Le chômage recule : du pipeau

Le chômage recule : du pipeau 

Comme les informations se font rares pendant cette période de vacances évidemment les rédactions en mal de papier ont repris à peu près intégralement l’argumentation du gouvernement concernant la baisse du chômage au deuxième trimestre 2019. Une baisse pour le moins curieuse dans la mesure où précisément on a constaté un net recul de la croissance qui tombe à 0,2 %. Cela signifierait que la France est capable de créer des emplois sans augmentation significative de l’activité. En réalité, le chômage n’a pas bougé du tout. Il a diminué de l’ordre de 60 000 chômeurs mais dans le même temps le halo du chômage (ceux  qui ne s’inscrivent pas formellement à pour l’emploi et qui ne recherchent plus réellement de travail) a lui aussi augmenté de 60 000. Notons également que l’INSEE, lui-même, indique que le taux d’emploi des 15–64 ans n’a pas bougé. Dès lors on a du mal à comprendre que le chômage ait  diminué. En fait, la conjoncture est plutôt caractérisée par des tendances inverses,  que la croissance mondiale comme celle de la France est en train de reculer dangereusement au point qu’on craigne maintenant la récession. Il faut aussi préciser que le taux de chômage en France est particulièrement excessif en comparaison des pays voisins même si les emplois considérés sont parfois précaires. Mais c’est aussi le cas en France se développe de plus en plus l’intérim et les embauches en CDD sont la majorité à hauteur de plus de 80 %. Sans parler des autos auto entrepreneur dont beaucoup se lancent dans l’expérience faute de mieux. La plupart n’en tire d’ailleurs qu’un revenu dérisoire. Les résultats insignifiants  du chômage n’ont pas empêché le gouvernement de crier victoire qualifiant le marché du travail de « très dynamique », expliquant : « Les petites entreprises n’ont plus peur d’embaucher ». ) »Les réformes du gouvernement portent leurs premiers fruits pour nos concitoyens », s’est félicité la ministre du Travail, Muriel Pénicaud.

« Les réformes du gouvernement portent leurs premiers fruits pour nos concitoyens », s’est félicité la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, dans un communiqué diffusé sur Twitter, citant « les transformations du Code du travail, de l’apprentissage et de la formation professionnelle ».

Selon elle, « les petites entreprises n’ont plus peur d’embaucher ». Au début de l’été, elle qualifiait le marché du travail de « très dynamique ».

A noter que la France s’inscrit dans la dynamique européenne: dans la zone euro, le chômage était au plus bas depuis 11 ans à 7,5% en juin et ne cesse de reculer depuis septembre 2016.

Sur la seule France métropolitaine, le taux de chômage baisse de 0,2 point et s’établit à 8,2%, ce qui représente 2,4 millions de chômeurs, soit 66.000 chômeurs de moins sur le trimestre.

La France entière excluant uniquement Mayotte, compte 2,525 millions de chômeurs. Ce qui fait dire à la ministre du Travail qu’il y a « 300.000 chômeurs de moins » depuis le début du quinquennat. A l’arrivé d’Emmanuel Macron à l’Elysée, la France comptait 2,817 millions de chômeurs.

« Vous avez envie de travailler? Il y a des offres! », avait lancé en juin le président de la République à des chômeurs à l’occasion d’une visite surprise dans une agence Pôle emploi des quartiers Nord de Marseille

Entre avril et juin, toutes les tranches d’âge bénéficient de la baisse: -0,6 pt pour les 15-24 ans, -0,2 pt pour les plus de 50 ans et les 25-49 ans.

En revanche, après avoir nettement baissé au 1er trimestre, le « halo autour du chômage » est en forte hausse au 2e trimestre (+63.000). Il s’agit des personnes qui souhaitent travailler mais qui ne sont pas comptabilisées parce qu’elles ne cherchent pas activement ou ne sont pas disponibles immédiatement, soit environ 1,5 million de personnes.

Si l’exécutif met en avant les réformes déjà entreprises, il mise aussi sur la réforme de l’assurance chômage, dont les décrets sont parus en juillet, pour faire baisser le nombre de demandeurs d’emploi.

Les premières mesures entreront en vigueur en novembre, notamment celles qui rallongent la durée de travail pour accéder à l’indemnisation. A partir du 1er novembre, il faudra avoir travaillé « 130 jours ou 910 heures », soit six mois, sur les 24 derniers mois au lieu de quatre mois sur les 28 derniers. Le seuil permettant un rechargement des droits sera également de six mois contre un mois aujourd’hui.

Cette réforme pourrait avoir plus de répercussions sur le nombre d’inscrits à Pôle emploi mais moins sur le taux de chômage au sens du BIT, qui lui repose sur une enquête auprès des ménages pour savoir si leurs membres recherchent un emploi.

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