La privatisation de l’aéroport de Toulouse condamné
La cour administrative d’appel, saisie par trois syndicats, a annulé ce mardi les décisions portant sur la sélection des candidats pour l’achat des parts de l’Etat en 2014. Opposés à la privatisation, la CGT, FSU et Solidaires arguaient que « l’offre indicative » (initiale) avait été déposée par le chinois Casil associé à la SNC Lavalin, mais que l’offre finale n’avait été présentée que par le groupe chinois Casil. La cour leur a donné raison mardi sur ce point et « a annulé la décision de céder à la société Casil Europe » les parts du capital, « l’autorisation du ministre chargé de l’Economie du 7 avril 2015 et l’arrêté ministériel du 15 avril 2015″.
« C’est la procédure de sélection du candidat qui a été annulée, pas la vente en soi. Pour la vente, c’est le tribunal du commerce de Paris qui est habilité à se prononcer. Je vais le saisir dans les semaines à venir », a-t-il ajouté.
Pour le conseiller départemental Pascal Boureau qui représente le département de la Haute-Garonne au conseil d’administration de Casil, « cela gèle le projet présumé de vente «des parts de l’actionnaire chinois. « Les acheteurs potentiels vont y regarder à deux fois ».
, Casil avait sélectionné deux finalistes, Eiffage et Ardian en partenariat avec des banques locales et vu la tournure du dossier, « ce serait de la folie furieuse s’ils continuaient » explique un banquier d’affaires, en espérant « pour eux qu’ils disposent de clauses de sortie face à ce type d’événements ».Notons que l’ASI, a annoncé la semaine dernière qu’elle imposait à l’aéroport de Nice une baisse des redevances aéroportuaires facturées aux compagnies aériennes de 33% et que cette décision est susceptible de refroidir sérieusement l’enthousiasme de possibles acquéreurs d’autres aéroports comme celui de Toulouse.
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