du chef de l’État ?

Daniel Cueff : Ce qu’a dit le président c’est que j’ai en même temps raison et en même temps tort. Il a indiqué deux choses qui sont extrêmement importantes. D’abord, il a dépêché madame la préfète pour trouver des solutions sur ma commune. Deuxième bonne nouvelle, il a dit qu’il voulait aller très vite. Je pense que la seule solution pour aller très vite, c’est que le tribunal administratif de Rennes constate que j’ai pris un arrêté qui n’est pas illégal et qui est dû à une carence de l’État à agir en la circonstance.

Depuis 2009, le Parlement européen à l’unanimité des membres de l’Union européenne a voté une directive glyphosate et pesticide demandant à ce que, dans chaque législation nationale, soit retranscrit le droit européen. La France ne le fait pas. Ce que je défends, c’est que face à une carence manifeste de l’État, je suis obligé de respecter la Constitution française et je prends en lieu et place les arrêtés qu’auraient dû prendre l’État. Le principe de précaution est inscrit dans la Constitution française et s’applique dans la commune. Dans notre village, les gens ont pris conscience qu’ils respiraient malgré eux, des pesticides de synthèse et ils ne sont plus d’accord.

Votre combat est-il sur la bonne voix ?

J’invite vraiment tous les maires de France à prendre le même arrêté. Il y a une sorte d’urgence à prendre des décisions au niveau du gouvernement et comme le président de la République a dit lui-même qu’il fallait faire vite, nous allons l’aider par nos actions sur le terrain à aller très vite. Je n’ai aucune raison de mettre en doute ses intentions. Il faut créer des zones de distance pour épandre les pesticides parce que les gens respirent ces produits qui se retrouvent dans leurs organismes.

Les élus locaux peuvent être en avance sur les lois qui régissent le pays ?

On est au courant de toutes ces victimes de pesticides, y compris parmi les agriculteurs. Leur sécurité sociale, la MSA, reconnaît aujourd’hui comme maladies professionnelles, les cancers dus aux pesticides. Je suis très content de l’intervention de monsieur Macron quand il a dit qu’il avait donné des consignes à madame la préfète pour qu’on expérimente un certain nombre de choses sur ma commune. Avec les agriculteurs, nous allons trouver des solutions pour cultiver sur les 150 mètres autour des habitations. C’est ce qu’on appelle une distance d’éloignement des pesticides. Je n’ai pas compétence à interdire les pesticides dans ma commune, mais j’ai une compétence fondamentale donnée par la Constitution et par les lois européennes, qui est de protéger les habitants de ma commune contre les pesticides de synthèse.

« Non au retour de Poutine au G8″ (Trudeau président du Canada)

« Non au retour de Poutine au G8″  (Trudeau président du Canada)

 

Il est clair que les pays occidentaux ont mal digéré l’annexion de la Crimée par la Russie. Une digestion douloureuse qui n’a d’ailleurs appelé pratiquement aucune réplique à la hauteur de l’enjeu. S’y est ajouté l’annexion de fait  de certaines zones de l’est de l’Ukraine. La c’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. L’union européenne en particulier a pris des sanctions économiques contre la Russie et Poutine a été exclue du G8. Récemment Macron a prit l’initiative d’envisager le retour de la Russie dans le G8 sous réserve de discussions et de négociations concernant l’est de l’Ukraine. Sans doute pour contrer Macron, trame j’ai dit favorable immédiatement et sans condition à la réintégration de Poutine. La position du Canada sur le sujet est plus courageuse : pas question de réintégrer la Russie tant que celle-ci n’aura pas libéré la région de l’Est ukrainien. Il ne s’agit même pas de discussions, Trudeau le président canadien veut une libération sans condition et sans négociation.

« La violation par la Russie du droit international en envahissant la Crimée et en annexant le Donbass, et en continuant à soutenir la guerre (dans cette région de l’est ukrainien), ne nous laisse pas le choix, c’est pour ça qu’elle est exclue » du groupe des huit pays les plus industrialisés, a déclaré en conférence de presse la ministre canadienne des Affaires étrangères.

« Nous n’appuyons pas l’idée que la Russie soit réinvitée », a abondé à la presse une source gouvernementale canadienne. Au-delà de la question ukrainienne, se pose vis-à-vis de la Russie le bien-fondé d’une éventuelle réintégration dans le G8. En effet le principe des réunions du G7 est de rassembler les grands pays démocratiques. Peut-on vraiment parler de démocratie dans un pays qui pratique toujours les méthodes du KGB en liquidant les opposants et en interdisant l’accès à la candidature pour les élections. ?

 

TRUMP : « Les entreprises américaines doivent quitter la Chine »

TRUMP : « Les  entreprises américaines doivent quitter  la Chine »

En réponse à la décision de la Chine d’imposer 5000 produits américains supplémentaire, le président des États-Unis invite tout simplement les entreprises américaines à quitter la Chine. La guerre commerciale monte donc d’un cran et on voit mal comment un accord commercial pourrait maintenant intervenir d’ici la fin de l’année entre les États-Unis et la Chine.

La Chine a en effet décidé de mettre en place de mettre en place de nouveaux droits de douane sur 75 milliards de dollars d’importations en provenance du pays de l’Oncle Sam, dès le 1er septembre suivi d’une seconde salve prévue le 15 décembre. But de l’opération : répondre aux assauts de Washington qui prévoit également, de son côté, d’instaurer des taxes douanières supplémentaires sur les importations en provenance de Chine.

Ces tarifs douaniers supplémentaires évolueront dans une fourchette comprise entre 5% et 10% et porteront sur 5.078 produits américains, a précisé le bureau gouvernemental des droits de douane. Pékin a également annoncé l’imposition de tarifs douaniers de 25% sur les automobiles américaines ainsi que de 5% sur les pièces automobiles détachées, à compter du 15 décembre.

La Chine avait suspendu provisoirement en décembre 2018 les surtaxes visant les voitures en signe de bonne volonté dans ses négociations commerciales avec l’administration Trump, et annoncé en avril que ces taxes ne seraient pas réimposées dans l’immédiat. Les droits de douane mis en place par les Etats-Unis « ont mené à une escalade constante des tensions économiques et commerciales, enfreignant le consensus atteint entre les deux chefs d’Etat en Argentine et celui trouvé à Osaka », a déclaré le bureau gouvernemental des droits de douane dans un communiqué, en référence aux deux G20 au cours desquels Xi Jinping et Donald Trump s’étaient entretenus ces derniers mois.

 

On voit mal comment les entreprises américaines pourraient cesser leur activité en Chine suite à l’invitation du président américain. Mais Trump  pourrait bien si les affaires se gâtent transformer  cette invitation en ordre avec des dispositions fiscales pour les entreprises qui ne se plieraient pas aux consignes de boycott de la Chine.

Nombreux d’entreprises américaines ne peut se passer de leur implantation en Chine ; une façon générale les États-Unis ont aussi besoin pour leur économie des gens importations chinoises. Même dans le domaine numérique les échanges réciproques sont nécessaires. Reste que le scénario d’une guerre totale avec départ des entreprises américaines de la Chine n’est pas totalement écarté à terme notamment si la récession devait s’installer aux États-Unis comme le prévoient les experts à partir de 2021.

Un risque de crise financière mondiale (Roland Pérez Professeur des universités)

Un risque de crise financière mondiale (Roland Pérez Professeur des universités)

Pour Roland Pérez Professeur des universités (e.r.), Montpellier une nouvelle cise financière mondiale est possible ((la Tribune)

« Chaque année, la traditionnelle coupure estivale s’accompagne de commentaires plus ou moins pertinents des observateurs économiques d’astreinte sur la situation prévisible à la rentrée de septembre et sur la conjoncture prévue pour le dernier trimestre de l’année. Pour cet exercice, qui relève parfois du marronnier, les analystes scrutent les signaux faibles qui pourraient constituer autant d’indices pour étayer leurs pronostics. Cette année 2019, ils n’auront pas besoin de procéder à une telle collecte de détails signifiants, tant les événements, faits et informations observables ces dernières semaines sont nombreux et suffisamment concordants pour permettre une analyse documentée.

Les plus nombreux sont liés au flux ininterrompu de tweets du président des États-Unis Donald Trump qui, de semaine en semaine, s’en prend à tout ce qui lui parait entraver son slogan « America first » ; après l’Iran, le Mexique, le Venezuela, l’Union européenne et tant d’autres pays, il s’en prend maintenant à nouveau à la Chine, pays vis-à-vis duquel il souhaite réduire le déficit commercial structurel, via le moyen classique des taxes à l’importation. Mais la Chine n’est pas le Venezuela et elle a commencé à riposter, d’une part en réduisant une partie de ses importations en provenance des États-Unis, d’autre part en laissant filer sa monnaie sur les marchés des changes.

Ces deux événements ont de quoi inquiéter, car ils expriment les prémisses d’une guerre commerciale, via les instruments classiques que constituent la tarification douanière et le taux de change. Si on sait comment un tel conflit commence, personne ne peut préjuger ni de son ampleur, ni de son issue. S’agissant d’une confrontation entre les deux géants de l’économie mondiale, on ne peut exclure un résultat perdant-perdant pour les deux parties, avec d’importants dommages collatéraux pour le reste du monde.

Climat préélectoral aux États-Unis

Dans ce même contexte, on doit situer les événements propres aux politiques monétaires à travers les comportements des banques centrales. Depuis une douzaine d’années – pour l’essentiel pour faire face à la crise financière mondiale de 2008 – ces banques centrales (Japon, puis États-Unis et UE) ont mis en œuvre des politiques financières dites « accommodantes », se traduisant par une baisse durable des taux directeurs – allant vers des taux proches de zéro, voire négatifs – et un rachat quasi sans limites des créances bancaires (« quantitative easing »).

La bonne santé de l’économie américaine ces dernières années avait permis aux responsables de la Réserve fédérale (Fed) de commencer à revenir à une situation plus classique, se traduisant par une remontée progressive des taux directeurs. C’était sans compter avec le comportement du président Trump réclamant une nouvelle baisse de ces taux.

Cette confrontation interne s’est traduite, à ce jour, par une mini baisse (un quart de point) du principal taux, concession de l’actuel responsable de la Fed accompagnée, par ailleurs, d’une mise en garde solennelle des quatre anciens responsables exprimant leur inquiétude sur l’indépendance de cette banque centrale par rapport au pouvoir politique. Nul ne peut, à ce jour, prédire comment les positions des uns et des autres vont se traduire concrètement dans les prochains mois, surtout dans le climat préélectoral dans lequel est entré le pays concerné.

Les marchés financiers, qui exècrent ce type d’incertitudes, ont commencé à s’affoler. Les principaux indices ont perdu en quelques séances d’août une partie substantielle des gains obtenus depuis le début de la présente année. Celle-ci se situant elle-même dans une série haussière quasi ininterrompue depuis la crise financière de 2008, la véritable question que se posent les analystes est de savoir si ces récents soubresauts expriment le début d’un retournement durable d’un cycle haussier des marchés financiers ou un accident lié aux incertitudes actuelles relatives aux politiques publiques.

Trésoreries pléthoriques

Pour tenter d’y répondre sans a priori, il convient d’examiner la situation actuelle des sociétés cotées sur ces marchés. Plusieurs observations s’imposent :

  • Tout d’abord, la plupart de ces grandes firmes cotées ont largement bénéficié des politiques monétaires accommodantes leur assurant des financements (crédits bancaires ou obligations) quasiment sans restriction et à un coût très faible, diminuant leur coût moyen du capital et modifiant leurs structures de financement.
  • Pour autant, les investissements productifs effectués ces dernières années par les grandes firmes concernées n’ont pas été exceptionnels, se situant dans la fourchette moyenne des années précédentes. De ce fait, maints entreprises et groupes disposent d’une trésorerie pléthorique en attente d’investissements.
  • En revanche, on observe une montée significative des rachats d’actions de sociétés cotées par elles-mêmes, surtout aux États-Unis où ce type d’opération est moins contrôlé qu’autrefois ; ce qui se traduit par un soutien des cours boursiers et une accentuation de l’effet de levier, voire à un double effet de levier lorsque ces rachats d’actions ont été financés par le recours à un endettement supplémentaire.
  • Les facilités de financement, s’ajoutant aux largesses fiscales dispensées notamment par l’actuelle administration américaine, ont permis d’excellents résultats nets, boostant d’autant les cours en bourse.
  • Ces différents éléments se conjuguent et peuvent aboutir à un profil de grande société cotée, avec de bonnes performances comptables et boursières, et un bilan comprenant à la fois une trésorerie surabondante à l’actif et un endettement considérable au passif.

Cette situation, dont maintes firmes dans le monde se contenteraient, nous paraît préoccupante quant à la signification de ce type de situation, sa qualité intrinsèque et sa pérennité. Les performances comptables et a fortiori boursières ne sont pas directement liées au modèle économique suivi, mais aux opérations financières effectuées (recours à la dette, rachats d’actions, etc.) ; rien n’assure que ces effets favorables se retrouveront à l’avenir sauf à en prévoir le maintien, via les politiques monétaires (pour le coût de la dette) ou les manipulations du titre (pour les rachats d’actions).

Signes avant-coureurs d’une récession

Cette analyse sommaire, qu’il conviendrait évidemment d’affiner par types d’entreprises et secteurs d’activités, nous amène – s’il faut donner notre propre diagnostic – à considérer que l’économie américaine et ses marchés financiers sont bien à la fin d’un cycle haussier qui a commencé avec les mesures de sauvetage mises en œuvre après la crise de 2007-2008 pour permettre de faire face à cette crise majeure.

Des signaux à interpréter comme prémisses du retournement de la conjoncture économique mondiale et de sa traduction sur les marchés sont apparus d’une manière concordante :

  • Sur le plan de la conjoncture, si les indicateurs de l’activité économique américaine restent au vert, des inquiétudes se font jour, liées aux conséquences de la guerre commerciale entamée avec la Chine. Inquiétudes qui ont amené le président Trump, dans une volte-face dont il est coutumier, à différer de plusieurs mois les nouvelles mesures de taxation douanière qu’il avait annoncées, notamment pour protéger le consommateur inquiet d’une hausse des prix au moment de Noël… Dans le reste du monde, la situation économique est plus préoccupante, les indicateurs étant déjà dégradés (Allemagne) ou en voie de l’être (Royaume-Uni).
  • Au niveau des taux, on a assisté à « l’inversion des taux » entre les bons du trésor américain à court et long terme, signal que les analystes interprètent comme avant-coureur d’une récession.
  • Au niveau des marchés boursiers, à plusieurs reprises, sur les grandes places financières américaines, ce sont les entreprises elles-mêmes par leurs rachats d’actions qui ont constitué la contrepartie aux autres catégories d’agents (personnes, fonds d’investissement) qui étaient « net vendeurs ».

Les fonds d’investissement semblent conscients de cette situation préoccupante et, pour nombre d’entre eux, jouent l’attentisme, à l’image de l’emblématique fonds de Warren Buffett qui dispose de plus de 120 milliards de dollars de liquidités en attente d’investissement.

Ces différents effets se conjuguent, certains d’entre eux – comme cet attentisme des fonds d’investissement – étant à la fois une conséquence des autres éléments repérés et un facteur d’aggravation.

Les responsables des institutions en charge des politiques économiques et financières sont conscients de ce risque de retournement, mais ont peu de marges de manœuvre. Les banques centrales sont engluées dans leurs politiques d’assouplissement quantitatif et tarifaire qui, selon l’expression du consultant Jacques Ninet dans son essai de 2017, est un peu le « trou noir du capitalisme financier ». Le président Trump en est également conscient, mais fera tout pour qu’une nouvelle crise financière ne se déclenche pas avant les prochaines échéances politiques ou, si une telle crise survenait, pour en faire porter la responsabilité aux autres (La Fed, la Chine, etc.) et s’en exonérer.

La prochaine réunion du G7, prévue du 24 au 26 août à Biarritz, ne pourra éluder un échange, probablement « musclé » entre ces responsables. Le président de la République Emmanuel Macron qui accueillera ce sommet au nom de la France tentera certainement d’esquisser une solution qui permette aux partenaires concernés une solution acceptable a minima.

Il devrait pouvoir compter sur quelques membres du G7 et sur les nouvelles responsables nommées, avec son appui, à la tête de la Banque centrale européenne (BCE), et du Fonds monétaire international (FMI). Ce n’est pas gagné, car dans le domaine financier plus que tout autre, une confiance partagée entre les acteurs en responsabilité pour mener un programme d’actions est essentielle à la réussite de ces actions.

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.

 

Une force internationale contre les incendies ?

Une force internationale contre les incendies ?

 

D’une certaine façon, c’est peut-être ce que propose Macron quand il parle  de la place d’une organisation commune pour lutter contre les grandes catastrophes que constituent les incendies. Notons par parenthèses qu’il y a longtemps qu’on aurait dû réfléchir à la mise en place d’une organisation internationale pour intervenir lors d’autres catastrophes comme les tremblements de terre, les inondations et les cyclones par exemple. Il est clair qu’il est difficile pour un seul État de disposer des moyens suffisants pour lutter contre les d grands incendies. En Amazonie,  le président Bolsonaro, après une période d’immobilisme, vient  de décider de mobiliser l’armée. La question est de savoir si ce n’est pas trop tard et si c’est à la hauteur des les enjeux

 

Des discussions sont en cours entre conseillers diplomatiques pour que des « initiatives concrètes » soient prises lors du sommet du G7, qui s’ouvre samedi à Biarritz, face aux feux qui ravagent l’Amazonie, a déclaré vendredi une source diplomatique française. /Photo prise le 22 août 2019/REUTERS

Le président français a engagé un bras de fer avec le président brésilien Jair Bolsonaro, qui passe par le refus de la France d’approuver le traité de libre-échange passé entre l’Union européenne et les pays du Mercosur dont le Brésil fait partie. Dans un entretien diffusé sur le site d’informations Konbini, le chef de l’Etat rappelle que la Guyane française jouxte la forêt amazonienne.

“Le président brésilien l’oublie : la France est en Amazonie. La plus grande frontière extérieure de la France c’est entre la Guyane et le Brésil, donc nous sommes là-bas”, a-t-il dit. Au G7, “on va essayer d’une part de mobiliser tout le monde pour lever des financements, pour reboiser le plus vite possible”, a expliqué le président lors de cet entretien accordé dans les jardins de l’Elysée.

Emmanuel Macron évoque aussi l’importance de “développer des mécanismes de prévention des incendies beaucoup plus puissants”. Il veut enfin “trouver la bonne gouvernance de l’Amazonie” en associant les organisations non gouvernementales, les peuples autochtones, beaucoup plus qu’on ne le fait”.

“Il faut stopper un processus de déforestation industrialisé un peu partout, on a véritablement un écocide qui est en train de se développer à travers l’Amazonie et pas simplement au Brésil”, a-t-il ajouté.

Plus tôt dans la journée, une source diplomatique française avait fait savoir que les conseillers diplomatiques du G7 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni) oeuvraient en faveur d’”initiatives concrètes pour l’Amazonie dans le cadre du G7”.

 

L’Agence spatiale brésilienne (INPE) dit avoir répertorié 72.843 incendies dans la forêt amazonienne depuis le début de l’année, soit une hausse de 83% par rapport à la même période l’an dernier et un record depuis qu’elle a commencé à recueillir de telles données en 2013.

La déforestation au Brésil a bondi de 67% sur un an au cours des sept premiers mois de l’année, a par ailleurs indiqué l’INPE, dont le travail est attaqué par le gouvernement de Jair Bolsonaro.

Incendie Amazonie : « Bolsonaro menti « (Macron)

Incendie Amazonie : « Bolsonaro menti «  (Macron)

 

 

 

La guerre semble ouverte entre le président brésilien et le président français à propos de la responsabilité concernant les dramatiques incendies de l’Amazonie. On sait en effet que le président brésilien porte une lourde responsabilité dans ces incendies qui vont permettre de libérer d’immenses zones pour les reconvertir à l’industrie agricole. Le pire c’est que le président brésilien a accusé les O.N.G. d’être responsables de cette situation. Macron a réagi avec une certaine violence à cette situation en indiquant que dans ces conditions il refusait que la France ratifie le futur accord commercial Mercosur, un accord commercial entre l’union économique et le Brésil, l’Argentine, l’Uruguay et le Paraguay.-Peut-être aussi une manière pour Macron de se racheter vis-à-vis du traité CETA, lui, ratifié récemment par l’assemblée nationale. Un accord commercial avec le Canada très critiqué par le monde agricole pour les distorsions de concurrence qu’il introduit dans les désaccords commerciaux (conditions de production, conditions sanitaires, conditions environnementales). La France a accusé vendredi le président brésilien Jair Bolsonaro d’avoir “menti” à Emmanuel Macron sur ses engagements climatiques lors du sommet du G20 et annoncé “dans ces conditions” son opposition au projet de traité de libre-échange entre le Mercosur et l’Union européenne.

“Compte tenu de l’attitude du Brésil ces dernières semaines, le président de la République ne peut que constater que le président Bolsonaro lui a menti lors du Sommet d’Osaka”, a dit une source de la présidence française à la veille de l’ouverture du sommet du G7 de Biarritz. “Les décisions et propos du Brésil ces dernières semaines montrent bien que le président Bolsonaro a décidé de ne pas respecter ses engagements climatiques ni de s’engager en matière de biodiversité”, a-t-elle ajouté. “Dans ces conditions, la France s’oppose à l’accord Mercosur en l’état.”En juin à Osaka au Japon, les pays membres du G20 dont le Brésil fait partie, ont conclu un accord sur le climat, à l’exception des États-Unis comme lors des deux précédents sommets.

Climat : une régulation par la justice ?

Climat : une régulation par la justice ?

 

 

Une justice transnationale pour réguler la politique climatique (sans doute à l’image du tribunal pénal international), ce que propose dans un livre Judith Rochfeld, enseignante en droit privé à la Sorbonne,  (extraits du Monde). La grande question qui se pose est de savoir si certains grands pays pollueurs voudront adhérer ou au contraire refuser cette organisation (comme c’est le cas par exemple pour le TPI que n’admettent) pas les États-Unis) (extraits du Monde).

« Peu de livres écrits par des universitaires contiennent autant de points d’exclamation, jusque dans leur titre, que Justice pour le climat ! C’est que son auteure, Judith Rochfeld, professeure de droit privé à la Sorbonne, ne prétend pas s’abstraire des passions, entre angoisse et espoir, qui animent toujours plus de personnes face à la catastrophe climatique.

Une lueur d’espoir vient des nouveaux mouvements civiques de résistance, notamment ceux portés par la jeunesse ou par des associations, voire des particuliers, qui demandent des comptes à l’Etat et aux entreprises en s’appuyant sur la justice. Le livre dresse le bilan international de ces nouvelles luttes et pose la question des instruments juridiques qui pourraient leur faciliter la tâche, et peut-être même nous amener à une relation protectrice avec la Terre.

 

Les procès contre différents Etats accusés d’inertie face aux changements climatiques procèdent largement des ambitions, des ambiguïtés et des déceptions dont était porteur l’accord de ­Paris de 2015, lors de la COP21. Son objectif de limiter la hausse de la température moyenne globale en deçà de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels s’accompagnait certes de modalités concrètes d’action et d’un cadre global de coopération, mais sans imposer de contrainte ni de ­sanction.

Il invitait aussi à la table, en plus des Etats, des « entités non parties » – associations, secteur privé ou villes. Or ce sont précisément certains de ces acteurs qui, utilisant l’accord comme un levier, se retournent désormais contre les Etats et cherchent à rendre juridiquement contraignants leurs engagements, pour les sommer d’agir sans se défausser sur les autres. Car tel est un des paradoxes apparents du moment présent : si le défi écologique est plus que jamais planétaire, les échecs répétés de la « gouvernance mondiale » en matière climatique conduisent à une sorte de reterritorialisation du global, obligeant chaque Etat, sous la pression de citoyens mobilisés, à balayer devant sa porte.

Les entreprises les plus polluantes font aussi l’objet de contestations inédites, en particulier les fameuses quatre-vingt-dix « Carbon Majors » énergétiques et cimentières, devant lesquelles se dressent même des Etats, mais aussi et surtout des villes et des ONG. C’est ainsi qu’aux Pays-Bas, après le procès de la Fondation Urgenda contre l’Etat néerlandais, s’est tenu en avril 2019 un procès cette fois contre le pétrolier Shell, mis en cause pour ses responsabilités en matière d’émission de gaz à effet de serre.

 

« Justice pour le climat ! Les nouvelles formes de mobilisation citoyenne », de Judith Rochfeld, Odile Jacob, 198 p., 19,90 € (en librairie le 28 août).

G7: les terrains de la discorde

G7 les terrains de la discorde

 

.Le climat, l’Iran,  le commerce international, biodiversité, GAFA  autant de terrains sur lesquels les participants au G7 seront en désaccord en particulier les ’États-Unis. Même le retour de la Russie fait l’objet d’appréciations différentes. Ainsi le président  américain souhaite le retour de Poutine en formation G8, Macron soumet cette  réintégration à une discussion et à des résultats concernant le conflit de l’Est de l’Ukraine quant à Trudeau le président canadien il refuse totalement de voir la Russie au motif de l’invasion de la Crimée notamment. Bien d’autres sujets diplomatiques feront émerger les oppositions. Il y a la question de l’Iran vis-à-vis de laquelle les États-Unis ont pris unilatéralement des mesures de sanction pour non-respect de l’accord sur le nucléaire. De leur côté, les pays européens contestent ces sanctions. Des sanctions qui visent l’Iran mais en même temps surtout les pays d’Europe qui entretiennent  des relations commerciales avec l’Iran. Trump  peut être très durs vis-à-vis de l’Iran dans la mesure où cela un peu d’impact sur l’activité économique des États-Unis, ce qui n’est pas le cas de l’union économique. Évidemment il y a l’affaire du climat caractérisé par le retrait des États-Unis de l’accord de la COP 21. Trump ne reviendra pas ce sujet car il conteste que le bien-fondé de l’analyse de la détérioration climatique. En cause,  évidemment le fait que les États-Unis sont un des gros producteurs de produits pétroliers. Dans la même ligne de pensée, on voit mal Trump signer  une nouvelle charte sur la bio diversité dont la philosophie s’inspire de celle de l’accord sur le climat. Il y a la grande question des accords commerciaux notamment avec la Chine. D’une manière générale, le président américain refuse la médiation d’une organisation commune comme l’OMC ou d’autres. Il veut gérer seul et directement ses relations avec chaque zone géographique. Il a engagé une guerre tarifaire avec la Chine qui pourrait être mortifère pour la Chine mais aussi pour les États-Unis et les autres pays. Cette guerre douanière en même temps que monétaire pourrait d’ailleurs accélérer le processus qui conduit le monde vers la récession. Le président américain aura du mal à tenir compte des positions de ses alliés dans la mesure où pour lui seul compte l’échéance électorale de novembre 2020 que pour l’instant il n’est pas certain de remporter. Autre grand sujet,  le conflit les principes de la fiscalité internationale concernant les GAFE et autres. Trump refuse catégoriquement que les Etats établissent une fiscalité sur les grands du numérique, il a même traité Macron d’idiot à propos de ce sujet. Trump n’est pas opposé à une fiscalité mais décidée et encaissée par les seuls États-Unis. Devrait aussi figurer à l’agenda le problème des incendies en Amazonie. Il serait étonnant que le président américain soutienne une condamnation de Bolsonaro président du Brésil. Pour autant le G7 sans accord voire sans communiqué sera-t-il inutile ? Pas complètement dans la mesure où il permet des échanges et des confrontations. Reste que compte tenu du contexte électoral pour Trump, Boris Johnson voire d’autres comme Macron (déjà en campagne) des coups d’éclat médiatiques de certains ne sont pas impossibles et pourraient en quelques secondes ternir des discussions de plusieurs jours

 

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