Retour des enfants de djihadistes : au cas par cas (Macron)
Il y a quelques semaines le gouvernement s’était prononcé pour un rapatriement des terroristes français actuellement détenus par les kurdes de Syrie. Suite aux réactions pour et contre cette orientation, Macron a décidé de se réfugier dans l’ambiguïté en déclarant que le rapatriement se ferait au cas par cas. Deux positions assez opposées s’étaient exprimées sur le sujet. Ceux qui considèrent que la France n’a pas à rapatrier des terroristes qui doivent être jugés dans le pays où ils ont été arrêtés. Ce sera d’ailleurs le cas pour l’Irak mais c’est plus difficile en Syrie où la notion d’État est relative. Il y a aussi ceux qui considèrent qu’il convient de prendre en comte la dimension humanitaire des enfants dont d’ailleurs certains sont orphelins. “Pour ce qui est des enfants, c’est une approche au cas par cas qui est menée, en particulier en lien avec la Croix-Rouge internationale, c’est une approche humanitaire qui est suivie et avec beaucoup de vigilance en lien avec tous les acteurs qui sont sur le terrain”, a dit le chef de l’Etat français lors d’une conférence de presse au Kenya. Le 28 février, des familles d’enfants se trouvant en Syrie ont déposé une plainte devant le Comité des droits de l’enfant des Nations unies afin de contraindre la France à offrir sa protection à ces mineurs venus avec leurs parents djihadistes ou nés sur place. Cet appel en faveur de leur rapatriement a été repris ce week-end dans Libération par un collectif d’acteurs de la société civile qui ont estimé que le refus de venir en aide à “ces victimes de guerre” était “en contradiction avec nos valeurs” et nourrissait “le risque d’en faire des ‘bombes à retardement’”.
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