Municipales: à Bordeaux, LaREM veut récupérer la dépouille politique de Juppé
-on comprend aujourd’hui peut-être mieux la signification de la nomination d’Alain Juppé au conseil constitutionnel. Ce dernier s’est dit très honoré par un poste qui marquera la fin de sa carrière. En réalité il s’agit d’une voie de garage qui satisfait la république en marche. Le parti de Macron s’est ainsi débarrassé de la figure incontournable de Bordeaux pour y ses partisans. Pour preuve, es investitures dévoilées lundi par République En Marche (LaREM) en vue des élections municipales installent une équation inédite à Bordeaux en plaçant Thomas Cazenave face au successeur d’Alain Juppé, Nicolas Florian (LR), lui-même soutenu localement par le MoDem, membre de la majorité présidentielle. En adoubant Thomas Cazenave, actuel délégué interministériel en charge de la réforme de l’Etat, le parti présidentiel tente de ravir une métropole de 250.000 habitants, symbole de modération politique et a priori “Macron compatible». Ceux qui espéraient une alliance entre les Républicains modérés, héritiers d’Alain Juppé, LaREM, le MoDem et l’UDI en sont pour leurs frais. Haut fonctionnaire de 41 ans, l’oligarque Thomas Cazenave affirme aussi ne pas partager “un certain nombre de valeurs, un certain nombre de visions” avec Nicolas Florian, son concurrent. Fabien Robert, premier adjoint de Nicolas Florian et président du MoDem Gironde, dédramatise l’événement. “La République en marche est notre allié, mais nous n’avons pas d’allié exclusif. Nous concluons des alliances sur projet”, a-t-il dit à Reuters en écho à François Bayrou. A ses yeux, si LaREM et MoDem ne sont “pas tout à fait alignés” dans certaines grandes villes, cela “n’empêchera pas de continuer à porter un projet cohérent au niveau national.” Un sondage réalisé en mai par l’Ifop donnait Nicolas Florian en tête au premier tour avec 45% des voix devant le conseiller municipal Europe Ecologie-Les Verts Pierre Hurmic, à 14%. Thomas Cazenave récoltait alors 8% des intentions de vote.
0 Réponses à “Municipales: à Bordeaux, LaREM veut récupérer la dépouille politique de Juppé”