« Le changement climatique n’est une mauvaise nouvelle » !!! (Sylvie Brunel)
dans une tribune au MONDE, Sylvie Brunel (géographe) estime que le changement climatique n’est pas forcément une mauvaise nouvelle et que l’homme s’est toujours adapté à ce genre de modifications. Première observation, on peut s’interroger sur les compétences d’une géographe pour parler des questions environnementales, de la biodiversité et du climat. Dans la période, on aura remarqué que des géographes, des historiens, des psychologues, des économistes, des physiciens, des chimistes et même des politologues se sont découvert des compétences de climatologue. Il n’y a guère que ma concierge qui ne se soit pas encore exprimé sur le sujet. Cette fois la géographe donne une vision angélique de la dégradation du climat qui curieusement figure dans une tribune du Monde au lieu de figurer dans Paris-Match ou Closer. Bref même au monde ça sent les vacances ……et le climatoscepticisme .(extraits
« . Et si nous remettions un peu de sérénité dans nos existences ? Une planète bientôt invivable nous est prédite. Les cris d’alarme répétés jettent les jeunes dans la rue et rendent nos modes de vie anxiogènes.
Beaucoup d’entre nous se sentent désormais coupables de profiter du confort et de la mobilité et s’imposent des sacrifices au nom de la survie de la planète. Certains en viennent à détester l’humanité, au point de voir en chaque bébé une mauvaise nouvelle.
Loin d’être constructifs, de tels discours ont un effet démobilisateur, clivant. Il y aurait les bons, ceux qui vivent conformément au respect de la planète, et les mauvais, qu’il faudrait excommunier, voire éliminer. La haine se déchaîne.
Pourtant, la géographie, cette science des territoires et des ressources, qui mobilise les échelles d’analyse et la comparaison dans le temps et dans l’espace, nous invite au contraire à traiter les grandes questions de notre époque avec mesure. Non, nous ne courons pas à la catastrophe : certes les atteintes à la planète sont importantes mais nous avons désormais les moyens de la réparer. Il n’est aucune irréversibilité.
Des logiques de survie
Certes, le climat change. Certaines régions se trouvent confrontées à un réchauffement marqué et rapide. Le changement climatique n’est pas forcément une mauvaise nouvelle. En ouvrant de nouveaux territoires à l’agriculture et aux forêts, il accélère la production végétale pour le bien commun, puisque les plantes captent le gaz carbonique de l’air et rejettent de l’oxygène en produisant de la matière organique renouvelable. Il permet à des populations confrontées jusque-là à des logiques de survie en milieu hostile, comme celles des hautes latitudes glaciales, d’envisager l’avenir avec espoir grâce à de nouvelles ressources alimentaires et énergétiques.
Nous déplorons que ces milieux se transforment rapidement en regrettant un passé idéalisé. Mais les Inuits vivaient dans la faim chronique et sacrifiaient leurs personnes âgées faute de pouvoir nourrir ces bouches inutiles.
Dans l’histoire, les périodes chaudes ont toujours été qualifiées d’optimum climatique. Le réchauffement est une bénédiction pour la Russie, le Groenland, l’Alaska, le Canada… D’autres territoires souffrent, mais c’est d’abord la pauvreté qui les rend vulnérables.
Nous ne sommes pas « trop nombreux ». Le surpeuplement est une notion relative : la « capacité de charge » d’un territoire dépend des techniques mobilisées pour le mettre en valeur. Une agriculture intelligente nourrit bien plus d’êtres humains à l’hectare sans abîmer les écosystèmes que la chasse, la cueillette ou l’essartage. »
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