La dette américaine, comme la France à 100% du PIB !
Il est en général de bon ton d’ironiser sur la dette américaine qui serait irresponsable. Le problème c’est que cette dette de l’ordre de 20 000 milliards représente le même pourcentage par rapport au PIB que celle de la France à savoir environ 100 %. Difficile donc pour l’Hexagone de critiquer la gestion des grands équilibres des États-Unis cela d’autant plus que ce très mauvais résultat français s’accompagne en plus du record du monde de prélèvements obligatoires.
Total des prélèvements obligatoires, en % du PIB, dans quelques pays de l’OCDE,
Allemagne 37
Canada 31,9
Danemark 46,6
Espagne 33,8
États-Unis 26,4
France 45,5 (48% d’après Eurostat)
Italie 43,3
.
Mexique 17,4
Royaume-Uni 32,5
Suède 43,3
Suisse 27,9
Moyenne OCDE 34,3
Les allègements fiscaux du gouvernement Trump, notamment pour les entreprises, et le gonflement des dépenses, surtout dans l’armement, ont alourdi ce fardeau.« Je devais d’abord remettre l’armée en ordre avant de me préoccuper des 22.000 milliards de dette », a récemment lancé le président. Son administration continue d’assurer que ses réductions d’impôts, qui doivent creuser le déficit de 1.500 milliards de dollars sur dix ans, vont se financer d’elles-mêmes en dopant la croissance, donc les recettes. Un raisonnement très hypothétique car la dette française par exemple n’a jamais permis à la croissance d’être plus dynamique que dans les pays voisins
Sous Barack Obama, la crise financière de 2008 a exigé un fort soutien de l’Etat. Les comptes se sont durement détériorés, provoquant la naissance du Tea Party, un courant politique qui a aidé à porter Donald Trump au pouvoir.
Avec la reprise économique et le bras de fer au Congrès sur la réduction des dépenses publiques, les dernières années du président Obama ont vu une baisse du déficit.
Puis quand celui-ci est reparti à la hausse avec Donald Trump, personne n’a bronché, pas même les républicains, naguère si à cheval sur l’usage des deniers publics. Mais ce sont avant tout le vieillissement de la population et le gonflement des dépenses de santé et de retraite qui, structurellement, plongent le budget fédéral dans un déficit chronique. Toute aussi inquiétante est la dette privée. Les emprunts des entreprises américaines ont presque doublé en un peu plus de dix ans, nourris par la politique d’argent bon marché menée par la Fed après la crise de 2008. Leur dette atteint 9.000 milliards de dollars et constitue, selon le patron de la banque centrale lui-même, « un risque macro-économique». Du côté des ménages, qui sont endettés à hauteur de 13.500 milliards de dollars, dont les trois quarts avec des prêts immobiliers, ce sont des secteurs plus circonscrits mais plus fragiles qui suscitent l’inquiétude. Les prêts étudiants, qui pénalisent la consommation des jeunes, ont ainsi atteint un record historique à près de 1.500 milliards de dollars. Les prêts automobiles, qui approchent le même montant (1.300 milliards), commencent à connaître des taux de retards de paiements et de défaillances qui ont récemment alerté la Fed. En France notons que comme la dette publique, l’endettement du secteur privé continue de croître Contractée auprès des banques et des marchés financiers, la dette des entreprises et des ménages atteignait 130 % du PIB en 2017, contre 125 % en 2016 et 120 % en 2015. D’uen certaine manière la situation financière des Etats Unis et de la France sont assez comparables avec cependant une différence énorme de fiscalité.
0 Réponses à “La dette américaine, comme la France à 100% du PIB !”