5G : le gouvernement britannique sous pression après l’affaire Huawei
Le gouvernement britannique qui a autorisé la semaine dernière le chinois Huawei à développer la 5G subit une triple pression qui n’est pas susceptible de réduire les contradictions internes du gouvernement. Il y a d’abord le ministre des affaires étrangères qui en quelque sorte conteste le choix de l’équipementier chinois, d’autres membres du gouvernement également. Il y a aussi la pression de Washington qui soupçonne l’équipementier chinois de mettre en place des réseaux d’espionnage avec la 5G. Les États-Unis ont purement et simplement interdits à l’opérateur chinois d’intervenir sur le territoire américain et incitent les alliés en faire autant. Le ministre des affaires étrangères britanniques lui-même met en garde son propre gouvernement « Nous avons raison d’avoir un certain degré de prudence vis-à-vis du rôle des grandes entreprises chinoises en raison du degré de contrôle que l’État chinois est en mesure d’exercer sur elles, a-t-il affirmé dans les colonnes du Daily Telegraph. Cela ne veut pas dire que (le) rôle (de ces entreprises) est automatiquement malveillant. Mais il y a des points comme la loi de 2017 qui dispose que toutes les entreprises chinoises, quel que soit leur actionnariat, doivent coopérer avec les services de renseignements chinois en toute occasion. » Selon lui, ces éléments sont « à soupeser très attentivement », avant toute décision finale. À noter que la question se pose aussi en Allemagne qui serait assez favorable à la venue de l’équipementier chinois. Washington a toutefois prévenu Berlin et Londres que si Huawei était autorisé à développer sa technologie 5G, il y aurait une possible remise en cause de la coopération en matière de renseignements. La France de son côté s’apprête à mettre des verrous pour empêcher l’équipementier chinois d’investir la 5G en France.
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