Ventes de champagne : en baisse
Plusieurs facteurs explicatifs peuvent permettre de comprendre la baisse des ventes de champagne en volume. Une partie des explications se trouve dans le fait que si le nombre de bouteilles vendues a diminué, (de l’ordre de 2 %, 300 millions de bouteilles vendues en 2018), le chiffre d’affaires lui n’a pas trop souffert, il a même augmenté de 0,3 %. Pour parler clair, le prix a compensé les volumes. Justement un élément qui permet de comprendre le déclin, à savoir : le prix. Un prix excessif et supérieur de deux à trois fois au moins le prix d’autres appellations utilisant la méthode champenoise et dont la qualité n’est pas inférieur au champagne. Désormais presque toutes les appellations françaises produisent aussi du vin champagnisé sans parler des autres nombreuses concurrencent en provenance de l’étranger. Il est évident que le prix du champagne est excessif et qu’une partie correspond à une consommation de prestige. Or on assiste aussi un phénomène de déconsommation un peu partout dans les pays développés. Une déconsommation qui remet en cause ou en tout cas interroge sur le bien-fondé de produits jugés inutiles ou dont le prix est excessif. Il faut aussi observer que certains champagnes sont vraiment de médiocres qualités et ne valent pas les vins champagnisés d’autres appellations. Pour terminer il faut aussi prendre en compte une conjoncture internationale moins favorable en 2018 qu’en 2017. “La baisse en volume devient un peu inquiétante, le recul en France et au Royaume-Uni n’étant pas compensé par la hausse du grand export (hors Union européenne-NDLR)”, a déclaré à Reuters Jean-Marie Barillère, coprésident du CIVC. Pour la première fois depuis cent ans, les volumes vendus en France ont été inférieurs à ceux commercialisés à l’exportation.
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