Municipales : un comité stalinien à la république en marche choisir les candidats
Il n’y a pas d’autres qualificatifs pour la commission d’investiture nationale de la république en marche. C’est bien un comité stalinien qui délivrera les investitures comme cela a déjà été fait pour les représentants à l’assemblée nationale aux européennes. Un comité désigné par Macron et très réduit qui ne dispose d’aucune légitimité démocratique puisque le parti en marche n’existe pas, que ces structures sont virtuelles et qu’il n’a aucune existence sur le terrain. Pas plus que pour les législatives, les militants de la république en marche ne seront consultés concernant les élections locales de 2020. Notons le caractère très opportuniste des membres de cette commission aux ordres de Macron.
Marie Guévenoux et Alain Richard, membres du Bureau Exécutif de LaREM en charge des élections municipales, co-présideront la CNI. Deux vieux routiers de la plitique qui ont mangé dans toutes les gamelles ;
Députée de la 9ème circonscription de l’Essonne, Marie Guévenoux a une longue expérience politique. Elle a été la première présidente des Jeunes Populaires en 2004. Conseillère de plusieurs ministres, elle a été secrétaire générale de la campagne d’Alain Juppé pour la primaire de 2016, avant de rejoindre La République En Marche.
Alain Richard a milité au PSU puis au Parti Socialiste de 1975 à 2017. Conseiller d’État, parlementaire de longue date, il a servi comme ministre de la Défense entre 1997 et 2002. Il a été réélu sénateur en 2017 après avoir rejoint La République En Marche. Maire de Saint-Ouen-l’Aumône pendant plus de 34 ans, il a une grande connaissance du rôle des élus locaux et des enjeux territoriaux. La commission est complétée par des réfrènes eux m^me désignés par le pouvoir central et des courtisans du président de la république. !
La CNI compte parmi ses membres :
Nabil Benbouha : référent du Val-de-Marne, il a fait des quartiers et de l’abstention chez les jeunes ses combats ;
Patricia Bordas : référente de Corrèze, ancienne sénatrice, elle a été maire-adjointe de Brive-La-Gaillarde de 2008 à 2014 ;
Jean-Marc Borello : membre fondateur d’En Marche et président du directoire du Groupe SOS, il a été membre de la commission d’investiture de LaREM pour les élections législatives et président de la commission nationale d’investiture de LaREM pour les élections européennes de 2019 ;
Alain Chrétien : maire de Vesoul depuis 2012 et président de la communauté d’agglomération de Vesoul, il a contribué à la création d’Agir en 2017 ;
Jennifer Courtois-Périssé : membre du Bureau Exécutif et membre fondatrice de La République Ensemble (fédération des élus progressistes), elle est maire de Rieumes, commune de 3500 habitants de Haute-Garonne, depuis 2014 et conseillère régionale d’Occitanie ;
Julien Denormandie : Ministre auprès de la ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, chargé de la ville et du logement, il a été le directeur adjoint du cabinet d’Emmanuel Macron au ministère de l’Économie, poste dont il démissionne en 2016 pour participer à la création d’En Marche. Il devient le secrétaire général adjoint du Mouvement avant d’entrer au Gouvernement. Il co-pilote actuellement « Action quartiers » ;
Loris Gaudin : Membre du Conseil National des Jeunes avec Macron en charge de l’innovation sociale, il est également attaché parlementaire ;
Jean-Marie Girier : membre du Bureau Exécutif chargé de la structuration territoriale, il a été le directeur de campagne d’Emmanuel Macron pour l’élection présidentielle ;
Nadia Hai : députée de la 11ème circonscription des Yvelines, elle co-pilote avec Julien Denormandie le chantier « Actions quartiers » auprès du Bureau Exécutif ;
Jean-Michel Jacques : député du Morbihan, il a été maire de Brandérion, commune de 1500 habitants de l’agglomération lorientaise, de 2014 à 2017 ;
Marie Lebec : députée de la 4ème circonscription des Yvelines, elle s’est engagée très tôt au sein du conseil municipal des jeunes de Louveciennes dans les Yvelines ;
Dominique Perben : ancien ministre (notamment de la Justice et de l’Outre-Mer), il fut également maire de Chalon-sur-Saône pendant plus de 19 ans. Il apportera notamment à la CNI sa connaissance des territoires ultra-marins ;
Didier Rambaud : élu sénateur de l’Isère sous l’étiquette En Marche en 2017, il a été maire de deux communes de moins de 9 000 habitants (Châbons pendant 13 ans puis le Grand-Lemps de 2014 à 2017) et président de la communauté des communes de Bièvre Est ;
Clémence Rouvier : référente d’Eure-et-Loir, elle était candidate aux élections européennes sur la liste Renaissance.
La CNI étudiera les candidatures à l’aune de six critères :
- la probité et l’éthique du candidat, ainsi que sa cohérence avec les valeurs et les positions du mouvement ;
- l’ambition de son projet pour la commune et sa faisabilité compte tenu des particularités locales ;
- sa capacité de rassemblement ;
- sa connaissance du territoire communal et sa prise en compte du fait intercommunal ;
- son implantation locale ;
- sa capacité à faire le meilleur résultat.
Les candidats et candidates à l’investiture devront réaliser et présenter une note de projet détaillant leur vision et leur équipe ainsi qu’une note de stratégie politique à la CNI.
Bref on continue de recruter sur dossier LaREM et non sur uen légitimité sociale ou démocratique.
Les premières vagues d’investitures débuteront mi-juin. Pour paris aussi ce sera sur dossier, m^me si le résultat est connu d’avance. (Comme pour les on pouvait candidater par internet).Les concurrents de Benjamin Griveaux redoutent évidemment que cette procédure ne favorise l’ancien porte-parole du gouvernement, considéré comme proche d’Emmanuel Macron. Il n’ya plus guère qu’en Chine et ans quelques autres dictatures que les choix locaux sont imposé par un comité central !
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