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« Ni homard, ni kébab »: Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement déraille

« Ni homard, ni kébab »: Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement déraille

 

 

 


Dans la diarrhée verbale qui caractérise Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement, se glisse des montagnes de banalités et des idioties qui traduisent bien le manque de connaissance des réalités socio-économiques des membres du gouvernement. Sibeth Ndiaye  se fait justement aligner sur ce point par David Desgouilles , membre de la rédaction de Causeur. Il a publié Dérapage (éd. du Rocher, 2017). (Interview le Figaro)


Sur CNews, la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a déclaré qu’elle comprenait l’indignation des Français, qui «ne mangent pas du homard tous les jours, bien souvent c’est plutôt du kébab». Entre cette déclaration et ses tenues jugées peu protocolaires, beaucoup d’internautes lui reprochent de manquer de dignité dans sa représentation de l’État…

David DESGOUILLES.- Que voulez-vous? Nous sommes dans la fameuse «disruption» macroniste. Il faut casser les codes. Peut-être faudrait-il profiter d’un prochain remaniement pour modifier l’intitulé de sa mission: «Secrétaire d’État auprès du Premier ministre, porte-parole et chargée de la disruption».

Une ou deux fois, cela passe pour une gaffe, mais au bout d’un certain nombre de polémiques, on croirait à de la provocation?

Peut-être ne s’agit-il ni de gaffes, ni d’une provocation. Peut-être s’agit-il seulement d’un relâchement naturel. Il est bien possible que Sibeth Ndiaye et toute la garde rapprochée qui entoure Emmanuel Macron depuis le printemps 2016 soient sincèrement convaincus et imprégnés de l’idée qu’ils incarnent le «Nouveau Monde» et qu’à ce titre, ils doivent imposer de nouveaux codes à un pays qu’ils considèrent comme archaïque, ringard, rance. Ils les imposent, comme le Bourgeois gentilhomme en son temps, «sans le savoir».

 

Benjamin Griveaux avait encouragé la cristallisation du mouvement des «gilets jaunes» en évoquant cette « France qui fume des clopes et roule au diesel ».

Revenons sur le fond: pour Sibeth Ndiaye, il semble n’y avoir que deux France: celle qui mange du kébab et celle qui mange du homard. N’est-ce pas aller un peu vite?

Ceux qui pensaient que la Macronie «d’en haut» commençait à appréhender cette France qui va au-delà de la «Francilienne» en seront pour leurs frais. Hier soir, je voyais sur LCI le député MoDem Richard Ramos, ancien critique gastronomique, qui se bat chaque jour à l’intérieur de cette majorité. Le pauvre… Il a encore du travail.

On savait que la France qui mange des pâtes ou des pommes de terre, faute d’avoir les moyens d’acheter autre chose, semblait une planète étrange aux yeux des dignitaires de la Macronie. Souvenons-nous aussi de Benjamin Griveaux, qui fait partie de la garde rapprochée à laquelle je faisais allusion il y a un instant, avait encouragé la cristallisation du mouvement des «gilets jaunes» en évoquant cette «France qui fume des clopes et roule au diesel».

 

Mais le Grand Débat n’était-il pas passé par là? Ne nous avait-on pas promis qu’on prendrait désormais en compte cette France des fins de mois difficile? Il semble que Sibeth Ndiaye n’ait absolument aucune idée de ce que mangent les Français qui n’ont pas accès au homard de l’Hôtel de Lassay.

 

 

Cette sociologie est-elle caractéristique du logiciel macronien? Celui-ci prend-il en compte la France moyenne des petites villes et des campagnes?

C’est bien possible. Le «kebab» coche toutes les cases de la disruption macroniste. C’est de la restauration rapide – manger, quelle perte de temps! Il incarne la diversité – la gastronomie française traditionnelle, c’est rance. On imagine le chauffeur Uber qui mange un kebab entre deux courses. Compétitif et international! Le sandwich jambon-beurre, c’est de la restauration rapide trop nationale: cela sent l’électeur RN. Un couscous ou un tajine, cela incarne la diversité française mais ça prend du temps à manger. On en reprend, en plus. Ce n’est pas bon pour le chiffre d’affaires! Je n’évoque évidemment pas la blanquette de veau ou le bœuf bourguignon qui cumulent les deux handicaps. Cela dit, on aurait tort de penser que les considérations gastronomiques de Sibeth Ndiaye ne heurteront que dans la France des petites villes et des campagnes. Dans les grandes métropoles aussi on aime apprécier un bon repas traditionnel. Il y a aussi des familles pour qui la restauration rapide – kebab, MacDo ou pizza – revient très cher, pas loin du prix du homard. Sibeth Ndiaye et surtout son ami Benjamin Griveaux devraient s’en souvenir dans l’optique de mars 2020.

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