La bataille des taux à la Fed ?
Alors que la FED vient à peine de se prononcer pour la reprise d’une politique monétaire accommodante caractérisée par l’arrêt de la remontée des taux d’intérêt et par l’arrêt de la diminution du bila, l’inquiétude se nourrit d’indicateurs économiques qui montrent une certaine faiblesse mais aussi de l’inversion de la courbe des taux ; c’est-à-dire de taux longs qui sont inférieurs à ceux des prêts de court terme, signe en général de la proximité d’une récession. Certains spéculent déjà sur la possibilité d’une diminution des taux. Une perspective soutenue par le président des États-Unis du fait d’un affaiblissement de l’activité économique. Une santé encore satisfaisante mais qui s’est détériorée depuis plusieurs semaines en particulier en raison des problèmes de gestion des relations commerciales internationales avec la Chine qui font toujours l’objet d’une négociation. Parmi les indicateurs inquiétants, celui de l’inflation très loin de l’objectif des 2 %. Pour le moment, la Fed résiste à sept de effective du baisse des taux Larry Kudlow, le principal conseiller économique du président, a déclaré vendredi sur la chaîne de télévision CNBC que même s’il n’y avait “pas d’urgence”, la banque centrale devrait assouplir sa politique monétaire pour prévenir un ralentissement économique. Mais pas moins de cinq responsables de la Fed en 24 heures ont souligné la bonne santé de l’économie en estimant que la récente série d’indicateurs décevants ne devrait pas se prolonger. Par exemple, le président de la Fed de New York, John Williams, avait déclaré jeudi que l’économie était en “très bonne situation” et que la probabilité d’une récession en 2019 ou 2020 n’était “pas élevée”.“Je ne suis pas autant inquiet (…) que certains de mes collègues dans le privé”, avait-il dit. “Je considère encore la probabilité d’une récession cette année ou l’an prochain comme n’étant pas élevée par rapport à n’importe quelle autre année.”Jeudi également, le président de la Fed de St. Louis, James Bullard, avait lui aussi jugé prématuré de débattre de l’opportunité d’une baisse de taux, disant s’attendre à un rebond de l’économie. Les annonces de la Fed le 20 mars et ses prévisions montrant que ses responsables ne tablent plus sur aucune hausse de taux cette année alors qu’ils en prédisaient deux en décembre ont été suivies deux jours plus tard par une inversion partielle de la courbe des rendements obligataires, le rendement des emprunts d’Etat à dix ans devenant inférieur à celui des titres à trois mois, un phénomène qui précède généralement une récession.
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