Violences urbaines à Grenoble
On se souvient que Macron a balayé d’un revers de main le rapport de Borloo sur les banlieues. Un geste bien peu élégant mais surtout qui traduisait l’indifférence du pouvoir vis-à-vis d’un dossier explosif es banlieues depuis des années et sans doute bien davantage que celui des gilets jaunes. Cette fois c’est un quartier de Grenoble a été le théâtre dans la nuit de samedi à dimanche de violences urbaines après le décès de deux jeunes qui ont percuté en scooter un autobus après un refus d’obtempérer, a-t-on appris de sources policières.
Les deux jeunes gens, originaire du quartier Mistral, circulaient sans casque et ont refusé de s’arrêter à un contrôle de police, précise-t-on de mêmes sources. A la suite de l’accident qui leur a coûté la vie, la tension est brusquement montée dans le quartier. Après minuit, 30 à 40 personnes ont tenté d’envahir une caserne de CRS voisine du quartier Mistral. Les assaillants ont notamment incendié des voitures dans le voisinage. Selon le délégué du syndicat Alternative Police-CFDT pour la zone, François Nedelec, les CRS n’étaient alors que deux à garder la caserne et le matériel entreposé. Ils ont fait usage de gaz lacrymogènes pour contenir les assaillants jusqu’à l’arrivée de renforts. Une centaine de personnes cagoulées ont par ailleurs dressé des barricades enflammées dans le quartier Mistral et jeté des projectiles ainsi qu’une trentaine de cocktails Molotov sur des policiers de la sécurité publique. Le calme n’a été rétabli que vers 5h30 dimanche, précise une autre source policière, selon laquelle la sûreté départementale de Grenoble a été chargée de l’enquête sur le décès des deux jeunes. “Ce n’est pas la première fois que cela arrive”, a déclaré à Reuters François Nedelec. “Si nous n’avions pas abandonné ces quartiers depuis nombre d’années, ce type de drame n’arriverait peut-être pas.”
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