La cryptomonnaie de Facebook menace les banques centrales
Comme déjà indiqué sur ce site le projet de création d’une crypte emmenée par Facebook constitue un enjeu majeur et un danger pour la régulation monétaire. Ce que pense aussi Chris Hughes, ancien collaborateur de Facebook dans une tribune publiée dans le Financial Times. En effet il ne s’agit pas seulement de mettre en place un nouveau moyen de paiement déjà discutable mais aussi d’imposer un moyen d’échange et de constituer une monnaie de change. Bref, en s’appuyant sur l’énorme base de données Facebook d’imposer une manière de penser, d’agir et de consommer. Penser comme Facebook ce qui ne demande guère d’efforts à 80 % des utilisateurs au profil de beauf, agir comme Facebook, acheter comme Facebook et payer avec. Bref se donnait une sorte de souveraineté qui n’appartient jusque-là qu’au pays et aux banques centrales.
Pour Chris Hughes, cet ancien camarade de Mark Zuckerberg, le PDG de Facebook, à Harvard, les sociétés qui superviseront cette future monnaie numérique, dont le lancement est prévu l’an prochain, privilégieront leurs intérêts privés, c’est-à-dire leurs bénéfices et leur influence, à l’intérêt public. Facebook n’a pas répondu dans l’immédiat à une demande de commentaire de Reuters. Le réseau social a dévoilé mardi sa cryptomonnaie qui doit lui permettre de s’imposer dans les paiements, les services financiers et le commerce en ligne dans le monde entier grâce à ses milliards d’utilisateurs.Chris Hughes a prôné le mois dernier un éclatement de Facebook en trois entités afin qu’Instagram et WhatsApp, deux applications phares du réseau social, soient séparées du groupe. Facebook fait l’objet de multiples enquêtes dans le monde au sujet de la protection des données de ses utilisateurs et des contenus haineux ou des fausses informations qu’il peut véhiculer.
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