Archive mensuelle de août 2019

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Croissance France : 0,3% au lieu 0.2% de au second trimestre ! Intox ?

Croissance France : 0,3%  au lieu 0.2% de au second trimestre ! Intox ?

 

Petit miracle statistique ou opération pédagogique, l’INSEE a annoncé une croissance de 0,3 % au second trimestre au lieu de 0,2 %. La différence est infime et dépend notamment du calendrier et des arrêtés comptables. Pourtant,  la consommation des ménages n’a progressé que de 0,2 % au lieu de 0,3 %. On avait  déjà fait le même coup de l’optimisme concernant l’emploi en annonçant une amélioration. En fait, il n’y avait eu que 30 000 créations d’emplois (pour 5à 7 millions de chômeurs) alors que dans le même temps le halo du chômage (ceux  qui ne recherchent pas vraiment un emploi) atteignait  aussi 30 000. La différence de croissance de 0,1  % permet au gouvernement d’affirmer la bonne résistance voire  la bonne santé de l’économie française. Pourtant dans les secteurs de l’alimentaire et des biens manufacturés, la consommation des Français a reculé au cours de ce second trimestre.  En Europe, les craintes de récession se multiplient de l’autre côté du Rhin après une fin d’année très difficile pour le moteur industriel allemand et un premier semestre décevant. L’économie allemande s’est légèrement contractée au deuxième trimestre, avec un recul de 0,1% du PIB par rapport aux trois mois précédents, freiné par les moindres performances de son économie extérieure. En Italie, la situation économique n’est guère meilleure. Après une « récession technique » au second semestre 2018 (avec un recul de 0,1% sur les deux trimestres), l’Italie a connu une croissance nulle de son PIB sur les six premiers mois de 2019 alors que la péninsule est encore plongée dans une crise politique majeure.

L’économie tricolore a été dopée par ses moteurs traditionnels. Dans le détail, la demande intérieure a contribué à hauteur de 0,4 point de la valeur ajoutée au cours du second trimestre. Si les dépenses de consommation des ménages ont marqué le pas (0,2% au T2 contre 0,3% au T1), l’investissement est reparti à la hausse.

Selon l’organisme basé à Montrouge, la consommation des Français a reculé dans l’alimentaire et les biens manufacturés. Les achats de services ont quant à eux progressé de 0,5%, soit le même rythme qu’au trimestre précédent.

Du côté des investissements, ils ont particulièrement bondi chez les ménages passant de 0,1% à 0,8% entre les deux premiers trimestres de l’année. Les administrations publiques ont également dopé leurs dépenses d’investissement entre avril et juin tout comme les entreprises non financières.

Souvent considéré comme un point noir de l’économie hexagonale, le commerce extérieur a contribué de manière légèrement positive au PIB (0,1 point) au cours du second trimestre après avoir plombé l’activité entre janvier et mars (-0,3 point).

Les importations ont reculé de 0,2% entre avril et juin après avoir bondi en début d’année (1,1%). Dans le même temps, les exportations ont stagné en rythme après avoir été dynamiques en fin d’année 2018 (1,8%) et atones entre janvier et mars (0,1%). Les variations de stocks, enfin, ont pesé négativement sur l’activité, amputant la croissance de 0,2 point de PIB après l’avoir dopé de 0,3 point lors du premier trimestre.

Malgré ces nouvelles favorables pour les entrepreneurs, le moral des chefs d’entreprise est loin d’être au beau fixe en raison notamment de l’environnement international

Record de dépôts à vue

Record de dépôts à vue

Le plus gros placement de l’épargne des Français reste sur les comptes courants. On atteint un record de  près de 40 milliards en 2019 pour les placements sur les livrets et les comptes courants. De l’argent qui semble dormir en raison des inquiétudes concernant l’avenir en particulier en matière de retraites. À noter aussi que la rémunération insignifiante de ce type d’épargne conduit les Français concernés a même délaisser un peu les  livrets classiques. L’autre facteur explicatif,  c’est la faiblesse de l’inflation (un peu plus de 1 % qui n’incite pas vraiment à choisir des rendements plus rémunérateurs. La bourse par exemple suscite toujours chez l’épargnant moyen certains doutes voir certains rejets compte tenu des évolutions curieuses et incompréhensibles des cours.Selon une étude du groupe BPCE (Banque Populaire Caisses d’Epargne) publiée en avril, l’encours des dépôts à vue des Français a atteint un record depuis 2009 à 422 milliards d’euros l’an dernier. Les ménages ont laissé dormir plus d’argent sur leurs comptes qu’ils n’en ont viré sur leurs livrets (A ou LDDS).

« Après une collecte de plus de 33 milliards d’euros en 2017 et 2018, les dépôts à vue devraient croître de 38,2 milliards d’euros cette année et de 30 milliards d’euros l’an prochain. Un niveau inédit », prédit Éric Buffandeau, le directeur adjoint des études chez BPCE, dans une note de juillet.

Il relève que les ménages ont laissé s’accumuler « près de 15 milliards d’euros » sur leurs comptes depuis le début de l’année 2019, « ce qui fait des dépôts à vue le premier produit d’épargne des Français. »

Les raisons de ces arbitrages financiers seraient « un environnement de taux d’intérêt négatifs, une faible inflation et une perception d’un marché boursier de plus en plus sophistiqué et professionnalisé qui les dissuadent de chercher des placements légèrement mieux rémunérés. Ce qui conduit à une forme d’attentisme », selon Éric Buffandeau. Les mesures d’amélioration du pouvoir d’achat, comme les « primes Macron », ont également pu soutenir ce regain d’épargne.

Les Français ont également continué à alimenter leurs contrats d’assurance vie : selon les chiffres publiés ce jeudi par la Fédération française de l’assurance (FFA), ils ont placé 16,7 milliards d’euros depuis le début de l’année, à fin juillet, en net (contre 14,2 milliards un an plus tôt), avec une collecte nette positive pour le septième mois consécutif (1,6 milliard d’euros).

Les comptes sur livrets sont aussi à la hausse, malgré un ralentissement (+4,6% en juillet), selon la Banque de France. Du côté du Livret A, la collecte nette s’est élevée à 13 milliards d’euros entre janvier et fin juillet selon la Caisse des Dépôts, contre 10 milliards l’année passée à la même période. Les livrets de développement durable et solidaire ont récolté 3,26 milliards (contre 1,89 milliard). Rémunérés à 0,75%, les livrets A et LDDS présentent eux aussi un taux de rémunération réel négatif, retraité de l’inflation (-0,2% et +1,1% en juillet sur un an selon l’Insee).

Mairie de Paris– : le choix entre un oligarque et un scientifique créatif

Mairie de Paris– : le choix entre un oligarque et un scientifique créatif

 

Très proche de Macron, Griveaux  pensait bien que la charge de maire de Paris lui revenait de droit du fait  précisément de sa proximité avec le chef de l’État. Du reste, le sulfureux comité de désignation des candidats REM l’avait désigné par avance. Le problème, c’est que Villani a à juste raison contesté cette procédure de désignation bureaucratique. Sur le fond,  il s’agit de savoir si les sélecteurs parisiens sont prêts à se satisfaire d’un oligarque prétentieux et sans beaucoup d’originalité  ou s’ils sont prêts à confier les clés de la ville un scientifique créatif comme Villani. Il semble bien que Villani n’ait  guère apprécié le piège dans lequel il est tombé dans l’appareil de la république en marche. Certes il a été élu député grâce à cette étiquette mais il n’avait pas besoin de ce mandat compte tenu de sa réputation scientifique internationale. Villani s’est aperçu que la république en marche était une sorte d’armée sans idée avec la discipline en plus. Pas vraiment l’idée qu’il se faisait de la politique, lui qui préfère la démocratie participative, la créativité et le dynamisme.  . Le mathématicien star a indiqué mercredi qu’il fera connaître ses intentions le 4 septembre. Comme le révélait déjà le JDD, les préparatifs pour sa candidature dans la capitale vont en fait bon train. S’il confirme celle-ci, Cédric Villani entrerait en dissidence contre La République en marche (LREM) et Benjamin Griveaux, officiellement choisi par le parti présidentiel en juillet. Le mathématicien ne gênerait pas seulement les siens, mais aussi la gauche. Notamment Anne Hidalgo, la maire sortante.

Avec Cédric Villani candidat, c’est Benjamin Griveaux, l’ancien porte-parole du gouvernement, qui est directement mis en danger. Certes, le mathématicien sera alors « exclu [de LREM] dans la minute », selon les termes de Stanislas Guerini, le patron du parti. Mais cela n’arrêtera pas le député qui a qualifié, la semaine dernière dans Paris Match, de « vicier » la procédure d’investiture interne.

Jeudi matin, lors d’un point presse, Benjamin Griveaux semblait d’ailleurs un peu décontenancé. « Nos équipes ont travaillé tout l’été, échangé sur les propositions que je souhaitais faire à Cédric », des échanges consignés « dans la lettre de trois pages » adressée le 23 août et qui restait pour l’heure sans réponse.

En fait il semble bien que Benjamin Rigaud constate lui-même son manque de popularité scellée parisiens. Un cadre de la majorité, cité par l’AFP, n’a « pas le sentiment que Benjamin Griveaux fait son trou, mais que Villani fait le sien ». Et de rappeler que l’enjeu est de taille : « Une partie de la victoire des municipales se jouera à Paris […] Je ne vois pas le président de la République laisser Paris » à l’opposition.

Au vu des scores d’En marche à Paris lors de la présidentielle et des législatives de 2017, Benjamin Griveaux pouvait faire figure de favori pour défaire la maire socialiste Anne Hidalgo.

Le 4 juillet, lors de son grand meeting organisé dans le cadre de la campagne interne à LREM, Cédric Villani lançait à la tribune : « Je peux être le premier maire écologiste de Paris. » Et de porter une proposition forte sur le sujet : « Je le dis à la maire sortante : l’avenir de l’écologie à Paris ne s’écrira pas à coup de com’ et d’arbres plantés entre le béton et le bitume. J’assumerai de réinstaurer des quotas d’espaces verts dans chaque opération d’aménagement. »

Les propos ne visaient pas seulement Anne Hidalgo, mais s’adressaient aussi aux électeurs écologistes. Depuis 20 ans, les Verts ne cessent de progresser à Paris, aux élections nationales comme locales. Aux municipales de 2008, Denis Baupin faisait 6,78% et, en 2014, Christophe Najdovski parvenait à la troisième place avec 8,86%.

Pour 2020, Europe Ecologie-Les Verts, crédité de 13 à 15% dans les sondages, a désigné David Belliard comme tête de liste. Ce dernier souffre toutefois d’un certain déficit de notoriété. A l’inverse du médaillé Fields.

Une montée catastrophique des océans d’ici 2100

Une montée catastrophique des océans d’ici 2100

 

Conséquence des émissions des gaz à effet de serre provenant notamment de l’activité humaine, la montée des eaux va engloutir nombre de territoires est perturber encore un peu plus le climat. La fonte des calottes polaires et des glaciers conjuguée à la dilatation thermique de l’eau fait monter le niveau des océans. Une hausse de plus de 40 cm environ est attendue d’ici à 2100 dans le scénario optimiste où le réchauffement global ne dépasserait pas 2 °C (nous sommes plutôt sur une trajectoire de 3 °C à 4 °C qui provoquerait une hausse deux fois plus importante). Et ce ne sera qu’un début. L’élévation du niveau des mers se poursuivra au rythme de «plusieurs centimètres» chaque année (contre quelques millimètres à l’heure actuelle). Cela conduirait au déplacement de 280 millions de personnes dans le monde, anticipent les experts.

 

«Quand vous observez l’instabilité politique déclenchée par des migrations de faible ampleur, je tremble en pensant à un monde où des dizaines de millions de personnes devraient quitter leurs terres avalées par l’océan», s’inquiète Ben Strauss, président-directeur de Climate Central, un institut de recherches basé aux États-Unis.

Comme le niveau des mers sera plus haut, les cyclones risquent par ailleurs de provoquer des inondations plus facilement, potentiellement tous les ans à partir de 2050 dans de nombreuses mégalopoles proches des côtes et de petites nations insulaires, préviennent les chercheurs. Rappelons par ailleurs que les cyclones sont d’autant plus puissants que les eaux de surface qui les alimentent sont chaudes, ce qui n’incite guère à l’optimisme…

Autre source d’inquiétude: la fonte attendue d’une grande partie (entre 30 % et 99 % d’ici à 2100!) du permafrost, des sols qui restent en principe gelés toute l’année. Comme ces terres piègent de grandes quantités de CO2 et de méthane, leur «décongélation» va libérer une «bombe carbone» qui promet d’accentuer très nettement le réchauffement, craignent les spécialistes.

 

La fonte des glaciers de montagne va par ailleurs donner trop d’eau douce, puis trop peu, à deux milliards de personnes qui en dépendent, pointe le rapport. Les glaciers situés à basse altitude, comme en Europe centrale, dans le Caucase, l’Asie du Nord et la Scandinavie, devraient perdre plus de 80 % de leur volume d’ici à 2100. Les glaciers et le permafrost contiendraient par ailleurs près de 800.000 tonnes de mercure qui seront libérées dans les eaux potables.

 

Le CO2, qui se dissout dans l’eau en grandes quantités, provoque par ailleurs une acidification des océans. Celle-ci est catastrophique pour les organismes calcificateurs, notamment les mollusques et les coraux. Ces derniers pourraient bien ne pas survivre à un réchauffement de 2 °C. Ce qui constituerait une catastrophe écologique majeure et mettrait en grand danger le demi-milliard de personnes qui dépendent de ces écosystèmes extrêmement riches pour leur nourriture et leur protection.

L’opinion soutient encore les réformes de Jean-Michel Blanquer

L’opinion soutient encore les réformes de Jean-Michel Blanquer 

D’après un sondage publié par le Figaro,  les décisions qui concernent l’école maternelle et l’école primaire sont largement soutenues par les Français. La volonté de restreindre à 24 élèves maximum les classes de CP et CE1 (89 % favorables), le dédoublement des classes de grande section, CP et CE1 dans les quartiers défavorisés (75 %) et l’école obligatoire dès 3 ans (66 %) remportent l’adhésion des personnes interrogées.

Au sujet du lycée, les avis divergent sur les changements apportés à son organisation et à l’examen final. Si la suppression des séries S, ES et L, remplacées par des enseignements de spécialité, suscite la défiance d’une majorité (54 %), l’introduction d’une part de contrôle continu au bac et une réduction du nombre d’épreuves à l’examen convainc 71 % du panel.

Plus problématique pour le ministre de l’Éducation nationale, une majorité de Français (53 %) estime que ces réformes ne permettront pas d’améliorer l’enseignement en France. Sociologiquement, 66 % des ouvriers et 63 % des salariés du public n’imaginent pas d’amélioration à venir avec ces décisions du ministre. Mais Jean-Michel Blanquer peut se satisfaire de voir 55 % des 18-24 ans (la tranche d’âge la plus proche des élèves concernés) penser que ces réformes seront efficaces.

Enfin, une majorité des interrogés (52 %) estime que d’éventuelles grèves d’enseignants en septembre seraient «justifiées», notamment parmi chez les sympathisants LFI (82 %), RN (61 %) et PS (60 %).

 

Boycott des produits brésiliens ?

Boycott des produits  brésiliens ?

 

Il se pourrait bien qu’un boycott de produits brésiliens soit organisé du fait de l’attitude complètement irresponsable du président Bolsonaro.  Cela va d’abord commencer par la suspension des achats de cuir brésilien de la part de Timberland. D’autres acheteurs pourraient suivre y compris pour d’autres produits. À plus long terme,  l’accord Mercosur, accord commercial notamment avec le Brésil pourrait ne pas être ratifié tant que ce pays  se livre délibérément à la destruction de la forêt afin  de la convertir pour  l’industrie agricole. Pour l’immédiat, VF Corp, propriétaire entre autres des marques Vans, Timberland ou encore Eastpak, a annoncé jeudi qu’il n’achèterait plus de cuir brésilien en raison de ses doutes sur le respect de l’environnement en Amazonie, en proie depuis des semaines à des milliers d’incendies.

Le groupe américain a déclaré qu’il reprendrait l’achat de cuir au Brésil quand il aurait “la conviction et l’assurance que les matériaux utilisés dans (ses) produits ne contribuent pas à la dégradation de l’environnement dans le pays”.

La décision prise par VF Corp est l’un des premiers signes montrant un impact économique de ces feux de forêt, l’élevage bovin étant l’un des principaux secteurs d’activité du Brésil.

Même si le président brésilien Jair Bolsonaro assure qu’ils sont maîtrisés, ces incendies dans l’une des plus grandes forêts du monde suscitent une émotion internationale et beaucoup ont été provoqués par des éleveurs de bétail ou des agriculteurs en défrichant des terres.

Une enquête publiée en juillet dans des médias brésiliens a montré que JBS SA, numéro un mondial de la viande transformée et premier producteur de cuir au monde, achetait du bétail à des éleveurs utilisant des terres pourtant interdites au pâturage. JBS conteste ces accusations.

Dans un communiqué transmis à Reuters, VF Corp déclare: “Au regard de cet examen minutieux, nous ne sommes plus en mesure de nous assurer de manière satisfaisante que notre (…) cuir acheté auprès de fournisseurs brésiliens respecte cet engagement.”

Elysées Affaires sondages- : l’entourage de Sarkozy devant la justice

Elysées Affaires sondages- : l’entourage de Sarkozy  devant la justice

 

Un nombre incalculable de sondages, des sondages sans appel d’offres et certains sans  rapport avec la présidence de la république. Autant de motifs au renvoi  devant la justice d’anciens collaborateurs de Sarkozy qui commandaient ces consultations et dont on soupçonne qu’ils en ont tiré financièrement profit.

Les faits décrits par les grands médias sont vagues aussi vaut-il mieux se rapprocher de Wikipédia pour comprendre :

 

« Durant le mandat de Nicolas Sarkozy, la présidence de la République commande des sondages, dont certains pourraient intéresser plus le candidat à la présidentielle 2012 que le président en fonction (Par exemple : « Souhaitez-vous que le anticapitaliste fasse cause commune avec le Parti de gauche et le Parti communiste ? » ; « Diriez-vous que le NPA est une menace pour» le PS ? » ) ou avoir été attribués par « favoritisme »7.

Dès le début du quinquennat, Emmanuelle Mignon, directrice de cabinet entre mai 2007 et juillet 2008 signe le contrat avec Politifact, la société de Patrick Buisson7. Dans le détail, les frais se répartissent ainsi:

  • Versement annuel de 1,5 million d’euros à Publifact pour conseil et sondages
  • Versement de 10 000 euros de rémunération mensuelle pour Patrick Buisson
  • Paiement de commandes auprès de Georges Buisson (fils de Patrick Buisson) à hauteur de 300 000 euros
  • Paiement de commandes auprès d’Ipsos pour 1,8 million d’euros, d’OpinionWay et de l’Ifop (société dont l’ex-présidente du MedefLaurence Parisot, est vice-présidente) pour 550 000 euros chacun.

Entre 2008 et 2012, le cabinet Giacometti Perón se voit verser 2,56 millions d’euros par la présidence. Alors que Patrick Buisson est chargé des sondages, le cabinet fondé en 2008 par Pierre Giacometti se voit confier la « stratégie d’opinion ». Le 11 octobre 2011, un ancien membre du cabinet Giacometti Perón précise au Monde que « personne ne se pose la question de rédiger un appel d’offres ». Après le contrôle des comptes de l’Élysée en 2009, les honoraires du cabinet sont revus à la baisse : de 65 780 € mensuels, ils passent à 52 000 puis à 39 600 euros. Cependant le cabinet trouve d’autres contrats au sein du gouvernement Fillon : il travaille avec Rachida Dati sur la réforme judiciaire, sur les interventions publiques d’Éric Besson à l’immigration, et sur les discours des ministres de l’intérieur Brice Hortefeux et Claude GuéantFrançois FillonXavier Bertrand et Laurent Wauquiez auront également recours aux conseils de Giacometti Perón »

En clair Buisson et d’autres profitaient  financièrement des sondages. Évidemment Sarkozy n’était au courant de rien, comme dans l’affaire Bettencourt, comme dans l’affaire du financement de la campagne par la Libye comme dans les quatre ou cinq autres affaires !

Parmi les éventuels bénéficiaires  figurent Claude Guéant, qui fut l’homme de confiance de Nicolas Sarkozy, puis son secrétaire général à l’Elysée et enfin son ministre de l’Intérieur, Patrick Buisson mais également Emmanuelle Mignon, directrice de cabinet de l’ex-chef de l’Etat au début de son quinquennat.

Est également renvoyé l’ancien sondeur Pierre Giacometti, lui aussi conseiller de Nicolas Sarkozy à cette époque.

L’ex-président ne risque rien dans ce dossier mais il reste sous la menace de procès dans d’autres affaires toujours en cours d’instruction, en premier lieu celle du financement de sa campagne présidentielle de 2012, dite “affaire Bygmalion”, et celle des écoutes, dans laquelle il est soupçonné d’avoir cherché à obtenir indûment des informations confidentielles sur une enquête alors en cours. Notons que les affaires est appliqué Sarkozy sont discrètement en train d’être enterré depuis le rapprochement avec Macon !

Patrick Buisson a dit son intention de saisir la chambre de l’instruction pour contester son renvoi en correctionnelle. “On a affaire à un juge qui instrumentalise la justice à des fins politiques”, a-t-il dit sur franceinfo, parlant de “discrimination politique”. “Il y a eu, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, 470 prestataires de service. Je suis le seul à être mis en examen et renvoyé en correctionnelle”.

Claude Guéant a déclaré pour sa part à RTL qu’il n’était pas surpris tout en déplorant un “réel acharnement”. “Nous sommes poursuivis parce que nous n’avons pas utilisé la formule de l’appel d’offre, et par conséquent le code du marché public pour commander un certain nombre de sondage. Je voudrais simplement rappeler qu’à cette époque il y avait une tradition selon laquelle l’Elysée ne faisait pas d’appel d’offre pour ces différentes commandes”, a-t-il dit. “J’attends en tout état de cause, sereinement, la décision du tribunal, avec le sentiment, je ne vous le cache pas, d’un réel acharnement.”

L’affaire des sondages, lancée en 2009 par un rapport de la Cour des comptes sur la gestion du budget de la présidence, a pris un tour judiciaire l’année suivante après une plainte de l’association Anticor.

“C’est une affaire qui avance très, très lentement”, a dit à Reuters le président d’Anticor, Jean-Christophe Picard, qui regrette que Nicolas Sarkozy soit “le grand absent” du futur procès. “Notre déception c’est de voir que Nicolas Sarkozy est épargné, protégé par son immunité alors que selon nous certains marchés n’avaient rien à voir avec sa fonction de président. Donc il a été protégé peut-être de manière exagérée”, a-t-il ajouté.

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L’absentéisme : un mal social et sociétal

L’absentéisme : un mal social et sociétal 

Selon une étude d’un cabinet spécialisé reprise par Le  Figaro,  l’absentéisme serait en hausse du fait en particulier de la dégradation du climat social ambiant. D’autres facteurs explicatifs sont à prendre en compte. Il y a assez souvent un manque de capacité managériale avec des structures et un mode de commandement encore trop rigide. Parallèlement, on constate un moindre attachement des salariés à leur entreprise. La société des loisirs est passée par là, une tendance nettement accentuée avec les 35 heures. Cette augmentation de l’absentéisme est assez corrélée à la détérioration du climat social et politique. Notons aussi que le travail n’est pas assez  rémunéré et considéré dans certaines professions.  le coût de cette absentéisme représenterait de leurs 100 milliards par an. D’après l’étude annuelle du cabinet Gras Savoye Willis Towers Watson, spécialiste en ressources humaines le taux d’absentéisme au travail dans le privé a en effet augmenté de 3,6% entre 2017 et 2018 et plus largement de 16% depuis 2014 pour atteindre aujourd’hui à 3,73%. Ainsi, sur 100 salariés dans une entreprise, près de quatre sont absents chaque jour, note Julien Vignoli, directeur général délégué du cabinet auteur de l’étude. Le nombre de travailleurs à se porter malade au moins une fois dans l’année a lui aussi progressé, de 8% en quatre ans. L’étude porte sur 546 entreprises françaises, pour un panel de plus de 250.000 salariés. Les congés maternité et paternité, sabbatiques, ou encore les absences injustifiées en sont exclus.

Les travaux sur le sujet, qu’ils soient ou non du même cabinet, se suivent et se ressemblent. L’an passé, un baromètre de Ayming faisait part du même climat. Deux grandes raisons à cela, outre les causes majoritaires comme la maladie, note Julien Vignoli. «Il y a d’une part, au sens large, l’engagement dans l’entreprise, les valeurs partagées dans celle-ci, le management, et d’autre part la situation personnelles des salariés». Ainsi, les difficultés managériales, organisationnelles, relationnelles ou encore la surcharge de travail peuvent mener à une forme de découragement des salariés. Par ailleurs, ces derniers se sentent moins liés à l’entreprise qu’avant et plus enclins à s’absenter.

Le directeur général délégué du cabinet détaille le second point en expliquant que le nombre croissant de familles monoparentales mène par exemple à une hausse du nombre d’absence au travail. Il explique que «l’aide aux personnes dépendantes motive également les absences car les salariés n’ont pas d’autres moyens pour venir en support». À cet égard, «le vieillissement de la population est un facteur qui reste explicatif de l’absentéisme», analyse-t-il, car les salariés doivent de plus en plus s’occuper de leurs parents âgés.

Ainsi, à travers ces premiers constats, il est possible de dresser le portrait-robot du salarié le plus souvent absent au travail. Le taux d’absentéisme des femmes est légèrement plus élevé que celui des hommes, en raison très largement des arrêts maladie liés aux grossesses, mais aussi car elles sont plus nombreuses à être à la tête d’une famille monoparentale. Côté catégorie d’âge, les plus de 50 ans sont les plus absents (5,5%) et les non-cadres (5%) le sont plus que les cadres (1,9%). À noter que les jeunes salariés (-30 ans) sont les bons élèves sur le sujet et ont un taux d’absentéisme inférieur à 2%.

En affinant le portrait-robot, on apprend que les professions les plus visées par l’absentéisme sont celles du domaine de la santé, du transport ainsi que du commerce et des services, avec de fortes croissances de taux sur les quatre années concernées. «Pour la santé, toujours dans le secteur privé, nous parlons d’établissements ou la majorité des salariés sont des femmes, où les phénomènes décrits précédemment peuvent jouer, reprend Julien Vignoli. Ajoutons à cela le stress et l’investissement professionnel et humain très fort dans ce secteur, et l’absentéisme y est fort». Il cite en guise d’exemple la situation actuelle des urgences, en crise depuis plus de cinq mois.

, les absences les plus fréquentes sont celles qui durent moins d’une semaine mais ce sont celles qui impactent le moins l’économie, contrairement aux absences de plus de six mois (5% des absences totales). En résumé, reprenant tous ces facteurs, Julien Vignoli met en lien l’absentéisme et le mal-être social qui frappe la France depuis plusieurs mois. Éloignement, crise aux urgences, retraités, de nombreux thèmes peuvent être ramenés à cela.

. Selon le gouvernement, le coût pour la collectivité des arrêts maladie augmente de 4% par an en moyenne.

Pour faire face à cela, l’exécutif avait missionné l’an passé trois experts afin qu’ils rendent différentes préconisations. Parmi leurs propositions, l’instauration d’un jour de carence obligatoire pour tous en cas d’arrêt maladie (comme c’est déjà le cas dans la fonction publique) avec interdiction pour les entreprises de le compenser, meilleure prise en charge des salariés ou encore hausse du télétravail et du temps partiel. Des négociations allant dans ce sens doivent s’ouvrir avec les partenaires sociaux.

Moins de transport est plus démocratique qu’augmenter les taxes CO2 (Jean-Baptiste Fressoz, CNRS)

Moins de  transport est plus démocratique qu’augmenter les taxes CO2  (Jean-Baptiste Fressoz,  CNRS)

À juste titre, le chercheur Jean-Baptiste Fressoz. Du CNRS dénonce l’enflure sémantique des responsables vis-à-vis de l’environnement. Des discours en contradiction avec les pratiques et aussi des orientations erronées concernant par exemple les taxes CO2 alors que la régulation du transport permettrait d’éviter d’énormes gaspillages et serait beaucoup plus démocratique (extrait tribune du monde) »

 « Conseil de défense écologique » (Emmanuel Macron), « troisième guerre mondiale » (Joseph Stiglitz), « nouveau Pearl Harbor » (Bernie Sanders), « union nationale dans la guerre pour le climat » (Nicolas Hulot), « guerre contre l’effet de serre » (François de Rugy)… On assiste depuis quelques mois à une surenchère de déclarations martiales autour du climat. La guerre est devenue l’analogie évidente pour caractériser la mobilisation générale contre le réchauffement climatique.

On comprend la fonction de ces discours belliqueux : réactiver les rêves d’union sacrée et cacher la faiblesse des mesures actuelles. Mais hormis la rhétorique, une telle analogie entre guerre et climat est-elle pertinente ?

Une situation de guerre est définie par plusieurs éléments : un ennemi extérieur, une lutte entre nations et un état d’exception. La crise climatique présente des caractéristiques en tous points opposés : l’ennemi est intérieur, la coopération internationale est indispensable, et la mobilisation ne devra jamais prendre fin. Il n’y a ni bataille décisive ni armistice possible. La situation climatique ressemble moins à la guerre patriotique conjurée par nos dirigeants qu’à une guerre civile sans fin.

Pour être tout à fait juste, il y a néanmoins une expérience à retenir de la guerre qui est très pertinente dans le contexte climatique actuel : le rationnement. Si, en France, ce dernier rappelle les heures sombres de l’Occupation, si, en Allemagne et en Russie, il a servi à éliminer par la famine des populations entières, aux Etats-Unis et au Royaume-Uni le rationnement est, en revanche, associé à un moment à la fois patriotique, égalitaire et surtout très efficace.

Par exemple, le rationnement de l’essence établi aux Etats-Unis en mai 1942, avec un système de coupons en fonction des besoins professionnels de chacun, divise soudainement par deux la consommation domestique de carburant sans interférer de manière catastrophique avec l’économie américaine pourtant déjà bien motorisée (35 millions de voitures en 1939).

En Grande-Bretagne, le rationnement alimentaire a considérablement amélioré l’état de santé des classes populaires. Dans les années 1930, frappés par la crise économique et le chômage, les pauvres n’avaient plus accès aux produits laitiers, aux fruits et aux légumes. Les inégalités étaient criantes, avec une mortalité jusqu’à 50 % supérieure dans les villes industrielles du nord par rapport au sud de l’Angleterre. »

BTP-permis de construire : baisse dangereuse

BTP-permis de construire : baisse dangereuse

On sait évidemment que l’évolution des permis de conduire de construire nourrit  la conjoncture du BTP de demain.  De ce point de vue, la baisse récente est inquiétante. Une baisse essentiellement nourrie par la diminution des projets de construction collective. L’avenir de la construction ne génère pas l’optimisme d’autant qu’en ce moment même les mises en chantier sur une pente nettement baissière, autour de 8 %. Peut-être faut-il voir là comme facteur explicatif les errements et  les hésitations du gouvernement dans son rapport au logement

Entre mai et juillet, 115.500 nouveaux logements ont été autorisés, soit un déclin de 4,1% par rapport à la même période de 2018. Les spécialistes évoquent l’annonce de la fin de certains effets d’aubaine avec la suppression prochaine de dispositifs comme le prêt à taux zéro (PTZ)…

Les permis de construire des logements ont repris leur recul, engagé depuis près de deux ans, en juillet en France après s’être stabilisés au second trimestre, tandis que les mises en chantier poursuivaient leur déclin, selon des chiffres officiels publiés mercredi.

Entre mai et juillet, 115.500 nouveaux logements ont été autorisés, soit un déclin de 4,1% par rapport à la même période de 2018, selon les chiffres mensuels du ministère de la Cohésion des Territoires, dont dépend le logement.

Du côté des mises en chantier, la construction de 99.200 logements a été entamée, soit un recul de 6,0% sur un an.

Ce recul des permis de construire marque, pour juillet, un retour à la tendance générale à la baisse observée depuis plus d’un an et demi. En effet, les permis s’étaient établis à un niveau stable, sur un an, entre avril et juin, soit le second trimestre.

Certains économistes avaient évoqué, à l’époque, un effet d’aubaine sur le marché des maisons, avant la suppression annoncée pour 2020 d’aides publiques comme le prêt à taux zéro, dans les zones les plus concernées.

De fait, pour la période mai-juillet, les permis de construire s’inscrivent toujours en hausse (+3,3%) pour les logements individuels « purs », soit le gros du marché des maisons, même s’ils reculent (-3,3%) pour leurs homologues « groupés », conçus au sein de programmes.

Pour les logements collectifs, c’est-à-dire les immeubles, le recul des permis, déjà sensible au second trimestre, s’accentue (-8,2%) pour la période mai-juillet, toujours sur un an.

Professeurs: un salaire de 2.000 euros en 2020 ? Un peu moins qu’un plombier

 Professeurs:  un salaire de 2.000 euros en 2020 ? Un peu moins qu’un plombier

 

 

 

L’annonce du ministre de l’éducation évoquant une augmentation de l’ordre de 300 € et d’un objectif d’un salaire minimum de 2000 € en 2020 donne l’impression d’une avancée spectaculaire. La vérité c’est que c’est à peine le salaire d’un plombier. Des salaires ridicules pratiqués dans l’enseignement en début de carrière comme ceux d’ailleurs de l’ensemble des fonctionnaires ceci explique bonne part la baisse générale de qualité. Le même phénomène qu’on constate dans l’éducation nationale se vérifie aussi chez les médecins hospitaliers entre (dont 50 % sont d’origine étrangère pour cette raison sociale). La vérité c’est que cette nouvelle rémunération des professeurs représente à peine le salaire d’un plombier. Les salaires pratiqués dans l’enseignement en début de carrière comme ceux d’ailleurs de l’ensemble des fonctionnaires sont ridiculement bas. « C’est typiquement le genre d’objectif que je souhaite me fixer ». Interrogé sur Europe 1, sur les promesses d’augmentation de salaires faites au « stylos rouges », révélées par Challenges, le ministre de l’Education nationale a donné un possible ordre de grandeur à cette revalorisation.

Si ce montant était confirmé, il ne suffirait pas à calmer la grogne des professeurs, dont le ministre estime qu’ils seront 15 % à faire la grève jeudi, à l’appel d’une intersyndicale de la fonction publique. Car garantir un montant de salaire minimum répond davantage à un enjeu d’attractivité de la profession, dont les concours ne font pas le plein, qu’à une réponse substantielle aux problèmes de pouvoir d’achat des professeurs, qui comptent parmi les moins bien payés de l’OCDE.

Des discussions sont en cours avec Bercy, dans le cadre des négociations du projet de loi de Finances 2020. A priori, il s’agirait des revalorisations de salaire pluriannuelles, pour étaler la charge des augmentations sur plusieurs années.

Le problème c’est que cette augmentation de salaire risque d’être contagieux et de contaminer l’ensemble des fonctionnaires. Alors si les fonctionnaires sont si mal rémunérés c’est qu’ils sont globalement beaucoup trop nombreux et mal répartis entre les fonctions réellement régaliennes et des fonctions accessoires pouvant être confiées  au privé. Même dans les fonctions régaliennes,  d’immenses progrès d’organisation sont à réaliser  dans certaines filières y compris dans la filière hospitalière par exemple.

Italie : passage de l’extrême droite à la gauche en douceur !

Italie : passage de l’extrême droite à la gauche en douceur ! 

 

S’il existe une grande flexibilité politique c’est bien en Italie le jeu des alliances est souvent multiple, fréquent et tout aussi aléatoire. En général l’Italie cependant ne s’en tire pas trop mal au plan du dynamisme économique. Toutefois dans la période, les dangers se multiplient aussi bien sur la croissance aujourd’hui dans le rouge que sur l’endettement. Il faut dire que le récent gouvernement d’ultra droite a multiplié les gestes incohérents et les dépenses. Salvini, le représentant de la ligue, mouvement d’ultra droite, s’est pris pour le chef du gouvernement en multipliant les coups spectaculaires. Cela  lui aura été fatal quand il s’est retiré du gouvernement. Son objectif était de profiter de sa fragile popularité afin de provoquer des élections, d’obtenir une majorité pour gouverner  seul sans le mouvement cinq étoiles son ancien allié. Du coup, le mouvement cinq étoiles a réagi rapidement en trouvant une alliance avec des forces plutôt à gauche. Et l’Italie on passe en douceur sans élection de l’ultra droite à la gauche.

Ennemis jurés d’hier, le Mouvement 5 étoiles et le Parti démocrate ont annoncé, mercredi, un accord de gouvernement. Giuseppe Conte, qui a dirigé la coalition entre la Ligue et le M5S, reste président du Conseil.

C’est dans la douleur, à l’issue de tractations ultratendues jusqu’au bout sur l’équilibre du pouvoir, que l’Italie s’apprête à changer de gouvernement par la formation d’une nouvelle alliance entre le Parti démocrate (PD) et le Mouvement 5 étoiles (M5S). Après avoir reçu tous les partis politiques, le président de la République, Sergio Mattarella, intronisera jeudi matin le premier ministre sortant, Giuseppe Conte, nouveau premier ministre. Et l’a chargé, comme le veut la Constitution, de former son équipe d’ici à la semaine prochaine et de définir la politique générale du gouvernement: une «garantie» pour le M5S, a précisé Luigi Di Maio, en critiquant son ex-allié Matteo Salvini pour avoir début août «coupé le courant» de la coalition qu’ils formaient depuis 14 mois et laissé «60 millions d’Italiens sans gouvernement».

Le secrétaire du parti démocrate, Nicola Zingaretti, a annoncé un changement total de politique et a promis «le début d’une nouvelle saison sociale et civique grâce à une politique économique redistributive et verte». Puis, se plaçant sur le thème des valeurs, il a ajouté: «Cela vaut la peine de tenter l’expérience… Nous avons l’intention de mettre fin au temps de la haine, de la rancœur et de la peur.» Voilà «une coalition qui converge sur les idées les plus vieilles de la gauche qui a échoué, une gauche paupériste, étatiste et assistancielle», a tout de suite dénoncé Silvio Berlusconi.

INTELLIGENCE ARTIFICIELLE : PARIS ET BERLIN POUR UN FONDS COMMUN .

Intelligence artificielle : Paris et Berlin pour  un fonds commun

La France et l’Allemagne viennent  d’annoncer la mise en place d’un fonds commun pour développer  la filière de l’intelligence artificielle. Il était temps car ni en Allemagne, ni en France il n’existe de stratégies à la hauteur des enjeux dans ce domaine. Pour tout dire,  on a nettement sous-estimé le développement exponentiel des  algorithmes qui vont nourrir les transformations du mode de production mais aussi du mode de consommation voir même influencer le domaine naturel. Certes la France ne manque pas de bidouilleurs de génie capable de développer une start-up dans un domaine particulier mais souvent revendues en quelques années  à des firmes américaines voire chinoises. Cette émergence un peu spontané de ne saurait constituer une stratégie. Les insuffisances françaises et allemandes dans ce domaine du numérique sont à l’image des mêmes carences qui concernent cette autre filière que sont les batteries électriques.

Notons que le projet sur l’intelligence artificielle s’inspirera du modèle retenu pour financer le développement d’une filière européenne de batteries de quatrième génération pour les véhicules électriques, déjà fruit d’une initiative franco-allemande, qui vise à contrer le quasi-monopole actuel de la Chine dans ce domaine.

Bruno Le Maire plaide régulièrement pour une plus grande coordination européenne sur les questions industrielles et technologiques, indispensable à ses yeux pour favoriser l’émergence de “géants européens” à même de garantir la “souveraineté technologique” de l’Europe face aux Etats-Unis et à la Chine.

Il est soutenu dans ce projet par le ministre allemand de l’Economie et de l’Energie, Peter Altmaier, qui a jugé dans son discours devant les patrons français que l’intérêt de l’Europe était de se donner les moyens de conserver les données de ses citoyens et de “créer une infrastructure souveraine de données”.

Brexit : Johnson suspend le Parlement

Brexit : Johnson suspend le Parlement

S’il est clair que le Parlement britannique a surtout ajouté de la confusion à la confusion concernant la mise en œuvre du Brexit  il est tout aussi clair que sa mise en congé ne renforce pas la crédibilité d’un Boris qui s’inspire de Trump pour  ses coups d’éclat. Certes Boris Johnson n’a fait qu’allonger la période de congé parlementaire mais il ne restera que 15 jours en octobre à ce Parlement se prononcer sur les orientations définitives du Brexit.  Il n’est pas certain que Boris Johnson soit vraiment gagnant à ce petit jeu car sur les 15 jours restants au Parlement, il se pourrait bien que l’opposition, avec ses contradictions d’ailleurs, soit capable de mettre un verrou pour empêcher Johnson d’aller vers un Brexit  très dur et très brutal. Au plan général, cette décision de Boris Johnson ajoute encore de l’inquiétude à l’inquiétude des milieux d’affaires un préjudice nouveau à une croissance déjà dans le  rouge.

Le Premier ministre britannique peut ainsi raccourcir la durée de la session parlementaire, ce qui a suscité un tollé dans l’opposition et même dans certains cercles conservateurs. Les opposants au Premier ministre dénoncent une volonté de réduire le temps laissé aux députés pour débattre du Brexit et tenter d’empêcher un Brexit sans accord.

L’information a fait baisser la livre de 0,6% face à l’euro et au dollar, les marchés redoutant la perspective d’un “no deal”.

La reine prononcera le 14 octobre le discours du Trône, par lequel elle présente le programme du gouvernement et qui marque l’ouverture officielle de la session parlementaire.

Prié de dire s’il y avait là une tentative de faire taire ses opposants, Boris Johnson a répondu : “C’est totalement faux.”

Il y aura “suffisamment de temps” pour débattre du Brexit des deux côtés, a dit le Premier ministre.

 

Le chef de l’opposition travailliste Jeremy Corbyn, qui a promis de faire “tout son possible” pour empêcher un Brexit sans accord, a dénoncé “un scandale et une menace pour notre démocratie”.

Pour lui, Boris Johnson doit s’expliquer devant le Parlement sur sa décision de réduire la session.

Selon le quotidien The Guardian, le chef du Labour a écrit à la reine Elizabeth pour lui exprimer sa préoccupation et lui demander un entretien.

“Il (Boris Johnson) doit rendre des comptes au Parlement, non pas en mettant sous clé le Parlement mais en allant au Parlement et en répondant aux questions”, a déclaré Jeremy Corbyn.

“Lorsque le Parlement se réunira, très brièvement, la semaine prochaine à propos de son programme, la première chose que nous ferons sera d’essayer de légiférer pour empêcher ce qu’il est en train de faire et, deuxièmement, nous le contesterons par une motion de censure à un moment donné”, a-t-il ajouté.

Après la décision de Johnson, le président de la Chambre des communes, le conservateur John Bercow, a parlé d’”un affront à la Constitution”, tandis que la porte-parole de l’opposition travailliste pour les Affaires intérieures, la députée Diane Abbott, condamnait “un coup d’Etat contre le Parlement”.

Les partis d’opposition ont annoncé mardi un accord de coopération en vue de prévenir un “no deal”, après des discussions entre Jeremy Corbyn, le Parti national écossais (SNP), les libéraux-démocrates, le Parti Vert et le Groupe indépendant pour le changement.

La rentrée parlementaire est normalement prévue le 3 septembre. Le Parlement devait à l’origine siéger pendant deux semaines avant de s’interrompre pour permettre aux partis politiques de tenir leur conférence annuelle.

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