Trump contre le suprémacisme blanc ?
Il est pour le moins paradoxal que Trump qui n’a cessé d’alimenter la haine (par exemple récemment quand il recommandait à des élus nationaux d’origine étrangère de rentrer dans leur pays) condamne justement le suprématisme blanc. En cause sans doute, la terrible menace d’un terrorisme intérieur. En effet, depuis le début de l’année on compte plus de 250 fusillades, 271 morts et 1 036 blessés. Aux États-Unis. – Donald Trump, accusé par ses adversaires d’alimenter un climat de violence, a déclaré lundi que les fusillades qui ont ensanglanté les Etats-Unis ce week-end constituaient une “attaque contre la nation” réclamant des solutions dépassant les clivages partisans. Les discours extrémistes du président maintes fois réitérés contre les immigrés et les Américains d’origine étrangère sont forcément aussi responsables de ces comportements extrêmes de personnes plus ou moins équilibrées. Trump n’a pas répondu aux accusations selon lesquelles son discours anti-immigrants contribuait à nourrir les tensions raciales aux Etats-Unis. Il n’a pas non plus évoqué un renforcement du contrôle des armes à feu.
Au cours du week-end, plusieurs candidats à l’investiture démocrate en vue de l’élection présidentielle de novembre 2020 l’ont accusé d’avoir une influence indéniable sur la résurgence du nationalisme blanc et de la xénophobie aux Etats-Unis. Lundi, l’ancien président Barack Obama, qui s’exprime rarement en public depuis qu’il a quitté la Maison blanche, a publié un communiqué sur Twitter dans lequel il appelle à “rejeter clairement les propos sortant de la bouche de n’importe lequel de nos dirigeants qui nourrissent un climat de peur et de haine ou normalisent les sentiments racistes”.
Accusé de ne pas agir suffisamment contre les groupes extrémistes implantés sur le territoire américain, Donald Trump a annoncé à la Maison blanche qu’il ordonnerait au département de la Justice d’enquêter sur le “terrorisme intérieur” et proposerait une loi pour garantir que les auteurs de crimes de haine et tueries de masse écopent de la peine capitale. Il a jugé nécessaire de réformer les lois sur la santé mentale afin d’identifier les personnes présentant des troubles psychiatriques et de collaborer avec les entreprises numériques pour repérer de potentiels meurtriers sur les réseaux sociaux. Concernant les armes à feu la position du président des États-Unis est à la fois d’une grande timidité et d’une grande hypocrisie. “Nous devons nous assurer que ceux qui représentent un risque grave pour la sécurité publique n’aient pas accès à des armes à feu et que s’ils y ont accès, ces armes à feu puissent leur être retirées dans un délai rapide”, a déclaré Trump.
“Ce sont les maladies mentales et la haine qui ont appuyé sur la détente, pas l’arme à feu”, a-t-il ajouté. Donald Trump a aussi jugé nécessaire de réduire la “culture de la violence”, citant notamment “les jeux vidéo qui célèbrent la violence”.
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