Environnement : un ministère qui n’a jamais existé !
Après le départ de Hulot, maintenant , de Rugy, certains s’inquiètent de l’éventuelle disparition du ministère de l’équipement. La vérité, c’est que ce ministère n’a jamais existé. Certes il a souvent figuré dans l’organigramme des gouvernements le plus souvent à côté, au-dessus ou au-dessous des transports. Le ministère de l’environnement a toujours été virtuel puisqu’en réalité il n’a pratiquement pas de moyens et n’a pas autorité sur les grands choix stratégiques par exemple en matière d’énergie, d’infrastructure, d’industrie ou encore d’agriculture. C’est le ministère de la parole qui a parfois fait la Une avec la parole politique forte de Ségolène Royal ou Jean-Louis Borloo. Jean-Louis Borloo qui a su parfaitement vendre le Grenelle de l’environnement, sorte d’auberge espagnole où tout a été dit et le contraire aussi et qui n’a pas débouché sur des mesures très concrètes et très pérennes. Ce ministère a surtout fait du vent. . Ce ministère n’a d’ailleurs pas lieu d’exister car la problématique environnementale est transversale- elle doit donc être intégrée par la quasi-totalité des autres ministères. , L’environnement, c’est une sorte de ministère de la parole créée surtout pour faire plaisir aux écolos bobos. Or toute action écologique un peu pertinente doit le plus souvent articuler la prise en compte d’éléments environnementaux mais aussi d’éléments techniques, économiques voire sociaux. Une problématique inter ministérielle qui ne peut être placée que sous l’autorité du Premier ministre. Élisabeth Borne ne sera pas plus ou moins efficace que ses prédécesseurs en matière de transition écologique puisque les orientations principales sont prises à Bercy, chez le premier ministre et à l’Elysée. Élisabeth Borne, comme elle l’a déclaré elle-même, aura seulement à mettre en musique ces orientations. Élisabeth Borne aura pour elle de connaître les dimensions techniques alors que ses prédécesseurs étaient plutôt des poètes. L’ancienne préfète de Poitou-Charentes a défendu une “écologie du réel”, au contact “de ce que vivent nos agriculteurs, des élus, des associations, où la gestion de l’eau, la rénovation thermique, l’éolien ou la méthanisation, la préservation de notre littoral ou de notre biodiversité ne sont pas des dossiers mais des réalités”. L’enjeu est de taille pour Emmanuel Macron qui, malgré son offensive à l’international pour préserver l’accord de Paris sur le climat de 2015 et de nombreuses initiatives, peine depuis le début de son quinquennat à convaincre en France. “Tant que le président et le Premier ministre ne font pas de l’écologie une véritable priorité dans les arbitrages politiques, nous ne rattraperons pas notre retard face à l’enjeu climatique ou la perte de biodiversité”, a dit sur Twitter le directeur général de Greenpeace France, Jean-François Julliard.
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