Archive mensuelle de juin 2019

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Mélenchon : d’abord victime de ses contradictions

Mélenchon : d’abord victime de ses contradictions

 

Il est clair que Mélenchon a attrapé la grosse tête lors des élections présidentielles de 2017. il ne sait d’ailleurs jamais remis de son espérance déçue d’être qualifié pour le second tour. Reconnaissons que son score était assez remarquable avec environ  20 %. Du cou,p Mélenchon en a tiré la conclusion qu’il pouvait étouffer toute la gauche et la traiter par le mépris. Il est vrai que cette gauche est plus que jamais éclatée et affaiblie mais on ne saurait résumer son existence à celle des marxistes classiques que représentent les insoumis. En retombant à 6,3 % des voix Mélenchon s’est réveillé avec la gueule de bois. Responsable en grande partie du succès aux élections présidentielles, il est tout autant responsable de la descente aux enfers lors des européennes il n’a obtenu qu’environ 6 %. Indiscutablement, Mélenchon ne manque pas de culture et c’est sans doute le meilleur  tribun l’époque mais il se comporte davantage en syndicaliste qu’en responsables politique. La contestation systématique et le radicalisme caractérisent sa ligne politique, une ligne révolutionnaire mais qui ne prend pas qui peut dans les milieux populaires même chez les gilets jaunes ou finalement c’est surtout le rassemblement national qui a ramassé la mise. L’autre contradiction de Mélenchon c’est de vouloir incarner le changement démocratique alors qu’il est dans la politique depuis quarantaine d’années. Dernière faiblesse et non la moindre sa propension à étouffer toute contestation au sein de son mouvement. Mélenchon est à la fois la force et la faiblesse des insoumis. Son talent oratoire lui a permis de faire émerger une sorte de nouveau parti communiste mais sa faiblesse cest d’ incarner  à lui seul un mouvement entièrement cadenassé par le leader

Philippe aussi dans la crise des urgences

Philippe aussi dans la crise des urgences

 

Un discours d’Édouard Philippe sur la politique générale qui se veut cohérente avec celui de Macron mais qui fait cependant émerger des différences sensibles quant aux échéances. Curieux que le Premier ministre ait  par exemple insisté autant sur les caractères d’urgence “Voilà deux ans maintenant que nous gouvernons et il y a toujours urgence”, a dit le chef du gouvernement devant les députés, évoquant l’”urgence économique”, l’”urgence sociale” et l’”urgence écologique”, face auxquelles le “vieux clivage” gauche-droite serait selon lui inopérant. Ce que craint sans doute Édouard Philippe, c’est que le président mettre la pédale douce pour ce deuxième acte du quinquennat de Macron en prévision des élections présidentielles de 2022. Une telle insistance sur le caractère d’urgence posé par le premier ministre répond sans doute à l’interrogation concernant la détermination réelle de Macron. Un président qui ne cesse par ailleurs de multiplier les discours contradictoires allant jusqu’à critiquer les dégâts du capitalisme ? En termes politiques, Édouard Philippe se veut le garant d’une ligne clairement à droite tandis que Macron au moins dans les discours semble opérer une opération de séduction vis-à-vis de la gauche et des écolos. Le discours de  Philippe n’est pas non plus sans contradiction notamment quand il accepte des réductions d’impôts sur le revenu mais sans dire un mot sur les moyens de les financer. Comme quoi la rigueur dont il se drape a des limites. Ces réductions d’impôts devraient représenter de l’ordre de 27 milliards sur l’ensemble du quinquennat. Dans le détail, pour les 12 millions de foyers de la première tranche, l’impôt sera réduit d’un tiers en moyenne à partir de l’an prochain, soit 350 euros, et de 180 euros pour les cinq millions de foyers de la seconde tranche. Autres mesures discutées celle concernant les règles de l’assurance-chômage avec notamment la mise en place d’un petit bonus malus pour certaines branches qui recourent par excès ou CDD. On va aussi renier sur les indemnités chômage les plus élevées. Le dossier le plus délicat, les retaites,  fera aussi l’objet d’un compromis bâtard. Visionnement l’âge légal à 62 ans sera maintenu mais la pension pleine ne pourra pas être touchée avant 64 ans. Il faudra aussi gérer dans la douleur ….ou dans la confusion la question de la suppression des régimes spéciaux.Comme prévu le premier ministre a donné une grande couche de peinture verte sur sa politique en demeurant toutefois particulièrement vague vis-à-vis des mesures concrètes. Enfin signe que Macon est engagé dans une phase de préparation de son élection en 2022 la réforme parlementaire est pratiquement enterrée et envoyée en 2020 ( après le renouvellement du Sénat). Comme prévu,  il n’est plus vraiment question d’organiser un référendum politiquement trop dangereux. Politiquement un discours du Premier ministre qui veut manifester une certaine fermeté mais qui en fait semble lâcher du mou sur nombre de questions. Une exception toutefois l’ouverture du débat sur la PMA en septembre. Une manière de se recentrer un peu à gauche.

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Le gouverneur de la Banque de France passe de la pommade à Macron

Le gouverneur de la Banque de France passe de la pommade à Macron

Exerce d’autosatisfaction du gouverneur de la Banque de France qui d’une certaine façon félicité Macron et sa politique. Aussi qui en profite pour prendre uen éventuelle option pour le poste convoité de président de la BCE. Interrogé sur Cnews ce mercredi, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a estimé que l’économie française résistait «plutôt bien», alors que l’activité mondiale traverse une période de ralentissement. «Nous faisons, pour la première fois depuis longtemps, un peu mieux que la moyenne européenne», a-t-il commenté, ajoutant que la France faisait «deux fois mieux que l’Allemagne» et «quatre fois mieux que l’Italie».

Saluant les chiffres de l’emploi présentés par l’Insee, le gouverneur a résumé la bonne tendance perceptible ces derniers trimestres : au total, l’économie française a créé 740.000 emplois entre 2016 et 2018 et devrait en entraîner 150.000 de plus cette année. Le taux de chômage, au rythme actuel, devrait atteindre 8,1% en 2021

 

Retraites : retour du déficit et jusqu’en 2042 ou 2056 !

Retraites : retour du déficit et jusqu’en 2042 ou 2056 !

En 2017, lors de la campagne électorale le candidat Macon avait affirmé que la question des retraites ne posait pratiquement plus de problèmes financiers. En cause sans doute le fait qu’il avait été associé à la gestion économique de François Hollande, aussi le fait que le Haut conseil d’orientation des retraites n’a cessé d’imaginer des scénarios contradictoires, certains rassurants quand d’autres étaient plutôt dramatiques. Selon le dernier rapport en date du conseil d’orientation des retraites, le système plongerait à nouveau vers le déficit En raison de recettes en baisse, le système de retraite sera en déficit à hauteur de 0,4% du PIB, soit environ 10 milliards d’euros. Le retour à l’équilibre est reporté en 2042. En cause évidemment le niveau des retraites, l’âge de départ effectif mais surtout le rapport entre retraités et actifs. Or en l’état actuel de la recense, l’activité économique ne permet pas de créer un nombreux substantiel de poste d’actifs et le nombre de retraités est de plus en plus déséquilibré par rapport à ceux qui travaillent. Le problème c’est qu’évidemment personne n’est en capacité d’élaborer des scénarios économiques sérieux pour les 20 ou 40 ans qui viennent. Du coup faute de prospective crédible, la réforme des retraites va se caractériser comme d’habitude par une succession de plans visant à grignoter le montant des pensionnés. Pour le comité d’orientation des retraites la dégradation  est liée à des dépenses stables (13,8% du PIB) mais des recettes en baisse (13,4%) du fait de « la maîtrise des dépenses publiques à travers (celle) des rémunérations et de l’emploi » des fonctionnaires. Une politique qui « se traduit par des ressources moindres pour le système de retraite et une dégradation du solde », explique le COR. Le retour à l’équilibre, espéré l’an dernier pour 2036 dans le meilleur des cas, est par conséquent reporté à 2042 dans le scénario le plus favorable, avec une productivité en hausse de 1,8% par an. Avec un taux de 1,5% par an, il faudrait attendre 2056 !!!

Le temps économique contre le temps politique (Abdelmalek Alaoui)

Le temps économique contre le temps politique  (Abdelmalek Alaoui)

Dans une tribune, Abdelmalek Alaoui, CEO de « La Tribune Afrique » revient sur le drame du décalage entre l’action politique et l’évolution économique. (La Tribune). Une réflexion intéressante mais qui fait un peu vite l’impasse sur la nature des évolutions, leur rythme et leurs enjeux. On peut souscrire à l’idée d’uen régulation plus prospective, encore faut-il en définir les champs et les principes.  

 

« La question de la concordance de l’action publique avec la transformation du tissu économique passionne les analystes et les experts depuis plus d’un millénaire. Du temps de la République de Venise, les capitaines de vaisseau de la cité-état déploraient déjà le manque de « réactivité » du palais des doges lorsqu’ils remettaient les rapports commerciaux issus de leurs voyages. Mais si le débat est ancien, il prend aujourd’hui une toute autre dimension avec l’avènement du règne de la technologie et d’une planète « liquide », où capitaux, marchandises et biens abolissent les frontières.

Affirmer que l’économie va plus vite que la politique relève de l’évidence. Là où le capital aime à se déplacer, se transformer, se multiplier et ouvrir de nouvelles frontières, l’Homo Politicus cherche pour sa part à préserver le statu quo, surtout s’il permet une reproduction à l’infini de modèles qui lui sont familiers. En bref, l’économie et la politique évoluent dans des trajectoires parallèles, et ont de moins en moins d’opportunités de se croiser avec la formidable accélération et complexification du monde.

Cette opposition de fond a eu une conséquence majeure au cours des deux dernières décennies : une production sans fin de normes, de règles et de régulations tentant d’encadrer les nouveaux territoires ouverts par des sujets nouveaux majeurs que sont la révolution numérique, la transition climatique, ou encore la menace terroriste.

C’est ainsi que des termes encore inconnus à l’orée du nouveau siècle ont fait leur apparition dans la vie courante des entreprises d’aujourd’hui : RSE, Conformité, Diligence, ou encore KYC en sont quelques avatars emblématiques. Mais au-delà de cette évolution sémantique, l’on assiste à un basculement du centre de gravité du pouvoir dans les organisations privées et publiques avec la prééminence du juridique. C’est ainsi que de grands établissements bancaires vont embaucher au cours des deux prochaines années plus de juristes que de… banquiers. Au sein des États, la tendance est à peu près la même. Avec la multiplication des recours et des juridictions supranationales, les pouvoirs publics vivent désormais avec une nouvelle forme de menace juridique qui peut les entraver considérablement dans leur action.

Ainsi, même en prenant toutes les précautions du monde et en « bétonnant » ses dossiers, il est devenu courant pour la puissance publique de perdre des procès face à des entreprises privées ou même des individus. Chacun a en mémoire le camouflet subit par Bercy en 2017 suite à l’annulation du redressement fiscal de 1 milliard d’euros à Google ou la gifle prise par l’exécutif suite au refus du conseil constitutionnel de valider la loi sur le renseignement de 2015. Dans le premier cas, l’Etat français s’est acharné, jusqu’à subir une quasi-humiliation en avril 2019 avec le rejet de son appel par la cour administrative de Paris. Dans le second, au-delà du symbole, il faut ici rappeler que le conseil constitutionnel retoque en moyenne 50% des textes qui lui sont soumis, entraînant autant de retards dans le train législatif.

Autant de précédents qui n’ont fait qu’aggraver la tendance actuelle et à pousser le recrutement par l’Etat de nouveaux juristes tout en faisant de l’approche prudentielle la règle.

Or, de manière globale, cette méthode classique de régulation a montré ses limites. Face à des acteurs rapides et agiles, il est nécessaire de sortir des schémas utilisés habituellement pour s’adapter aux nouvelles contraintes dictées par l’accélération du monde. Le débat actuel sur les trottinettes à Paris en est un exemple emblématique. Ce n’est qu’une fois que la situation est devenue ingérable que le politique s’est résolu à intervenir, sans toutefois proposer de solution crédible si ce n’est la vague promesse de limiter la vitesse des engins.

Disons-le sans ambages, peu de gouvernants prennent le chemin d’un changement radical d’approche pour tenter d’enrayer cette opposition profonde entre le temps politique et l’histoire économique. Tenter d’introduire une modification de la manière de faire des pouvoirs publics afin de se mettre dans une situation d’anticipation et non plus de réaction ne fait pas non plus partie de la panoplie habituelle du politique.

Pourtant, certains pays semblent montrer la voie, à l’instar de l’Estonie qui a introduit une réforme de son système d’imposition des sociétés qui convient parfaitement à la nouvelle donne économique mondiale, et plus particulièrement aux entreprises dédiées à la technologie.

A la différence de la plupart des pays d’Europe, l’Estonie ne prélève l’impôt sur les sociétés que si le résultat de ces dernières est effectivement distribué aux actionnaires. Si ces entités économiques décident de réinvestir leurs bénéfices afin de poursuivre leur développement ou de renforcer leurs fonds propres, elles ne sont tout simplement pas taxées. A court terme, cela peut sembler comme un pari risqué. Mais l’histoire économique est en train de donner raison à ce petit état qui a très tôt fait le pari du tout-numérique, ambitionnant même de devenir la première « digital nation » européenne.

Dans un monde devenu liquide, où capitaux ainsi que bien matériels et immatériels ont aboli les frontières, le moment est venu de reconsidérer l’ensemble des instruments à la disposition des états pour canaliser le tissu économique. Le péril de l’inaction est réel : la création d’une planète à deux vitesses, divisée entre ceux qui ont eu l’intelligence d’adapter la politique à la nouvelle économie, et ceux qui pensent que l’inverse est encore possible. »

L’économie française : résiliente !

L’économie française : résiliente !

La résilience nouveau mode mot à la mode dans la sémantique médiatique s’applique aussi à l’économie française et à la croissance. Ce qu’affirme en tout cas la Banque de France qui vient de réviser à la baisse ses perspectives pour l’année 2019 concernant le PIB avec un pronostic de +1,3 au lieu de 1,4. L’argumentation de ces brillants économistes s’appuie sur le fait que la France est moins influencée que d’autres par les évolutions d’un commerce international dont on constate le tassement. Donc au lieu de dire que la croissance sera assez insignifiante : un tout petit peu plus que 1 % on qualifie l’activité de résiliente. En clair la croissance recule mais moins que ce qu’on pourrait attendre si l’on tient compte de l’évolution de certains autres pays notamment européens qui auront du mal à atteindre 1 %. La Banque de France affirme que Le pouvoir d’achat par habitant devrait bondir de 2,1% en 2019,  cependant elle n’a sans doute pas intégré l’augmentation sensible de nombre de dépenses contraintes comme par exemple la très forte hausse des prix de l’électricité. Trop d’incertitudes planent sur l’environnement économique et social et il semble bien que les Français soient davantage encouragés à épargner pour faire face à certaines défenses difficilement prévisibles plutôt que de consommer. S’ajoute sans doute aussi un phénomène qui commence à poindre, celui de la des consommations ou plus exactement de la consommation mieux adaptée aux besoins réels. « Les gains de pouvoir d’achat sont consommés plus lentement que ce qui était prévu. Au quatrième trimestre 2018 et durant le premier trimestre 2019, il y a eu des gains de pouvoir d’achat très importants mais la consommation a été en retrait par rapport à ces gains. La consommation des ménages est révisée à la baisse en 2019 mais à la hausse en 2020 et 2021. Les gains de pouvoir d’achat sont consommés mais un peu plus lentement. Ce qui soutient l’activité à l’horizon 2020/2021 », explique la Banque de France.

Le pouvoir d’achat par habitant devrait bondir de 2,1% en 2019. « C’est le plus fort gain de pouvoir d’achat depuis 2007. Ensuite, le pouvoir d’achat devrait évoluer autour de 1,2% en 2020 et 1% en 2021 », poursuit-elle. Des prévisions évidemment très hypothétiques qui relèvent du marc de café davantage dessiné à rassurer certains acteurs du marché car rendre compte des scénarios économiques et sociaux

Macron contre les dérèglements du capitalisme !!!

Macron contre les dérèglements du capitalisme !!!

 

 

Pour récupérer des voix des déçus de sa politique, Marcro est prêt à leur délivrer les promesses qu’ils veulent entendre. Ainsi devant l’organisation internationale du travail dont c’était le centenaire, Macron n’a pas hésité à condamner les dérèglements du capitalisme. Précisément celui dont il est le produit et qu’il sert avec zèle et efficacité. Macron a par ailleurs affirmé qu’il voulait mettre désormais de l’humain dans sa politique, se montrer davantage à l’écoute, associer les préoccupations sociales, écologiques à la problématique économique. Bref, il  y en a pour tout le monde. Si  les nudistes avaient présenté une liste aux européennes en obtenant un score significatif, on imagine que Macron aurait accepté de développer les vertus de l’homme à poil. À la veille du discours de politique générale d’Édouard Philippe, Emmanuel Macron s’est engagé mardi à «plus d’humanité et plus de proximité» dans l’acte II de son quinquennat. Continuant sur les vertus du dialogue, le chef de l’État disait avoir vécu la crise des «gilets jaunes» comme «une forme d’opportunité»: «nous avons entendu l’intuition et le message profond: nos concitoyens veulent plus de sens, plus d’humanité et plus de proximité». Face à la «souffrance» exprimée ces derniers mois notamment par les «gilets jaunes», «je veux remettre de l’humanité, de la proximité, c’est un changement de méthode que j’ai dessiné», a indiqué Emmanuel Macron. Durant son discours, le chef de l’État a reconnu avoir fait une «erreur fondamentale» non de fond mais de méthode dans la gestion de la crise des «gilets jaunes». «Nous avons peut-être parfois construit des bonnes réponses trop loin de nos concitoyens en considérant qu’il y avait des sachants et des subissants. C’était une erreur fondamentale», a-t-il admis. Bref Macron reprend à sa manière le fou mea culpa de l’inénarrable Gilles Legendre, président des députés en marche et qui avait déclaré lui : peut-être avons-nous été trop intelligent !

Édouard Philippe : des chaussettes de velours dans les vieilles bottes de Juppé

Édouard Philippe : des chaussettes de velours dans les vieilles bottes de Juppé

 

Pas facile exercice auquel est convié le premier ministre devant l’assemblée nationale. Ce discours de politique générale doit définir les grands axes et les échéances du nouveau train de réformes. Il faudra d’abord justifier l’efficacité de l’acte 1)  et tout comme Macron consentir à faire un petit mea culpa vis-à-vis de la posture un peu condescendante voire méprisante. On va affirmer que la politique menée jusque-là a été efficace. Ce qui reste évidemment à démontrer car globalement contrairement ses partenaires européens après deux ans, la France n’a guère réussi son challenge en matière de lutte contre le chômage. La croissance, elle, reste anémié même si cette année elle résiste un peu mieux dans la dégringolade générale de l’Europe. Quant aux grands équilibres financiers ils sont particulièrement malmenés qu’il s’agisse du budget général, de la sécurité sociale, des retraites ou encore de l’indemnisation du chômage. Au gouvernement, on évoque une nouvelle méthode qui consisterait à introduire dans la ligne libérale, surtout profitable au plus défavorisés, un zeste de social  et d’écologie. Pas vraiment la tasse de thé  tes du premier ministre mais qui devra quand même faire allusion à la nouvelle dialectique de Macron qui se veut plus humain, plus social et plus écolo. Le premier ministre va traiter de dossiers très difficiles les retraites bien sûr, l’indemnisation du chômage, la santé. Par contre on va enterrer  la réforme constitutionnelle faute de majorité possible au Parlement et par crainte d’un référendum qui mettrait Macon en minorité.  le premier ministre Édouard Philippe voudra quand même mettre sa petite part de personnalités. Pour cela il fera sans doute comme d’habitude en enfilant des bottes déjà bien obsolètes de son modèle Alain Juppé. Il voudra parler fort, en tout cas affirmer sa grande fermeté à la manière d’un Valls. Une fermeté d’autant plus proclamée que le contenu risque d’être caractérisé par une grande mollesse. En effet il n’ira pas d’actes 2 dans la politique de Macron mais juste des réformettes et surtout l’acte un de sa campagne électorale de 2022.

Chez Les Républicains : choisir entre la soupe et les convictions

Chez Les Républicains : choisir entre la soupe et les convictions

Nul doute que chez les républicains, comme dans la plupart des partis, se trouvent des hommes de conviction animés seulement de l’intention de servir l’intérêt général. Malheureusement on trouve aussi chez les républicains, comme ailleurs, grand nombre d’opportunistes qui ont transformé la politique en métier et dont les convictions molles  s’accommodent de l’évolution de l’opinion publique. La seule et unique conviction est de parvenir au pouvoir et de le conserver. Une problématique qui va se poser aux maires républicains. Certains vont élargir le champ des sensibilités de leurs listes électorales. D’autres vont tout simplement rejoindre la république en marche en priant le ciel qu’un responsable national du parti de Macron ne soit pas parachuté dans la circonscription. Aujourd’hui l’étiquette républicain constitue plutôt un handicap auprès des électeurs partagés entre l’attirance des listes de Macron, de celle du rassemblement national voir des écolos. Le ralliement de responsables républicains à Macron traduit bien la dimension pathétique de la politique chez certains toujours prêt à se vendre au plus offrant Florence Berthout, par exemple jusqu’ici présidente du groupe LR au conseil municipal, a claqué la porte à son tour, après Valérie Pécresse notamment, en dénonçant dans Le Figaro le “rétrécissement idéologique” de sa formation d’origine. Valérie Pécresse, décidée à “refonder” la droite en contournant LR, l’opposante à Anne Hidalgo a annoncé son soutien à la majorité présidentielle. “Je note qu’autour d’Emmanuel Macron et de son projet de gouvernement, il existe aujourd’hui une capacité à rassembler des électeurs que le gaullisme savait réunir”, a justifié Florence Berthout, qui a par la même occasion cédé la place à la tête de son groupe au conseil de Paris.

La Commission européenne : Macron soutient Merkel qui n’est pas candidate

La Commission européenne : Macron soutient Merkel qui n’est pas  candidate

Sans doute pour tenter d’amadouer l’Allemagne qui ne cesse de mettre des bâtons dans les roues de Macron vis-à-vis de ses velléités de changer l’Europe, le président français  sort de son chapeau la candidature de Merkel comme présidente  de la commission européenne à la place de Juncker. Le seul problème c’est que pour l’instant Merkel n’est pas candidate et que sa mise en minorité au sein de sa propre coalition constitue sans doute un n’obstacle de taille pour envisager cette candidature. Mais la proposition de Macron est un coup de billard à trois bandes. S’il avance ainsi Merkel, c’est pour fusiller par avance l’épouvantail qu’elle pourrait constituer aux yeux de certains gouvernements progressistes qui ne veulent pas d’une politique européenne dictée par l’Allemagne. Par ailleurs une candidature française, celle de Moscovici ou de Barnier rencontre aussi de Franches  oppositions. Du coup comme souvent en Europe, on pourrait se mettre d’accord sur un profil plus neutre, un candidat d’un petit pays qui resterait ainsi soumis à la double pression allemande et française.  Notons qu’il faudra aussi trouver un compromis permettant de satisfaire ceux qui veulent davantage d’Europe  et ceux qui en veulent moins. Autant dire qu’on risque de déboucher sur une candidature à l’eau tiède. Dernier aspect de la manœuvre de Macron faire semblant d’offrir le poste le plus important de l’union européenne à l’Allemagne en espérant en contrepartie récupérer par exemple celui de la banque centrale (ou là aussi les Allemands souhaiteraient bien mettre l’un des leurs).

Macron promet d’être plus humain !

Macron promet d’être plus humain !

 

Promis juré, Macron ne se comportera plus en petit dictateur méprisant. Il sera désormais plus humain et même plus social et davantage écolo. Bref un petit discours démago tout autant que ridicule à destination de certains électeurs qui ont exprimé leur mécontentement lors des élections européennes. On suppose que Macron aurait eu un mot pour les nudistes si cette catégorie avait obtenu un bon score aux européennes, sans parler des pêcheurs à la ligne, des animalistes et des jardiniers du dimanche. Et si les gilets jaunes avaient obtenu un meilleur score, il est probable  macro aurait revêtu aussi la tenue symbolique  de ces protestataires. D’une certaine manière, cette déclaration faite à une télévision Suisse préfigure le discours d’Édouard Philippe à l’Assemblée nationale avec en plus pour ce dernier une posture bien droite dans des bottes encore plus ridicules que celle de Juppé. Macron  répète évidemment tour ce que les innombrables boîtes de communication lui susurrent à l’oreille. Pour résumer,  peu d’action mais un déluge de discours et de postures. Bref le degré zéro de la politique. “Les réformes qui ont été conduites par le gouvernement” ces 24 derniers mois “ont remis de la confiance des investisseurs, de la possibilité de recréer de l’emploi, y compris de l’emploi industriel, et donc les choses sont reparties”, a estimé le chef de l’Etat français dans une interview à la Radio Télévision Suisse (RTS). “Il nous faut consolider ça et même le renforcer”, a-t-il poursuivi. “Dès demain, le Premier ministre aura une déclaration de politique générale à faire devant l’Assemblée qui portera ces réformes à venir, sur l’assurance chômage, les retraites et beaucoup de sujets économiques et sociaux”.“Mais nous avons dans le même temps à tenir l’urgence environnementale et la question sociale et je crois qu’on ne peut pas considérer que régler la question productive se règle à part”, a-t-il souligné. Face à la “souffrance” exprimée ces derniers mois notamment par les “Gilets jaunes”, “je veux remettre de l’humanité, de la proximité, c’est un changement de méthode que j’ai dessiné”, a indiqué Emmanuel Macron.“Pas de réduction de notre ambition sur le plan économique, une accélération de notre ambition environnementale et écologique, une accélération de notre préoccupation sociale, et dans la méthode plus d’humanité et de proximité : c’est comme ça que je crois qu’on peut répondre à la situation que traverse notre pays”.” Bref, toujours le même Évangile. Il y en a pour tout le monde même si certains devront attendre en vain et pendant longtemps les promesses paradisiaques. Davantage l’homélie d’un curé de campagne que d’un président.

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La présidente du groupe LR à la mairie de Paris à la soupe !

La présidente du groupe LR à la mairie de Paris à la soupe !

Nouvelle désertion au sein des républicains avec le départ de la président LR à la mairie de Paris. Non seulement une démission mais un ralliement à Macron. Sans doute comme d’autres pour sauver sa place en espérant un positionnement favorable sur la future liste en Marche lors des municipales de Paris. Une attitude  assez lamentable mais qui est conforme aux convictions sulfureuses des produits d’institut politiques qui ont transformé la politique en métier. De ce point de vue, en marche est complètement noyauté par ce type de profil. Pour justifier sa position l’intéressé trouve des accents gaullistes au discours de Macron, notamment sa capacité à rassembler. Une capacité relative quand on sait que Macron n’a réuni aux européennes que moins de 25 % des électeurs et que 70 % de l’opinion condamnent sa politique. En tout cas ce nouveau débauchage confirme que le nouveau parti républicain de droite n’est pas à construire, il existe déjà avec en marche ;

Discours de politique générale de Philippe: Dans les bottes de Juppé

Discours de politique générale de Philippe: Dans les bottes de Juppé

 

Comme d’habitude il ne faudra pas s’attendre à beaucoup d’originalité ou de charisme dans le discours de politique générale que le premier ministre va prononcer aujourd’hui. Édouard Philippe va continuer de mimer son modèle à savoir Alain Juppé. Montrer qu’il est droit dans ses bottes en dépit du relatif revers aux élections européennes. Il va réaffirmer la continuité de sa politique. Il passera sans doute sous silence certain recul comme sur les 80 km/h où la fusion Renault FCA. On peut compter sur lui pour qu’il parle longuement des questions environnementales pour repeindre en vert  une ligne politique où dans les faits l’écologie est marginalisée. Il parlera donc environnement en raison du score réalisé par les écolos de Jadot. On aura sans doute droit à un petit couplet sur le social mais surtout pour la forme car précisément les gros dossiers sont surtout à dominante sociale la réforme de l’assurance-chômage, des retraites, plan pauvreté, revenu universel d’activité. Il parlera aussi de la loi bioéthique et du serpent de mer de la réforme constitutionnelle. Une réforme constitutionnelle qui semble bien difficile à gérer au sein du seul Parlement mais pourrait être encore plus dangereuse si elle devait être soumise à un référendum. Bref cette réforme pourrait  se résumer à pas grand-chose. On voit mal Macon prendre le risque politique en l’état actuel du faible soutien de l’opinion publique vis-à-vis de ses orientations. Sans parler du fait que les réformes de nature sociale risquent de produire de nouveaux mécontentements. En fait, Édouard Philippe va surtout soigner son image, un peu à la manière d’un Manuel Valls la forme sera  d’autant plus volontariste que le fond demeure approximatif voire douteux.

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