Fusion Renault-FCA : peut-être ? (Lemaire)
Il n’est pas certain que le ministre de l’économie soit très convaincu de ses propres propos en affirmant qu’une fusion Renault avec Fiat (FCA) n’est pas complètement impossible. Il s’agit sans doute de ménager les susceptibilités des Italiens qui ont reçu une belle gifle dans cette affaire. Une gifle cependant méritée car la sulfureuse opération capitalistique de la famille Agnelli visait tout simplement à sauver un groupe Italo américain en difficulté et à mettre la main à bon compte sur le constructeur français. Compte tenu de l’idéologie que partagent certains au gouvernement et notamment macro, il n’est pas impossible qu’on ait été séduit par cette méga opération capitalistique qui ignorait cependant les enjeux industriels. La vérité, c’est que Fiat est dans une mauvaise posture, et ne gagne d’argent que sur les produits diffusés par FCA aux États-Unis. La gamme de Fiat est insignifiante et par ailleurs souffre d’un manque chronique de fiabilité. Fiat a complètement manqué par ailleurs le virage électrique et ne dispose ni des moyens financiers ni des technologies nécessaires pour assurer la transition du thermique vers l’électrique.“Une fusion avec FCA reste une belle opportunité, car elle permet (à Renault) d’accéder au marché américain et à FCA d’accéder aux technologies électriques dont il a besoin”, a cependant déclaré sans trop y croire le ministre français de l’économie, ajoutant que “rien n’avait changé pour l’Etat français” en ce qui concerne les conditions déjà définis pour une fusion. En clair Lemaire s’oppose à la mainmise de la famille Agnelli sur Renault.
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