Dérèglement climatique : pas de miel cette année
Un cri d’alarme de la plupart des les apiculteurs qui constatent que les conditions climatiques désastreuses ont pesé de manière significative sur la production de miel.
Une production déjà passée de 35.000 tonnes dans les années 1990 à 16.100 en 2016. Le déréglemente climatique, la monoculture, qui nuit à la diversité des pollens, le Varroa, parasite importé d’Asie ravageur et coûteux à traiter, l’utilisation massive de pesticides dans l’agriculture (dont les néonicotinoïdes massivement utilisés jusqu’à récemment), ou encore les ravages provoqués par les frelons asiatiques dans les colonies sont diverses causes pouvant expliquer l’affaiblissement des ruches en France, la disparition progressive des abeilles, et, de fait, la chute de la production. Habituellement, à ce stade, « on a fait une bonne partie des miels, autour de 40, 50%, là, on ne les a pas », se désole mardi 25 juin Henri Clément, porte-parole et secrétaire général du syndicat majoritaire, l’Union nationale de l’apiculture française (UNAF). « Les abeilles ne récoltent rien ! Dans les ruches, il n’y a pas à manger, les apiculteurs sont obligés de les nourrir avec du sirop car elles risquent de mourir de faim », déplore le syndicat agricole Modef (Mouvement de défense des exploitants familiaux), qui a lancé l’alerte dans un communiqué.
Les causes de ce désastre sont multiples, selon le syndicat : « Un hiver très doux a facilité une bonne reprise de ponte, les colonies très populeuses se sont trouvées sans fleurs, ni miellée [nectar butiné] et se sont effondrées en peu de temps. Ce nouveau coup dur est d’autant plus critique pour les apiculteurs qu’il intervient après plusieurs saisons difficiles ». »On a des conditions météo qui sont catastrophiques », renchérit Henri Clément. « Cela fait quelque temps qu’on s’alarme du bouleversement climatique qui a un gros impact sur les productions. »
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