Le mouvement des gilets jaunes victime de ses leaders
Encore moins de participation ce week-end. Le soutien aux manifs des gilets jaunes bascule en raison des dérives de certains leaders : Dérives extrémistes, dérives politiques et dérives personnelles sans parler des violences qui ternissent le mouvement. Certes une majorité soutient encore les gilets jaunes mais la même majorité condamne les manifestations. Deux principaux leaders radicaux des gilets jaunes en particulier sont en train de tuer le mouvement : Maxime Nicolle et Eric Drouet (sans parler de Christophe Chalençon qui parle de prise de pouvoir par des paramilitaires !). Heureusement d’autres leaders plus réalistes considèrent les dérives politiques comme irresponsables. Finalement, certains leaders autoproclamés n’ont pu résister au parfum médiatique très éphémère qui peut donner l’impression à un individu d’atteindre la notoriété éternelle et de prétendre au rôle de leader majeur dans la société. Malheureusement, ils sont tombés dans le piège du système qu’ils dénoncent eux-mêmes, celui de la personnalisation, de la médiatisation et du star-system. Ils ont d’abord largement dénaturé la nature et l’objet du mouvement fondé sur une revendication de justice sociale et de justice fiscale. Cela pour y substituer des revendications plus politiques notamment l’illusoire référendum d’initiative citoyenne qui se substituerait au fonctionnement démocratique actuel. Certes un fonctionnement très critiquable mais qui appelle des transformations autrement plus élaborées que le seul recours à un référendum. Ces deux leaders autoproclamés ont certes des soutiens nombreux mais ce sont essentiellement les plus radicaux. Plus la mobilisation s’affaiblit et plus le mouvement se radicalise, ce qui du coup décourage les plus modérés. Tout cela se termine en général par des actions qui ne reposent plus que sur les plus extrémistes. Un phénomène bien connu dans le mouvement social : plus l’action devient minoritaire et plus on propose des formes d’action dure et cela jusqu’à l’extinction des forces. Bref le contraire d’une gestion responsable d’une action collective. En plus du caractère extrémiste et d’une idéologie sulfureuse anarcho légèrement de droite des deux leaders évoqués, il faut noter leur grande insuffisance en matière de connaissances économiques sociales voir sociétales. Leur expression est particulièrement confuse et contradictoire. Bref, le costume de leader politique est un peu grand pour eux. Aujourd’hui l’opinion publique n’approuve plus les manifestations répétées chaque week-end non seulement en raison des violences mais aussi du manque total de perspective de ce mouvement conduit de manière totalement anarchique et irresponsable. Finalement la très grande majorité des gilets jaunes avait bien raison de se méfier de tous les leaders autoproclamés et de leur dérive. Le mouvement des gilets jaunes méritait mieux.
0 Réponses à “Le mouvement des gilets jaunes victime de ses leaders”