Pékin : un langage de dictateur pour Hong-Kong
La presse nationale se déchaîne contre Hong Kong en reprenant les vieilles injures communistes et même les menaces de répression. Ainsi l’organe du parti communiste a-t-il traité les manifestants lundi de « criminels enragés ». Et les représentants du gouvernement ont déclaré « Ceux qui jouent avec le feu périront par le feu ». Des avertissements qui ne sont pas c’est à la légère et qui rappellent les événements de tienenmen. La Chine se réapproprie d’une certaine manière les discours caricaturaux de Mao. Sans doute cela n’est pas un hasard puisque le successeur de Mao, désormais président à vie, à déciér de resiniser ,, la société et d’employer les mêmes méthodes que précédemment à savoir la violence.
Pékin a adressé mardi 6 août son plus ferme avertissement en date aux manifestants hongkongaisqui défient depuis deux mois le régime communiste.
« Ne sous-estimez jamais la ferme détermination et la puissance immense du gouvernement central », a lancé lors d’une conférence de presse le porte-parole du Bureau des affaires de Hong Kong et Macao du gouvernement chinois, Yang Guang, qui a une nouvelle fois accusé une poignée de militants d’être à l’origine de l’agitation, avec l’appui de forces étrangères non précisées. « Au bout du compte, ils seront châtiés », a-t-il déclaré.
Cela doit être très clair pour le tout petit groupe de criminels violents et sans scrupules, et les forces répugnantes qui se cachent derrière eux : ceux qui jouent avec le feu périront par le feu. Le porte-parole du Bureau des affaires de Hong Kong et de Macao lors d’une conférence de presse
Cet avertissement intervient au lendemain d’une journée de chaos dans la métropole du sud de la Chine, marquée par une grève générale et des perturbations dans les transports. Il s’agit du message le plus fort lancé par Pékin depuis le début de la contestation, début juin, provoquée par un projet de loi visant à autoriser les extraditions vers le reste de la Chine.
Le projet a été retiré mais les manifestations se poursuivent et prennent un tour de plus en plus violent, les contestataires réclamant l’enterrement définitif du projet de loi et la tête de la dirigeante de l’exécutif local, Carrie Lam.
Le régime chinois, qui ne tolère pas la contestation en Chine continentale, s’est pour l’heure refusé à intervenir sur place, laissant les forces de l’ordre hongkongaises gérer la situation. Interrogé sur la possibilité de voir l’Armée populaire de libération (APL) intervenir, Yang Guang a estimé que le gouvernement et la police locales étaient »pleinement en mesure de punir les violences conformément à la loi, de rétablir l’ordre et la stabilité sociale ». L’APL « est une force puissante mais aussi civilisée », a-t-il toutefois remarqué. « Elle agit conformément à la loi ».
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