Affaire Renault Carlos Ghosn: l’attitude lamentable de la France
Le moins que l’on puisse dire c’est que l’attitude de la France s’est caractérisée par une grande lâcheté vis-à-vis de l’affaire Carlos Ghosn. Bien entendu, il n’était pas question de déclarer la guerre au Japon, ni même de créer un incident diplomatique grave. (Ce qu’on a fait pour une affaire moins sérieuse avec l’Italie à propos des gilets jaunes). Il ne s’agit sans doute pas de dédouaner Carlos Ghosn qui comme de nombreux patrons à sans doute confondu un peu trop la caisse de ces entreprises et son propre portefeuille. Mais s’il fallait mettre en prison tous les grands patrons coupables de dérive financière ou fiscale, il faudrait alors construire des les établissements pénitentiaires supplémentaires ! Reste que Carlos Ghosn est un exceptionnel patron qui d’abord a su redresser Renault qui aurait pu disparaître du champ automobile. Il a su ensuite assurer aussi le redressement de Nissan. Enfin il a constitué le premier groupe industriel automobile mondial. Les conditions de son arrestation savamment médiatisées à son arrivée par avion, ensuite les conditions de détention sont inadmissibles au regard du droit international des pays développés. Or le Japon se veut un pays développé. Il l’est effectivement mais malheureusement entretient encore des archaïsmes populistes et ou nationaux inadmissibles quand on pense à son système judiciaire ou encore à son attitude vis-à-vis de la chasse à la baleine. Le Japon s’est caractérisé par la puissance de ces échanges internationaux. Ce pays doit donc se conformer aux règles de droit qui régisse les pays avec lesquels il commerce. Il y a sans doute des raisons au silence et à l’extrême discrétion de la France dans cette affaire. L’une d’entre elles tient sans doute aux relations exécrables entre Macron et Carlos Ghosn. Mais se venger en abandonnant ainsi un grand patron montre à quel point Macron peut-être minable à certains moments. On imagine qu’elle aurait été la réaction de la France si par exemple ce grand patron ou un autre avait été traité de la même manière au Venezuela, en Chine ou en Russie. On aurait alors sans doute crié, hurlé même pour cette atteinte aux droits de l’homme dans des pays de dictature. Dans cette affaire la France a offert le triste spectacle de sa lamentable diplomatie. Le pire c’est que Carlos Ghosn qui n’a pas un tempérament à se coucher pourrait bien d’ici quelques temps une fois l’affaire réglée prendre la direction d’un groupe automobile concurrent de Renault et mettre en difficulté son ancienne entreprise.
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