Macronarchie : un comité central de désignation des candidatures aux municipales
On comprend évidemment que Benjamin Griveaux s’étonne des critiques de ses éventuels concurrents à la mairie de Paris. En effet l’intéressé à démissionné du gouvernement pour se consacrer entièrement à cette élection municipale. D’ores et déjà il se considère comme le candidat désigné par le comité central de la république en marche mis en place pour désigner les investitures lors des élections municipales. Un comité du type de celui qui avait déjà désigné les députés et seulement composé de quelques proches de macro. Et pour cause les procédures classiques des partis ne s’appliquent pas à la république en marche qui demeure un club de supporters et non une organisation politique démocratique. Finalement personne ne se s’étonne plus de ces processus de désignation très monarchique voire stalinien. C’est ainsi qu’on apprend aussi que plusieurs ministres vont être désignés pour représenter la république en marche dans certaines grandes villes alors que les adhérents ou des militants locaux n’auront pas leur mot à dire. On objectera que les parachutages ne sont pas nouveaux. Ils se pratiquaient déjà dans nombre d’organisations concurrentes de la république en marche mais au moins pour la forme on faisait semblant de respecter les structures locales. Pour satisfaire aux apparences démocratiques, la commission nationale d’investiture doit recevoir tous les candidats le 9 juillet et désigner, après un « grand oral » de 45 minutes chacun, qui représentera le parti de la majorité au prochain scrutin municipal de la capitale. Une formule décriée dans le JDD ce dimanche par quatre de ces candidats: Cédric Villani, Mounir Mahjoubi, Hugues Renson et Anne Lebreton. Ceux-ci préféreraient une « consultation citoyenne » et jugent la commission « précipitée ». »Ils parlent entre eux, moi je suis avec les Parisiens… », rétorque avec une merveilleuse mauvaise foi dans Le Parisien ce dimanche Benjamin Griveaux. L’ex-secrétaire d’Etat rappelle que la procédure n’est pas nouvelle, et a été « votée en novembre par l’ensemble des membres du Conseil d’En marche ». »Si on juge que ce n’est pas la bonne manière il fallait le dire avant ! », argue-t-il, même s’il ne veut pas « abîmer » le collectif. Il juge que « le report de la désignation » du candidat LaREM « interdit d’associer les Parisiens » au projet de la personne désignée. Lui-même veut d’ailleurs mettre en place dès septembre une « plateforme collaborative » pour que les Parisiens puissent soumettre leurs propositions. Bref le stalinisme mais à la mode monarchique de Macron.
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