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Archive mensuelle de juillet 2019

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Brexit : risques de récession en Grande-Bretagne

Brexit : risques de récession en Grande-Bretagne

 

 

Avec un brexit  sans accord, les Britanniques pourraient connaître une récession pendant plusieurs années. L ’institut d’études économiques britannique  (NIESR) évoque ce risque. Le NIESR a déjà abaissé sa prévision de croissance de l’économie britannique à 1,2% en 2019 et 1,1% en 2020 contre respectivement 1,4% et 1,6% précédemment. Des prévisions qui seront sans doute remis en cause une nouvelle fois avec un brexit  sans accord en octobre. L’une des conséquences pourrait être une nouvelle dévaluation de la livre, ce qui constitue un atout pour les exportations mais à l’inverse un handicap pour le pouvoir d’achat des Britanniques. En effet la dévaluation de la livre renchérit sérieusement les marchandises importées et il faudra ajouter les nouveaux droits de douane. Le tout pourrait amputer fortement pouvoir d’achat des ménages et affecter la croissance.

L’institut national de recherche économique et sociale souligne que les risques pour la croissance sont “lourdement orientés à la baisse” alors qu’il estime à 40% la probabilité d’une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne sans accord. Le NIESR a déjà estimé que l’économie britannique s’était contractée au deuxième semestre. Un nouveau trimestre de contraction correspondrait techniquement à une récession, la première depuis la grande crise financière de 2008-2009.

L’Office for Budget Responsibility (OBR), organisme indépendant qui détermine le cadre macroéconomique du budget, a dit la semaine dernière que le pays pourrait entrer en récession. Dans un rapport publié lundi, le NIESR dit que les perspectives des prochains trimestres sont entourées de risques majeurs.“Les perspectives au-delà du mois d’octobre, au terme duquel le Royaume-Uni doit quitter l’Union européenne, sont vraiment très sombres avec le risque d’une contraction sévère en cas d’un Brexit sans

Migrants : accord de 14 Etats membres de l’union européenne

Migrants : accord de 14 Etats membres de l’union européenne

 

Quatre jours après une première réunion à Helsinki, 14  ministres européens de l’Intérieur et des Affaires étrangères se sont retrouvés à Paris pour évoquer la question des migrations, source régulière de crispation entre pays du bloc, notamment avec l’Italie qui se plaint d’avoir à gérer seule l’afflux sur ses côtes.Signe des tensions encore vives, le ministre italien de l’Intérieur Matteo Salvini n’a pas fait le déplacement en France et avait en amont mis en garde, dans une lettre adressée à son homologue français Christophe Castaner, contre des décisions “prises seulement à Paris et Berlin”.

“La conclusion de la réunion de ce matin est que sur le principe, 14 Etats membres à ce stade ont donné leur accord sur le document franco-allemand”, a déclaré Emmanuel Macron après un entretien avec notamment Filippo Grandi, Haut-commissaire de l’Onu pour les réfugiés, et António Manuel de Carvalho Ferreira Vitorini, directeur général de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

 

“Parmi ces 14, huit Etats membres ont de manière active acté de leur coopération et donc de leur participation”, a-t-il précisé à la presse à l’Elysée. Selon l’entourage du chef de l’Etat français, ce “club de volontaires” comprend à ce stade la France, l’Allemagne, la Finlande, le Luxembourg, le Portugal, la Lituanie, la Croatie et l’Irlande.Le nom des six autres pays “intéressés” par ce mécanisme de répartition “systématique, rapide et digne” des migrants secourus par des navires d’ONG en Méditerranée, n’a pas été dévoilé mais les négociations se poursuivent, a-t-on ajouté de même source.

Selon le HCR et l’OIM, au moins 426 personnes sont mortes en tentant de traverser la Méditerranée depuis janvier.

Ceta : Macron pas naïf mais complice

Ceta : Macron pas naïf mais complice

Macron a envoyé sèchement baladé Hulot qui invitait les députés à ne pas voter le CETA. Macron accusé de naïveté par Hulot. En réalité, Macron n’est pas naïf mais complice. Complice de l’accélération des échanges qui vont fausser la concurrence dans l’agriculture, complice dans le développement de flux inutiles, complice dans la dégradation du climat liée aux délocalisations. Macron est toujours du côté des grands intérêts financiers et il sacrifie l’agriculture considérée comme une variable d’ajustement du commerce international de la France. Non seulement Macron se montre méprisant vis-à-vis d’Hulot mais en plus il s’essaye sur le terrain d’une philosophie très approximative en déclarant que le “véritable idéalisme” consiste “à regarder le réel”. Il y aurait beaucoup à dire sur cette citation qui permet une spéculation sur la définition du réel et condamne l’idéalisme de manière binaire. On sait que Macron a fait  des études littéraires mais il est loin d’être un philosophe, plutôt un courtisan de Machiavel qui montra comment devenir prince et le rester. Macron ne peut s’empêcher d’être à la foie condescendant et méprisant quand il affirme : » on ne peut ignorer un texte dans une condition, on ne peut dire quelques mois plus tard le contraire ou alors il fallait le dire quand on était aux responsabilités”, . Cette remarque vaut évidemment pour la position de Macon quand il était en campagne présidentielle !

“Je ne fais preuve d’aucune naïveté”, a-t-il ajouté. “Quel est le résultat de cette course au mieux-disant? La fermeture de toutes nos frontières? (….) Si nous décidons de tout refuser par principe comme accord commercial, alors nous nous isolons nous-mêmes”.Pourtant Lors de la campagne présidentielle, Emmanuel Macron s’était dit prêt à reconsidérer sa position si l’impact du traité était jugé négatif par la commission d’évaluation mise en place en juillet 2017. Cette dernière a estimé que le traité devrait avoir un impact “légèrement défavorable” sur le climat et a émis neuf recommandations au gouvernement. Signe de la sensibilité du sujet, ce dossier, qui suscite des doutes y compris au sein de la majorité, a donné lieu la semaine dernière à de vifs débats à l’Assemblée, et le vote, initialement prévu mercredi dernier, a été repoussé à mardi après des protestations de l’opposition qui réclamait un scrutin public.“Vous allez le voir dans le vote, nous ne sommes pas seuls contre tous”, a déclaré le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume sur France 2. “Aujourd’hui, avec le Ceta, nous sommes assurés que nous n’importons pas l’agriculture que nous ne voulons pas”. Des arguments qui peinent à convaincre l’opposition, également hostile à un autre accord de libre-échange, le Mercosur, conclu récemment entre l’Union européenne et le Brésil, l’Argentine, le Paraguay et l’Uruguay.

Le Scandale de la vente d’Alstom

Le Scandale de la vente d’Alstom 

 

La vente du pôle énergie d’Alstom à GE constitue un véritable scandale économique, technologique et social. Un scandale économique car la branche énergie a été soldée notamment pour éviter des poursuites judiciaires aux États-Unis au PDG Patrick Kron. Macron est largement mouillé car en tant que secrétaire général de l’Élysée, il a commandé (en douce)  une étude à un cabinet américain pour étudier la vente demandée par ailleurs par le principal actionnaire : Bouygues. Ensuite, on a autorisé par-dessus la tête du ministre de l’industrie de l’époque, Arnaud Montebourg, le processus de vente à GE. La France et la direction d’Alstom se sont pliés aux menaces américaines (menace de sanctions financières pour corruption et menace d’emprisonnement du patron d’Alstom). Kron,  avec l’appui de Macron,  a vendu à la sauvette la branche électrique d’Alstom  avec en plus une prime et une retraite  chapeau. Une vente qui constituait aussi et surtout une atteinte aux enjeux que représentaient les turbines aussi bien du point de vue militaire que du point de vue civil ;( les turbines des centrales nucléaires , désormais dans les mains des Américains). Évidemment GE  n’a pas du tout tenu ses promesses d’emploi ; bien au contraire. Progressivement il liquide les anciens effectifs d’Alstom en dépit des promesses d’embauche.  Notons que celui qui a été nommé patron de la branche énergie qui appartient aujourd’hui à GE est un proche de Macron, aussi que GE  comme Bouygues fait partie des généreux donateurs qui ont financé la campagne de Macron Le parquet de Paris, saisi par le député Olivier Marleix (LR) pour enquêter sur les circonstances de la vente du pôle énergie d’Alstom à l’américain General Electric en 2014, a transmis la procédure au parquet national financier, a-t-on appris jeudi de sources concordantes. Confirmant une information du Monde, le PNF a indiqué à l’AFP s’être saisi de l’affaire, sans donner plus de détails.  Dans une lettre adressée en janvier au procureur de la République de Paris, l’ex-président de la commission d’enquête à l’Assemblée sur la politique industrielle de la France, Olivier Marleix, s’interrogeait sur les circonstances de la vente du pôle énergie d’Alstom à GE en 2014 et sur le rôle joué par Emmanuel Macron, alors ministre de l’Economie. Il s’étonnait que les autorités judiciaires françaises n’aient «jamais ouvert d’enquête» sur Alstom alors que l’entreprise avait notamment versé une amende à la justice américaine en 2014 pour des faits de corruption.

Climat en 2050 : Paris comme à Alger, Londres comme à Madrid

Climat en 2050 : Paris comme à Alger, Londres comme à Madrid

On assiste évidemment  depuis des dizaines d’années à un déplacement géographique de la sécheresse et plus généralement des climats chauds. La plus grande partie de la France ne connaît pratiquement plus d’hivers. La neige disparaît même dans les montagnes et c’est à peine s’il gèle  pendant quelques jours. Selon une  étude publiée par la revue scientifique PLOS ONE et menée par des chercheurs de l’université ETH Zurich, en 2050,  Londres connaitra le climat de Madrid. Une autre étude prévoit que les climats de Lyon ou de Paris seront proches de celui d’Alger dans 30 ans environ. Les villes de l’hémisphère nord ressembleront en 2050, en termes climatiques, à celles d’aujourd’hui qui se trouvent 1.000 km au sud. Celles qui se trouvent à l’équateur ne subiront pas de réchauffement majeur, mais en revanche, elles auront plus de sécheresses et de pluies. Les auteurs de l’étude concluent que 77% des villes de la planète verront leur climat changer de façon « frappante », tandis que le reste sera confronté à des conditions « nouvelles ».L’Europe aura des étés et des hivers plus chauds de 3,5°C et 4,7°C, respectivement, en moyenne. L’un des auteurs dune de ces études, Jean-François Bastin, est de nationalité belge. Il dit à l’AFP qu’il n’est pas certain qu’en 2060 son pays voie encore le mercure passer sous zéro, une condition nécessaire à l’activation des semences de blé. »L’objectif de l’article est de faire comprendre à tout le monde les conséquences du changement climatique », dit-il.

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Encore un personnage médiatique qui prend le pouvoir cette fois en Ukraine

Encore un personnage médiatique qui prend le pouvoir cette fois en Ukraine

 

 

 

Preuve que la démocratie est sans doute malade c’est qu’elle permet à des individus médiatiquement connus d’accéder pouvoir sans aucune expérience. La vague du dégagé ce n’est pas étranger à ce phénomène. Souvent les électeurs votent davantage exclure que pour soutenir. C’est le cas en France et dans nombre de pays ainsi pour la France les derniers présidents de la république ont davantage été élus par Roger de Le Pen que par adhésion à leurs propres idées. D’où cette ambiguïté car les nouveaux élus se croient alors investis pour mettre en œuvre leurs orientations. Des orientations rapidement rejetées par l’opinion publique. En France les orientations de Macon sont rejetées par 65 à 70 % de l’opinion. Pourtant Macon joue de sa légitimité pour imposer ses mesures contestées et par ailleurs assez inefficace si l’on en juge par exemple par les résultats concernant la croissance et l’emploi Elu triomphalement président de l’Ukraine en avril, Volodymyr Zelensky, ancien humoriste novice en politique, avait dissous aussitôt l’assemblée, qui lui était très hostile. Pari réussi : son parti arrive largement en tête des législatives anticipées ce dimanche avec 43,9 % des voix, un score record, selon un sondage réalisé à la sortie des urnes. Rien ne dit que le nouveau président mènera une politique contre-productive mais l’inverse n’ont plus. On s’est par exemple que 30 à surtout été élu du fait de sa posture médiatique ; pour l’instant il ne fait pas preuve d’une très grande compétence sans parler le propos irresponsable susceptible d’alimenter des conflits. En Italie aussi c’est l’humoriste Bepe Grillo qui a permis le basculement politique. D’une manière générale la politique et gangrène est par cette obsession médiatique avant les actions mais malheureusement aussi pendant l’exercice des mandats. La représentation des choses prend le pas sur la réalité. De ce point de vue Macon, qui a fait du théâtre ne se prive pas d’affirmer presque chaque jour sa présence en écrasant au passage son gouvernement, ses députés et son parti. Poutine ne s’y prend pas autrement avec la dictature en plus. Même chose pour Erdogan et d’autres pays. En France si Mimi Mathis ou Michel Drucker décidé brusquement d’être candidat, ils auraient peut-être des chances d’être élus !

 

«Macron épouse les ambiguïtés de la Ve République, y compris dans ses aspects les plus sombres» (Marc Endeweld)

«Macron épouse les ambiguïtés de la Ve République, y compris dans ses aspects les plus sombres» (Marc Endeweld)

 

Marc Endeweld, journaliste d’investigation explique dans le journal l’Opinion l’opa de Macron sur la France et le rôle des réseaux. il traite de la conception très monarchique de Macron.  Il a publié en 2015 la première biographie d’Emmanuel Macron, L’ambigu Monsieur Macron, (Flammarion).

Votre livre décrit la stratégie déployée par Emmanuel Macron dans son ascension, puis à l’Elysée, consistant à « jouer » avec des réseaux déjà existants, et non à construire ses propres réseaux…

Quand Emmanuel Macron se lance à l’assaut de l’Elysée, il n’a ni expérience politique, ni expérience élective. Pour prendre le contrôle de l’Etat, il a donc méthodiquement récupéré les réseaux de ses concurrents, à gauche comme à droite. Il a effectué, avec sa femme Brigitte, un véritable travail de réseautage, mais cela va au-delà. Il ne s’est pas uniquement investi dans les réseaux du monde économique ou de Bercy, dont il était issu, mais aussi dans les réseaux de la défense, de la sécurité, de la diplomatie, ou de la Françafrique, ces réseaux qui traversent l’histoire de la Ve République. Le « en même temps ​» macronien lui a permis de récupérer ce qu’on appelle généralement les réseaux transversaux, qui ont toujours été utilisés par les partis traditionnels de gauche et de droite ces trente dernières années. Dans les coulisses, l’homme du « ​nouveau monde ​» s’est en réalité fortement appuyé sur « ​l’ancien monde ​».

 

En quoi cette stratégie est-elle exceptionnelle ?

Elle est exceptionnelle d’abord par sa rapidité : il est parvenu au pouvoir après à peine deux ans de réseautage proprement politique, avec les fameux dîners à Bercy par exemple. Ce qui est original ensuite, c’est qu’il ne dispose pas de parti traditionnel, comme les autres responsables politiques et donc pas de contre-pouvoir, y compris parmi ses sympathisants. Il est seul, avec ou face à ces réseaux, et surtout il n’existe pas de tampon entre l’Elysée et certaines personnes qui ont pu lui rendre des services au moment de son ascension. Bien sûr, il y a toujours eu des hommes de l’ombre dans la Ve, il y a toujours eu des réseaux particuliers, notamment dans la sécurité, le renseignement. Mais ce qui frappe chez Macron, c’est que, malgré sa jeunesse, il ne renouvelle pas la pratique du pouvoir, contrairement à ce qu’il avait promis aux Français lors de sa campagne de 2017. Au contraire, il épouse les ambiguïtés de la Ve République, y compris dans ses aspects les plus sombres, comme on a pu le voir avec l’affaire Benalla. Aussi, dès qu’il y a un incident, il se retrouve en première ligne. C’est un peu comme s’il manœuvrait une voiture sans amortisseurs : dès qu’il y a un choc sur la route, il est atteint directement.

On a beaucoup dit, au moment de l’affaire Benalla, qu’Emmanuel Macron n’avait pas de réseau dans la police. Est-ce le cas ?

Oui et non. Comme dans tous les ministères purement régaliens, il avait effectivement peu de réseaux. Mais place Beauvau, il s’est appuyé sur les réseaux historiques de Pierre Joxe, qui sont encore puissants trente ans après, et il a utilisé les réseaux Sarkozy. Macron a par exemple régulièrement reçu, pendant la campagne, les conseils d’Ange Mancini (N.D.L.R.: ancien coordonnateur national du renseignement auprès de l’Elysée). Pour autant, il s’est retrouvé en difficulté avec ce ministère. Il n’a pas réussi à contrôler entièrement cette administration. Peut-être parce qu’il n’a pas mis à Beauvau de ministres forts : Collomb n’avait pas de réel pouvoir, et le directeur de cabinet de Castaner a été choisi par l’Elysée. Plus généralement, Macron est un colosse aux pieds d’argile : il concentre beaucoup de choses sur sa personne ou sur l’Elysée, or il ne peut tout contrôler. Il est dans ce rêve de toute-puissance, mais dans ces institutions de la République complexes, c’est extrêmement difficile.

Vous consacrez un chapitre à l’Afrique : Emmanuel Macron met-il en œuvre une diplomatie parallèle en Afrique?

Je démontre que les réseaux de la Françafrique, notamment ceux de Sassou-Nguesso au Congo Brazzaville, ont parfois été en contact direct avec Macron, bien en amont de la présidentielle. C’est le cas de l’Algérie également : lors de son voyage à Alger de février 2017, derrière ses déclarations sur « ​les crimes contre l’humanité ​» qui ont attiré l’attention des médias, Emmanuel Macron a rencontré en coulisses les réseaux affairistes algériens, alors au pouvoir, sans prendre beaucoup de précautions. Ces oligarques autour de Bouteflika sont aujourd’hui en prison, du fait des événements. Mais j’ai surtout découvert qu’Alexandre Benalla était au cœur de réseaux qui ont aidé Macron sur l’Algérie, et qui, pour certains, sont « ​nouveaux ​» de l’aveu même d’un ancien responsable algérien. Cette « ​affaire Benalla ​» n’a donc pas qu’un volet russe, elle a aussi une clé algérienne.

« A l’heure du 2.0, Macron est un Président qui court-circuite beaucoup les jeux de pouvoir institutionnels, de par ses multiples prises de contact informelles, via la messagerie Telegram. Cela lui permet de récupérer en direct beaucoup d’informations »

Le Président a-t-il partie liée avec ces réseaux algériens qui l’ont aidé ?

En « ​off ​», beaucoup de mes interlocuteurs s’interrogeaient sur la gêne et le silence de l’Elysée ces derniers mois sur le dossier algérien. Macron a surtout un rapport de realpolitik en diplomatie, il ne fait pas de morale. Par exemple, comment expliquer autrement le fait que Sassou-Nguesso, plutôt mis à l’écart par François Hollande, ait pu participer en bonne place à une conférence diplomatique sur la Libye organisée par la France ? Par ailleurs, à l’heure du 2.0, Macron est un Président qui court-circuite beaucoup les jeux de pouvoir institutionnels, de par ses multiples prises de contact informelles, via la messagerie Telegram. Cela lui permet de récupérer en direct beaucoup d’informations. Les diplomates s’en plaignent. Le Quai se sent dépossédé par une pratique extrêmement personnelle et secrète d’Emmanuel Macron.

On a beaucoup présenté Emmanuel Macron comme le candidat, puis le Président, des grandes fortunes du CAC 40. Est-ce effectivement le cas, selon vous ?

Une phrase est revenue souvent dans mon enquête : « ​Macron séduit, il utilise, il jette ​». S’il est redevable à beaucoup de gens, il leur rend peu. Et s’il a profité de proximités avec des grands patrons, il n’a pas bénéficié du soutien de l’ensemble du CAC 40. Il ne faut pas oublier qu’à la présidentielle, une partie d’entre eux soutenait François Fillon. Le grand patronat est un univers divers : il ne faut pas sous-estimer les luttes internes et les intérêts contradictoires en son sein. Et paradoxalement, le candidat Macron, qu’on a présenté comme le candidat de la « ​nouvelle économie ​», n’a pas reçu suffisamment d’argent dans un premier temps ​​: fin 2016, il n’avait levé que 5 millions d’euros via les dîners de collecte et les dons sur internet. Enfin, certains grands patrons sont aujourd’hui assez déçus par la pratique du pouvoir d’Emmanuel Macron. Le climat social dans le pays s’est extrêmement dégradé avec les Gilets jaunes. Ils s’aperçoivent qu’un homme seul, y compris dans le cadre de la Ve République, ne peut avoir toutes les solutions aux blocages du pays.

 

 

 

CETA : »dire non » (Hulot)

CETA : »dire non » (Hulot)

 

 

Dans une tribune publiée lundi 22 juillet sur franceinfo Hulot appelle les députés à votre contre le Cetat.

 

 

Lettre ouverte aux députés

« Demain chacun de vous aura plus de pouvoir que tous les ministres de l’écologie réunis. Demain chacun de vous sera libre de voter contre la ratification du Ceta et exiger ainsi la réouverture des négociations. Demain la voix forte d’un pouvoir législatif unanime pourra éclairer utilement un exécutif qui agit comme si ratifier le Ceta allait de soi.

Il était essentiel à l’origine de démontrer que les craintes de certains étaient non fondées. Mais reconnaissons que cela n’a jamais été possible. Le plan d’action, que j’ai moi-même endossé à l’automne 2017, n’a pas produits les résultats escomptés et les attentes légitimes n’ont pas été comblées. Nous avons échoué à apporter les garanties nécessaires sur le véto climatique, les farines animales, les nouveaux OGM, la sauvegarde du principe de précaution à l’européenne…

Nous avons échoué à réformer la politique commerciale européenne. Ce n’est pas faute d’avoir essayé. Sourde à nos attentes, l’Union européenne a préféré conclure rapidement des accords avec le Japon ou le Viêtnam et un accord catastrophique avec le Mercosur. Et délivrer des nouveaux mandats de négociation avec les Etats-Unis de Donald Trump, l’Australie et la Nouvelle-Zélande sans faire plus de cas de nos alertes.

Pourtant ces accords commerciaux de nouvelle génération, le Ceta étant le premier d’entre eux, emportent toutes nos batailles et leurs conséquences dépassent largement nos frontières. Le gouvernement a dû finalement reconnaître que les normes qui s’appliquent sur le sol européen et celles qui s’appliquent à l’importation ne sont pas les mêmes en matière sanitaires et phytosanitaires. Ainsi, le Ceta produit déjà ses premiers effets concrets en matière de coopération réglementaire. Pour permettre l’accès au marché intérieur européen à des produits canadiens, la Commission Européenne a commencé à relever nos limites maximales de résidus (LMR) autorisées pour certaines substances et produits. En les multipliant par 10 par exemple pour la clothianidine, un pesticide néonicotinoïde interdit en Europe, utilisé au Canada sur les pommes de terre.

Le Parlement Européen a bien fait une première objection mais la Commission n’a pas désarmée et compte revenir à la charge. De la même façon, elle se prépare à relever les LMR pour le 2,4-D, un herbicide entrant dans la composition de l’agent orange, considéré en France comme perturbateur endocrinien, et qui devrait en théorie être interdit en Europe suite à la définition adoptée en 2017.

La convergence vers le haut a du plomb dans l’aile. Il suffit de visionner les comptes rendus succincts des comités de suivi du Ceta pour constater que si le Canada est à l’offensive quant à la rigueur de nos normes, l’Union Européenne ne montre aucune volonté de questionner l’utilisation par le Canada de 46 substances interdites en Europe.

Le Canada ne fait lui pas mystère de ses intentions. S’il utilise déjà à son avantage les mécanismes peu transparents associés au Ceta, il n’a pas hésité non plus à s’allier au Brésil et aux États-Unis pour demander le 04 juillet devant l’OMC des comptes à l’Union Européenne sur son application du principe de précaution quant aux perturbateurs endocriniens et autres substances cancérigènes, mutagènes ou reprotoxiques (CMR). Ce n’est pas nouveau. Déjà en 2016, le Canada avait fait pression avec succès sur la Commission Européenne pour affaiblir sa proposition de définition des pesticides perturbateurs endocriniens. Car ce qui se joue est immense. Dans la continuité des actes précédents, l’Union Européenne doit aujourd’hui faire évoluer sa doctrine de tolérance à l’importation pour aller vers une logique de tolérance zéro résidu pour les substances les plus dangereuses. Et c’est là tout l’enjeu car le marché européen est structurant pour de nombreux pays exportateurs.

Quand nous interdisons des substances dangereuses en France et a fortiori en Europe pour protéger la santé de nos populations nous portons plus largement atteinte aux intérêts de BASF, Bayer-Monsanto, Syngenta, Dow Chemicals etc qui, pour pouvoir vendre leurs pesticides, doivent garantir aux agriculteurs exportateurs brésiliens, américains ou canadiens que leurs produits pourront pénétrer le marché intérieur européen. Toujours prompts à défiler dans les ministères pour expliquer combien ils investissent, créent de l’emploi et pourraient le faire partout ailleurs, ce sont ces firmes qui font pression pour que l’Europe abandonne son approche unique au monde, qui considère que les substances les plus toxiques doivent être interdites sans autres considérations que leur danger intrinsèque.

Quand tous les lobbys essayent déjà d’enfoncer la porte, pourquoi leur donner un bélier avec le Ceta ? Demain, ces firmes qui ont toutes des filiales au Canada pourront menacer de recourir directement à l’arbitrage. Mais alors pourquoi et pour qui ratifier le Ceta ? Pourquoi maintenant ? Pas pour notre santé, pas pour nos agriculteurs ni pour le climat, on l’aura compris.

Parce que les Canadiens sont nos amis ? S’ils le sont vraiment, pourquoi ne pas renégocier politiquement cet accord avec eux pour en supprimer les risques dispensables. Ces accords de nouvelle génération sont loin du commerce comme facteur de concorde entre les peuples. Parce que quelques centièmes de points de croissance sont en jeu ? Parce que le commerce c’est important et qu’il faut être bon élève en Europe ? En réalité, au-delà des éléments de langage, qui sait vraiment pourquoi il faut ratifier absolument et maintenant le Ceta ?

Demain, comme le voudrait tant de Français, ayez le courage de dire non. Faisons enfin preuve de cohérence. »

Foot : un universitaire guinéen tué par des supporters

Foot : un universitaire guinéen tué par des supporters

Il est clair qu’une partie  des supporters du foot est surtout composé d’abrutis. Certains même vont jusqu’à  se battre avant les matchs, pendant et après. En cause, le fait que ce sport est le plus populaire et qu’il n’attire pas que des intellectuels. De la à en venir à des violences, il y a malheureusement un pas qui a été ranhcis à plusieurs reprises dans les stades. Cette fois,  il s’agit d’un guinéen qui aurait été pris pour un sénégalais et qui a été victime de la barbarie de supporters bien davantage que du racisme. Mamoudou Barry, un enseignant-chercheur à l’Université de Rouen-Normandie, a été victime d’une agression qualifiée de « raciste » par ses proches, juste avant la finale de la coupe d’Afrique des nations de football entre l’Algérie et le Sénégal. « Le racisme à en pleurer. Une femme, une fille dévorées par le chagrin parce que la vie de celui qu’elles aimaient a rencontré un abruti », s’est indigné le Premier secrétaire du PS Olivier Faure.  Sans employer le mot racisme, la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse (ex-LR) s’est dite également « choquée »: « Toute la lumière doit être rapidement faite sur les circonstances de son agression et ses meurtriers punis ».

« L’enquête doit nous apporter toutes les réponses et mettre ses agresseurs face à leurs responsabilités. Nous le devons à sa femme et son enfant », a commenté sur Twitter la députée LaREM de Paris Laetitia Avia, elle-même cible constante de propos racistes sur les réseaux sociaux.

De sources policières, Mamoudou Barry a été agressé à Canteleu, dans la banlieue de Rouen qu’il rentrait chez lui en voiture avec son épouse vendredi vers 20H30. Il n’est pas du tout certain que la motivation soit essentiellement raciste ; malheureusement la cause pourrait bien découler de la barbarie de supporters débiles et criminels.

Leclerc : amende record

Leclerc : amende record

Leclerc pourrait se voir infligé une nouvelle amende de plus de 100 millions. Pour des pratiques commerciales abusives commises lors des négociations commerciales 2018 par sa centrale belge Eurelec. Le pire c’est que le patron de Leclerc revendique un rôle social et même sociétal. Dans les faits, il écrase peut être les prix mais aussi certains de ses fournisseurs. Leclerc a déjà été pris la main dans le sac des illégalités vis-à-vis de ses fournisseurs. Il s’agissait du procédé qui était bien connu de la grande distribution qui consiste à demander des remises pour avoir le droit d’être distribuée. Des procédés qui sont interdites par le code de commerce Le ministère de l’Economie avait réclamé  sanction de 108 millions d’euros contre le distributeur indépendant Leclerc pour avoir imposé à ses fournisseurs des remises contraires aux dispositions du code de commerce. Selon une enquête de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) entre 2015 et 2017 q la centrale d’achat de Leclerc, Galec, avait imposé à des fournisseurs de grandes marques une remise additionnelle de 10% “Cette demande de remise additionnelle était exigée sans aucune contrepartie commerciale, ce qui est contraire aux dispositions du code du commerce”, affirmait la DGCCRF. Cette fois,  il s’agit des négociations commerciales de 2018 et d’une amende aussi denviron100 millions. Et Bercy frappe fort, en demandant au juge de prononcer une amende record de 117,30 millions d’euros. Quatre entités sont plus précisément assignées: les structures belges Eurelec Trading et Scabel, la centrale d’achat française Galec et l’ADCLec qui chapeaute le mouvement.

«Boycott» du discours de Greta Thunberg à l’Assemblée nationale : le réflexe des vieux cons

 «Boycott» du discours de Greta Thunberg à l’Assemblée nationale : le réflexe des vieux cons

 

 

On ne peut que rester pantois face à l’attitude d’un certain nombre de députés français qui ont décidé de boycotter le discours de Greta Trun berg.   Au-delà de la personnalité de l’intéressée qui a quand même 16 ans et qui sans doute est loin d’être idiote, c’est le symbole de la jeunesse inquiète face à la dégradation de l’environnement qui est en cause. Une jeunesse qui bouscule les réflexes de certains vieux cons (et même de moins vieux) qui pensent  surtout que la science seule peut combattre les dérèglements environnementaux. Témoin ces prises de position lamentables :

«@GretaThunberg a été invitée à l’Assemblée nationale pour la séance. Je respecte la liberté de penser… mais ne comptez pas sur moi pour applaudir une prophétesse en culottes courtes, ‘Prix Nobel de la peur’. La planète, oui. Le greenbusiness, non», a tweeté dimanche Julien Aubert, candidat à la présidence de LR.

 

Samedi, Guillaume Larrivé, également dans la course à la présidence des Républicains, avait appelé ses collègues «à boycotter @GretaThunberg à l’Assemblée nationale». «Pour lutter intelligemment contre le réchauffement climatique, nous n’avons pas besoin de gourous apocalyptiques, mais de progrès scientifique & de courage politique», avait-il lancé sur le réseau social.

 

Auparavant, Valérie Boyer (LR) avait parlé de Greta Thunberg comme d’une «jeune activiste totalement sous emprise». Et Sébastien Chenu (RN) avait demandé: «si je dis que je ne veux pas aller me prosterner devant @GretaThunberg cette enfant de 16 ans invitée à l’Assemblée devant la représentation nationale, je sors (encore?) du politiquement correct?».

 

 

 
Une députée LREM, Bénédicte Peyrol, a pris ses distances dimanche à l’égard de la visite de la jeune Suédoise. «Pourrait-on mettre autant à l’honneur les scientifiques, les personnes qui agissent depuis des années pour la planète. Utiliser le manichéisme du Bien contre le Mal est bien trop simple pour agir dans un monde complexe», a-t-elle tweeté.

 

 

Dans ses prises de position, ces députés démontrent  leur nullité, leur condescendance et même leur mépris de la jeunesse. Sans parler de leurs arrière-pensées en niant en fait les dégâts de l’environnement. Bien entendu la seule prise de conscience de l’enjeu environnemental ne suffit pas pour changer la donne mais c’est une voie de passage obligé pour ensuite articuler cette question avec les aspects technologiques, économiques et sociaux. Bien entendu ce n’est pas cette jeune fille qui est sans doute en capacité de répondre à la complexité de ces problématiques mais c’est plutôt rassurant de voir la jeunesse s’intéresser et se mobiliser autour de cet enjeu central pour l’avenir de l’humanité.

Affaire de Rugy: une cagnotte bientôt pour Rugy ?

Affaire de Rugy: une cagnotte bientôt pour Rugy ?

 

 

 

 

La plupart des grands médias reprennent  en cœur la probable mise hors de cause de Rugy. En fait il s’agit d’une immense opération d’intoxication conduite par l’Élysée qui a obtenu la démission de Rugy contre la promesse d’un coup déponge contre toutes ses frasques. Rugy serait  innocenté à propos des dîners fastueux. Le problème c’est que personne ne connaît la liste des personnalités qui étaient invitées, ni leur légitimité. Commenet alors  conclure que ces dîners étaient professionnels ?  Et pourquoi fallait-il autant de fastes. Même chose pour l’appartement de l’ancien président de l’Assemblée nationale : circuler il n’y a rien à moi à voir. Ce sera sans doute la même sentence les autres fautes de rugy ( pas d’impôt en 2015, le détournement des frais de représentation etc.). Et les grands médias de s’interroger pour savoir si Rugy n’a pas été une nouvelle victime de la transparence absolue. Une interrogation évidemment complice d’autant que nombreux de journalistes se font régulièrement invités dans les ministères. Pour la plupart de toute manière,  ils dépendent d’organes de presse qui appartienne aux financiers et aux grandes entreprises qui sont totalement acquis à Macron puisqu’ils l’ont fait élire. C’est comme  si maintenant les grands médias ne pleuraient pas sur le sort de ce pauvre Rugy, injuste victime des réseaux sociaux. Macron a d’ailleurs préparé le terrain en indiquant que la France glissait sur le terrain de la délation ! En déplacement samedi dans les Pyrénées pour suivre une étape du Tour de France, Emmanuel Macron, qui avait dénoncé la semaine passée la «République de la délation», a tenu à lancer un nouvel avertissement: «Nous devons être attachés à la vérité, mais aussi à la présomption d’innocence, à la capacité à laisser à chaque personne (la possibilité) de défendre son honneur et de plaider sa vérité.»«La clarté sera faite dans les prochains jours», a poursuivi le chef de l’État en référence à la publication des deux enquêtes.  Pour un peu la grande presse pleurerait sur la situation de Rugy. On se demande même si certains zélateurs ne vont pas jusqu’à demander un jour la création d’une cagnotte pour défendre ce pauvre Rugy

L’ancien ministre devra cependant préciser ses justifications sur l’emploi de son indemnité de député (IRFM) pour financer son ancien parti, Europe Écologie-Les Verts, en 2013 et 2014, à hauteur de 9200 euros. Circonstance aggravante, François de Rugy avait ensuite déduit cette somme de ses impôts. Un détail sans doute que les avocats de Rugy  pourront certainement faire semblant d’expliquer.

Canicule : Paris comme à Alger, Londres comme à Madrid

Canicule :  Paris comme à Alger, Londres comme à Madrid

On assiste évidemment  depuis des dizaines d’années à un déplacement géographique de la sécheresse et plus généralement des climats chauds. La plus grande partie de la France ne connaît pratiquement plus d’hivers. La neige disparaît même dans les montagnes et c’est à peine s’il gèle  pendant quelques jours. Selon une  étude publiée par la revue scientifique PLOS ONE et menée par des chercheurs de l’université ETH Zurich, en 2050,  Londres connaitra le climat de Madrid. Une autre étude prévoit que les climats de Lyon ou de Paris seront proches de celui d’Alger dans 30 ans environ. Les villes de l’hémisphère nord ressembleront en 2050, en termes climatiques, à celles d’aujourd’hui qui se trouvent 1.000 km au sud. Celles qui se trouvent à l’équateur ne subiront pas de réchauffement majeur, mais en revanche, elles auront plus de sécheresses et de pluies. Les auteurs de l’étude concluent que 77% des villes de la planète verront leur climat changer de façon « frappante », tandis que le reste sera confronté à des conditions « nouvelles ».L’Europe aura des étés et des hivers plus chauds de 3,5°C et 4,7°C, respectivement, en moyenne. L’un des auteurs dune de ces études, Jean-François Bastin, est de nationalité belge. Il dit à l’AFP qu’il n’est pas certain qu’en 2060 son pays voie encore le mercure passer sous zéro, une condition nécessaire à l’activation des semences de blé. »L’objectif de l’article est de faire comprendre à tout le monde les conséquences du changement climatique », dit-il.

« L’Entreprise Macron » : une OPA sur le pays

« L’Entreprise Macron » : une OPA sur le pays

 

 

Nombre de chercheurs s’efforcent de comprendre les raisons de l’exceptionnelle ascension de Macron. Ce dernier a sans doute bénéficié d’un environnement politique favorable mais il a surtout été l’instrument d’une stratégie libérale, une sorte d’OPA sur le pays des financiers et des grands patrons. Comment en effet quelqu’un comme Macron qui n’a strictement aucune légitimité politique et sociale a-t-il pu devenir candidat à la présidence de la république. Ce n’est évidemment pas son passage chez Rothschild qui pouvait lui fournir cette légitimité sociale. La conquête pouvoir de Macron était en quelque sorte programmée par les cercles qui gravitent autour des grands intérêts financiers. Dans cette stratégie de conquête du pouvoir, le pays a été considéré comme une entreprise sur laquelle on pouvait faire une OPA et avec les mêmes méthodes. Le problème maintenant c’est qu’on s’aperçoit que la France n’est pas une start-up et ne veut pas être dirigée de manière monarchique. Vingt-deux chercheurs ont analysé, dans un ouvrage, le basculement majeur dans l’histoire de la Ve République que constitue la dernière élection présidentielle et donnent quelques clés pour comprendre le succès d’Emmanuel Macron.

 

« L’Entreprise Macron », Collectif sous la direction de Bernard Dolez, Julien Fretel et Rémi Lefebvre, Presses universitaires de Grenoble, 24 euros

Le livre. Comme la plupart des commentateurs, journalistes, acteurs politiques, etc., les politistes, dans leur grande majorité sans doute, n’ont longtemps pas cru possible la victoire d’Emmanuel Macron à l’élection présidentielle de 2017. » En introduisant ainsi leur ouvrage L’Entreprise Macron, les vingt-deux chercheurs réunis sous la direction de Bernard Dolez, Julien Fretel et Rémi Lefebvre font acte salvateur d’humilité. En croisant ainsi les regards de plusieurs sous-disciplines de la science politique, ils s’efforcent d’analyser un basculement majeur dans l’histoire de la Ve République. Avec ce riche travail de fond, il s’agit d’essayer de comprendre les raisons de cet « improbable succès ».

En premier lieu, comprendre que le surgissement d’Emmanuel Macron et de son mouvement ne relève pas d’une simple éruption mais d’une stratégie progressive qui « n’a pas seulement bénéficié d’un “alignement favorable des planètes” [mais] a également su tirer profit de “logiques de situation” ». Comprendre aussi l’essence de son programme, ou sa défiance à l’égard des programmes.

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