Archive mensuelle de août 2019

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Guerre commerciale : Trump ne changera pas

Guerre commerciale : Trump ne changera pas

 

 

 

Pas question pour Trump de changer de stratégie dans la guerre commerciale qu’il a entamée notamment avec la Chine mais qui devrait aussi concerner l’Europe voir d’autres zones. Pour preuve Le président américain a décidé de répliquer aux sanctions prises par la Chine vendredi.

La guerre commerciale est bel et bien relancée. Vendredi, Pékin av annoncé son intention de relever les droits de douane sur environ 75 milliards de dollars (68 milliards d’euros) de produits américains. Une décision présentée par la Chine comme une « contre-mesure » à celle qu’ont prise les États-Unis début août de taxer pour 300 milliards de dollars de produits chinois, avec une mise en place en deux étapes, le 1er septembre et le 15 décembre. Cette annonce a provoqué une chute de Wall Street et des Bourses européennes.

Sans surprise, la réponse américaine ne s’est pas fait attendre. Donald Trump a annoncé qu’il relevait à son tour le montant des droits de douane américains sur les produits chinois importés aux États-Unis. Dans des tweets, il a indiqué que Washington allait relever à partir du 1er octobre les tarifs douaniers de 25% à 30% sur 250 milliards de dollars de marchandises chinoises. En outre, les 300 milliards de dollars d’importations restantes seront taxées à hauteur de 15% au lieu de 10% à partir du 1er septembre. Pour comprendre la position de trame, y compris en convient de prendre en compte deux éléments d’une part l’état de la balance commerciale américaine. Les États-Unis accusent un déficit de 400 milliards avec la Chine mais aussi 200 milliards avec l’Europe. Parallèlement le président américain et dans une campagne électorale pour préparer l’élection de novembre 2020. Il doit faire plaisir à ses électeurs notamment à toutes ces couches moyennes victime précisément des délocalisations en Chine. Trump  a d’ailleurs indiqué qu’il demandait aux entreprises américaines de quitter la Chine. Dans ce contexte, les  appels  de Macon ou d’autres pour mettre fin à la guerre commerciale paraissent illusoires. La batille se joue entre les gros !

 

«On cherche un économiste» (Alain Minc)

«On cherche un économiste» (Alain Minc)

 

Alain Minc , essayiste et conseiller des princes (‘ il  favorisé l’élection de Macron) cherche un homme (comme Diogène), un économiste moderne pour remplacer les grands anciens comme Friedman ou Keynes. Il n’a peut-être pas tort tellement la situation économique et financière est aujourd’hui complexe. Il n’est pas difficile de rendre hommage à Alain Minc  sur certaines interrogations puisque ce dernier aura tout dit et son contraire. Derrière son interrogation sur la remise en cause des théories économiques appliquées au contexte actuel se dissimule en fait l’idée  que les dérèglements actuels pourraient constituer à l’avenir la normalité. Comme par exemple le pseudo plein-emploi assuré surtout avec la précarité et les petits salaires, l’absence d’inflation avec le plein-emploi en oubliant de préciser que c’est le fruit des disparités des conditions de production sociale, sanitaire, fiscal et environnemental au plan mondial ;, comme le déficit budgétaire financé par les banques centrales en oubliant qu’on reporte à plus tard inflation et poids de la dette. Il est vrai qu’en dépit de la crise les profits n’ont jamais été aussi importants surtout en France ou encore 50 milliards de dividendes ont été distribués au cours d’un seul trimestre. Dès lors  pourquoi changer les tendances et imaginer une régulation plus juste et plus respectueuse socialement et environnementalement.  –«  Nous avons cru en des lois économiques qui se trouvent aujourd’hui invalidées par les faits. » Une affirmation de Minc  un peu rapide car la validation scientifique des faits doit prendre une période suffisamment longue et notamment la perspective d’une croissance zéro voire d’une récession en 2021. Aussi avons-nous besoin de grands penseurs à la hauteur de ces bouleversements, alerte l’essayiste.

Nous avons depuis cinquante ans été formés à respecter des tables de la loi économiques peu nombreuses mais très strictes: le plein-emploi crée l’inflation et celle-ci pousse les taux d’intérêt à la hausse. Le financement de l’État par une banque centrale est un anathème car facteur d’inflation. La création monétaire doit demeurer dans des limites raisonnables sous peine, là aussi, de nourrir l’inflation. Et enfin, plus globalement, une révolution technologique engendre des progrès de productivité qui constituent le meilleur adjuvant de la croissance. Les dix dernières années viennent de nous démontrer que ces principes fondateurs n’ont plus lieu d’être et nous sommes, dès lors, désemparés car privés de boussole macroéconomique. Nombre de pays occidentaux vivent, depuis quatre ou cinq ans, en plein-emploi – États-Unis, Royaume-Uni, Allemagne en particulier.  L’avantage de Minc  que c’est que dans un an ou deux, il pourra dire exactement le contraire avec la même conviction pour  que la réalité soit conforme à ses propos.

 

Macron : la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le Trump

 Macron : la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le Trump

 

 

Il parait difficile de condamner  l’invitation surprise  de l’Iran au G7. Certes il ne s’agit que du ministre des affaires étrangères, une invitation  n’était pas réellement cautionnée par l’ensemble des membres du G7 se. Cependant on peut difficilement croire que Macron ne connaissait pas les positions de l’Iran, aussi cette habitation participe-t-elle du théâtre politique. Le spectacle politique n’est pas nouveau mais avec les moyens de communication actuels  le théâtre est permanent. Macron  profite de ce G7 pour tenter de se faire aussi gros que Trump 0. La stratégie consiste à faire des coups d’éclat qui auront une répercussion médiatique. Macron  fait finalement la même chose que Trump,  à savoir occuper en permanence cet espace médiatique moins peut-être moins  pour régler les problèmes que pour s’adresser directement à ses électeurs. Avec le G7, Macron veut peut-être régler certains problèmes mais surtout apparaître comme un grand leader international auprès de ses concitoyens qui au plan intérieur contestent majoritairement sa politique.

Dans le sillage de l’échange de samedi soir, l’Elysée a fait savoir que le chef de l’Etat français avait “obtenu” de ses partenaires “de pouvoir discuter et adresser un message aux autorités iraniennes” – sans donner plus de précisions sur la teneur de ce message.

Signe de la sensibilité du sujet, cette information a donné lieu à un mini-imbroglio – le président Trump niant avoir parlé d’un message de ce type avec son homologue français et précisant que les Etats-Unis, tout en soutenant la démarche française, allaient lancer leur propre initiative sur l’Iran.

“Le G7 est un club informel, il n’y a pas de mandat formel qui est donné dans le cadre du G7 à l’un ou à l’autre et donc il y a des initiatives qui continueront d’être prises par les uns et les autres”, a clarifié dans la foulée de la prise de parole de Donald Trump, le chef de l’Etat français.

Signataire de l’accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015 entre l’Iran et le groupe 5+1 (États-Unis, Chine, Russie, Royaume-Uni, France et Allemagne), la France tente par tous les moyens de préserver ce texte malgré le retrait unilatéral de Washington et la décision de Téhéran de ne plus respecter certains de ses engagements.

 

Obtenu après de longues tractations et qualifié d’historique, l’accord, connu également sous le nom de JCPOA, encadre le programme nucléaire de Téhéran en échange d’une levée progressive des sanctions adoptées contre la République islamique et qui étouffe son économie.

A l’issue d’un entretien avec Emmanuel Macron à l’Elysée vendredi, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a estimé dans des interviews à plusieurs médias que le chef de l’Etat français “faisait de son mieux” et que ses initiatives allaient “dans la bonne direction”. Le problème c’est que Trump dans les jours qui viennent risquent de prendre une initiative spectaculaire qui n’ira pas forcément dans le sens de la paix. Mais ce sera encore l’occasion pour macro d’essayer d’égaler trame dans sa course médiatique au plus gros.

La complexe problématique de la crise économique (G. Bessay, expert en prospective)

La complexe problématique de la  crise économique (G. Bessay, expert en prospective)

Rien de fondamental ne pourra être résolu sans adhésion  à la complexité de la crise qui est à la fois .une crise, économique, sociétale, environnementale et culturelle. Les aspects socio-économiques sont les plus visibles (processus de production, marché du travail, technologie etc.) mais la crise est tout autant sociétale dans la mesure où elle affecte le rapport des citoyens à la démocratie et plus généralement aux valeurs notamment collectives.  Cette crise est systémique car  les transformations internes interagissent les unes sur les autres. Un des problèmes réside dans le fait qu’il n’existe pas de formation scientifique de type généraliste pour tenter de comprendre et d’expliquer les évolutions du système global dans lequel nous évoluons. D’une certaine façon au contraire,  nous assistons à un éclatement des connaissances qui certes s’approfondissent de façon spectaculaire mais de manière de plus en plus éclatée ; même si certaines découvertes d’un champ peuvent indiscutablement profiter à un autre. Ce qui est en cause, c’est  la nature des changements et aussi leur rythme. Jamais sans doute dans l’histoire humaine les transformations n’ont été aussi importantes et aussi rapides. Les changements ont été plus importants en quelques dizaines d’années que pendant des siècles et des millénaires, ils ont été encore plus rapides au cours de la dernière dizaine d’années. Les changements les plus médiatisées et les mieux connus du grand public concernent les domaines économiques et technologiques  avec leurs conséquences sociales. Les processus de production sont aujourd’hui complètement éclatés dans plusieurs pays qui se spécialisent sur un des éléments de la chaîne. Les grandes marques  se contentent  surtout du montage final voire  seulement du pilotage numérique de l’ensemble du système de production. C’est  valable d’abord évidemment pour l’industrie, mais cela affecte progressivement l’agriculture et surtout les services. Finalement,  le concept de nationalité d’un produit n’a plus beaucoup de sens. Le made in France par exemple est une fiction puisqu’il peut se limiter à l’apposition d’une étiquette ou d’un couverte pour que le produit importé devienne français. Il en est de même par exemple pour l’industrie automobile française  dans la plus grande partie vient de l’étranger. Cet éclatement est surtout le fruit de distorsions de concurrence relatives aux coûts sociaux, à la fiscalité et aux normes environnementales et sanitaires. La recomposition du produit final et sa distribution génèrent évidemment des gaspillages incalculables qui affectent l’environnement. Un simple yaourt peut nécessiter par exemple 1000 km de transport. On ne peut nier cependant certains aspects indiscutables du progrès matériel qui a permis à de plus en plus de populations de mieux se nourrir, se vêtir, s’instruire ,  se loger et vivre plus dignement. Par contre si le niveau moyen de satisfaction matérielle a augmenté, on ne peut contester l’augmentation des inégalités. Avec d’un côté des géants industriels, financiers ou des géants du numérique qui non seulement brassent  des milliards de profits   mais surtout imposent  une domination économique et culturelle. Dans l’agriculture,  l’industrialisation a permis de multiplier par 5 ou par 10 les rendements grâce à la mécanisation mais aussi à l’utilisation de cocktails chimiques dont  on ne pourra mesurer les effets sur la santé que dans des dizaines d’années par exemple concernant le développement des affections neurovégétatives ou des cancers. Concernant les inégalités,  il faut citer l’accès au logement de plus en plus difficile dans les grandes métropoles qui rejette dans les banlieues lointaines ou les zones rurales les catégories les moins favorisés. En France par exemple,  les couches moyennes sont progressivement chassées de Paris où il faut en moyenne 1 million d’euros pour un appartement à peu près décent. C’est un peu le même phénomène dans le monde entier ou dans des métropoles françaises de province. Les inégalités se développent aussi en matière de formation même si globalement les effectifs scolarisés augmentent et vont de plus en plus loin dans les études. Des études très approfondies pour certains ( notamment les écoles d’ingénieurs et certaines disciplines universitaires)  mais des études qui débouchent sur des diplômes fictifs pour d’autres condamnés à des emplois de faible qualification ou au chômage, un phénomène particulièrement français qui culturellement pointe l’apprentissage comme une sorte de tare sociale. D’un point de vue social, il n’est pas admissible que des pays développés comptent autant d’inégalités voire de pauvreté sans parler des gens dans la rue. Le domaine culturel est aussi affecté  avec d’un côté des productions de grande qualité mais de l’autre des productions de masse de type industriel faites  pour abêtir, endoctriner ou endormir. Pour s’en persuader, il suffit  d’analyser le contenu des 200 ou 300 chaînes de télévision disponibles en France. La complexité qui mériterait d’être bien davantage appropriée   crée une sorte de refuge vers  l’individualisme. Faute de réassurance identitaire, nombre de personnes se réfugient  dans le mirage d’un passé illusoire avec le fol espoir qu’il  prendra la place du  futur. Ce qui explique aussi les nouvelles résistances face aux flux migratoires considérés comme des facteurs anxiogènes économiques mais aussi culturels. Cela d’autant plus que les capacités d’intégration se sont considérablement affaiblies pour ne pas dire parfois écroulées dans certaines zones   D’où le développement de formes  de populisme  voire de néopoujadisme  et de nationalisme. Une sorte de reflexe  face à la peur des changements. Ce repli réactionnaire et individualiste remet en cause le ciment et le dynamisme qui fonde uen nation ; une  nation dont l’unité est mise en cause également  par le refuge dans des groupes identitaires religieux autant que civils. Un refuge qui peut se même se réduire à la cellule familiale voire encore moins. En bref,  la dimension collective fout le camp sauf dans quelques cercles très restreints et ou spécialisés. Ceci étant, tout cela se nourrit aussi de l’injustice,  des dysfonctionnements de l’anarchie des marchés et des flux  qui souffrent d’un manque évident de régulation et d’équité ;   Non seulement à  l’échelle européenne mais mondiale. Les facteurs explicatifs de cette crise sont nombreux et complexes, on ne saurait les résumer dans un court papier. Mais la première démarche pour mieux comprendre consisterait d’abord à admettre cette complexité. Cela pour éviter le piège du simplisme qui ne peut conduite qu’à la caricature. Les responsables chacun à leur échelle, tentent  bien de résoudre certains des effets de la crise mais ce sont le plus souvent des actes trop partiels et de court terme là ou il faudrait des orientations plus globales qui s’inscrivent dans le temps. De ce point de vue,  la démocratie en est sans doute encore au stade néandertalien concernant le mode d’élection et les conditions d’exercice du mandat. D’où l’insatisfaction générale et souvent partout dans le monde trop de contradictions entre les intentions affichées et les réalités pouvoir : De quoi nourrir un peu plus le populisme et l’incompréhension de la crise.

Idéologie : Le choix réducteur entre ultralibéralisme et gauchisme

Idéologie : Le choix réducteur entre ultralibéralisme et gauchisme

 

 

Dans une Keynes ans une société caractérisée par la complexité et le doute,

Certains interrogent pour savoir sil faut choisir Friedman ou Keynes en économie et plus prés de nous entre Finkielkraut et Onfray en philosophie. Une sorte de choix cornélien plutôt caricatural comme si l’on devait se situer que par_rapport_à l’extrême. Il faudrait choisir par exemple en économie aujourd’hui entre Elie Cohen et Piquet y. Elie Cohen fonctionnaire au CNRS qui n’a pas son pareil pour chanter les vertus de l’ultra libéralisme. Qui au contraire retombe souvent dans ses délires gauchistes les deux ne sont pas sans qualités mais se laisse envahir par leurs démons idéologiques. Même chose aujourd’hui en France en philosophie avec d’un côté le réactionnaire séquelle chrome et le gauchiste Onfray. On pourrait continuer dans d’autres champs les exemples de ce dualisme infernal qui finalement conduit à la caricature militante. Pourtant force est de constater que l’ultra libéralisme a atteint ses limites. Il faut convenir qu’on a permis à une grande partie de la population d’accéder à de meilleurs conditions de vie par contre les inégalités n’ont jamais été aussi forte.

Où sont les intellectuels ?

Où sont les intellectuels ?

En ces temps de troubles économiques, sociaux, politiques, les intellectuels font preuve d’une grande discrétion. Ou sont aujourd’hui Bourdieu, Claude Levi Strauss, Sartre, Aron, Barthe, Michel Foucault  s’interrogent certains. Justement Michel Foucault avait pressenti le changement de statut en constatant la fin de l’intellectuel universel par l’intellectuel spécifique. Du fait de l’évolution de la démocratie et des techniques. Le monde a connu sans doute en quelques dizaines d’années davantage de changements que pendant des siècles et des millénaires dans les domaines économiques, sociaux, politiques, environnementaux et culturels. Un seul exemple un salarié consacrait 70 % de son temps au travail sous Napoléon Ier, aujourd’hui il n’en consacre que 10 %. En outre,  le processus d’évolution s’est encore accéléré au cours des 10 à 20 dernières années. Sur le plan économique,  les changements affectent à la fois la nature des biens mais aussi leur mode de production et de distribution. Témoin, l’évolution des populations actives. En 1800 l’agriculture occupée 75 % des Français, en 1900 autour de 40 %, en 1970, 10 %, aujourd’hui moins de 4 %. Pour l’industrie dans les années 50, le secteur occupait  environ 40 % de la population, aujourd’hui en France c’est environ 10 %. Par contre les services se sont considérablement développés pour représenter à peu près 80 % des emplois aujourd’hui. Des mutations qui bouleversent évidemment les activités, les qualifications les emplois, aussi leur localisation.- D’une certaine façon, l’économie s’est à la fois dématérialisée et internationalisée avec des processus de production et de distribution de plus en plus complexes ;  à telle enseigne qu’il est bien difficile de savoir quelles sont les produits réellement français tellement sont imbriquées les éléments des modes de production. L’autre facteur explicatif marquant, lié aux autres, est l’émergence des pays en développement dont beaucoup étaient condamnés à la quasi famine il y a une cinquantaine d’années et qui commencent à accéder à des niveaux de vie plus décents. Des pays qui deviennent parfois concurrents et qui contraignent les anciens pays occidentaux à se  spécialiser  sur des productions à plus forte valeur ajoutée. Des pays concurrents mais aussi clients qui achètent les biens de l’industrie aéronautique, spatiale, navale, automobile, ferroviaire, nucléaire ou encore du BTP et de l’armement. Progressivement ces pays s’approprient aussi certaines techniques, ce qui contraint les pays occidentaux à de nouveaux progrès technologiques. Finalement ces échanges internationaux participent du progrès économique et social global  (mais aussi aux gaspillages environnementaux !) sous réserve toutefois que les balances commerciales soient équilibrées, ce qui est loin d’être le cas pour la France dont la balance des échanges de biens est dramatiquement dans le rouge. Cela en raison des rigidités structurelles propres au pays. Notons aussi que la financiarisation des économies a largement déplacé les centres de décision et de répartition des richesses. Des mutations qui ont cependant permis un accès beaucoup plus large à des produits et services qui satisfont de nouveaux besoins. Même si on peut –et-on doit- contester l’utilité de certaines productions ou leurs conditions de production et d’utilisation qui portent atteinte à la santé et à l’environnement.  Pour l’avenir 50 % des  emplois pourraient être supprimés ou transformés dans les 30 ans mais en même temps à peu près la moitié des nouveaux produits et services sont aujourd’hui inconnus. Face à toutes ces mutations, trois  grandes perspectives politiques émergent, soit le laisser aller qui laisse au seul marché le soin de réguler, soit le repli sur les frontières intérieures, soit une régulation qui prenne en compte la dynamique des marchés en même temps que l’intérêt général. Un dernier équilibre particulièrement difficile à trouver qui exige une grande compétence socio-économique, aussi du courage. Il faudrait évidemment développer de manière autrement plus complète les phénomènes décrits précédemment (comme l’accroissement des inégalités de concurrence et de revenus).  Des mutations qui affectent le champ économique, social, technologique environnemental et politique où les connaissances spécifiques se sont développées mais de manière le plus souvent éclatée de sorte qu’on a perdu la cohérence entre ces différentes dimensions. Il n’existe plus d’intellectuels susceptibles d’embrasser la totalité de ces connaissances pour les resituer avec pertinence dans une vision globale. Du coup faute de compréhension, les populations fragilisées se réfugient  dans les discours démagogiques, simplistes, nationalistes voire xénophobes ; Et les intellectuels dans leurs champs restreints.

La manipulation de la pensée par les algorithmes (l’économiste Pierre Dockès)

La manipulation de la pensée par les algorithmes (l’économiste Pierre Dockès)

 

Pierre Dockès, économiste,  Professeur honoraire d’économie à l’université Lyon-2 dénonce la manipulation de la  pensée  par les algorithmes utilisés par des grandes entreprises et des Etats.

 

 

(Tribune le Monde, extraits).

 

«  Les grandes vagues de changement technique ont toutes suscité des réactions de rejet pouvant aller jusqu’à la révolte. Le Moyen Age rejetait les innovations estimées maléfiques. La révolution industrielle provoqua les révoltes luddistes [luddisme : mouvement opposé au machinisme au début de la révolution industrielle]. L’avènement de la grande industrie faisait de l’usine un « bagne mitigé » et de la société une « mégamachine ».

Pourtant la technologie n’est pas, en elle-même, responsable des maux dont on l’accable. Les luddistes s’en prenaient aux machines, mais leurs conséquences négatives s’expliquaient par leur mise en œuvre sous des rapports sociaux spécifiques. Les techniques ne sont cependant pas « innocentes » puisqu’elles ont été configurées dans un certain schéma social.

Il en va de même aujourd’hui : l’être humain est menacé d’une expropriation majeure de ses « capabilités » (pour reprendre les termes de l’économiste indien Amartya Sen, prix Nobel d’économie 1998), ses libertés substantielles. Pour la philosophe Simone Weil (1909-1943), « la société la moins mauvaise est celle où le commun des hommes a les plus grandes possibilités de contrôle sur l’ensemble de la vie collective et possède le plus d’indépendance » (Réflexions sur les causes de la liberté et de l’oppression sociale, 1934, Simone Weil, Gallimard, 1999). Elle valorise ainsi la vie rude du pêcheur ou celle de l’artisan médiéval car ce sont des vies « d’homme libre ». C’est sous cet angle de l’aliénation qu’il faut juger la révolution numérique, et pas seulement comme une énième révolution industrielle.

Manipulation des comportements

Aux deux processus historiques majeurs reconnus par l’économiste Max Weber (1864-1920) – la formation du capital par l’expropriation des petits producteurs autonomes de leurs moyens de production (repris de Marx), et la formation de l’Etat comme détenteur du monopole de la violence légitime (dans Politik als Beruf, 1919) – s’ajoute aujourd’hui une troisième phase appuyée sur les vagues précédentes.

Cette aliénation rencontre et forge nos désirs, pour mieux les conformer aux intérêts dominants

Nos données privées captées, agrégées par le croisement des dossiers et revendues, permettent la manipulation des comportements, une publicité et une propagande ciblées. Les smartphones, les objets connectés (que la 5G va permettre de centupler) sont autant d’espions. Lessafe cities capables de suivre précisément les déplacements de chacun et de repérer le moindre comportement « anormal » se multiplient. La monnaie privatisée va permettre une mainmise approfondie sur nos données vitales….. »

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La complexe problématique de la crise économique (G. Bessay, expert en prospective)

La complexe problématique de la  crise économique (G. Bessay, expert en prospective)

Rien de fondamental ne pourra être résolu sans adhésion  à la complexité de la crise qui est à la fois .une crise, économique, sociétale, environnementale et culturelle. Les aspects socio-économiques sont les plus visibles (processus de production, marché du travail, technologie etc.) mais la crise est tout autant sociétale dans la mesure où elle affecte le rapport des citoyens à la démocratie et plus généralement aux valeurs notamment collectives.  Cette crise est systémique car  les transformations internes interagissent les unes sur les autres. Un des problèmes réside dans le fait qu’il n’existe pas de formation scientifique de type généraliste pour tenter de comprendre et d’expliquer les évolutions du système global dans lequel nous évoluons. D’une certaine façon au contraire,  nous assistons à un éclatement des connaissances qui certes s’approfondissent de façon spectaculaire mais de manière de plus en plus éclatée ; même si certaines découvertes d’un champ peuvent indiscutablement profiter à un autre. Ce qui est en cause, c’est  la nature des changements et aussi leur rythme. Jamais sans doute dans l’histoire humaine les transformations n’ont été aussi importantes et aussi rapides. Les changements ont été plus importants en quelques dizaines d’années que pendant des siècles et des millénaires, ils ont été encore plus rapides au cours de la dernière dizaine d’années. Les changements les plus médiatisées et les mieux connus du grand public concernent les domaines économiques et technologiques  avec leurs conséquences sociales. Les processus de production sont aujourd’hui complètement éclatés dans plusieurs pays qui se spécialisent sur un des éléments de la chaîne. Les grandes marques  se contentent  surtout du montage final voire  seulement du pilotage numérique de l’ensemble du système de production. C’est  valable d’abord évidemment pour l’industrie, mais cela affecte progressivement l’agriculture et surtout les services. Finalement,  le concept de nationalité d’un produit n’a plus beaucoup de sens. Le made in France par exemple est une fiction puisqu’il peut se limiter à l’apposition d’une étiquette ou d’un couverte pour que le produit importé devienne français. Il en est de même par exemple pour l’industrie automobile française  dans la plus grande partie vient de l’étranger. Cet éclatement est surtout le fruit de distorsions de concurrence relatives aux coûts sociaux, à la fiscalité et aux normes environnementales et sanitaires. La recomposition du produit final et sa distribution génèrent évidemment des gaspillages incalculables qui affectent l’environnement. Un simple yaourt peut nécessiter par exemple 1000 km de transport. On ne peut nier cependant certains aspects indiscutables du progrès matériel qui a permis à de plus en plus de populations de mieux se nourrir, se vêtir, s’instruire ,  se loger et vivre plus dignement. Par contre si le niveau moyen de satisfaction matérielle a augmenté, on ne peut contester l’augmentation des inégalités. Avec d’un côté des géants industriels, financiers ou des géants du numérique qui non seulement brassent  des milliards de profits   mais surtout imposent  une domination économique et culturelle. Dans l’agriculture,  l’industrialisation a permis de multiplier par 5 ou par 10 les rendements grâce à la mécanisation mais aussi à l’utilisation de cocktails chimiques dont  on ne pourra mesurer les effets sur la santé que dans des dizaines d’années par exemple concernant le développement des affections neurovégétatives ou des cancers. Concernant les inégalités,  il faut citer l’accès au logement de plus en plus difficile dans les grandes métropoles qui rejette dans les banlieues lointaines ou les zones rurales les catégories les moins favorisés. En France par exemple,  les couches moyennes sont progressivement chassées de Paris où il faut en moyenne 1 million d’euros pour un appartement à peu près décent. C’est un peu le même phénomène dans le monde entier ou dans des métropoles françaises de province. Les inégalités se développent aussi en matière de formation même si globalement les effectifs scolarisés augmentent et vont de plus en plus loin dans les études. Des études très approfondies pour certains ( notamment les écoles d’ingénieurs et certaines disciplines universitaires)  mais des études qui débouchent sur des diplômes fictifs pour d’autres condamnés à des emplois de faible qualification ou au chômage, un phénomène particulièrement français qui culturellement pointe l’apprentissage comme une sorte de tare sociale. D’un point de vue social, il n’est pas admissible que des pays développés comptent autant d’inégalités voire de pauvreté sans parler des gens dans la rue. Le domaine culturel est aussi affecté  avec d’un côté des productions de grande qualité mais de l’autre des productions de masse de type industriel faites  pour abêtir, endoctriner ou endormir. Pour s’en persuader, il suffit  d’analyser le contenu des 200 ou 300 chaînes de télévision disponibles en France. La complexité qui mériterait d’être bien davantage appropriée   crée une sorte de refuge vers  l’individualisme. Faute de réassurance identitaire, nombre de personnes se réfugient  dans le mirage d’un passé illusoire avec le fol espoir qu’il  prendra la place du  futur. Ce qui explique aussi les nouvelles résistances face aux flux migratoires considérés comme des facteurs anxiogènes économiques mais aussi culturels. Cela d’autant plus que les capacités d’intégration se sont considérablement affaiblies pour ne pas dire parfois écroulées dans certaines zones   D’où le développement de formes  de populisme  voire de néopoujadisme  et de nationalisme. Une sorte de reflexe  face à la peur des changements. Ce repli réactionnaire et individualiste remet en cause le ciment et le dynamisme qui fonde uen nation ; une  nation dont l’unité est mise en cause également  par le refuge dans des groupes identitaires religieux autant que civils. Un refuge qui peut se même se réduire à la cellule familiale voire encore moins. En bref,  la dimension collective fout le camp sauf dans quelques cercles très restreints et ou spécialisés. Ceci étant, tout cela se nourrit aussi de l’injustice,  des dysfonctionnements de l’anarchie des marchés et des flux  qui souffrent d’un manque évident de régulation et d’équité ;   Non seulement à  l’échelle européenne mais mondiale. Les facteurs explicatifs de cette crise sont nombreux et complexes, on ne saurait les résumer dans un court papier. Mais la première démarche pour mieux comprendre consisterait d’abord à admettre cette complexité. Cela pour éviter le piège du simplisme qui ne peut conduite qu’à la caricature. Les responsables chacun à leur échelle, tentent  bien de résoudre certains des effets de la crise mais ce sont le plus souvent des actes trop partiels et de court terme là ou il faudrait des orientations plus globales qui s’inscrivent dans le temps. De ce point de vue,  la démocratie en est sans doute encore au stade néandertalien concernant le mode d’élection et les conditions d’exercice du mandat. D’où l’insatisfaction générale et souvent partout dans le monde trop de contradictions entre les intentions affichées et les réalités pouvoir : De quoi nourrir un peu plus le populisme et l’incompréhension de la crise.

G7: l’Ukraine plutôt que la Russie (Donald Tusk)

G7: l’Ukraine plutôt que la Russie (Donald Tusk)

 

 

Donald Tusk , le président du conseil européen qui participe au sommet de Biarritz, réagit aux propositions de trump et de Macron concernant l’éventuelle réintégration de la Russie dans le G8. Le président du conseil européen s’oppose à ce retour et il préférait à la place inviter l’Ukraine. Une proposition qui ne manque pas de sens même si cependant l’Ukraine manque  un peu d’étoffe politiquement et économiquement. Reste qu’historiquement le G5, élargi ensuite au G7 et au G8  avait surtout pour objet de réunir les grands pays démocratiques. Certes des pays libéraux économiquement mais aussi politiquement. De ce point de vue, la Russie faisait office de mouton noirs dans ce club d’autant plus que Poutine ne se prive pas de considérer que la démocratie est obsolète. Pas étonnant, il est le responsable d’une véritable dictature en Russie avec des modes d’intervention qui vont jusqu’à liquider les opposants à les mettre en prison.

Pour le président du Conseil européen, Donald Tusk, pas question de réintégrer la Russie dans le G7 qui redeviendrait le G8 comme de 1997 à 2014. Le Polonais qui défend habituellement une ligne sans concession à l’égard de Vladimir Poutine propose en revanche d’inviter l’Ukraine.

«L’année dernière, a rappelé Donald Tusk lors d’une conférence de presse samedi à midi au casino de Biarritz reconverti en centre de presse, Donald Trump avait suggéré de réintégrer la Russie au G8, en disant que l’annexion de la Crimée était partiellement justifiée et que nous devrions l’accepter». «À aucune condition, je ne peux souscrire à cette logique», a martelé le président du Conseil européen, le cénacle qui réunit les vingt-huit chefs d’État et de gouvernement de l’UE. «Quand la Russie a été invitée au G7 (sous la présidence de Boris Eltsine), on pensait qu’elle suivrait

 

 

Ségolène Royal candidate en 2022, 2027 et …2042 ?

Ségolène Royal candidate en 2022, 2027 et …2042 ?

 

 

 

L’ancienne candidate défaite par Sarkozy montre ainsi son caractère inoxydable et même presque inusable. Plus le temps passe et plus elle tente de rebondir même si ces rebonds sont de plus en plus court voir insignifiants. Ségolène royale doit avoir autour de la soixantaine, elle sera encore présentable en 2022 car elle ne manque pas de charme et de distinction. Pourquoi pas aussi en 2027, aux échéances suivantes et même en 2042. Il serait étonnant que comme Hollande son ex, elle lâche un jour la politique. Finalement une attitude quand même un peu lamentable qui confirme que la vieillesse est parfois un cauchemar quand il n’y a plus que l’espérance d’un mandat pour animer la vie. On a même vu Ségolène royale presque mendier un poste auprès de Macron. Elle objectera sans doute qu’elle ne veut plus entendre parler des socialistes et d’ailleurs elle précise que son éventuel candidature ne se fera pas sous le drapeau socialiste. Mais alors sous quel drapeau ? Sur quelle ligne politique ? Avec quels militants ? Avec quels alliés ? Peut-être que sa seule perspective est de se présenter au premier tour puis de se désister en faveur de Macron afin d’obtenir ce poste ministériel qui lui manque si cruellement. L’ex-candidate socialiste à la présidentielle française de 2007 Ségolène Royal a en effet indiqué samedi à Radio-Canada qu’elle n’excluait pas d’être de nouveau candidate en 2022, ajoutant qu’elle serait « présente sur les échéances politiques qui viennent » mais « pas sous le chapeau socialiste ».

« Oui c’est vrai », a répondu l’ancienne candidate, battue par Nicolas Sarkozy, interrogée par Radio-Canada pour savoir si elle avait bien, lors d’une interview la veille en France, « laissé la porte entrouverte à une candidature peut-être en 2022″.  »Quand je vois à la fois la lenteur de la mutation écologique et la question des droits des femmes, du respect de la dignité de femmes, du nombre très faible de femmes aux responsabilités dans le monde, je me dis que ces combats-là doivent continuer à être conduits », a-t-elle expliqué lors de l’émission « Les faits d’abord », sur la radio publique francophone. De belles paroles, assez juste d’ailleurs, mais qui cache une ambition qui caractérise sans doute son seul projet politique

« Maintenant on verra comment les choses se passent, ce n’est pas du tout une déclaration de candidature, ce serait d’ailleurs très maladroit de ma part, je me ferais immédiatement attaquer de toutes parts », a précisé Ségolène Royal. L’ancienne ministre socialiste de l’Ecologie, nommée ambassadrice des négociations sur les pôles Arctique et Antarctique par Emmanuel Macron, a expliqué qu’elle souhaitait « continuer ses combats environnementaux et féministes ».

« Oui, je serai présente sur les échéances politiques qui viennent pour défendre les valeurs auxquelles je crois et pour me mettre au service de ces valeurs. Sous quelle forme, on verra », a-t-elle ajouté. Envisage-t-elle ce combat « sous le chapeau socialiste » ? « Ah non, pas sous le chapeau socialiste, non », a-t-elle tranché. Sous les couleurs d’un nouveau parti ? « On verra, les choses se construisent tranquillement, on verra si elles vont jusqu’au bout ou pas », a conclu Ségolène Royal.

Lors d’une interview aux chaînes françaises BFMTV et RMC vendredi, l’ex-candidate avait été interrogée sur les souhaits supposés de Nicolas Sarkozy et de François Hollande, son ex-compagnon, de revenir en politique.  »Moi je n’ai pas été présidente de la République, donc j’ai le droit d’y penser un peu », avait-elle répondu. Avant de noter que « ce n’est pas l’échéance ».

« Gilets jaunes » : encore quelques centaines de manifestants

« Gilets jaunes » : encore quelques centaines de manifestants

 

Sur la tendance, ils finiront sans doute à une dizaine. C’est le drame des stratégies gauchistes dont  les formes d’action suicidaires conduisent  à l’anéantissement total. Ce dernier samedi on a en effet compté seulement quelque centaines de gilets jaunes.

. Quelques centaines de « gilets jaunes » ont défilé à Paris, samedi 24 août. Le cortège, encadré par un important disposif policier, s’est réuni sans incidents. Le G7, qui s’ouvre samedi à Biarritz, s’est invité parmi les sujets de colère des manifestants.

Plusieurs d’entre eux brandissaient par exemple des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « G7 –> non, Gfaim –> oui »« G7 pour les uns, plus rien pour les autres », ou « G7 centimes pour finir le mois », indiquaient des messages similaires à Toulouse.

 Une action victime d’un phénomène d’usure mais surtout du caractère irresponsable de la gestion de ce mouvement. Un phénomène bien connu dans les luttes syndicales ;  les gauchistes jouent un rôle démocratique destructeur. Plus les assemblées générales sont réduites et plus les gauchistes proposent de durcir les formes d’action. Du coup, les adhésions au mouvement deviennent de plus en plus faibles et le mouvement s’éteint de lui-même. Au départ du mouvement des gilets jaunes, les protestataires n’étaient pas aussi politisés mais progressivement seuls sont restés les gauchistes, anarchistes, marxistes qui ont en commun leur anticapitalisme et leur anti impérialisme. Comme souvent dans les mouvements mal structurés l’ego de certains responsables a pris le pas sur l’intérêt commun et certains ont profité de leur petite popularité pour ajouter encore davantage de division. La preuve sans doute qu’un mouvement spontané ne peut durer longtemps sans rupture et sans expérience sociale de leurs leaders. D’une certaine manière,  on pourrait en dire autant du macroniste  qui n’existe qu’à travers un seul homme et qui regroupe surtout des opportunistes, et des incompétents.

 

G7 de Biarritz : deux mondes , le capitalisme et le gauchisme

G7 de Biarritz : deux mondes , le capitalisme et le gauchisme

Deux mondes s’opposent à l’occasion du G7. D’une part celui des grands chefs d’État qui en fait servent surtout les grands financiers avec un peu de vernis social et environnemental, de l’autre le monde de la radicalité gauchiste qui veut détruire à la fois le capitalisme et l’impérialisme. En réalité ce sont deux formes de radicalité différentes sur le fond mais proche sur la forme. La radicalité ultra libérale se caractérise aussi par une certaine violence quand elle augmente les inégalités et la pauvreté. Par exemple le chômage en France constitue une véritable violence avec 5 à 7 millions de personnes sans emploi sans parler de ce qui sont condamnés à ce satisfaire d’un salaire de 1000 €. Inversement on ne peut évidemment retenir la stratégie politique des gauchistes qui veulent abattre le capitaliste pour y substituer des formes de systèmes économiques étatiques qui ont toutes échouées et même conduits à la dictature. Le dernier exemple étant celui de la Chine. Bref la plus grande partie de la population ces deux mondes ne sont pas crédibles. Malheureusement on a de la peine à percevoir un chemin intermédiaire qui permettrait de concilier le dynamisme de l’économie de marché et la justice sociale car les socialistes eux-mêmes sont tombés dans le piège de l’ultra libéralisme et de l’élitisme. « On est face à deux mondes qui s’opposent » a constaté samedi 24 août sur franceinfo Sébastien Bailleul, porte-parole de la plateforme Alternative G7, alors que le sommet international s’ouvre officiellement à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques). Samedi midi, plusieurs milliers d’opposants au G7 (15 000 selon les organisateurs, 9 000 selon la police) ont défilé pacifiquement d’Hendaye et Irun.

« D’un côté, on a un sommet avec sept grands chefs d’État qui, à l’image de leurs politiques, proposent un événement hors-sol, déconnecté, dans un environnement bunkerisé, militarisé », a dénoncé le militant, « et de l’autre côté, on a un contre-sommet qui se veut ouvert, ancré sur un territoire particulier, le Pays Basque, qui voulait montrer que des alternatives au capitalisme étaient possibles. » Sur certains terrains économiques sans doute mais pas sur certains grands projets comme par exemple les télécommunications, les transports, la conquête spatiale ou encore la santé.

Taxation du vin français : L’UE va riposter

Taxation du vin français : L’UE va  riposter

Pour une fois, on peut se réjouir de l’unité de position des pays européens à propos des menaces de Trump  de taxer le vin français. Bien entendu, si l’unanimité se réalise sur ce sujet c’est que d’autres produits sont également visés comme les voitures allemandes.  Reste que l’attitude velléitaire de l’union européenne se comprend car en faite Trump  veut remettre en cause les règles du commerce international ? Certes le déficit commercial américain atteint 400 milliards avec la Chine et 100 milliards avec l’union européenne mais cela n’est pas dû uniquement à la question des droits de douane mais à la nature des produits et leur qualité. Par exemple les voitures américaines ne peuvent être  commercialisées en Europe en raison de leur caractère très polluant mais aussi de leur design. Les constructeurs américains eux-mêmes en sont persuadés puisqu’ils réclament des normes plus sévères à Trump en s’alignant sur les normes que veut mettre en place la Californie. Le président du Conseil européen Donald Tusk a donc réagi avec vigueur et indiquée ce samedi ce samedi que l’Union européenne riposterait si Donald Trump décrétait de nouveaux droits de douane sur le vin français en rétorsion à la taxation des géants américains du numérique.

« Je protégerai le vin français avec une sincère détermination (…) Si les États-Unis imposent des taxes, alors l’Union européenne répondra sur le même plan », a-t-il déclaré au cours d’une conférence de presse peu avant l’ouverture du sommet du G7 à Biarritz, dans le sud-ouest de la France.

Donald Tusk a par ailleurs averti les États-Unis des risques des guerres commerciales pour l’économie. « Les guerres commerciales conduiront à la récession alors que les accords commerciaux boostent l’économie », a-t-il mis en garde.

G7: « coalition d’action pour le textile » ?

G7: « coalition d’action pour le textile » ?

 Macron qui n’économise pas sa parole a proposé le lancement « d’une coalition d’action pour le textile, [...] le deuxième secteur le plus polluant au monde, après les hydrocarbures ». Et d’ajouter:

« En émissions de Co2, c’est 8% de la pollution mondiale », tandis qu’ »un tiers de la pollution des océans est dû au secteur textile. » Le problème se Macron comme toujours, c’est le décalage entre les intentions et la pratique. En effet, il invite les industriels à modifier leurs processus de production mais finalement concrètement propose seulement de réduire la vitesse des bateaux qui transportent la production. Voire de modifier les routes maritimes. la question ne se pose pas en ces termes. D’abord il y a la nature des matières premières utilisées dans le textile qui utilise s notamment le pétrole. Ensuite il y a la question de la sous tarification du transport qui permet de commercialiser des vêtements confectionnés en Asie pour les consommateurs français ou américains. En cause,  le fait que le transport ne coûte rien pour des marchandises à relative haute valeur ajoutée. Ainsi un container de Hong Kong ou Shanghai en direction de Rotterdam coûtera autour de 1000 $ c’est-à-dire le même prix que le transport du même container de Paris à Marseille. Le prix du transport ne coûte rien. Mais là,  c’est remettre en cause le rôle du marché dans les processus de production et surtout de distribution. De ce point de vue, les grands accords commerciaux déjà signés à l’étude participent au gâchis du transport et de la logistique. Du coup,  le discours de Macron paraît surréaliste en tout cas nettement théorique. Macron quand il dit :

« Qu’il engage les grandes marques à réduire leur impact sur le climat, la biodiversité et les océans. Elles vont complètement modifier leurs pratiques pour avoir des pratiques responsables et réduire la pollution », a assuré le président de la République.

De leur côté, les grands transporteurs maritimes vont également « s’engager à réduire la vitesse », la façon la « plus efficace pour moins émettre », selon le chef de l’État. Enfin, ces mêmes transporteurs ont promis de « ne pas utiliser la route du Nord » qui s’ouvre avec la fonte des glaces. « Cette route, elle nous tuera à terme. Elle est la conséquence de notre responsabilité passée », a conclu Emmanuel Macron.

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